mardi 29 décembre 2020

Moine Simon: Euménios [Saridakis] Le saint qui avait le don du rire

Père Euménios

Notre Père riait toujours, il riait beaucoup. Il riait avec nous, les gens, et nous communiquait cette joie. Il riait avec les saints, avec Notre-Dame la Génitrice de Dieu, avec les anges, c'est pourquoi chaque fois que nous allions le voir, que nous soyons en détresse ou mentalement ou physiquement fatigués, nous partions tous [joyeux] comme si nous volions.

Le Père Eumenios riait aussi pendant les offices, en lisant le Saint Evangile ou en encensant la Souveraine Mère de Dieu pendant le chant  "Toi plus Honorable..."

Quiconque s'approchait de lui voyait un prêtre, un moine, avec une grande joie au visage. Cette joie, à maintes reprises, s'exprimait par de nombreux rires, qui se mêlaient à ses paroles qui, à d'autres moments, jaillissaient des côtés de ses lèvres fermées lorsqu'il était silencieux. 

Vous avez compris que c'était le rire d'un homme plein de Grâce divine, d'un cœur qui débordait de paix et de joie véritables et divines, qui se répandait et qui délectait tout en surprenant les autres. 

Il était évident que le père Eumenios essayait de se retenir par humilité, pour que cette sainte particularité ne se manifeste pas, mais il n'y parvenait pas toujours.

Chaque fois que je lui rendais visite, je recevais ce cadeau, à savoir la joie et son rire "différent", qui se déversaient dans mon cœur. Lorsqu'il portait son épitrachelion sacerdotal et sortait des Portes Royales pour dire "La paix soit avec tous" ou lorsqu'il encensait notre Toute Sainte sur l'iconostase, son visage, semblable aux vêtements scintillants, brillait encore plus. Surtout devant la Génitrice de Dieu pendant le chant  " Toi plus Honorable" ou lors des Salutations lors de l'Acathiste. Il la saluait vraiment, débordé de joie, et il riait tout seul, comme si la Mère de Dieu lui avait annoncé une agréable nouvelle.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

MYSTAGOGY

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Source du texte grec: π. Ευμένιος - Ο κρυφός άγιος της εποχής μας, Athènes 2010, 2e édition, pp. 137-146. Traduction anglaise de John Sanidopoulos.


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