samedi 6 juillet 2019

Librairie du Monastère


Nous avons le plaisir de vous informer que nous venons de mettre en ligne un nouveau livre de Saint Nicolas Vélimirovitch.

Lettres missionnaires
Saint Nicolas Vélimirovitch
 
 
 
Ouvrages parus récemment
L'ancien de Patmos.
Saint Amphiloque Makris
Saint Séraphim de Sarov
le flamboyant
L'Homme.
Eléments d'anthropolgie chrétienne
L'homme caché du coeur
Le Christ chemin de notre vie
Conversations avec les enfants
La transmission de notre foi
 

Monastère de la Transfiguration.
24120 Terrasson- Lavilledieu

Père Michael Gillis: Le pardon est comme la guérison d'une plaie


Pardonner, encore, encore,  et encore. Pardonnez-moi si je continue sur ce sujet du pardon, même si je deviens répétitif.

Quand j'étais enfant (vers 8 ans), je me suis écorché le genou.  Je n'étais pas dans un contexte de surveillance étroite de la part d'un adulte, donc la blessure n'a jamais été nettoyée ou bandée.  La croûte était énorme.  Je ne pouvais pas la laisser tranquille.  J'ai continué à la gratter jusqu'à ce qu'elle s'infecte.  J'enlèvais le pus, une croûte se reformait, et je recommençais à gratter.  Il fallut des mois pour que la blessure guérisse (Dieu merci, je n'eus pas d'empoisonnement du sang).  À l'âge adulte, j'avais une cicatrice sur le genou à cause de cette blessure.

Le pardon, d'après mon expérience, ressemble beaucoup à la guérison d'une blessure.  Si nous avons de bons soins spirituels et que nous suivons les instructions et que la blessure n'est pas trop grave, nous pouvons guérir (pardonner) assez rapidement. Cependant, si nous sommes livrés à nous-mêmes, si nous avons de mauvais conseils ou si nous ne suivons pas les bons conseils, les blessures émotionnelles et spirituelles peuvent s'envenimer et devenir gangrènes et éventuellement nous tuer. 

C'est particulièrement vrai si nous continuons à les ressasser, si nous continuons à penser aux torts du passé et à revivre les souffrances du passé.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Humour noir phanariote

Fluctuat et mergitur!
Bartholomée ne manque pas d'air!


Tout est question de termes... 
On pouvait légitimement parler 
De la Primauté d'honneur 
Du Patriarche de Constantinople, 
-Jadis acceptable et reconnue-
À  présent parlons plutôt
De la primauté d'HORREUR 
Délétère, criminelle et scandaleuse
De Bartholomée, 
Factotum américain et romain d'Istanbul

K.L. Alepoudopulos
in 





COLLUSION : ÉPIPHANE DISCUTE DES QUESTIONS DE RECONNAISSANCE DE SA SECTE À L'AMBASSADE DES ETATS-UNIS

Photo : spzh.news
Kiev, le 5 juillet 2019

Le "métropolite" Epiphane, chef de l'église orthodoxe ukrainienne schismatique créée par, et actuellement reconnue seulement par Constantinople, a visité l'ambassade des États-Unis à Kiev et a discuté des problèmes qui affligent sa secte schismatique.

Selon l'Union des journalistes orthodoxes, Epiphane Doumenko a rencontré le Chargé d'affaires américain en Ukraine, William Taylor.

Des sources ukrainiennes signalent, en particulier que : "Au cours d'une conversation amicale, les questions de la vie religieuse en Ukraine, le processus de formation de l'Église locale ukrainienne orthodoxe et sa reconnaissance", ainsi que les "défis connexes" ont été discutés.

Il est également rapporté qu'Evstraty Zorya, l'ancien président du "patriarche honoraire" Philarète de l'église orthodoxe ukrainienne schismatique, qui est maintenant en schisme avec eux, et des employés de l'ambassade des Etats-Unis, ont également pris part à la réunion.

A une époque où le mot "collusion" est constamment jeté dans les médias au sujet de la Russie, souvent sans la moindre preuve, il est d'une importance capitale de noter que le "métropolite" Macaire Maletitch, membre de l'église orthodoxe ukrainienne schismatique, a ouvertement admis que le patriarche Bartholomée a accordé leur tomos à l'église schismatique parce qu'il avait "l'appui des États-Unis". Compte tenu de l'histoire politique du Phanar, et de leurs actions actuelles, ce n'est en fait pas une surprise.

Plus tôt, nous avons publié l'article principal d'un examen de sources patriarcales, même pro-œcuméniques, selon lequel le président Truman considérait le Patriarcat œcuménique comme "vital pour la politique étrangère américaine". Entre autres choses, dans un article écrit par le Dr Alexandros K. Kyrou, il a été révélé que :

Des documents récemment déclassifiés du département d'État révèlent une histoire fascinante, un récit alternatif, de l'intérêt et de l'engagement des Américains pour le patriarcat œcuménique de Constantinople pendant la période peut-être la plus critique de la politique étrangère américaine... L'élection d'Athénagoras comme patriarche œcuménique a non seulement reçu le soutien de Truman, mais selon de nouvelles preuves, "l'implication possible du gouvernement Truman..."

Toutes ces informations choquantes se trouvent ici. En outre, nous avons également discuté de la manière dont Geoffrey Pyatt, ambassadeur des Etats-Unis en Ukraine pendant le coup d'Etat de Maïdan et actuel ambassadeur en Grèce, a eu une rencontre avec le métropolite Hierothée of Nafpaktos du patriarcat œcuménique à Vatopaidi, où il a notamment discuté du "soutien américain pour le patriarcat œcuménique."

On ne peut s'empêcher de remarquer un schéma très étrange de rencontres entre certains individus de certaines églises et certains diplomates de certaines ambassades!

Auparavant, l'Ukraine avait déporté en Amérique Son Eminence l'évêque Gideon (Kharon), supérieur ukrainien et higoumène du monastère Tithes, menacé de démolition. Sa Grâce revenait d'un voyage aux États-Unis, dont il détient également la citoyenneté, et où il informait le Congrès américain de la persécution contre l'Église orthodoxe ukrainienne. L'expulsion d'un ecclésiastique né en Ukraine, apparemment pour avoir dénoncé des violations des droits de l'homme et la suppression de la liberté religieuse, prouve en fait que tout ce que Sa Grâce a dit au Congrès américain était vrai.

Il semble cependant que les puissances politiques aient déjà choisi leur camp, mais rien de tout cela n'a d'importance.

Tout ce qui compte, c'est quel côté Dieu soutient.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


vendredi 5 juillet 2019

Arkady Maler: ARCHEVÊQUE D'AMÉRIQUE ELPIDOPHORE, OU LA FIN DE TOUTES LES ILLUSIONS SUR LE PHANAR

Mgr Elpidophore (Lambriniadis)

L'auteur de cette analyse de la menace actuelle qui pèse sur l'Orthodoxie mondiale, Arkady Maler, est un chercheur et professeur de philosophie spécialisé dans la philosophie religieuse russe. Il est membre de la Commission biblique et théologique synodale du Patriarcat de Moscou et fondateur du "Club byzantin" de Moscou. M. Maler est l'auteur de quatre livres religieux-philosophiques qui traitent du thème de Constantin le Grand et de la mission spirituelle de la Russie.
*
Il ne s'est pas écoulé six mois depuis la formation par le patriarcat de Constantinople en Ukraine, d'une fausse église « fabriquée à la hâte, politiquement stratégique, sous l'abréviation volontairement ridicule mais officielle de l’ЕПУПЦ[1], lorsque ses principaux participants ont commencé à « schismer », comme prévu, et ce, si rapidement que ce schisme dans un schisme peut être observé en temps réel et mis à jour régulièrement par des bulletins d’information. Mais alors que ces processus tragiques et comiques très attendus se déroulent à Kiev, le patriarcat de Constantinople lui-même a connu un événement très important, qui promet des conséquences très graves sur le long terme : intronisé comme archevêque de toutes les paroisses grecques aux Etats-Unis, lui qui  a été le promoteur actif du pouvoir illimité pour le patriarcat de Constantinople, le métropolite Elpidophore (Lambriniadis, né en 1967, précédemment métropolite de Bursa), qui a également reçu le titre, "d’exarque des Océans Atlantiques and Pacifiques" (dans la tradition grecque un archevêque est supérieur en rang à un métropolite).
Nous rappelons à nos lecteurs que depuis la chute de Byzance, la résidence du patriarcat de Constantinople était située dans la région d'Istanbul appelée le Phanar, un ghetto essentiellement religieux et ethnique qui correspond au petit nombre en voie de disparition de ses paroissiens en Turquie même. Après la formation de l'Église orthodoxe grecque au XIXe siècle, le territoire canonique du Patriarcat de Constantinople au-delà des frontières de la Turquie a considérablement diminué, ne conservant que les régions du nord de la Grèce et la plupart des îles grecques de la mer Egée. C'est pourquoi, au XXe siècle, le Phanar a progressivement développé une nouvelle idéologie politico-religieuse d'un curieux "papisme de Constantinople", selon laquelle les Grecs du monde entier doivent automatiquement se soumettre uniquement au Patriarcat de Constantinople ; en outre, tous les pays et terres du monde qui ne font pas partie du territoire canonique des autres églises orthodoxes locales appartiennent aussi par défaut au Phanar. Mais aujourd'hui, au XXIe siècle, ces ambitions sont apparemment trop limitées pour les partisans de l'expansionnisme phanariote, et ils font la promotion d’une nouvelle théorie sur la façon dont le patriarcat de Constantinople a le droit de révoquer les autocéphalies qu'il a accordées et d'en établir de nouvelles sur les territoires des autres Églises - comme ils le firent le 5 janvier dernier, lorsque le patriarche de Constantinople Bartholomée a signé, pour cette même "église orthodoxe locale ukrainienne" [schismatique], un tomos d'autocéphalie. Bien sûr, ces politiques du Phanar sont une violation directe du droit canonique fondamental, et aucune Église orthodoxe locale n'a reconnu « l'autocéphalie ukrainienne », tandis que l'Église orthodoxe russe a rompu la communion eucharistique avec le patriarcat de Constantinople ; et il n'y a aucun signe de sa restauration en vue.
Dans cette situation, la nomination du métropolite Elpidophore à la tête de l'archevêché américain confirme définitivement que le Phanar n'a pas l'intention de renverser son cours idéologique. Le fait est que la diaspora grecque des États-Unis et du Canada, qui comprend environ deux millions de personnes, constitue la principale circonscription du patriarcat de Constantinople, et c'est le lobby du Phanar à Washington qui continue à accorder un patronage spécial au Phanar par les politiciens américains. Est-il utile de soutenir que l'étroite coopération entre le Phanar et Washington a été mise en jeu en grande partie par leur opposition commune à la renaissance géopolitique de la Russie et au renforcement de l'Église orthodoxe russe au niveau international, et que dans toute cette arnaque de l'autocéphalie ukrainienne, les responsables américains ont joué un rôle sans précédent et évident ? Et maintenant, dans ce contexte politique, nommé à la cathèdre américaine, un homme qui n'est pas seulement un adepte de la toute-puissance Phanariote, mais son idéologue direct - en fait l'idéologue numéro un ; et cela signifie que cet homme est le plus probable prétendant au rôle du futur patriarche de Constantinople. En d'autres termes, alors que beaucoup d'orthodoxes des deux côtés des frontières canoniques espéraient pieusement que les fantasmes papistes du Phanar passeraient bientôt et que la communion eucharistique serait bientôt restaurée, en réalité, ces espoirs se sont révélés vains. Si le patriarche Bartholomée n'était que l'exécutant obstiné de l'idéologie du "papisme de Constantinople", alors le candidat le plus probable pour son poste est l’ingénieur en chef de cette idéologie.
Depuis 2011, quand Elpidophore est devenu métropolite, il était extérieurement très discret et toujours dans l'ombre du patriarche, occupant la modeste position d'higoumène au monastère de l'île de Halkis, où se trouvait l'ancienne célèbre Académie théologique - fermée par les autorités turques en 1971. Bien qu'elle ait été promise à maintes reprises, l'académie n'a jamais été restaurée et ses vastes bâtiments sont encore vides, ce qui n'est pas surprenant étant donné que la mission principale d'Elpidophore n'était pas de développer l'enseignement universitaire mais d'exécuter les revendications géopolitiques du Phanar. Elpidophore fut précisément une figure clé dans la légalisation du schisme ukrainien par le patriarcat de Constantinople. Le patriarche Bartholomée, qui savait qu'il avait rencontré les dirigeants du schisme ukrainien et mené des négociations avec eux pendant de nombreuses années, et au moment politique le plus opportun de la présidence rusophobe de Porochenko, il a poussé le patriarche dans la décision fatale d'établir une "autocéphalie ukrainienne". Ce n'est pas un hasard si, en 2008, sous le président Iouchtchenko, lorsque le patriarche Bartholomée est venu à Kiev et que de nombreuses personnes s'attendaient à ce que le schisme ukrainien soit légalisé à tout moment, le métropolite Elpidophore, à peine visible, a reçu le prix ukrainien le plus élevé, l'Ordre du Prince Yaroslav le Sage, de cinquième catégorie ; et le 4 avril 2019, à l'issue de ce projet anti-canonique et anti-russe, le Président Porochenko a décerné au métropolite Elpidophore le même Ordre de quatrième catégorie.
Mgr Elpidophoros et le patriarche Bartholomée.
Pour ceux qui ont observé les aventures politiques du métropolite Elpidophore, sa nomination à la cathèdre américaine était tout à fait prévisible. C'était le même homme qui avait depuis longtemps assuré la liaison régulière entre le Phanar, Washington et Kiev, et qui était le candidat le plus probable pour ce poste, qui est essentiellement le deuxième en importance après le patriarche lui-même. Il suffit de rappeler qu'en 1948, l'archevêque américain Athénagoros (Spyrou), qui n'avait pas la citoyenneté turque et qui était célèbre pour ses vues ultra-œcuméniques, fut choisi comme patriarche de Constantinople. Les autorités américaines s'intéressaient tellement à lui que, comme on l'a dit, il fut transporté de Washington à Istanbul dans le jet personnel d'Harry Truman. Mais par rapport au patriarche Athénagoras, l'archevêque actuel, Mgr Elpidophore, a un avantage énorme : non seulement il a la citoyenneté turque, mais il est aussi né et a grandi à Istanbul et a servi dans l'armée turque.
Si nous parlons de la contribution conceptuelle de Mgr Elpidophore à l'idéologie du "papisme de Constantinople", elle dépasse même les fantasmes les plus audacieux de ses partisans. C'est Elpidophore qui est l'auteur de la réponse officielle du patriarcat de Constantinople à la "Position sur le problème de la primauté dans l'Eglise oecuménique", acceptée le 25 décembre 2013 par le Saint Synode de l'Eglise orthodoxe russe. La réponse d'Elpidophore a été publiée le 7 janvier 2014, jour de la Nativité du Christ selon le calendrier julien, et s'intitulait passionnément et de manière révélatrice, "Premier sans égal". C'est l'exemple le plus clair des nouvelles hérésies ecclésiologiques qui sont apparues à notre époque.
Comme tout paroissien orthodoxe doit le savoir, toutes les Églises locales orthodoxes canoniques du monde, au nombre de quatorze, sont fondamentalement égales les unes aux autres et ont le droit d'accorder l'autocéphalie à leurs propres parties et d'ouvrir des paroisses et des diocèses sur des territoires libres d’autres Églises. Mais si un territoire se trouve à l'intérieur des frontières canoniques d'une Église locale, aucune autre Église n'a le droit d'envahir ce territoire sans l'autorisation des autorités ecclésiastiques de ce territoire. Le statut du patriarcat de Constantinople en tant que "premier parmi ses pairs" (primus inter paribus) a un caractère purement formel et ne lui confère aucune supériorité réelle sur les autres Églises. Ce statut élégant repose exclusivement sur le fait qu'à l'époque de l'Empire byzantin, le patriarcat de Constantinople était situé dans la capitale impériale et avait plus de possibilités d'influencer la politique religieuse des empereurs byzantins. Mais Byzance est tombée il y a 566 ans, et le patriarcat de Constantinople n'a eu aucune des fonctions d'une capitale depuis longtemps, sauf dans le cadre de la Turquie elle-même. Si ce statut formel a une quelconque signification, ce n'est que sur le fait que ce patriarcat soit le premier dans l'ordre de la commémoration des Églises locales canoniques, dans ce qu'on appelle les diptyques, qui sont nécessaires dans les services divins quand on prie pour les primats de toutes les Églises canoniques. Je rappellerai également au lecteur que, dans le cadre de la rupture de la communion eucharistique de Moscou avec le Patriarcat de Constantinople, le nom du patriarche Bartholomée n'est pas mentionné dans l'Église russe, et la liste des primats orthodoxes commence avec le prochain patriarche après lui, Théodore d'Alexandrie.
Néanmoins, pour les idéologues de l'omnipotence phanariote, le patriarcat de Constantinople a le droit de faire pratiquement n'importe quoi ; mais si dans le passé ils ont tenté de fonder leur autorité sur une explication très créative des canons, alors en 2014 le métropolite Elpidophore va encore plus loin et décide de faire une analogie directe entre la position du patriarcat de Constantinople et Dieu le Père Lui-même ! Il commence sa construction théorique par le raisonnement suivant :
Dans la longue histoire de l'Église, le premier hiérarque fut l'évêque de Rome. Après la rupture de la communion eucharistique avec Rome, canoniquement le premier hiérarque de l'Église orthodoxe est l'archevêque de Constantinople. Dans le cas de l'archevêque de Constantinople, nous observons la coïncidence unique des trois niveaux de primauté, à savoir le local (en tant qu'archevêque de Constantinople-Nouvelle Rome), le régional (en tant que patriarche) et l'universel ou mondial (en tant que patriarche œcuménique). Cette triple primauté se traduit par des privilèges spécifiques, tels que le droit d'appel et le droit d'accorder ou de retirer l'autocéphalie...
Il n'y a aucun lien logique dans ce raisonnement, car le patriarche de Constantinople, tout comme le pape romain à l'époque préchrétienne, n'était l'évêque canonique que de sa propre ville et le premier hiérarque que de son église locale, "régionale". Si nous attribuons au patriarche de Constantinople ces privilèges d'autorité universelle, que le pape romain s'attribuait à lui-même en son temps, alors pourquoi n'avons-nous pas reconnu le papisme romain de l'époque ? Il convient de noter que de très nombreuses questions simples et logiques se posent ici, mais non seulement le nouvel archevêque Elpidophore ne se donne pas la peine d'argumenter canoniquement sa position, mais il s'engage même dans une discussion arbitraire de la Trinité divine, insistant carrément pour que la primauté du patriarche Constantinople soit analogue dans l'Eglise universelle à celle de Dieu le Père dans la Sainte Trinité.
Notons que cette innovation dogmatique, non encore fixée au niveau synodal, appartient à un autre idéologue du "papisme de Constantinople" : le théologien et philosophe métropolite Jean (Zizioulas), qui, à mon avis, a discrédité la philosophie du personnalisme orthodoxe et de la synthèse néo-patristique par son raisonnement artificiel et arbitraire. Malheureusement, le concept hérétique du métropolite Jean (Zizioulas), pour le moins étrange et strictement parlant hérétique, a été soutenu par les participants d'une session de dialogue théologique orthodoxe catholique à Ravenne en 2006, contre la position de l'Église russe, représentée par Mgr Hilarion (Alfeyev). Après la publication du document final de la convention de Ravenne, le Saint Synode de l'Eglise orthodoxe russe a officiellement rejeté ses résolutions.
Basant ses conclusions sur le document de Ravenne, le métropolite Elpidophore dit :
L'Église a toujours et systématiquement compris la personne du Père comme la Première ("monarchie du Père") dans la communion des personnes de la Sainte Trinité. Si nous devions suivre la logique du texte du Synode russe, nous devrions aussi prétendre que Dieu le Père n'est pas Lui-même la cause sans commencement de la divinité de la paternité... mais qu'il devient un destinataire de sa propre "primauté". D'où ? De la part des autres Personnes de la Sainte Trinité ?... Le Fils ou le Saint-Esprit peuvent-ils "précéder" le Père ?
Et plus bas vient la conclusion ecclésiologique :
La primauté de l'archevêque de Constantinople n'a rien à voir avec les diptyques qui, comme nous l'avons déjà dit, ne font qu'exprimer ce classement hiérarchique... Si nous parlons de la source d'une primauté, alors la source de la primauté est la personne même de l'archevêque de Constantinople, qui est précisément un "parmi ses pairs", mais comme archevêque de Constantinople, il est le premier hiérarque sans égal (primus sine paribus).
Nous ne pouvons nous empêcher de remarquer que ce raisonnement est absolument absurde dans les faits et dans son essence. En fait, dans le document synodal de l'Église russe, il n'est affirmé nulle part - ni ne peut être affirmé - que la cause de la divinité et de la paternité de Dieu le Père est le Fils et le Saint Esprit. Au contraire, la comparaison incorrecte des rôles d'un évêque primaire dans l'Église universelle avec la position occupée par Dieu le Père dans la Divine Trinité est confirmée. Une telle comparaison conduit non seulement à une compréhension déformée de la triadologie orthodoxe, introduisant dans l'enseignement sur la Trinité un subordinationnisme hérétique (l'idée que le Fils et l'Esprit sont subordonnés à Dieu le Père), mais aussi à une compréhension déformée de l'ordre ecclésial, à savoir celui que le métropolite Elpidophore propagea. Essentiellement, la personne d'un évêque ou d'un patriarche est la personne d'un être humain créé et mortel, qui reçoit ses pouvoirs hiérarchiques de l'Église, qui a été fondée et est dirigée par Dieu Trinité. L'évêque ou le patriarche lui-même ne peut en aucun cas être la "source non originaire" de son propre pouvoir ; il n'en reste que le porteur, et cette autorité peut lui être retirée par décision de l'Église elle-même. Si l'évêché de l'Église de Constantinople n'est pas d'accord avec cela, alors il est déjà en hérésie, et pas seulement ecclésiologique, mais aussi anthropologique et triadologique. Il ne peut y avoir de pire déformation de la foi orthodoxe qu'une telle hérésie.
Quels sont les résultats pratiques de cette idée de la Trinité et de la puissance mystique du patriarcat de Constantinople ? Précisément ceux-là même que l'archevêque américain actuel a exprimé dans sa réponse scandaleuse à l'Église russe. Il s'avère donc que le patriarche de Constantinople, en tant que source d'autorité ecclésiastique dans toute la plénitude de l'Orthodoxie Universelle, a le droit d'accepter les appels de toute Église locale, et en sa seule qualité de don, et, ce qui est le plus intéressant, de retirer ( !) les autocéphalies précédemment accordées. Et tout cela n'est pas seulement la théorie abstraite des fantasmes individuels de rang ecclésiastique, mais des instructions directes pour l'action. Après tout, le Phanar applique maintenant ces mêmes politiques à l'Église russe dans le cas du schisme ukrainien, et à l'Église serbe en relation avec le schisme macédonien.[2]
La réponse du Métropolite Elpidophore a été publiée sur le site officiel du patriarcat de Constantinople, [3] et exprime ainsi sa " ligne générale ", afin que personne ne doute du sérieux de ces intentions. Cinq ans se sont écoulés depuis sa publication, et le 6 janvier 2019, à la veille de la Nativité du Christ, le patriarche Bartholomée a mis en œuvre les "droits" formulés par le métropolite Elpidophore en accordant l'autocéphalie aux schismatiques ukrainiens. D'ailleurs, avant même cette décision, le patriarche de Constantinople exerçait encore un autre de ses "droits" en acceptant dans la communion eucharistique le chef du schisme ukrainien qui avait été excommunié de l'Église, et "restaurait" les autres schismatiques dans leur rang épiscopal.
En fait, tout au long de l'histoire de l' ЕПУПЦ, le patriarche Bartholomée a agi comme le "premier sans égal", non seulement en ne sollicitant pas le soutien d'autres Églises locales orthodoxes, mais aussi en ignorant de manière démonstrative la position exprimée avec précision par ceux qui se sont clairement prononcés contre la légalisation du schisme ukrainien.
La question de savoir comment l'Église orthodoxe devrait accorder l'autocéphalie à l'avenir a été discutée à la Commission pour la préparation du Concile pan-orthodoxe au cours de plusieurs décennies. Le résultat a été la production d'un projet de document, selon lequel l'octroi de toute nouvelle autocéphalie présuppose la reconnaissance unie par toutes les Églises orthodoxes locales généralement acceptées, et un tomos d'autocéphalie doit être signé par leurs primats dans l'ordre des diptyques. Le texte principal de ce document a fait l'objet d'un accord, mais ils n'ont pu s'entendre sur la manière dont les signatures des primats devraient être organisées. Le Phanar a insisté pour que la signature du patriarche de Constantinople soit accompagnée du terme "décide", tandis que les signatures de tous les autres primats devraient avoir un mot différent à côté d'eux, qui pourrait se traduire par "se joint à la résolution". Certaines autres Églises, en toute légalité, n'étaient pas d'accord avec la proposition des Phanariotes qui, évidemment, confirmerait officiellement la primauté du patriarche de Constantinople, ce qui a eu pour conséquence de laisser l'affaire en suspens.
Or, le patriarche Bartholomée considère que tous les accords conclus à l'époque sont "comme s'ils n'avaient jamais existé". Selon la nouvelle théorie encore plus radicale du papisme phanariote, si clairement formulée par le métropolite Elpidophore, le patriarche de Constantinople a le droit d'accorder unilatéralement l'autocéphalie précisément parce que, comme Dieu le Père dans la Trinité, il est la source unique du pouvoir dans l'Église universelle et donc aucun concile ou citation des Écritures et Tradition ne peut restreindre ses ambitions. Nous devons noter que de telles affirmations apparaissent maintenant pour la première fois depuis le schisme catholique romain, et beaucoup d'orthodoxes à travers le monde ne peuvent tout simplement pas imaginer comment y réagir, d'ailleurs ils ne veulent même pas croire que tout cela se passe avec la moindre once de sérieux. Mais toutes les actions du Phanar en Ukraine, et puis la nomination de l'idéologue principal du " papisme de Constantinople " à la cathèdre clé américaine, montrent sans ambiguïté que le patriarcat de Constantinople s'est sérieusement conçu comme l'autorité absolue et unique dans tout le monde orthodoxe - c'est pour longtemps, et on ne peut espérer que cette situation se corrige, et il n'y a aucun espoir de le faire.
Il n'y a donc rien de plus dangereux pour le développement de relations fructueuses entre les Églises et de l'unité avec l'Église orthodoxe russe que d'espérer naïvement que tout cela se corrigera d'lui-même et que tout se calmera de lui-même, que toute cette affaire n'est que l'état d'esprit du patriarche Bartholomé, et une relation personnelle entre les hommes politiques de l'Église. En réalité, nous n'aurons pas d'autre Phanar dans un avenir historique prévisible, et le patriarcat de Constantinople restera la source d'une déstabilisation continue dans le monde orthodoxe, imposant ses ambitions et ses innovations théologiques arbitraires à tous les autres. Comprendre ce fait objectif sans aucune illusion ou auto-illusion est une condition préalable minimale pour réagir de manière adéquate et efficace à ces défis.
Version française Claude Lopez-Ginisty
D’après
ORTHOCHRISTIAN

1 Ailleurs raccourci en "Eglise orthodoxe d'Ukraine". ЕПУПЦ signifie "église orthodoxe locale ukrainienne". L'acronyme en russe et en ukrainien semble stupide dans ces langues ainsi qu'en anglais, comme on le prononcerait, "epoops" [c’est-à-dire pour rester poli : excrément électronique].
2 Voir ce développement : http://orthochristian.com/122120.html, qui a eu lieu après la publication de l'original de cet article. Bien sûr, le patriarche Bartholomée a fait une déclaration similaire au sujet des schismatiques ukrainiens tout à l'heure, reconnaissant l'anathème contre Philarète, mais en totale contradiction avec ses propres paroles, il a fait ce que nous voyons maintenant en Ukraine, et personne ne peut être entièrement assuré qu'il ne fera pas la même chose en Macédoine, si la possibilité lui en est offerte.
3 Le texte se trouve ICI

Novinsky : Les efforts de rétablissement de la paix de l'Eglise orthodoxe ukrainienne canonique devraient restaurer la confiance du Donbass

Le chef de la faction "Bloc d'Opposition" Vadim Novinsky. 
Photo : newformat.info


Pour rétablir la confiance du Donbass, il est nécessaire d'utiliser pleinement le potentiel de rétablissement de la paix de l'Eglise Orthodoxe Ukrainienne canonique, estime le député Vadim Novinsky.

Le 2 juillet 2019, le chef de la faction "Bloc d'Opposition" Vadim Novinsky dans l'émission "Segodnia" ("Aujourd'hui") sur la chaîne de télévision "Ukraine" a parlé de l'importance de la politique de conciliation de l'Eglise Orthodoxe Ukrainienne canonique, écrit newformat.info 

Selon lui, la voie de la paix est un objectif tout à fait réalisable pour le gouvernement et la société ukrainiens.

"Après la mise en œuvre des accords de Minsk, nous devrons renouveler la confiance mutuelle du Donbass et du reste de l'Ukraine. [...]

Nous pensons que pour rétablir la confiance, il sera également nécessaire d'utiliser pleinement le potentiel de rétablissement de la paix de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique, qui exerce toujours son ministère sur tout le territoire de l'Ukraine - tant sous contrôle gouvernemental que non contrôlé.

L'Église devrait participer à toutes les négociations de paix. Et c'est l'Eglise qui, à la fin de la guerre, guérira les blessures profondes infligées aux deux camps", a dit le député.

Nous rappelons que Sa Béatitude le Métropolite Onuphre a souligné à plusieurs reprises que l'Eglise Orthodoxe Ukrainienne a été et continuera d'être un médiateur dans la libération des otages ukrainiens. "L'homme veut être libre, il est créé libre par Dieu, il veut cette liberté," a dit le Premier Hiérarque.

Auparavant, avec le soutien actif de l'Eglise orthodoxe ukrainienne, un échange de prisonniers à grande échelle avait eu lieu dans le Donbass : une centaine de prisonniers de guerre ukrainiens avaient été libérés. Les militaires libérés ont remercié le Primat et lui ont demandé de poursuivre ses efforts pour libérer ceux qui étaient encore en captivité.

Les experts ont souligné qu'en dépit du fait que l'échange était le résultat des efforts conjoints de l'Eglise Orthodoxe Ukrainienne et de l'Eglise Orthodoxe Russe, l'ex-Président Petro Porochenko, les représentants du "patriarcat de Kiev" de "l'église orthodoxe ukrainienne [schismatique], qui n'avaient aucun lien avec l'échange de prisonniers, en avaient tiré gloire indûment.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

jeudi 4 juillet 2019

D'après LACTANCE


Si quelqu'un donne aux gens des règles de vie et façonne le caractère des autres, est-il tenu de pratiquer ce qu'il prêche ou non ?

S'il ne pratique pas ce qu'il prêche, ses règles sont sans valeur. Car si les choses qu'il enseigne sont bonnes, et qu'elles mettent nos vies en meilleure forme, alors le professeur ne devrait pas se distinguer des gens qu'il enseigne. Il devrait vivre de la même façon qu'il apprend aux autres à vivre. S'il vit d'une autre façon, il rabaisse ses propres règles. Il rend son enseignement sans valeur si, dans la vraie vie, il ne se tient pas aux obligations qu'il essaie d'enseigner avec ses paroles.

Après tout, celui qui entend quelqu'un donner des règles ne veut pas avoir à les respecter, comme si on lui enlevait sa liberté. Alors il répond à son professeur comme ça : "Je ne peux pas faire ce que tu me dis de faire. C'est impossible. Tu me dis que je ne peux pas être en colère, je ne peux pas convoiter, je ne peux pas être excité par le désir, je ne peux pas craindre la douleur ou la mort. Mais cela va à l'encontre de la nature : tous les animaux ont ces sentiments. Si tu crois vraiment que nous pouvons résister à la nature, pratique toi-même ce que tu prêches ? Comme ça, je saurai que c'est possible. Mais puisque tu ne pratiques pas ce que tu prêches, n'est-il pas terriblement arrogant d'imposer à un homme libre des lois auxquelles tu n'obéis pas toi-même ? Apprends d'abord, puis enseigne. Avant de corriger le caractère des autres, corrige d'abord le tien."

Qui pourrait nier qu'il s'agit d'une réponse juste ? Non, un enseignant comme lui tombera dans le mépris et on se moquera de lui, parce qu'il a l'air de se moquer des autres.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Voir l'article Lactance ICI

Archiprêtre Igor Fomine: Ne privez pas Dieu d'une occasion de vous sauver!

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Il y a quelque temps, nous avons reçu une question difficile, "Comment surmonter la peur de la mort". Nous avons demandé à l'archiprêtre Igor Fomine de répondre à cette lettre.

Archiprêtre Igor Fomin
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L'archiprêtre Igor Fomine, recteur de l'église Saint-Alexandre Nevsky dans les locaux de l'Institut d'État des affaires internationales de Moscou, répond à la question du lecteur.

J'ai lu cette lettre, et j'ai moi-même eu peur : peur pour son auteur. Il est évident qu'il a foi en Dieu, il le reconnaît, mais il ne fait pas l'essentiel : il ne Lui fait pas confiance. Par conséquent, il commence par la peur et se retire dans l'incrédulité. D'où les mauvaises conclusions : il se trompe sur beaucoup de choses. Et ces erreurs doivent être analysées.

Erreur #1 : Voir le but dans "l'arrangement" de sa vie éternelle et non dans l'acquisition de Dieu
C'est l'un des phénomènes courants, quand une personne rêve de sa vie future merveilleuse dans le Jardin d'Eden et non de son amitié avec Dieu. Ils se fixent sur eux-mêmes, sur la peur pour leur vie future : "aller au paradis" pour eux est synonyme de "ne pas aller en enfer". Vous savez, le hiéromoine Roman (Matyouchine) a dit ces paroless : "Dieu, avec Toi il n'y a pas besoin de paradis, avec Toi, Dieu l'enfer étroit est comme le paradis pour moi". Je ne suis donc pas prêt à aller au paradis si Dieu n'était pas là.

Il faut vraiment craindre de perdre l'amitié avec Dieu, de perdre la communion avec Dieu. C'est une peur positive, "divine". La peur de perdre son confort ou, au contraire, de ne pas le trouver dans l'avenir est un péché. C'est une peur animale, corporelle : être puni, ridiculisé et humilié.

Pour comprendre si votre peur est pécheresse ou "divine", il faut déterminer sa nature. Une personne est triple : elle a l'esprit, l'âme et le corps. C'est une sorte de pyramide. Tous les sentiments, y compris la peur, se développent dans la partie centrale de l'essence humaine : l'âme. La nature de la peur dépendra de la direction dans laquelle ces sentiments seront canalisés : soit sur le plan spirituel, soit sur le plan corporel.

Erreur #2 : Porter trop d'attention à son péché
L'auteur se trompe également sur l'évaluation qu'il fait de lui-même. Seul Dieu peut nous juger, et dire : "Je suis une canaille" signifie se fermer à Dieu. Beaucoup de gens pensent que la fixation sur notre propre péché est un signe de la pensée chrétienne sobre. Cependant, ce n'est pas le cas. Quand vous vous définissez comme une mauvaise personne, vous mettez  sur vous-même une étiquette que vous acceptez. Pourtant, Dieu ne peut pas agir là où une personne a définitivement décidé pour elle-même qu'elle est mauvaise.

Je dirai plus : il y a du narcissisme qui se cache derrière un amour-propre constant. Oui, la vanité n'est pas seulement quand on ne peut pas se détacher d'un miroir - ce n'est que le premier extrême. Le deuxième extrême, c'est quand on ne peut pas s'arracher à un miroir, mais quand on regarde et qu'on pleure : "Je suis si mauvais ! Je suis un véritable imbécile !" Je le répète, l'autodérision, c'est aussi de la vanité. Partout où il y a un "je", il est toujours vaniteux.

Pourtant, il est également nécessaire de comprendre la nature des mots et des actions causés par des sentiments d'amour ou de peur. Si une personne s'aime elle-même, ses actions visent le plaisir corporel : comment dormir, manger et s'habiller mieux. Au contraire, si une personne est spirituelle, elle veut que son prochain mange, dorme et s'habille mieux. C'est la différence entre l'amour sacrificiel et l'amour narcissique.

Il en va de même pour la peur. Si vous marchez dans la rue, voyez comment d'énormes brutes font mal à un petit garçon et que vous vous précipitez pour l'aider sans penser que vous pourriez vous-même être blessé : c'est la peur pour un autre, la peur sacrificielle. La peur pour soi-même est la peur narcissique.

Erreur #3 : Considérer les bonnes actions considérées comme un ticket pour le paradis
Vous avez tort si vous pensez que notre destin dépend du nombre de bonnes actions. Dès que vous vous concentrez sur ce point, les "bonnes" actions deviennent un sujet de comptabilité. Et ce sont les relations avec le marché : Je ferai quelques bonnes actions, et Tu me donneras le Royaume des Cieux plus tard.

Nous ne devons pas concentrer notre attention sur la bonne action en tant que telle, mais sur notre prochain, pour qui nous pouvons faire quelque chose. Quelqu'un peut même être surpris et demander : "Ai-je fait quelque chose de bien pour Dieu en particulier ?" Cependant, servir Dieu, c'est exactement cela : servir son prochain.

Il y a même ceux qui ont cherché Dieu toute leur vie et qui ne l'ont pas vu dans leurs amis. Dieu dira à ces gens : Eloigne-toi de Moi, maudit sois-tu, car J'avais soif, mais tu ne m'as pas donné à boire, dans la mesure où tu ne l'as pas fait pour ton prochain.
Ne privez pas Dieu de l'occasion de vous sauver



Erreur #4 : Séparer Dieu et l'Église
L'auteur de la lettre croit présomptueusement que l'Eglise ne l'aidera pas, et qu'un prêtre ne peut accorder la rémission des péchés. La croyance que Dieu pardonne, et que l'Église ne pardonne pas, vient de l'analphabétisme, de l'ignorance de l'Écriture Sainte. Comprenez-moi bien : Dieu Lui-même nous a laissé l'Église pour nous aider ! L'Église nous donne la force dans les sacrements et nous guide dans la personne du clergé.

Tous les prêtres, à travers une chaîne d'ordinations, font remonter retracent leur succession des apôtres et ont le pouvoir d'accomplir un sacrement : être témoin de la rémission des péchés. Il y a une référence directe à cela dans l'Evangile : Si vous pardonnez les péchés de quiconque, ils leur sont pardonnés ; si vous retenez les péchés de quiconque, ils sont retenus (Jean 20:23).

Dans la prière d'absolution, le prêtre agit au Nom de Dieu (ce qui ne signifie pas "à sa place"). Et ici, sur terre, une personne est absoute des péchés dont elle se repent sincèrement : elle reçoit d'eux une libération spirituelle. Il n'y a plus de péchés, mais leurs conséquences, dont les remords et les cicatrices "spirituelles".

Pourtant, il m'est difficile d'imaginer une situation où une personne pèche pour se repentir plus tard. Cela n'est possible qu'à cause de l'incrédulité, de l'aversion pour Dieu. Les gens qui pensent qu'ils vont pécher et se repentir plus tard, finissent souvent soudainement leur vie sans avoir le temps de le faire. Après tout, c'est la repentance qui est l'une des conditions d'entrée dans le Royaume de Dieu.

Erreur n° 5 : ne pas croire que Dieu vous pardonnera
Il me semble qu'une situation où une personne ne veut pas faire confiance à Dieu est très semblable au péché de Judas. Ce n'est pas que Judas ait trahi le Christ : il s'en est repenti, a jeté les trente pièces d'argent. Cependant, il n'a pas accepté le pardon de Dieu. Selon la tradition, Judas a essayé de se pendre trois fois, mais il n'y est pas parvenu. Et il a réussi à le faire, seulement quand il ne croyait pas que Dieu l'aimait tellement qu'il lui pardonnait.

Oui, une personne a tendance à se concentrer sur elle-même : elle décide si elle est bonne ou mauvaise, si elle doit être pardonnée ou non, si elle doit espérer ou abandonner. Ainsi, elle ne permet pas à Dieu d'agir et se coupe de son chemin vers le salut. Une personne elle-même ne peut rien faire pour changer sa vie future : seul le Christ peut le faire.

Que nous reste-t-il à faire alors ? Observer Ses commandements et désirer être divin comme notre devoir naturel : faire le bien. Non pas pour discuter combien de bonnes actions doivent être faites pour arriver au Paradis, mais simplement  faire de son mieux. Dieu fera le reste : car, voyant les efforts et la repentance d'une personne, Il l'absout des péchés.

Erreur no 6 : Avoir peur de faire des erreurs

La méfiance à l'égard de Dieu et la compréhension des limites de Ses pouvoirs suscitent la peur. Par conséquent, vous ne pouvez rien affronter vous-même et ne laissez pas Dieu vous aider : cela ferme toutes les voies pour résoudre vos problèmes, mène à l'épuisement et au découragement.

Un croyant n'a pas cette peur, qui mène à une impasse, mais il y a une autre peur : la peur de faire une erreur et d'être laissé sans Dieu. Cependant, il ne nous est pas interdit de faire des erreurs. Rappelez-vous Paul l'Apôtre : étant Saul, il persécutait les chrétiens et croyait qu'il servait Dieu en faisant cela. Dieu, voyant sa sincérité, l'a retourné de 180 degrés et de persécuteur du Christ, Paul est devenu l'un de Ses plus grands prédicateurs.

Ainsi, nous devrions aussi espérer et croire que Dieu est toujours avec nous et ne nous quittera jamais : Il nous guidera sur la bonne voie si nous faisons une erreur.



Une alternative de conclusion : une recette de victoire sur la peur


L'apôtre Jean le Théologien a ces paroles : La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour. (1 Jean 4:18). Nous devons adhérer à ce principe : vaincre la peur avec amour.


Mon grand-père m'a raconté comment il a effectué des opérations dans un hôpital pendant la guerre. Deux soldats l'ont tenu par les bras, et s'il s'endormait - il y avait un tel accord - un coup au foie suivait. De cette douleur, il vit des étoiles et le sommeil s'en alla en un instant. Mon grand-père avait le choix : il pouvait plaider qu'il ne fallait pas opérer plus de 12 heures (c'est inefficace), mais alors quelqu'un mourait ; ou il pouvait continuer à opérer. Et il continua d'amputer, de couper et de disséquer, debout sur ses pieds pendant deux jours. Bien sûr, la peur de faire quelque chose de mal était présente, mais elle futconquise par l'amour pour son prochain.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Ils souffriront une fin honteuse: Comment saint Laurent de Tchernigov (1868-1950) a prédit le fin du règne actuel de Satan à Washington, Kiev et Istanbul

St Laurent deChernigov.
Photo: miloserdie.ru

Avant-propos

Il y a ceux qui sont tellement bernés par la laïcité, par les manières du monde qu'ils croient que pour résoudre la crise actuelle en Ukraine, causée par l'amour du pouvoir et de l'argent des politiciens grecs à Istanbul, il ne nous reste qu'à trouver un compromis. Ils présentent la crise comme un désaccord politique entre Constantinople et Moscou, voire un différend ethnique entre Grecs et Slaves, ou encore comme la conséquence du refus de Moscou d'assister à la réunion de 2016 en Crète (qui, oublient-ils de le mentionner, est en fait dû au refus de trois Églises non slaves de participer à une réunion dictatoriale).

Ces gens, dont certains anglicans, voient la vie de l'Église comme un compromis continu. Ne croyant pas vraiment, parce que tout est un jeu intellectuel pour eux, ils oublient qu'en matière dogmatique, c'est-à-dire, en matière de principe concernant le salut de l'âme, aucun compromis n'est possible. Il ne peut jamais y avoir de compromis entre le Bien et le Mal, la Vérité et le mensonge, le Blanc et le Noir, la Lumière et les Ténèbres, Dieu et Satan. Aujourd'hui, il n'y a plus qu'un seul choix, la voie de l'Église russe ou bien le mensonge. Tous ceux qui ont une conscience doivent décider.

Prophéties de saint Laurent

Saint Laurent de Tchernigov (fête le 11 janvier) a dit que pendant " la petite liberté " (que nous savons maintenant être la période depuis la chute de l'Union soviétique en 1991 et qui se poursuit encore aujourd'hui - Ed.), " des églises et des monastères ouvriront et seront restaurés, mais toutes sortes de faux enseignements vont apparaître, par des démons et athées secrets (catholiques, uniates, schismatiques ukrainiens auto-consacrés). Ils se joindront à la lutte contre l'Église orthodoxe russe, son unité et sa catholicité en Ukraine. Les schismatiques seront soutenus par un gouvernement athée" (Washington - Ed.).

Il a ajouté que : Nous devons résister à l'invasion du " monde civilisé ", c'est-à-dire des forces démoniaques obscures, qui tenteront de pénétrer dans des zones spirituellement non défendues. Ils s'empareront des édifices religieux des orthodoxes et battront les fidèles. Puis le métropolite de Kiev (indigne de son nom) avec son clergé de soutien secouera l'Eglise russe aux fondations. Le monde entier s'étonnera de son iniquité et sera dans la peur (comme nous le faisons aujourd'hui - Ed.). Mais il ira à la perdition éternelle comme Judas. Toutes ces agressions du Malin et ces faux enseignements disparaîtront en Russie et il y aura une Église Orthodoxe de Toute la Rus'.

St Laurent de Tchernigov. 
Photo : wikipedia

Kiev, sans la grande Russie et séparée d'elle, est de toute façon complètement impensable. Kiev n'a jamais eu de Patriarche. Nos ennemis en Pologne ont tellement détesté le mot "Rus" qu'ils ont changé le nom de cette région en "Petite Russie" puis en "Ukraine" (ce qui signifie "les régions frontalières"), de sorte que nous oublierons le nom Rus' et serons à jamais arrachés de la Sainte Rus' orthodoxe. En ceux qui se sont égarés ou ont chuté loin de l'Orthodoxie, il n'y a pas de grâce de l'Esprit Saint, de salut ou d'obtention du Royaume des Cieux'.

S'éloigner de l'Église est le péché le plus grand et le plus impardonnable, car c'est le péché contre l'Esprit Saint ". Vers la fin de la vie de Saint Laurent, le grand prêtre de la Laure des Grottes de Kiev, le Père Kronid, a dit que les schismatiques autoproclamés et les uniates avaient disparu. Mais saint Laurent répondit : "Le démon entrera en eux et ils attaqueront la Foi et l'Eglise orthodoxes avec une malice satanique, mais ils souffriront une fin honteuse et leurs disciples porteront un châtiment céleste du Seigneur et roi des armées."

Alors toutes les hérésies et les schismes disparaîtront de Russie. L'Église ne sera pas persécutée. Le Seigneur aura pitié de la Sainte Rus' parce qu'elle a souffert la terrible période avant l'Antichrist. Une grande foule de martyrs et d'inquisiteurs y a brillé, à commencer par les plus hauts niveaux du clergé et de la société, le métropolite et le tsar, le prêtre et le moine, l'enfant et le nourrisson  au bras [de sa mère] et les laïcs. Ils implorent tous le Seigneur...".

Vous devez être bien au fait que la Russie est l'apanage de la Reine du Ciel, Elle s'en occupe et intercède spécialement pour elle. Toute la foule des saints russes avec la Mère de Dieu demandera que la Russie soit épargnée. La foi prospérera en Russie et il y aura des réjouissances comme auparavant (mais seulement pour une courte période, car le Juge redoutable viendra pour juger les vivants et les morts). Même l'Antichrist lui-même craindra le Tsar de Rus'. Mais tous les autres pays seront sous le contrôle de l'Antichrist et subiront toutes les horreurs et tourments décrits dans les Saintes Écritures.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après