mercredi 20 novembre 2019

LES OPPOSANTS DES ÉGLISES SCHISMATIQUES UKRAINIENNES FONT UN PIQUET DEVANT LES AMBASSADES GRECQUES ET TURQUES À MOSCOU

Photo: interfax-religion.ru
Photo : interfax-religion.ru

Moscou, le 19 novembre 2019

Une série de piquets de grève s'est tenue aujourd'hui devant les ambassades grecque et turque à Moscou, concernant la récente reconnaissance par l'Eglise grecque de la schismatique "église orthodoxe d'Ukraine".

Les piquets de grève ont commencé hier après-midi devant l'ambassade de Grèce contre les hiérarques qui soutiennent "l'église orthodoxe ukrainienne schismatique"  et "l'Etat grec qui les manipule", rapporte Interfax-Religion.

La manifestation fait suite à la reconnaissance officielle des schismatiques ukrainiens par Mgr Jérôme [Ieronymos], archevêque d'Athènes, et par le patriarche Théodore d'Alexandrie au cours du mois dernier.

Les participants au rassemblement tenaient une affiche avec les mots "Ainsi ils vendent la foi", écrite en grec et en russe. L'affiche montrait le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis debout sur un tabouret branlant portant l'inscription "US Democratic Party", avec le "patriarche" Théodore et l'archevêque Jérôme dans ses mains comme des marionnettes . Au-dessus de sa tête, l'affiche dit : "EU.[Union européenne]"

"Il y a beaucoup de preuves que les décisions anticanoniques et immorales du patriarche Théodore d'Alexandrie et de l'archevêque Jérôme d'Athènes ont été prises non sans l'influence des autorités grecques, qui ont aujourd'hui un vecteur Atlantique. On sait qu'Athènes est sous le strict contrôle financier et économique de Bruxelles, et le point de soutien pour eux sont les démocrates américains, parmi lesquels il ya un fort lobby ethnique grec", a déclaré l'un des participants l'archiprêtre Vsevolod Tchapline, recteur de l'église de Saint-Théodore le Studite, qui est situé dans le voisinage immédiat de l'ambassade de Grèce.

L'Eglise russe a besoin de passer des compromis aux conversations, estime le Père Vsevolod, d'autant plus qu'ils "ont rencontré un déshonneur absolu de la part de certaines figures ecclésiastiques et politiques du monde grec".

"Vous pouvez parler au peuple grec au dessus de ses élites, parler à la majorité populaire conservatrice, à ceux qui ne permettent pas aux dissidents ukrainiens d'entrer dans les églises grecques, malgré la position du système hiérarchique, aux pasteurs, théologiens, moines, évêques qui ne suivent pas le chemin du rénovationnisme en faveur des élites combattant Dieu de Bruxelles et Washington. L'establishment grec, laïc et religieux, nous a souvent trompés, nous et son propre peuple", a conclu le Père Vsevolod.

Les piquets se sont poursuivis plus tard dans la journée à l'ambassade de Turquie, les participants tenant des affiches sur lesquelles on pouvait lire : " Turquie, pourquoi avez-vous besoin de Russophobes grecs ?"

Lors de cet événement, le Père Vsevolod a rappelé que le christianisme est né des juifs, et non des Grecs, et a souligné la nouveauté de la théorie de Constantinople d'un caractère spécial du peuple grec qui lui donne une place prééminente dans l'Église sur les peuples slaves. "C'est, bien sûr, un nouvel enseignement très étrange, remarqua-t-il.

En octobre dernier, le patriarche Bartholomée déclarait : "Que nos frères russes le veuillent ou non, tôt ou tard, ils suivront les décisions du Patriarche œcuménique, car ils n'ont pas d'autre choix... Nos frères slaves ne peuvent tolérer la primauté du Patriarcat œcuménique et notre nation en Orthodoxie."

Plusieurs hiérarques de l'Église grecque, y compris le métropolite Chrysostome de Dodoni, ont ouvertement soutenu qu'ils devaient être d'accord avec les actions de Constantinople en Ukraine afin de soutenir les Grecs plutôt que les Russes.

Le Père Vsevolod a également noté que sur le territoire de la Turquie moderne, le troupeau orthodoxe se compose principalement de personnes d'origine turque et slave - principalement des immigrants des pays de l'ex-URSS.

En conclusion, au nom des participants aux piquets de grève, le Père Vsevolod a demandé : "Pourquoi la Turquie, un pays très fort et ami de nous, qui a le droit de mener une politique indépendante, aurait-elle une telle cinquième colonne de forces atlantiques jouant les productions de Bruxelles et de Washington, surtout que le groupe orthodoxe de Turquie n'a rien à faire avec ces forces ?

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire