dimanche 22 septembre 2019

Une histoire des camps : La miséricorde en réponse à la moquerie


Un criminel arracha la barbe, les cils et les sourcils du hiéromartyr Michael Bogoslovsky (dont la mémoire est fêtée le 28 mars). Pourquoi a-t-il ensuite demandé pardon à genoux à ce dernier ?
C'est une  histoire du goulag : La miséricorde en réponse à la moquerie

On ne se moque pas de Dieu! 

Pendant la persécution de l'Eglise par Staline, l'administration de la prison et du camp encourageait les criminels à abuser des "hommes d'Eglise" condamnés en vertu du fameux article 58. Des histoires sauvages sont connues à partir des biographies. L'archimandrite Paul (Grouzdev) fut attaché pieds nus à un arbre dans le gel de décembre pour être déchiré par des loups (qui ne le firent point!!!). L'archevêque hiéromartyr Thaddée (Ouspensky) fut conduit sous une couchette et là on lui donna une jarre pleine d'ordure : "Voilà un encensoir pour toi ; encense !"

Le Seigneur prit littéralement ces souffrances entre Ses mains et les sauva. Comment le Père Paul réussit à rester en vie avec ses talons dans la neige, l'esptit ne comprend pas. Et le "patron" qui tortura saint Thaddée eut une vision de Dieu qui l'effraya tellement qu'il cessa de se moquer du saint.

Dans le cas de l'archiprêtre Michael Bogoslovsky de Berdyansk, il n'y a pas d'intervention miraculeuse de Dieu, mais la manifestation de sa douceur et son pardon sans pareil.

Hiéromartyr Michael Bogoslovsky



Il finit dans un camp dela région de Novossibirsk vers la fin de 1939. Un certain criminel choisit le saint comme victime. Saisissant un moment opportun, il commença à arracher les sourcils, les cils et les cheveux du prêtre. 

Le directeur, voyant le visage défiguré du prêtre, exigea qu'il nomme son tortionnaire, mais il  refusa. La générosité et l'humilité du prêtre frappèrent tellement son bourreau que ce dernier vint voir le Père Michael et, tombant à genoux, il lui demanda pardon.

Le hiéromartyr Michael Bogoslovsky, fut inhumé en captivité dans une tombe anonyme, le 28 mars 1940.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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