mercredi 24 juillet 2019

Jean-Claude Larchet: Réimpression des « Homélies sur les évangiles des dimanches et jours de fête » de saint Nicolas Vélimirovitch


Les éditions L’Äge d’Homme ont réimprimé «Homélies sur les évangiles des dimanches et jours de fête» de saint Nicolas Vélimirovitch. Le volume était épuisé depuis plus de deux ans, et cette réimpression était très attendue.
La partie de la collection éditée à L’Âge d’Homme dans la collection «Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle» est maintenant de nouveau au complet puisqu’ont été également réimprimés au cours de ces derniers mois: Saint Nicolas Vélimirovitch, Le Prologue d’Ohrid, tome 2; Higoumène Nikon Vorobiev, Lettres spirituelles; Père Isaac, L’Ancien Païssios de la Sainte Montagne; Moniale Juliana, Le Père Alexis Métchev, starets de Moscou; Ancien Joseph l’Hésychaste, Lettres spirituelles; Saint Porphyre, Anthologie de conseils; Saint Porphyre, Vie et paroles; Jean-Claude Larchet, Saint Gabriel, fol-en-Christ de Géorgie.
Ces ouvrages peuvent être commandés sur le site des Éditions L’Âge d’Homme, à la Librairie du monastère de la Transfiguration, à la librairie La Procure, et dans la plupart des librairies des monastères orthodoxes.
Le volume intitulé «Homélies sur les évangiles des dimanches et jours de fête», qui a 680 pages, rassemble soixante homélies de saint Nicolas Vélimirovitch (1881-1956) pour les trois cycles liturgiques majeurs de l’année liturgique : de la Nativité, de Pâques et de la Pentecôte (avec tous les dimanches «après» la fête).
Ces homélies, qui commentent l’évangile du jour, se proposent d’expliquer en détail le contenu du texte. Toujours cependant, elles commencent par des considérations générales en rapport avec le thème principal, qui pourraient suffire à constituer le sermon si l’auteur cherchait seulement à tirer un enseignement spirituel de l’épisode relaté. Ces introductions donnent lieu à des considérations plus personnelles, où l’on reconnaît le style lyrique très caractéristique de celui que l’on a surnommé «le Chrysostome serbe». Mais la suite est toujours une explication soigneuse, menée pas à pas, de la péricope évangélique. Mgr Nicolas y combine harmonieusement les deux types d’exégèse que connaît la tradition patristique et orthodoxe : d’une part, il s’attache beaucoup à la littéralité du texte, à sa forme, à son contenu historique, au contexte social et religieux, à la psychologie des acteurs ; d’autre part, il voit dans les récits évangéliques des allégories et des symboles, et dégage leur sens moral et spirituel.
On retrouve dans ces commentaires, malgré l’obligation de coller à un texte déjà bien connu, la capacité géniale qu’a l’évêque Nicolas d’avoir une approche sans cesse nouvelle et originale tout en préservant un contenu parfaitement traditionnel. C’est pourquoi ses homélies, bien qu’elles portent sur des textes souvent répétés et souvent commentés, ne donnent jamais une impression de redite, de déjà lu ou de déjà entendu, mais renouvellent, d’une manière vivante et souvent inattendue, notre approche de l’Évangile.

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