lundi 15 avril 2019

Vassili Grigorovitch-Barski, «Pérégrinations (1723-1747)»


Vassili Grigorovitch-Barski, Pérégrinations (1723-1747). Traduit du russe par Myriam Odayski, Préface de Pierre Gonneau, Postface de Mikhail Iakouchev, Éditions des Syrtes, 2019, 550 p.
Né en 1701 à Kiev, Vassili Grigorovitch-Barski est un jeune homme de vingt-deux ans lorsqu’il prend son bâton de pèlerin sur les routes de l’Europe et du Proche-Orient. Durant près d’un quart de siècle, après avoir fait le tour de l’Italie, il visitera deux fois le Mont-Athos, passera sans cesse d’une contrée à l’autre : de la Syrie au Liban, du Liban à la Palestine et à l’Égypte, faisant escale dans les îles grecques, s’attardant à Patmos et à Chypre, faisant siennes ces contrées méditerranéennes tout en apprenant les rudiments de leurs langues et en perfectionnant sa maîtrise du grec. Marcher inlassablement, dormir à même le sol, ne pas manger à sa faim, invoquer Dieu dans la tempête, s’effondrer, tomber malade, se faire rouer de coups et déposséder par des brigands, s’ouvrir au monde, s’instruire, se découvrir soi-même par la même occasion… tel fut le quotidien du voyageur au long cours Vassili Barski, de 1723 à 1747.
Il consigne sans relâche dans des carnets ses impressions de voyage, ses rencontres, décrit les lieux avec une précision de géographe ou d’architecte amateur, dans une langue parsemée de mots empruntés ou adaptés des pays traversés, illustrant ses notes de dessins de villes ou de monastères, n’hésitant pas, à l’occasion, à se mettre en scène au détour d’un chemin ou d’une source. Ces Pérégrinations sont un témoignage inestimable sur une époque particulière, sur un monde chrétien divisé en chrétientés latine et grecque et subissant la domination musulmane. Et Vassili Barski est à l’image de la communauté slave de son temps, en pleine transition vers la modernité.

Issu d’une famille noble de Kiev, Vassili Grigorovitch-Barski est né en 1701. Après un bref séjour au séminaire, il intègre l’Académie jésuite de Lvov sous un faux nom, qu’il devra quitter lorsque la supercherie sera découverte. Pendant son voyage il fut ordonné sous-diacre à Damas, puis entra dans les ordres au mont Athos. Il est mort à Kiev en 1747, avant d’avoir publié ses carnets de voyage, édités pour la première fois en 1778.


Source : Éditeur

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