jeudi 21 février 2019

Le péché est une maladie, et l'Eglise est un sanatorium


Il est naturel d'avoir des sentiments de culpabilité si nous considérons le péché comme une transgression contre 'la loi de Dieu' plutôt que comme une maladie dont nous avons hérité comme enfants du premier Adam. Parce que si, avec le temps, le péché devient une seconde nature, il exerce une autorité dans notre âme qui nous fait faire ce que nous ne voulons pas, comme le dit saint Paul. Comme nous le savons tous, cela apporte sa propre pression, la paix est perdue et l'agitation arrive, avec tout ce que cela signifie pour notre vie quotidienne.

Parce qu'ils se connaissaient si bien et qu'ils avaient donc une connaissance profonde de la nature humaine, nos saints Pères et Mères parlent du péché, qui s'envenime en nous, comme une maladie. Alors nous ne sommes donc pas coupables, mais malades et nous devons chercher un remède si nous voulons profiter de la vie, de nos relations, de nos dons et d'un état de santé naturel.

En tant que mode de vie, l'Église est dans le monde pour agir comme un sanatorium. C'est la tâche des membres du clergé, dans l'accomplissement du travail de l'Église, de traiter les personnes qui viennent à eux avec les moyens que l'Église met à leur disposition : la vraie foi, le jeûne, la prière et les sacrements. C'est leur mission principale, le reste en découle.

Puisqu'ils ont grandi dans une société qui est, d'une certaine façon, prudente, puritaine et centrée sur l'humain, il n'est pas surprenant que la plupart de ses membres souffrent de dépression, de répression, d'anxiété et de névroses. Ce qui est tragique, c'est que les ministres de l'Église et les autres personnes qui la composent agissent de la même manière, tentant de réglementer le comportement extérieur tout en rejetant toute connaissance du monde intérieur. Si c'est le cas, quel espoir avons-nous ?

Comme à toutes les époques, le message de l'Église aujourd'hui est un message d'optimisme, d'espérance et de joie. Parce que la mort, dans ses diverses manifestations, a été vaincue par le Christ, le nouvel Adam, cela signifie que le péché, quelle qu'en soit la forme, n'est plus une maladie incurable. Qui que nous soyons, quel que soit notre mode de vie, nous ne sommes pas seuls. Si nous voulons vraiment vivre, tout ce dont nous avons besoin, c'est du désir d'être guéris.

Il se peut que ce qui précède ne soit que des mots qui sonnent bien et qui viennent de l'exubérance théologique. Mais ceux qui ont fait l'expérience de ce dont j'ai parlé, ou qui le font maintenant, vous diront que les mots reflètent une réalité merveilleuse qui nous donne ce que nous voulons tous au plus profond de nous-mêmes : la liberté et la joie.

Ne restons pas enracinés dans la négation de nous-mêmes et du monde qui nous entoure. Ne laissons pas notre vie devenir misérable parce que nous ne voyons que nos faiblesses et nos péchés. En tout cas, quelle est notre importance ? Celui qui compte, c'est le Christ, dont l'amour L'a forcé à devenir " l'un de nous ", à descendre en enfer, comme nous, et à vaincre notre plus grand ennemi, la mort.

C'est pourquoi Son enseignement est appelé l'Evangile, la bonne nouvelle, et c'est pourquoi Sa présence a marqué l'avènement du Royaume de Dieu, qui est caractérisé par la joie, la joie et encore la joie. Quel dommage si nous continuons à nous attarder sur la mort.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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