vendredi 11 janvier 2019

Trois startsy de Glinsk glorifiés comme saints: 1) Archimandrite Seraphim


Archimandrite mégaloschème Seraphim 

(1885–1976)

Il a su nous faire sentir que la vie terrestre n'est que le podvig [exploit spirituel]de l'errance temporaire sur le chemin de la vie éternelle.

Le grand staretz de Glinsk, l'archimandrite mégaloschème Seraphim  (dans le monde, Ivan Romanovitch Romanstev), naquit le 28 juin 1885 dans le village de Voronok, région de Kroupets dans la province de Koursk, dans une famille paysanne. En août 1910, après la mort de ses parents, Ivan entra au monastère de Glinsk. En 1914, il s'enrôla dans l'armée et participa à la Première Guerre mondiale. En 1916, il fut blessé et retourna au monastère après sa convalescence. En 1919, Ivan Romanstov reçut la tonsure monastique sous le nom de Juvénal.

Après la fermeture du monastère de Glinsk en 1922, le Père Juvenal s'installa au monastère  de la Dormition de Drandsk (diocèse de Soukhoumi, en Abkhazie), où en 1926 il fut ordonné hiéromoine et tonsuré dans le grand schème sous le nom de Seraphim. Cependant, le monastère de Drandsk fut bientôt fermé. Jusqu'en 1930, le Père Seraphim vivait près d'Alma Alta et travaillait comme gardien d'un rucher. Les forces armées ne l'arrêtèrent pas et ne l'envoyèrent pas construire le canal de la mer Blanche. De 1934 à 1946, le Père Seraphim vécut au Kirghizistan. Il célébrait le service divin la nuit, confessant et communiant les fidèles pendant ces services.

Le 30 décembre 1947, le Père Seraphim retourna à l'ermitage de Glinsk (qui venait de rouvrir ses portes), et en 1948, l'Archimandrite Seraphim (Amelin), voyant son expérience spirituelle et sa perfection dans les labeurs monastiques, nomma le hiéromoine mégaloschème Seraphim comme père et confesseur des frères.

Le staretz avait un don spirituel spécial pour entendre les confessions, pour appeler les gens à une ouverture totale. Il recevait avec un amour paternel particulier ceux qui étaient tourmentés par les malheurs, les peines et le découragement, et ceux qui ne savaient pas quel chemin prendre dans la vie. Le Père Seraphim savait faire percevoir aux gens que la vie terrestre n'est que le podvig de l'errance temporaire sur le chemin de la vie éternelle ; il les appelait à une vie chrétienne, parfaite et élevée. Les gens venaient à lui de tous les coins de l'Union soviétique.

L'humilité du staretz était remarquable. Il n'attribuait jamais rien  à ses propres dons, et ne se considéra jamais comme un homme de prière spéciale. La journée du staretz commençait à 2 heures du matin, quand il  faisait sa règle de cellule, puis il assistait aux offices du début à la fin, après quoi il se livrait au service de son prochain : il recevait des pèlerins, leur assignait des lieux où vivre, les confessait. 

La nuit, il répondait aux lettres. Il copiait des extraits des Saints Pères et bénissait ses enfants spirituels pour qu'ils fassent de même, et il envoyait les copies plus tard à d'autres parsonnes. L'amour lui inspirait de prendre soin de chaque âme de manière désintéressée. 

C'était un grand homme qui plaisait à Dieu et un vrai pasteur. Non seulement des moines et des laïcs venaient le consulter, mais aussi des évêques, qui voyaient qu'il n'était pas un homme de chair, mais d'esprit. 

Après la fermeture de l'ermitage de Glinsk, le Père Seraphim s'installa à Soukhoumi, où il continua son labeur de staretz en tant que père confesseur à la cathédrale. Des foules de fidèles s'y rendaient. Le 1er janvier 1976, le staretz rempli de grâce rendit pacifiquement son esprit à Dieu.

Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après



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