Dans un communiqué, daté du 17 janvier, le conseil de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale fait savoir :
« Ces derniers jours, de nombreux prêtres et diacres de l’Archevêché ont reçu un courrier du métropolite grec du pays où ils résident, leur intimant l’ordre de cesser de commémorer leur propre archevêque, de rejoindre le clergé des métropoles grecques, de considérer que, d’ores et déjà, nos paroisses et communautés font partie de ces métropoles et leur ordonnant enfin de leur remettre tous les documents et registres paroissiaux utiles. À ce sujet, le conseil de l’Archevêché renvoie à son communiqué du 30 novembre dernier et apporte ici quelques précisions.
Cette intervention d’évêques extérieurs dans le corps même de notre archevêché, même s’il s’agit d’évêques du même patriarcat, est irrégulière au regard de l’ecclésiologie et du droit : en effet, Son Éminence l’archevêque Jean est le seul évêque dirigeant légitime des paroisses orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale. Le 28 mars 2016, il a été élu de manière régulière par l’assemblée générale extraordinaire de l’Archevêché, composée de tous les clercs et des laïcs délégués des paroisses qui composent notre corps ecclésial ; le 22 avril 2016, le Saint-Synode du Patriarcat œcuménique a entériné cette élection. À partir de ce moment, l’archevêque Jean a été installé dans ses fonctions de manière définitive. Depuis lors, il n’a ni démissionné ni demandé une quelconque mise à la retraite et demeure, par définition même du ministère épiscopal, l’organe de la catholicité du diocèse et le président de l’Union diocésaine qui est la personne morale de droit français assurant la communion de toutes les paroisses et communautés de l’Archevêché. (…)
En effet, pour dissoudre l’Archevêché fondé en 1921 (c’est-à-dire avant même sa réception dans le Patriarcat de Constantinople), seule l’assemblée générale est compétente. Elle a été convoquée valablement pour le 23 février prochain et comporte un seul point à son ordre du jour : la discussion sur cette décision du Patriarcat. (…)
Si le Patriarcat œcuménique fermait la porte à toute possibilité de l’Archevêché de demeurer dans son sein, l’assemblée générale aviserait en conséquence. Toutefois, ni les métropolites grecs d’Europe occidentale, ni le conseil de l’Archevêché, ni même l’archevêque ne peuvent se substituer à l’assemblée ecclésiale qui a été valablement convoquée pour le 23 février prochain. »
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