Archimandrite Aimilianos
En conclusion, je voudrais lire quelques lignes d'un discours de saint Basile le Grand : "Que les paroles de consolation arrivent avant le reste de votre discours, confirmant votre amour pour votre prochain."
St. Basile le Grand
Vous qui êtes dans le monastère, quand vous approchez votre frère ; vous qui êtes mariés, quand vous approchez votre conjoint ; vous qui êtes père ou mère, quand vous approchez votre enfant : "Que les mots de consolation arrivent avant le reste de votre discours."
Quoi que vous disiez, quoi que vous pensiez dire, dites-le seulement après avoir dit un ou deux mots qui donneront aux autres de la joie, de la consolation, un souffle de vie. Faites-leur dire : "Je me sens soulagé, je ressens de la joie."
Rendez les autres fiers de vous, vous aimer, danser de joie quand ils vous voient. Parce que chacun dans sa vie, dans sa maison, dans son corps et dans son âme, a des douleurs, des maladies, des difficultés, des tourments, et chacun les cache dans la bourse secrète de son cœur et de sa maison, afin que les autres ne le sachent pas.
Je ne sais pas dans quelle sorte de douleur vous êtes, et vous ne savez pas dans quelle douleur je suis. Je peux rire, crier et paraître heureux, mais au fond de moi, je souffre et je ris pour cacher mon chagrin. Et donc avant toute chose, saluez l'autre personne avec le sourire.
Et Saint Basile ajoute ceci : "Que ton visage soit lumineux, afin de donner de la joie à celui qui parle avec toi." Une fois que vous avez fait sourire l'autre personne, n'arrêtez pas de sourire. C'est ce que signifie avoir un "visage radieux." Que votre visage soit un soleil radieux, afin que tout au long de la conversation, l'autre continue à ressentir le même bonheur.
"Prenez plaisir à chaque réussite de votre prochain." En ce qui concerne les réussites de votre prochain, réjouissez-vous avec lui. "Car ses réussites sont les vôtres, et les vôtres sont les siennes." Que l'un partage la joie de l'autre.
De cette façon, il peut y avoir une rencontre, une vraie relation sociale, des moines et des personnes mariées, de tous les gens, des saints et des pécheurs, nous donnant à tous le droit et la capacité de prier.
Et quand on dit : "Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi", tout le monde est inclus : mon époux, mon épouse, mes frères et sœurs, mes enfants, le monde entier.
Quand Dieu voit un tel amour, quand Il voit le paradis dans mon cœur, que mon cœur a de la place pour tout le monde, alors il lui sera impossible de ne pas trouver de la place dans Son paradis pour moi et pour vous.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire