samedi 10 mars 2018

Sur le Blog de Maxime



Geronda Aimilianos de Simonos Petra


INTERPRÉTATION DU PSAUME 16
Dieu distribue injustement ses biens ?
Extrait 


[…] Quand notre vie se déroule tranquillement, posons-nous la question de savoir si Dieu est près de nous, car nos épreuves constituent notre gloire, notre couronne.

Quand nous souffrons, nous pouvons offrir deux choses à Dieu. 

La première sera notre vertu, notre conscience tranquille, ce sera notre désir des «équités» ou de la souveraineté de la volonté divine sur nous. Comme nous le disions au début de notre commentaire, notre volonté doit être la volonté de Dieu. 

La deuxième sera notre entière confiance en Dieu, notre remise totale à Dieu dans la patience. Des moments surviendront dans notre vie — ou plutôt ils viennent constamment — où tout nous semblera perdu et où, même ceux que nous aimons et en qui nous avons confiance, nous délaisseront; ils nous deviendront étrangers. Parfois même, nous penserons qu’il n’y a plus d’espoir. C’est justement au cours de ces heures difficiles que Dieu nous visite, afin d’éprouver notre patience, pour recevoir la preuve de notre amour. Nous avons dit que, maintes fois, les impies sont scandalisés par le bonheur des incroyants. C’est vrai.

Quand nous regardons autour de nous, nous voyons que Dieu, selon la logique humaine, distribue injustement ses biens. Là où devrait fleurir le bonheur, il dispense le malheur. Là où la richesse est nécessaire, il donne la pauvreté et, là où la pauvreté devrait régner, il accorde la richesse. Lorsque nous attendons sa bénédiction, il nous frappe violemment, alors que dans le même temps il adresse un sourire permanent à d’autres personnes. Nous dirions, en utilisant une expression contemporaine, que Dieu fait sans cesse des distinctions, et cela nous scandalise. 

Pourquoi en sommes-nous scandalisés ? Très simplement parce que notre cœur est tourné vers les choses matérielles, il est cloué aux biens terrestres, il les aime et les recherche. Mais la solution à notre drame ne se trouve pas à ce niveau matériel, elle est ailleurs. Nous ne devons pas demander l'abolition de cette injustice apparente. Le changement doit s'opérer en nous; nous devons être étrangers à tout ce qui est purement humain, à toute logique humaine, à toute vue humaine. Lorsque nous y parviendrons, Dieu seul subsistera, Il deviendra tout pour nous, et c'est cela qui nous donnera la sérénité. S'il y a dans notre vie la moindre chose qui n'appartient pas à l'autre vie, nous devons savoir que nous seront souvent tyrannisés. […]

Le présent et l'avenir ne font qu'un pour David comme ils doivent l'être aussi pour nous […] Cette quête du visage divin doit devenir notre préoccupation quotidienne, devenir notre nourriture et notre boisson, notre ouvrage. […] 

Si nous voulons appartenir à Dieu, notre route sera difficile; la souffrance, le chemin ardu, fut le mode de vie des Apôtres, des Pères et des saints. C'est la seule voie qui mène au Ciel.

Comme certains hommes considèrent les biens terrestres, tout comme les vainqueurs regardent les dépouilles de leurs ennemis, ainsi nous devons toiser les difficultés qui se dressent sur notre route. Aimons les chemins ardus du Seigneur, quelle que que soit la difficulté qui apparaisse. Avec enthousiasme, avec des cris de joie, soyons prêts à souffrir. Alors chaque jour, nous serons rassasiés.

extrait de Catéchèses et discours- 3- Exultons pour le Seigneur éditions Ormylia

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