L'amour de Sainte Sophie de Kleisoura pour les animaux
L'amour de Sophie ne s'arrêtait
pas seulement aux animaux. Elle répandait son amour et embrassait toute la
création, rationnelle et irrationnelle, apprivoisée et sauvage. Dans les
montagnes sauvages autour du monastère, il y avait beaucoup d'ours, de loups et
d'autres bêtes sauvages. Sophie était devenue l’amie de tous.
Parmi les nombreux exemples, nous
en relaterons deux ou trois qui montrent une grâce particulière.
Un militaire à la retraite, qui
avait l'habitude de rendre visite à Sophie jusqu'à son dernier jour, depuis
qu'il avait servi dans la région pendant la guerre et plus tard en 1949, a
raconté quelque chose d'incroyable pour les normes d'aujourd'hui.
Sophia avait un ours qui mangeait
dans la main, du pain et tout autre chose comestible. Et cette bête grosse mais
inoffensive prenait la nourriture, lui léchait les mains et les pieds par
gratitude, et se perdrait de nouveau dans les bois. Cet ours, elle lui avait
même donné un nom, «Viens, ma Rousa, pour manger le pain, » disait-elle.
Sainte Sophie et l'ours
Demetrios G., né en 1960, de
Ptolemaïdes, ajoute que, à plusieurs reprises, Sophie, en le voyant, attacha
l'ours à la fontaine du jardin. Mais si les gens non avertis voyaient ce
spectacle, avec l'ours attaché, ou Sophie le faisant manger à la main sans
aucune précaution, ils se figeaient de peur.
Vasiliki K. de Varyko, qui à
cette époque vivait au monastère, a également vu l'ours. Il y avait quelqu'un
de l'armée qui voulait le tuer, ne sachant pas l'intimité qu'il avait avec
Sophie. Quand elle le vit pointer le canon de l'arme, elle hurla et s'approcha
de lui, mais comme il justifiait son action, elle expliqua son amitié avec
l'animal apprivoisé.
D'autres pèlerins virent trois serpents
dormir avec elle, à son appui-tête, et ils ne la dérangeaient pas, et elle ne
les dérangeait pas. Mme Kitsa raconte comment «ils étaient fins comme une
flèche... Quand vous les voyiez, vous aviez peur, mais Sophie nous disait: «
N'ayez pas peur, ils ne mordent pas du tout. »
Quelques-uns, qui l'avaient
accompagnée pour allumer les lampades de la Sainte Trinité, virent un grand
serpent errer dans l'église. Immédiatement ils furent terrifiés et essayèrent
de le tuer, mais Sophie les en empêcha: «Puisqu'il ne vous dérange pas,
pourquoi l'ennuyer? Il appartient à l'église. »
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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