lundi 27 mars 2017

Comment les 40 martyrs de Sébaste sauvèrent le métropolite Joseph...


La souffrance des quarante martyrs de Sébaste

Nous aimerions présenter à nos lecteurs une histoire propos du Métropolite Joseph (Tchernov, 1893-1975), de bienheureuse mémoire, sur la façon dont un jour il faillit mourir de faim dans une prison nazie.

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"À Taganrog, dans les chambres de l'archevêque pendait une icône des quarante martyrs, souffrant dans le lac de Sébaste. Quand j'étais encore jeune hiérodiacre et aide de cellule de Vladyka Arseny, je passais souvent devant cette icône, mais je n'accordais pas la vénération convenable à ces quarante martyrs; Je doutais même un peu de leur existence - peut-être qu'il y avait de tels martyrs, peut-être pas...

Métropole Joseph (Chernov) 
d'Alma-Ata et du Kazakhstan.

Eh bien, dans l'hiver 1943, je fus incarcéré dans une prison de la Gestapo, dans la ville ukrainienne centrale d'Ouman, où il n'y avait pas de verre aux fenêtres et il faisait un froid mordant dehors. J'étais pratiquement sans vêtements, portant seulement une soutane. Alors, dans cette boîte de pierre, je demandai la mort: "Seigneur, laisse-moi mourir!" C'était sans espoir, et je n'avais pas la force de supporter le froid glacial. Puis je me suis souvenu des quarante martyrs de Sébaste et j'ai commencé à les prier, leur demandant pardon de ne pas leur rendre un honneur convenablee, de ne pas comprendre leur exploit spirituel de martyrs. Je priais avec ferveur, ardemment, et bientôt le désespoir quitta mon âme, la chaleur remplit mon corps, et je me sentis entièrement réchauffé. Après que le froid et le désespoir m'eurent quitté, la porte de la prison s'ouvrit et on me donna un paquet: les Saints Dons, du pain et des vêtements chauds.

Les forces soviétiques avançaient sur la ville et les Allemands commencèrent à tirer sur les prisonniers. Je pris les Saints Dons dans la paume de ma main et je priai devant eux toute la nuit. Les fidèles d'Ouman ont rassemblé leur or et ont acheté l'aide du gardien de prison. Il a donné sa parole de me garder en vie; Et vraiment, pendant que les Allemands emmenaient les prisonniers avec eux ou les fusillaient, je restai vivant."

Lorsque les forces soviétiques arrivèrent, Vladyka Joseph fut de nouveau mis en prison, cette fois par les autorités soviétiques. Il leur semblait très suspect de survivre à une prison de la Gestapo. Mais c'est une autre histoire.

Source: V. KorolevaLa lumière de la joie dans un monde de douleur: Métropolite Joseph d'Alma-Ata et du Kazakhstan (Moscou: Palomnik, 2004).

Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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