samedi 30 juillet 2016

La mère de toutes les passions et de tous les péchés et son traitement.




L'orgueil est la mère de toutes les passions et de tous les péchés. Si l'humilité est caractérisée comme la reine des vertus, l'orgueil est la reine des passions. 

L'orgueil est la plus grande maladie de l'âme; le pire étant que celui qui souffre de cette passion trouve une grande difficulté à la discerner en lui. La thérapie principale de l'orgueil est notre propre condecension, autrement dit il faut constamment nous abaisser, en nous plaçant sous notre frère dans toutes les situations.

Sur cette photo, un pèlerin a voulu voir ce qui se passe à la procession de bénédiction des eaux pour la Théophanie, à Vatopaidi (Mont Athos) en 2015. Il futt (presque) le seul qui réussit à voir quelque chose depuis cet endroit.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

vendredi 29 juillet 2016

Saint Païssios

Staretz Grégoire, disciple de Saint Païssios 
célébrant la fête du saint

*

Il ne faut pas demander à Dieu des dons charismatiques, mais le repentir.

Celui qui cherche le repentir trouvera ... les deux

Celui qui cherche les dons charismatiques ne  trouvera ni les dons, ni le repentir.

Version française Claude Lopez-Ginisty
 d'après 


jeudi 28 juillet 2016

Ortodossiatorino: Quand le titre dit déjà tout!


Peut-être que la seule ligne non-controversée du titre du livre est celle qui dit "Bartholomée."

Si le désir était d'éveiller le scepticisme sur le rôle du patriarche œcuménique, nous pouvons dire que l'archidiacre John Chryssavgis, réussit admirablement, avec cet exemple d'hagiographie qui n'a même pas eu la décence d'attendre d'être publiée post-mortem.
 Source:
ortodossiatorino

*

Papolatrie stanbouliote

Le titre du livre est en effet très éloquent:
25 ans à guider l'Orient chrétien
BARTHOLOMEE
Apôtre et visionnaire
avec un avant propos du pape François.
L'archidiacre John, plus doué pour une sorte de science-fiction théologique de bas étage et pour un humour ecclésiastique très involontaire, que pour la tradition orthodoxe authentique et multiséculaire, ne semble pas savoir que le "patriarche" Bartholomée ne guide pas le moins du monde l'Orient Chrétien, car un patriarche orthodoxe n'est pas un pape, même si une petite camarilla de crypto-papistes stanbouliotes, semble actuellement vouloir imposer cette vision aux médias particulièrement ignorants d'Occident.

C.L.-G.


mercredi 27 juillet 2016

LAURENCE GUILLON: LE BIEN EN MARCHE

Saints des Grottes de Kiev
*
Devant l’’importance de l’événement, ignoré non seulement des médias mais aussi de certains partisans de la défense du Donbass étrangers au monde orthodoxe, voire hostiles à toute expression du fait religieux, je pense nécessaire de regrouper petit à petit les posts qui en témoignent. Comme le dit le hiéromoine Vikenti, le fait est grandiose. Il peut avoir d’énormes conséquences, quelle que soit la façon dont il se termine et il peut se terminer par de nombreux martyrs, ces gens, ces gens simples, dignes, aux visages purs, vont peut-être à la mort, et ils le savent, prions avec eux et pour eux, car c’est aussi pour nous qu’ils marchent, même si nous l’ignorons. Ils déchaînent une méchanceté stupide, une haine ignominieuse, comme le Christ lui-même qui ne répondait même plus à ses juges. Ils deviennent pareils au Christ, et par nos prières, associons-nous à leur miraculeuse procession. Dans tous les cas, elle sera victorieuse car « les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle ». Depuis le temps que je suis le métropolite Onuphre, je me suis convaincue que c’était un saint homme, de la trempe de saint Philippe de Moscou, et je pense que l’Ukraine, tombée si bas, matériellement et spirituellement, n’est pas abandonnée de Dieu, puisqu’il lui a été donné, en de telles circonstances, un pareil métropolite. Il faut prier pour le métropolite Onuphre, qui jamais n’a appelé au meurtre, comme le patriarche autoproclamé de Kiev, mais toujours à la prière et à l’apaisement, tout en restant ferme et sans compromission. C’est un grand prélat orthodoxe, devant lequel je m’incline jusqu’à terre. Quand je dis l’Ukraine, je devrais dire la Petite Russie, car ce qui est en marche en ce moment, ce n’est pas l’Ukraine de Bandera ni l’entité synthétique créée par les soviétiques et adoubée, pour nuire aux slaves orthodoxes et les diviser, par les forces occidentales ténébreuses et trois fois maudites. Ce qui est en marche, c’est la Russie orthodoxe, ce qu’on appelait « les Russie », la Russie de Kiev, en marche vers la mère des villes russes. Et si cette Petite Russie meure en martyre, ne restera sur cette terre profanée et exploitée, inondée de sang par les bandits internationaux, que la poignée de cloportes qui leur est acquise, et qu’on ne peut qualifier ni de Russes ni d’Ukrainiens, car ils sont tout simplement du diable, qui n’a pas de patrie. 

D'UKRAINE AVEC AMOUR: Un commentaire à la procession panukrainienne: Constantin Kevorkian: Je n'aurais jamais pensé que moi, athée, j'allais suivre avec une attention si soutenue la procession qui va à Kiev. Elle se rend à la Laure des Grottes de Kiev depuis deux directions à la fois, de l'Ouest et de l'Est de l'Ukraine. Une marche, pleine du sens le plus profond, de plusieurs milliers de gens avec des icônes et leur prière pour la paix. Les nationalistes déchaînés appellent ce qui se passe "une provocation du FSB", traitent les participants de "popes du Kremlin", menacent d'interrompre, de juger, d'anéantir... Ces sauvages ne comprennent pas ce qui est clair même pour un athée. Cette procession signifie beaucoup plus qu'une marche habituelle de croyants. C'est la dernière tentative de l'Ukraine pacifique de faire appel à la raison de la camarilla qui tue le pays, de ceux qui le poussent encore avec insistance vers une confrontation religieuse. qui sera plus terrible qu'une guerre civile territoriale ou de classe. La guerre religieuse ne s'arrête pas au moment des traités ou des accords, dans la mesure où, pour les croyants, il y a un seul Juge et il est hors de la juridiction terrestre. Arrêter une guerre religieuse est presque impossible, elle peut couver des décennies, et c'est justement ce que nous risquons d'avoir, dans le cas d'une possible provocation des nationalistes. Les intérimaires que nous avons au pouvoir ne comprennent simplement pas que l'Eglise a vu des centaines et des milliers de gens comme eux, que son expérience se compte par siècles, que lui sont fidèles des millions. Ils veulent "vérifier", provoquer, nuire... Il fut un temps où le Mahatma Gandhi conduisait des gens qui s'opposaient par la non violence au régime en place. Et même le puissant empire mondial fut obligé de reculer, réalisant que réprimer infiniment la volonté du peuple et ses directions supérieures n'était pas possible. Ce n'est pas une petite lutte mesquine pour des visas ou du shopping bon marché. Ne faites pas le pas fatal, résistez à la tentation des provocations. Et encore une leçon importante. Cette fois, pour ceux qui, au nom de leur propre tranquillité et confort, ont si vite renié l'Ukraine, Kiev, leurs millions de compatriotes et de coreligionnaires. Les voilà qui marchent, sans armes, couverts des insultes les plus basses de la part des médias. Et la plupart d'entre eux ne sait pas ce qui les attend demain, comment on les accueillera à Kiev, de quelle intensité est le danger qui les menace. Et en dépit de cela, ils avancent. Allez donc à leur rencontre, ne serait-ce que dans vos cœurs. https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1727501867509554&set=a.1485730528353357.1073741828.100007492727083&type=3

LA PROCESSION PANUKRAINIENNE 
"D'habitude, quand je tombe sur la bêtise criante et particulièrement féerique de la partie ukrainienne de FB, je copie le "chef d'oeuvre" pour que les gens qui sont loin de cette schizophrénie de masse connaissent le niveau actuel d'idiotisme. Mais ce qu'écrivent maintenant les "svidomites" sur la procession pour la paix, c'est tout simplement au delà non seulement du bien et du mal mais même de la nature humaine. C'est une haine si sauvage, si absolument satanique, ce sont de tels appels au meurtre, à faire exploser ces gens, à les enfermer, à les effacer de la surface de la terre, à les encercler et les enfermer dans un "chaudron", à les pendre, à les brûler... :((( Ce ne sont pas seulement des patriotes de canapé qui écrivent, ou des volontaires qui jouent aux héros, mais même des femmes, des jeunes filles... Et de plus, comme elles le considèrent elles-mêmes, elles croient en Dieu! Leurs pages sont saupoudrées d'icônes stylisées jaunes et bleues avec "Dieu sauve l'Ukraine" et sur nombre d'entre elles la Vierge Marie ou le Christ lui-même pleurent à genoux devant leur drapeau jaune et bleu... Même le Christ, pour elles, sert l'Ukraine :((( On a l'impression qu'en Ukraine, maintenant, s'affrontent le bien et le mal. Le bien avance, sans prêter attention au danger, sans armes et sans défense, à la rencontre de n'importe quelle issue. Il semble qu'il soit si faible, si malheureux et pitoyable... Et le mal est fort, armé jusqu'aux dents, déchaîné de haine, il s'étouffe dans son propre poison, mais devant l'esprit du bien, il ne peut rien faire. Même les athées les plus convaincus observent cela en retenant leur souffle, comprenant, même si pour l'instant ils ne la reçoivent pas, sans aucun doute ce que c'est que la foi. La foi, ce n'est pas tant combien de prosternations et de prières aligner ou de cierges poser. L foi, c'est le bien désarmé qui est plus fort que le mal armé et puissant. Plus fort en dépit de tout: la logique, l'expérience, les lois de la nature ou celles des gens. C'est stupéfiant!" 

Le HIEROMOINE VIKENTI (Floretski) Ce qui m'a complètement attendri, c'est que tous les évêques ont fait toute la route avec nous: de Potchaïev à Kremenev. Et en plus, nous nous ne faisons que renifler, et eux, au micro, ils chantent des acathistes, des . , des prières. Et tout ça, avec les hauts parleurs (sur la voiture qui nous suivait), dans tout le district. Nous avons marché avec de courtes pauses (de quelques minutes) pendant presque sept heures et tout ce temps, nous n'avons cessé de prier, je ne sais seulement plus combien d'acathistes nous avons dit. Et dès qu'on finissait un acathiste ou un canon, on commençait une éctenie, une prière pour la paix en Ukraine. Dans chaque village que nous traversions, les croyants nous rencontraient, de petites processions se formaient en colonne. Les prêtres locaux sortaient aux carrefours avec des seaux d'eau bénite et des goupillons, ils nous revivifiaient (il sourit). Au moins 99% des voitures s'arrêtaient, peu d'entre elles sont passées à côté. Les gens sortaient de voiture, se signaient. Les femmes, toutes baignées de larmes (il sourit). Tu les regardes et tu comprends que tu participes à quelque chose de grandiose. Devant et derrière la colonne nous accompagnaient des forces de l'ordre, roulait la voiture des urgences. Il n'y avait pas le moindre malveillant ni aucun provocateur. Il est clair que les gens du coin, les gens normaux n'ont pas besoin de cela. Ce sont des gens de passage qui organisent des provocations, sur commande particulière, avec un but précis. A mi chemin nous accueille une pluie terrible (il sourit). Jusqu'alors, marcher était très bien: un petit peu de soleil, des petits et gros nuages... Ni trop chaud ni trop froid. Mais ensuite, le ciel s'est couvert, et la pluie est tombée, ni forte ni faible, mais prolongée, assez pour nous tremper. Naturellement, des ampoules ont fait leur apparition, les chaussures étaient humides. Mais les gens ne s'arrêtaient pas, sans interrompre la prière, ils attrapaient au passage des pèlerines, s'en couvraient et continuaient. C'est pourquoi je le dis, pour comprendre l'Orthodoxie, il faut participer à une procession. Comment on recevait les pèlerins, c'était une chose, mais comment on recevait la Mère de Dieu, je n'avais jamais vu cela nulle part. A l'entrée de Kremenets, des enfants sont arrivés avec des corbeilles de fleurs et les ont semées devant l'icône, et ce sur quelques kilomètres, de là au monastère il y a une bonne distance. Près de la porte du monastère, il y avait toute une couche de fleurs, en plus pas jetées au hasard, mais en tapis orné, où chaque dessin a été disposé avec attention et amour.Depuis l'arche avec le clocher jusqu'à la porte de l'église s'étendait un chemin de fleurs. C'est vraiment super que le peuple se soit levé. Pour être honnête, je n'étais pas le seul à me faire du souci, de nombreux habitants de Potchaïev étaient dans le même cas: pourvu que les gens ne restent pas sans réponse! Mais dès que nous sommes sortis de Potchaïev, oh! comme il y avait du monde. Et ce fleuve humain grossit à chaque village et on comprend: frères, tout n'est pas perdu!.

FRÈRES ET SŒURS LA PROCESSION PANUKRAINIENNE A BESOIN DU SOUTIEN DE VOS PRIÈRES! A LA FRONTIÈRE DE LA RÉGION DE POLTAVA, UN GROUPE ORGANISE DU SECTEUR DROIT ATTENDAIT LES PARTICIPANTS ET FAIT PRESSION SUR EUX! PRIONS POUR QUE LE SEIGNEUR DÉFENDE LES PACIFISTES CONTRE LES ATTAQUES DES FORCES DIABOLIQUES! 


LE REGIMENT IMMORTEL POPULAIRE CHRETIEN! Les régiments redoutables du Christ!!! Cela met l'espoir au coeur des enfants de Dieu et terrifie les démons, qui se sont installés dans les gens à la faveur de maïdan Rimma Boutorina

LA PROCESSION DE LA PAIX CONTRE LA HAINE ET LA GUERRE 
Représentez-vous seulement: cette Eglise persécutée qui, au lieu de rester tranquillement dans son coin, tout d'un coup se lève de toute sa hauteur et organise la Procession panukrainienne! Comment ne pas en éprouver encore plus de détestation? 
De plus, le fait même de ces marches de plusieurs milliers de croyants biffe toutes les déclarations de politiciens soi-disant religieux qui ne se lassent pas de persuader les autres et eux-mêmes que l'Eglise Orthodoxe Ukrainienne canonique n'a pas de soutien parmi le peuple. Et non seulement ça, mais c'est justement l'Eglise Orthodoxe Ukrainienne canonique qui est en train, maintenant, d'unir le pays. Et ceux qui l'attaquent divisent la population, aggravent la haine fratricide sous les yeux du monde entier. 

FEODOTA (Valentina Ilina) "C'est Feodota, elle a 11 ans, je l'ai rencontrée dès Potchaïev. Après ce furent Kremenets, Choumsk, Mejretche... maintenant Jitomir. Partout, la petite fille tient les prélats par la main et leur remonte le moral. quand on lui demande avec qui elle suit la Procession, elle répond: "Je suis sortie de Potchaïev avec maman, et ensuite, avec la Mère de Dieu". A Netichina, elle s'est trouvée mal, le soleil était insupportable, on a mis la petite dans une voiture et on l'a emmenée au monastère, à Slavouta. Ayant un peu dormi, elle s'est relevée au bout d'une heure s'est mise déjà à aider les sœurs à mettre le couvert pour les pèlerins. Le soir, une famille locale voulait prendre l'enfant à la maison, la petite fille a pris un tapis et s'est couchée dans la rue, près de l'icône miraculeuse de la Mère de Dieu de Potchaïev, elle a dit que c'était la seule place pour elle, pour garer la Mère de Dieu et pour être elle-même protégée. Faites vous-mêmes vos conclusions sur ceux qui vont à Kiev, avec la prière pour la paix. 

L’ARCHIPRETRE ET SA BEQUILLE (Tatyana Matyash)
Encore deux visages connus à la Procession de Vinnitsa: l'archiprêtre alexis Volkov (avec les lunettes) et l'archiprêtre Alexis Navalikhine (avec la béquille). Et le père Vikenti, à nouveau sur les rangs :) Tout récemment j'ai demandé au père Alexis Navalikhine: "Vous viendrez?" "Non, je ne pourrai pas " (il relève d'une opération) et voilà, pensez donc, il marche! * * * Au fait, à l'attention des habitants de Vinnitsa! Le voyage pour la participation d'une journée à la Procession, le 23 juillet, est organisé par la communauté de l'église saint Luc de Crimée. Le groupe quitte l'église à 2 heures du matin. A 6 heures, il rejoint la Procession au village de Sintiaki. Il parcourra 11 km jusqu'à Makarov (11 h.) Ensuite, rencontre de l'icône, repas, vigiles, dîner et retour à Vinnitsa. 
LES ORGANISATEURS DE LA PROCESSION VERS KIEV VEULENT UN MASSACRE - LE PORTE-PAROLE DU SECTEUR DROIT Artiom Skoropadski exclut que les participants de la Procession de l’Eglise Orthodoxe d’Ukraine du Patriarcat de Moscou s’arrêtent à Kiev. Le 18 juin à Jitomir, des militants civils, des participants de l’Action Antiterroriste et des représetnats de « Secteur Droit » ont bloqué le passage aux participants de la scandaleuse Procession à travers le centre de la ville, les obligeant à parvenir à la cathédrale de la Transfiguration par un autre chemin, y compris à travers un cimetière. Les représentants du SD ont déclaré à plusieurs reprises que cette procession est une action antiukrainienne, et ils lui feront obstacle de toutes les manières. Sur la question des mesures envisagées, « Apostrophe » a discuté avec l’attaché de presse de cette organisation, 

ARTIOM SKOROPADSKI. Le 21 juillet approche, date à laquelle la Procession de l’Eglise Ukrainienne du Patriarcat de Moscou arrivera à Kiev. Le « Secteur Droit » a-t-il l’intention de prendre des mesures ce jour-là ? - La situation est ici très complexe. Parce que si nous les chassons, on dira que nous sommes des provocateurs et faisons le jeu de Moscou. Et si nous ne les chassons pas, on dira que nous sommes des ramollis et ne savons faire que de belles déclarations sur les gay-prides. Nous savons qu’il y a déjà au moins quatre groupes d’initiative qui en veulent pas laisser entrer ce cortège à Kiev. Cela en dehors de « Secteur Droit ». Ce sont des groupes les plus divers : nationalistes, patriotes, supporters… Il y a aussi une déclaration de l’OUN qui dit qu’ils feront aussi obstacle. Il y a nous, et encore d’autres organisations patriotiques. De plus, « Svoboda » ne s’est pas encore exprimé sur ce point. - C’est-à-dire près de dix organisations vont « encercler » cette Procession ? - C’est tout à fait possible. - Quelle doit être d’après vous la bonne réaction à cette procession ? - La bonne réaction, c’est quand le gouvernement ne « freine » pas et remplit sa fonction. Il faut les arrêter quelque part, avant, par exemple, à Jitomir, parce que près de Kiev, il y aura encore plus de monde. C’est la tâche des Services de Sécurité de ne pas les laisser passer. Il arrive qu’une fois de plus « Secteur Droit » et autres organisations patriotiques doivent prendre sur eux les fonctions du gouvernement. Nous ne pouvons pas tout ensemble faire la guerre, lutter avec la contrebande, le jeu, la drogue… et maintenant encore la procession. - Secteur Droit a participé aux tentatives de gêner la procession à Jitomir, vous avez donc été en contact avec eux. Quelle est votre impression de cette procession ? - A Jitomir, c’était notre organisation de district. Ce que j’ai vu, c’était un tas de grands-mères. Et les organisateurs sont des provocateurs 100% qui veulent organiser un massacre pour que la télé parle de la répression des orthodoxes en Ukraine. - Il y a deux ans, avant l’annexion de la Crimée, on avait apporté les soi-disant « cadeaux des rois-mages » en Ukraine, et alors, IgorGrinkine accompagnait la délégation. Y a-t-il un risque qu’il y ait des combattants parmi les participants, qui ont fait la guerre au Donbass ? - Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un groupe énorme de combattants parce que le SBU fait plus ou moins son travail. Mais des personnalités isolées, qui se sont battus avec les éparatistes et au côté du régime du Kremlin, il y en a sûrement. J’en suis sûr. - Y a-t-il un risque qu’ils resteront après le 27 juillet à Kiev et se heurteront à la procession du Patriarcat de Kiev qui aura lieu le 28 ? - Je pense qu’ils ne resteront pas. Et s’ils essayent, on les enlèvera de là. Qu’ils essaietn seulement de gêner la procession du Patriarcat de Kiev… - C’est-à-dire que vous planifiez de garder la procession du Patriarcat de Kiev ? - S’il le faut, oui, bien sûr. - Coordonnez-vous vos actions avec les autres organisations en vue d’une action concertée ? - Nous les coordonnons, mais nous n’avons pas encore pris de décision d’action concertée. - Qu’en pensez-vous, les gens de cette procession le font par conviction religieuse, ou bien y en-a-t-il qui sont payés ? - Je pense qu’il n’y a pas de gens payés. Je pense que ce sont de vrais fanatiques religieux, toutes sortes de folles de la laure de Potchaïev qui détestent tout ce qui est ukrainien, toutes sortes de pèlerins professionnels, un ramassis de pseudo-orthodoxes qui n’ont en majorité rien à voir avec la foi. Ce sont des fanatiques qui prient plus le tsar Nicolas que le Sauveur du Monde. - Alors pourra-t-on quand même éviter l’affrontement ? Il n’est tout de même pas convenable de battre des prêtres, n’est-ce pas ? - Vous comprenez, si quelqu’un a pris une arme, organise des provocations et se dresse contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine, alors il est d’abord une ennemi de l’Ukraine, et ensuite un pèlerin ou un prêtre ou autre. - En d’autres termes, vous pensez qu’il y a là des gens armés ? - Je dis que sur Internet, on a mis des photos de quelques participants de cette procession qui ont été identifiés comme ayant combattu avec les séparatistes. - avant, vous faisiez des déclarations conte les gay-prides et maintenant contre la procession de l’EOU PM… -Dans un cas comme dans l’autre, c’’est le même mal pour les intérêts de l’Ukraine… Tatiana Chlaïker http://apostrophe.com.ua/article/society/2016-07-19/organizatoryi-krestnogo-hoda-na-kiev-hotyat-poboischa---spiker-pravogo-sektora/6261 Trad. Laurence Guillon 

Statut du père Alipiy Svetlichny sur la PROCESSION: La sainte Procession prend une signification panukrainienne. On en parle tellement, on écrit tellement qu’on n’a plus la force de s’arrêter. Les politiques et les journalistes sont mus par une inertie de bonnes femmes bavardes. Les pèlerins vont à Kiev par les routes d’Ukraine, avec leurs objets sacrés Et l’ennemi tremble, se recroqueville, crache une écume nauséabonde. Il naît à l’esprit de ceux qui sont sous son influence des versions de plus en plus fantastiques. Partout, il leur semble des tas de choses, ils ont des visions. Ils souffrent d’intuitions schizophréniques. Et plus la version est stupide, plus facilement s’en emparent des médias schizoïdes, avec d’autant plus de phobie encore scribouillent des bloggers ratés, publiant et gonflant jusqu’à des dimensions incommensurables le délire de leurs idées supérieures. En réalité, quand nous voyons à un briefing un type en camouflage avec un micro, menaçant, comme s’il se trouvait à la cuisine en face de sa femme : « Ne vous y risquez pas ! », nous voyons une personnalité paranoïde qui s’est imaginé quelque chose et le diffuse avec une incroyable conviction au nom de l’illusion née dans son cerveau surchauffé… Nous voyons un tas de politiques en pleine hystérie prêts à se jeter sous un train, parce que « tout est perdu ! La Procession vient à Kiev ! » Mais ! En appelant toujours plus de gens sur les rails… Voilà que les services de sécurité se sont mis à s’agiter et à courir par deux les églises orthodoxes. Soi-disant avec des instructions pour le clergé, pour ne pas laisser arriver on ne sait quoi ! Je connais déjà cela. Ils sont venus et m’ont convoqué. Seulement à l’époque, cela s’appelait le KGB. Cela n’a changé en rien. D’accord, écoutons poliment. Et pourquoi tout cela ? Eh bien, c’est très simple. Ils se sont imaginés, ces bloggers enragés et ces politiciens, que la Procession allait à Kiev organiser un maïdan ! Si, si ! Ni plus ni moins ! Ils s’agitent avec leur maïdan comme un crétin avec un mortier ! Et ils pensent que nous n’avons rien d’autre à faire que d’organiser une pareille folie ! Et pourquoi le pensent-ils ? Je le répète, parce qu’eux-mêmes agiraient précisément ainsi ! Et ils le préparent contre le pouvoir actuel. Ils le préparent clairement. Mais ils ont peur que quelqu’un ne les devance ! Comment leur faire comprendre que nous leur cédons volontiers l’accès à leurs water-closets ? Nous n’avons aucune prétention sur leur usurpation suivante. Vous voulez enfourcher cette cuvette de chiotte, qui vous semble un trône ? Mais allez-y, je vous en prie ! Il vous plaît, le faux patriarche ? A votre santé ! Et tout cela pourquoi ? Vous savez, vous non plus vous n’êtes pas véritables. Vous avez besoin d’églises fausses, de faux prêtres, de faux évêques, vous avez besoin d’une fausse économie, de faux journalistes, de faux procureurs, de faux juges. Vous engendrez l’illusion autour de vous. Et vous vous battez pour elle, pour cette illusion ! Vous préparez de nouveaux maïdan, comme encore une autre illusion. Mais de terreur, vous essayez de mettre sur le dos de ceux qui prient pour la paix et l’amour des pensées de coups d’état ! Fous ! Cercueils sépulcraux ! Vous allez vous deresser contre l’Eglise du Christ ? Contre la véritable Eglise !
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LES CHEVAUX DE LA MÈRE DE DIEU Ioann est sorti de Potchaïev, il aide bénévolement les participants à la Procession pour les questions d'organisation, il les soutient en chemin:«Les pères ont dit que la Procession avance et l'enfer frémit. C'est une grande chose pour les orthodoxes. Beaucoup d'impressions, beaucoup de miracles...
Dans un village (il y a là une église consacrée à la Mère de Dieu du Signe, cette icône est sortie toute seule du sol), nous marchions à travers champs, et paissant un troupeau de chevaux car ils étaient nombreux à courir le long de la Procession, comme s'ils avaient accompagné la Mère de Dieu. C'était très beau. Pour certains, cela ne signifie peut-être rien, mais ce sont là de petits miracles. Il est important que les gens n'oublient pas de se tourner vers ce qu'ils ont de sacré, dans les minutes difficiles. La Mère de Dieu, Elle est une Mère pour tous, il faut en tout s'en remettre au Seigneur et à la Mère de Dieu". Revue "Thomas en Ukraine"

LE POINT SUR LA PROCESSION DE Massimo Kostenko Je suis rentré chez moi depuis la Procession occidentale. En bref, mes frères, nous sommes une force, Dieu est avec nous! Nous ne devons avoir peur de rien. Qu'ils nous prennent nos églises, qu'ils essaient de nous briser les genoux, avec l'aide du pouvoir, qu'ils créent leurs propres églises "patriotiques convenables". Dieu est avec nous, la Mère de Dieu et tous les saints! Tant que nous serons avec eux, tant que nous essaierons de ne pas nous éloigner de leur intercession, tout ira bien pour nous. Nous élèverons de nouvelles églises, nous conserverons et accroîtront notre troupeau, et nous ressusciterons notre Eglise même après d'aussi terribles persécutions. Une masse d'impressions. Nous avons chanté des prières tout le temps que nous avons suivi la route. Et aussi lu divers acathistes. L'humeur était inspirée, la sensation de joie imprégnait littéralement toute la réalité environnante. Les gens s'entraidaient, prenaient soin les uns des autres, s'efforçaient de soutenir, même dans les plus petites choses. Tantôt on partage de l'eau, tantôt on vous chasse une guêpe du dos pour qu'elle ne vous pique pas, tantôt l'on vous prête un vêtement sans utilité pour vous protéger la tête du soleil ardent. On accueillait la Procession avec grande bienveillance. On peut même dire, de tout cœur. Les gens sortaient de chez eux, donnaient à manger aux pèlerins, posaient des seaux d'eau fraîche près des portails sur des tables, avec des tasses,pour que tout le monde puisse boire. .Cela confirme une fois de plus l'illusion qu'est le rejet de la Procession par la société ukrainienne. C'est une affaire de manipulation médiatique. Dans la réalité, c'est tout autre chose. On m'a raconté aujourd'hui comment on a accueilli nos croyants à Jitomir. Il est venu tant de monde que les pèlerins n'y suffisaient pas :). Simplement, chacun de ceux qui venaient à leur rencontre voulait prendre chez lui quelqu'un de la Procession, et parfois on a fini par se les disputer :). Un cas concret. Une femme avait amené chez elle des participants, les avait nourris, abrités, et au matin, avait laissé la clé et était partie au travail. Le jour suivant, elle les a accompagnés plus loin. Et de tels exemples se trouvent partout. C'est pourquoi, chers "journalistes", quels que soient vos efforts pour noircir le saint événement, le petit peuple ne s'est pas laissé piéger par vos astuces. Dans la colonne de pèlerins marchaient même des Atochniks (membres de l'ATO, action anti terroriste). L'un d'eux portait même une bannière en avant du cortège. C'est aussi un indicateur très important. Les gens qui ont vu la guerre se sont unis à la prière pour la paix. Et ce fait est un truc vraiment désagréable pour les chauvins qui essaient de représenter la Procession comme une entreprise des "forces prorusses" exclusivement. Aujourd'hui, il y avait beaucoup d'enfants, et aussi d'adolescents. Les plus petits, avec le temps, sont montés dans les poussettes. Les plus âgés priaient à l'égal des adultes. C'était très encourageant: cela signifie que pousse en Ukraine un avenir juste! A mon retour, j'ai vu près du KPP, un petit groupe de radicaux qui planifiaient d'arrêter la Procession. Deux d'entre eux agitaient mollement des drapeaux devant les voitures qui passaient, les autres, une dizaine de personnes, étaient assis à l'ombre dans l'herbe avec de la nourriture. Une "forte opposition", on ne peut pas dire le contraire... Comme si de rien n'était, la Procession avance. Et devant elle, la Mère de Dieu. C'est précisément Elle, et non la fameuse "cinquième colonne du Kremlin" que s'apprêtent à empêcher d'entrer à Kiev la sainte un tas de types en treillis. Gloire à Dieu pour tout! https://www.facebook.com/maksym.kostenko.9/posts/1077582742332283

mardi 26 juillet 2016

SOLIDARITE KOSOVO





La cinquième édition de la classe de mer s’est terminée





Ce lundi matin, ils se réveillent dans leurs chambres. Chez eux, dans leurs enclaves... Un retour à la réalité difficile quand quelques jours plus tôt ils nageaient dans les eaux chaudes du Monténégro. C'est le lot de 42 enfants de la classe de mer 2016 qui ont bouclé leurs valises la semaine dernière à Tivat après avoir passé huit jours dans la charmante station balnéaire de l’Adriatique. Après de belles – premières - vacances et des souvenirs plein le sac à dos, les jeunes chrétiens ont pleuré à chaudes larmes dans le bus du retour...et les encadrants aussi !



Le regard franc et le sourire amène du jeune Lazar 

Matelots et moussaillons au rapport !Malgré une température caniculaire, il soufflait un vent de liberté dans les Bouches de Kotor la semaine dernière. Quarante-deux petites têtes blondes du Kosovo étaient pour la première fois à l’extérieur de leurs enclaves pour un tête-à-tête inédit avec la mer. Pour beaucoup d’entre eux ce fut l’occasion de s’initier à la natation pour d’autres de se perfectionner. Le soleil, la mer et aussi du sport et des sorties culturelles ont agrémenté le séjour marin. Un véritable panel d’activités récréatives leur a été concocté par les encadrants qui ont fait preuve d’autant d’énergie que les enfants dont ils s’occupaient. « Sur le pont » de sept heures à minuit, les bénévoles français et serbes n’avaient rien à envier aux « G.O. » des villages de vacances tant ils avaient le cœur au métier.



Les petits font connaissance avec la mer et... son goût iodé! 

Les petits marins ont battu pavillon serbe lors des « Olympiades »Fidèlement aux années précédentes, les jeunes participants se sont défiés sur des épreuves athlétiques et artistiques organisées à l’occasion des «Olympiades d’été ». Répartis en cinq équipes de compétiteurs, les enfants se sont adonnés avec enthousiasme au tournoi sportif et créatif. Ils ont enchaîné avec entrain les épreuves de natation, football, tennis de table et de volley sur la plage. Puis à l’abri du soleil au cours des heures de fortes chaleurs, les enfants se sont mesurés lors des ateliers de dessins. Craie grasse, gouaches, feutres, le matériel était réuni pour divertir les petits artistes en herbe.



De belles prestation lors du concours de saut 

C’est à la veille de leur départ que le jury, composé des encadrants français et serbes, ont proclamé les résultats des Olympiades. À l'heure de la remise des récompenses, un podium de gros cailloux a été improvisé et des trophées de jus de fruit et gâteaux ont égaillés la dernière nuit à Tivat. Des friandises pleins les poches, petits et grands gourmands se sont réunis sur la plage pour entonner d’une seule voix les chants traditionnels du Kosovo. La soirée d’adieu a été embellie par cette superbe veillée.



Les épreuves de ballon sur la plage ont mis en ébullition les jeunes participants 

Les gentils pirates à l’assaut de Kotor !Forts de leurs performances, les jeunes athlètes du Kosovo ont tous été récompensés par d’inoubliables sorties culturelles. C’est ainsi qu’ils ont pu découvrir sur place à Tivat le musée de la Marine. Installé dans l’ancien chantier naval yougoslave, le musée présente une collection intéressante d’objets, meubles, horloges et accessoires témoignant de l’importance de la vie maritime passée dans les Bouches de Kotor. Les enfants ont pu notamment voir des armes à feu françaises superbement décorées saisies lors des batailles contre les troupes napoléoniennes.



L'atelier dessin qui fait place à l'imaginaire des enfants 

L’excursion s’est poursuivie en bateau à la découverte du littoral monténégrin.

Le groupe a fait sa première halte au large de Perast sur l’île de Notre-Dame-du-Rocher pour y découvrir sa légende et visiter son église catholique. Le guide a accueilli les enfants dans l’édifice et les installe près de l’icône de la Madone et de son enfant, accrochée au-dessus de l’autel. L’atmosphère était propice au récit, le conte a commencé. La légende dit que le 22 juillet 1452, deux frères pêcheurs, Vénitiens de Perast, trouvèrent une icône de la Vierge sur le récif au large de Perast. Ils ramenèrent sur la terre ferme, mais le lendemain celle-ci se retrouva sur son rocher d’origine. En réponse à ce message, les Pérastois entassèrent deux siècles durant, autour de ces rochers, des épaves de voiliers et des petites pierres afin de bâtir un îlot de 3000m² et de dédier une église en l’honneur de l’icône trouvée sur le rocher



Le groupe a pris le large à la découverte du littoral monténégrin 

Médusés par l’histoire de cette île artificielle, la seule de l’Adriatique, les enfants ont rejoint le bateau en direction de Kotor. Sur place, dans le parc de la cité médiévale, les enfants ont déjeuné en observant les remparts de l’époque vénitienne qui les entouraient, ceinturant la ville sur quelques 4,5km. Dans la montagne, les murailles rejoignent la forteresse Saint-Ivan. Au loin, quelques enfants ont même reconnu les magnifiques monts Lovćen, les plus hauts du Monténégro. Impatients, les enfants ont pris d’assaut la veille ville de Kotor, leur dessert à la main!



Les enfants découvrent les collections du musée de la Marine 

Le groupe s’est alors engouffré dans les remparts de Kotor par la porte principale de la vieille ville datant du milieu du XVème siècle. Le lion de Venise, le blason de la République fédérale de la Yougoslavie et le drapeau rouge du Monténégro souhaitent la bienvenue aux très nombreux touristes.



Dans l'église catholique de l’île de Notre-Dame-du-Rocher 

À l’intérieur, places, terrasses, vitrines pittoresques des horlogers et autres artisans, petites ruelles…

la visite de la cité de Kotor s’est amorcée sur la place Saint-Luc, où le groupe est accueilli par le prêtre de l’église serbe orthodoxe dédiée à Saint Nicolas. Dans l’église Saint-Nicolas, des fidèles ont interpreté des chants religieux a capella, entourés par de superbes fresques du XIIème siècle réalisées par un iconographe tchèque.

En fin de journée, les petits sont rentrés à l’hôtel épuisés par cette escapade passionnante qui leur a permis de découvrir des sites exceptionnels dans une atmosphère paisible et récréative.



Sur l’île de Notre-Dame-du-Rocher 

Premier départ en vacances et … premier retour dans les enclavesSur la route du retour au Kosovo, le groupe s’est arrêté à Ostrog pour la visite devenue traditionnelle de son monastère. Fondé par Saint-Basile, l’évêque métropolitain d’Herzégovine au XVIIème siècle, le monastère d’Ostrog est le bijou sacré du Monténégro. Dans la grotte-église dédiée à la Présentation de la Mère de Dieu au Temple, les enfants ont pu embrasser le reliquaire dans lequel le corps de Saint-Basile est enchâssé. Cette dernière sortie dans les collines du Mont Ostrog a ponctué la fin de séjour d’une charge symbolique et spirituelle.



La classe de mer a forgé de merveilleux souvenirs d'enfance à ces jeunes chrétiens du Kosovo

Avant de monter dans le car pour rejoindre leurs foyers, les 42 jeunes participants ont chaleureusement salué les bénévoles de Solidarité Kosovo tout aussi émus. Nul doute que la classe de mer leur forgera de merveilleux souvenirs d'enfance qu’ils pourront se remémorer pour dépasser les caps difficiles de la vie à venir au Kosovo.

Et c’est avec une émotion encore vive que l’équipe de Solidarité Kosovo transmet aux généreux donateurs de l’association, les sourires, les joies, les larmes et les remerciements des 42 enfants.

La Classe de mer 2016 a hissé les voiles, bon vent les petits !



Devant le monastère d'Ostrog, haut-lieu de pèlerinage dans les Balkans 



La jolie station balnéaire de Tivat a été l'hôte de la classe de mer 2016 

L'équipe de "Solidarité Kosovo"

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Saint Ignace du Caucase [Briantchaninov]: Utiliser le temps à bon escient


"Il y a une saison pour chaque chose, 
et un temps pour toute chose sous les cieux" 
(Ecc 3: 1).

Le saint apôtre Paul, nous avertissant de ne pas gâcher du temps en vain, nous instruit également d'utiliser chaque minute de notre vie à bon escient: "Veillez donc, dit-il, à vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages, rachetez le temps, car les jours sont mauvais."

En parlant de "racheter le temps" l'apôtre nous fait prendre conscience que le temps est utilisé pour acquérir de vrais biens, tout comme l'argent est utilisé pour acquérir tout ce dont nous avons besoin pour la vie physique, et que, par conséquent, l'utilisation appropriée du temps est très similaire à l'utilisation de l'argent dans de bonnes mains. 

Un maître sage ne dépense pas bêtement, établit ses actifs correctement, et assigne un but spécial à chaque somme d'argent. Nous devons gérer le temps d'une manière similaire: attribuer des heures et des minutes pour une bonne fin; racheter chaque jour en faisant de bonnes actions pour nous-mêmes ou pour d'autres personnes; chaque année réussir à franchir autant d'étapes sur le chemin de la perfection spirituelle qu'il y a de jours dans une année, et ne pas perdre une seule heure inutilement, à ne rien faire, et encore moins l'utiliser pour des actes pêcheurs.

La journée commence habituellement par notre éveil du sommeil. Comment devrions-nous considérer le moment du réveil? Tout comme nous regardons le moment d'être né dans le monde ou la résurrection d'entre les morts, parce qu'il y a une grande similitude entre l'éveil du sommeil et le fait d'être né. Quand nous sommes endormis, c'est comme si nous n'existons pas. Quand nous nous réveillons du sommeil, c'est comme si nous sommes nés de nouveau, nous devenons vivants, nous sommes ressuscités.

Le temps immédiatement après le sommeil, doit tout d'abord être passé dans la prière. Chaque matin, nous apporte la joie pieuse de glorifier Dieu, car le Créateur nous a permis encore une fois de voir Son monde, si bien conçu pour nous. 

En commençant le jour où nous commençons une nouvelle vie, et dans la vie il y a tant de motifs de tentation et le péché, qu'une personne faible ne peut absolument pas les affronter sans l'aide de Dieu, ce qui n'est acquis que par la prière. Et d'autre part, le temps devrait être consacré à la lecture de la Parole de Dieu: c'est le livre de Vie, il contient tout ce que nous devons savoir, faire, et espérer. Selon les paroles de saint Jean Chrysostome, c'est la lettre ou l'épître de Dieu à l'humanité. Celui qui ne nourrit pas son âme avec ce don du Ciel - affame son âme.

Ensuite vient le temps de l'activité, le temps du labeur. Chacun a ses propres devoirs, ses propres affaires, son propre travail, ses propres besoins divers. Mais quels qu'ils soient, il y a une règle cardinale pour chacun d'eux: "Ne soyez pas dépourvus de sagesse, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur," c'est-à-dire au début de chaque acte, demandez-vous si oui ou non il est conforme à la volonté de Dieu.

Comment devrions-nous passer le temps des loisirs ou du repos? Dans l'accomplissement des paroles d'instruction suivantes de l'apôtre: "entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre coeur les louanges du Seigneur;" autrement dit, si vous aimez lire dans votre temps libre - lisez ce qui vous révèle la sagesse de Dieu. Avez-vous envie de sortir en société? Faites-le, mais tenez-vous en à une discussion pieuse, à une sage conversation, à de bons conseils et à de bons discours. Aimez-vous le chant et la musique? Chantez donc, mais surtout de ces chansons qui contiennent les épanchements d'âmes pures et nobles. Les chansons mondaines peuvent parfois corrompre l'âme par des passions glorifiant les vices, et la folie humaine.

En d'autres termes, faire ce que vous faites toujours, mais en sens inverse: échangez le sensuel pour le spirituel, le corps pour l'âme, les choses séculaires pour celles qui sont religieuses.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

lundi 25 juillet 2016

Brian Whirledge (iconographe) : Saint Ronan of Locronan


Une des grandes joies d'être iconographe est de rencontrer les saints merveilleux que je n'aurais très probablement pas rencontrés, si je n'avais pas été chargé de peindre leurs icônes. 

Un tel saint est Ronan, dont je viens de terminer l'icône. Il était le fils de saint Berach (disciple de saint Kevin), et était un évêque irlandais renommé au sixième siècle. 

Pour se rapprocher de Dieu, il choisit un exil volontaire sur une terre lointaine pour vivre comme ermite, comme son contemporain saint Brendan le Navigateur. 

Il aborda dans ce qui est aujourd'hui la Bretagne, la France et vécut la vie ascétique d'un ermite. Une communauté a grandi autour de son ermitage, connu aujourd'hui comme Locronan, c'est à dire, "le lieu de Ronan." 

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après 

LA VIE DE SAINT RONAN.

(Version plus longue publiée dans le livre d'Albert le Grand : La vie des saints de la Bretagne armorique en 1901 )

Anachorete, Confesseur, lfête le 1/14 juin)

Saint RONAN estoit Hybernois de nation, de Parens de mediocre fortune & Idolatres, lesquels, soigneux de son avancement, l’envoyèrent aux écolles, où il profita si bien, qu’il devint, en peu de temps, fort docte és sciences prophanes mais Dieu, luy ayant fait connoistre la superstition du Paganisme,
luy fit naistre dans l’Ame un ardent désir de chercher la vraye Religion. À cette fin, il passa en l’Isle de la Grande Bretagne, où, ayant conversé parmy les Chrétiens & s’estant enquis de leur Religion, il reconneut que c’estoit l’unique, laquelle conduisoit au salut éternel, & se résolut de l’embrasser, se fit Cathcchiser & receut le S. Baptesme, &, depuis, s’adonna du tout à l’Oraison & lectures des Saintes Escritures, lesquelles, pour la pluspart, il aprit par cœur. Ayant fait penitence de ses péchez passez, il résolut de se faire d’Église ; &, ayant receu, en leur temps, les Ordres Mineures, de Sous-Diacre & Diacre, il mérita, par sa vertu & bonne vie, de parvenir au Sacerdoce.
II. Mais, considerant ce que dit Nostre Seigneur que a quiconque ne renonce à tout ce qu’il posséde ne peut estre son Disciple, » il suivit ce conseil Evangelique, quittant tout, pour l’amour de celuy qui luy avoit tout donné, monta sur mer & aborda heureusement à la coste de Léon, en la Bretagne Armorique, où, ayant trouvé un lieu désert & inhabité, il s’y arresta & bastit un petit Hermitage, résolut d’y passer ses jours en Penitence, Jeusnes & Oraisons. Il pensoit estre en ce lieu si bien caché, que personne ne le connoistroit que Dieu, seul témoin de sa Sainteté, mais il en arriva tout autrement. Car quelques pauvres malades estans, de cas fortuit, ou plûtost par speciale providence de Dieu, venus à son Hermitage chercher l’aumône, le Saint, pauvre volontaire pour Jésus- Christ, ne leur donna ny or ny argent, mais bien ce qu’il avoit & qu’il pouvoit donner, à sçavoir la santé, qui leur fut beaucoup plus chere que tout l’or du monde. Ces pauvres gens le remercierent, &, allans, sains & dispos, mandier l’aumône par les villages circonvoisins, publierent par tout que saint Ronan les avoit gueris par sa priere ; cela fut cause que, de tout le Leonnois, on accouroit vers luy, les uns pour luy presenter des Paralytiques, Sourds, Muets, Aveugles & autres malades, mais particulierement des possedez ; les autres pour consulter avec luy des affaires de leur conscience ; mais ces visites troublans le repos de sa solitude, il se resolut de quitter ce lieu & de chercher séjour ailleurs.
III. Il consulta l’Oracle divin en l’Oraison & fut confirmé en sa sainte resolution, pour laquelle effectuer, il se mit en chemin à travers ce pays à luy inconnû ; mais un Ange luy servit de guide. Il traversa le Leonnois, &, ayant passé le Golfe de Brest, entra en Cornoüaille, jusques en la forest de Nevet à trois lieües de Kemper-Corentin, où, s’estant arresté, il jugea le lieu propre à son dessein & commença à y bastir une petite Cellule, ce qu’il fit en peu de jours, par l’assistance que luy donna un paysan du voisiné, fort bon Chrestien & grandement charitable ; lequel, un jour, supplia saint Ronan de luy dire d’où il estoit & ce qu’il faisoit en ce pays: « Je suis (dit saint Ronan) Hybernois de nation, qui volontairement ay quitté mon pays, mes parens, mes biens & possessions pour l’Amour de Jesus-Christ, & me suis banny de mon pays, esperant pouvoir mieux luy servir, estant détaché de toutes ces choses. » Son hoste, ayant entendu cela, luy resta plus affectionné qu’auparavant & luy promit de l’assister en tout ce qu’il pourroit.
IV. Saint Ronan, ayant pris congé de son hoste, se retira dans la forest de Nevet, vaquant à prieres, jeusnes & penitence, son charitable hoste luy fournissant soigneusement ses necessitez ; mais il n’y fut gueres, que Dieu le manifesta, par le moyen de grands miracles qu’il faisoit, guerissant les malades qui, de toutes parts, le venoient trouver ; à l’endroit desquels Dieu faisoit des œuvres merveilleuses par ses merites. Les yeux chassieux de quelques Chrêtiens débauchez, ne pouvans supporter l’éclat des vertus dont l’Ame de saint Ronan estoit ornée, l’accuserent malicieusement & à tort devant le Roy Grallon (lequel estoit lors à Kemper), le calomniant d’estre Sorcier & Negromantien, faisant comme les anciens Lycantrophes qui, par magie & art diabloique, se transformoient en bestes brutes, courroient le garou & causoient mille maux par le Païs. L’Enfant d’une femme du voisné estant mort, ils persuaderent à la mere du defunt que le Saint, par ses sorcelleries, avoit tué son fils & l’amenerent à Kemper, où, en presence du Roy & de toute la Cour, elle demanda justice de saint Ronan.
V. Le saint Hermite, d’un costé, asseuré du fidelle temoignage que luy rendoit sa conscience ; d’ailleurs aussi, bien aise d’endurer quelque chose pour l’amour de Jesus-Christ, se resolut à la patience, &, ayant esté cité à comparoir devant le Roy à Kemper, s’y en alla, en compagnie des Satellites, Sergens & autres Ministres de Justice qui l’estoient venus prendre comme criminel. Estant arrivé à Kemper, il fut mis en prison ; &, le lendemain, le conseil estant assemblé, il fut mené au Palais, où les crimes dont il estoit accusé, recitez, il se purgea de tous, l’un aprés l’autre, rendant raison de sa vie & de toutes ses actions, se déchargeant de ces calomnies, lesquelles il dissipa, comme le Soleil feroit quelques nuages & broüillards ; &, pour confirmation de son innocence, & fermer la bouche à cette femme dont l’enfant estoit mort, laquelle ne cessoit de crier aprés luy, il fist apporter le corps mort de l’enfant, &, en presence du Roy, de son Conseil & de toute sa Cour fit sa priere ; laquelle finie, prenant la main de l’enfant, il luy commanda, au nom de Jesus-Christ, duquel il estoit serviteur, de se lever ; à laquelle voix le mort obeïssant se leva sur pieds & fut rendu à sa mere, laquelle se jetta aux pieds du Saint, luy demanda pardon de la calomnie qu’elle avoit forgée contre luy, découvrant la malice de ceux qui l’avoient persuadée de l’accuser ; lesquels, s’estant évadez de bonne heure, échapperent la juste punition que le Roy s’estoit resolu de leur faire sentir ; l’enfant aussi, declarant la cause de sa mort ne proceder, en façon quelconque de saint Ronan, le déchargea entierement, au grand contentement des gens de bien, confusion & honte de ses envieux.
VI. Le Roy Grallon, ayant veu ce miracle fait en sa presence, honora fort saint Ronan, comme aussi tous les Seigneurs de sa Cour & le peuple ; duquel s’estant, à grande peine, dépestré, il s’en retourna en son Hermitage, où il estoit si souvent visité par les Kemperrois & autres Habitans de Cornoüaille, que, dans peu de temps, le grand chemin fut ouvert de Kemper-Corentin à son Hermitage. Le Roy mesme, Prince fort Religieux, alloit souvent en propre personne le visiter en son Oratoire, &, ayant receu sa benediction, s’en retournoit fort édifié. Le bon Homme qui l’avoit receu, dés son arrivée, & accomodé de ses necessitez en son Hermitage, ravy des œuvres merveilleuses qu’il faisoit, ne se pouvoit separer de luy ; mais, collé à ses pieds, estoit attentif aux Predications qu’il faisoit au Peuple qui le venoit visiter. Cette maniere de vie ne plaisant pas à sa Femme, elle le tançoit rudement de ce qu’il estoit si faineant, sans se soucier du mesnage ; &, s’en prenant au Saint, fut si effrontée que de l’attaquer & luy dire que c’estoit luy qui avoit charmé son mary & l’avoit rendu si fâcheux. Le Saint patienta les paroles indiscretes de cette insolente femme, taschant de l’adoucir par belles paroles, mais en vain. Un jour, lisant un livre, à la porte de sa Cellule, il apperceut un loup qui entroit dans la forest, portant une brebis en sa gueule ; saint Ronan l’appella & luy commanda de rendre la brebis, ce qu’il fit à l’instant, la mettant en ses pieds, & le Saint la rendit à son maistre ; mesme miracle fit-il à plusieurs autres fois.
VII. Ayant vescu un long-temps en grande Sainteté, en ce sien Hermitage, chargé d’ans & de merites, il changea cette vie mortelle à l’immortelle & fut ensevely en son Hermitage. Depuis, par laps de temps, s’est basty le Bourg, qui, de son nom, s’appelle Loc-Ronan-Coat-Nevent, à la croupe de la Montagne de saint Ronan, où nos anciens Princes Bretons ont reveré & honoré sa memoire par la structure & dotation d’une belle Chappelle, frequentée par les Pelerins de tous les Cantons de Bretagne, qui y viennent reverer ses saintes Reliques ; partie desquelles y sont richement enchassées, le reste estant gardé en l’Eglise Cathedrale de Cornoüaille. L’Hermitage de saint Ronan a esté, un long-temps, habitué par plusieurs personnages signalez en Sainteté, lesquels y ont passé leur vie en solitude, entre-autres Robert, lequel, l’an 1102, fut sacré Evesque de Cornoüaille, aprés la mort de Budik III du nom. De sept ans en sept ans, se fait la Procession qu’ils appellent de saint Ronan, le jour de sa Feste, en laquelle on porte ses Reliques sur un branquart à bras, richement paré, tout à l’entour de sa montagne ; à laquelle Procession se trouve, d’ordinaire, une grande affluence de peuple de tout le pays circonvoisin. Il y a plusieurs Chapelles en Bretagne dediées à ce saint, entr’autres de Loc-Ronan-ar-fancq en Leon, où il y a une Barre Royalle & dont la Paroisse est dediée à saint Ronan, qu’ils nomment Renan.


dimanche 24 juillet 2016

Saint Macaire le Grand: la faim spirituelle



Si tu vois quelqu'un s'exalter et être arrogant au sujet de ses capacités, sache que même s'il a créé de grands signes et ressuscité des morts... il est pris par un mauvais esprit sans le réaliser. 

Même s'il a fait des miracles, ne le crois pas, parce que le signe du chrétien est de cacher aux autres tous les dons que Dieu l'a jugé digne de recevoir.

Ayant les richesses d'un roi, le chrétien les cache comme pour dire: "Ce ne sont pas mes richesses, quelqu'un d'autre les a mises là." 

Si quelqu'un dit: "Ce que j'ai acquis est suffisant pour moi, je n'ai pas besoin de plus," il n'est déjà plus chrétien, mais il est dans un état de délire, et il est devenu un instrument du Diable.

Parce que le ravissement en Dieu est insatiable, l'étendue de sa jouissance et le partage des bénédictions spirituelles est la mesure par laquelle sa faim en est augmentée. 

Ces gens ont un amour fervent et inextinguible pour Dieu. Plus ils réussissent, et plus ils acquièrent, et plus ils se reconnaissent comme des mendiants.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
orthodox.net/ pearls of the Fathers

Sur OrtodossiaTorino.net/ et sur Parlons d'Orthodoxie

La procession de la Croix dans toute l'Ukraine continue...
dans le silence assourdissant des média du monde...
et sur 
L'appel du métropolite Onuphre 

« Très révérends archipasteurs et pasteurs, révérends moines et moniales, chers frères et sœurs, 

Dans la vie de chaque chrétien surgissent des moments durant lesquels il doit se rappeler qu’il n’est pas simplement un homme croyant, mais une part de l’Église orthodoxe – le corps du Christ. Et le destin de l’Église et du pays dépendent de chacun de nous. L’histoire pluriséculaire de notre terre compte un grand nombre de pages tragiques. Nos compatriotes ont dû subir une multitude d’épreuves, et le plus grand malheur a toujours été la guerre. Et dans les temps les plus difficiles, les hommes se sont unis dans la prière commune à Dieu et la très sainte Mère de Dieu pour demander leur aide. Et nous savons combien de fois, alors qu’il semblait que tout espoir de salut s’était éteint, la Mère de Dieu a préservé nos villes et nos villages de la ruine. La force de la prière de nos compatriotes a maintes fois protégé notre Église également, ainsi que notre terre. 

Maintenant, c’est de nous qu’une telle prière est nécessaire. Avec grande affliction dans le cœur, nous vivons actuellement une nouvelle tragédie – le conflit armé se poursuit dans l’Est de l’Ukraine, le sang innocent de nos compatriotes est versé. La chose la plus grande que peut accomplir notre Église est d’appeler à la paix et de renforcer les prières afin que soit accordée la paix à notre terre ukrainienne, ce que nous faisons depuis le début des hostilités. Mais, malgré la mission pacificatrice de notre Église, on s’efforce de la rendre détestable aux yeux de la population ukrainienne.

Aujourd’hui, sur ce territoire de l’Ukraine qui est en paix, s’enflamme la guerre interconfessionnelle, différentes provocations ont lieu, dirigées contre le clergé et les fidèles en particulier et contre l’Église orthodoxe d’Ukraine dans sa globalité. En même temps, des cas fréquents nous sont connus, lorsque la force réunie de la prière des fidèles a accompli des miracles. Aussi, avec notre bénédiction, une procession pan-ukrainienne organisée par les diocèses de l’Église orthodoxe d’Ukraine aura lieu, avec la prière pour l’Ukraine, et qui commencera le 9 juillet dans l’Ouest de l’Ukraine, depuis la laure de la Dormition de Potchaïev, et le 3 juillet dans l’Est de l’Ukraine, depuis la laure de la Dormition de Sviatogorsk. 

Le 27 juillet, la veille de la fête du Baptême de la Russie de Kiev et de la mémoire du saint prince Vladimir égal-aux-apôtres, ces processions se rejoindront à Kiev au parc Vladimirskaya Gorka et se dirigeront ensemble à la Laure des Grottes de Kiev, où seront célébrés les offices solennels. Les processions seront accompagnées par les icônes miraculeuses de la Mère de Dieu de Potchaïev et de Sviatogorsk et d’autres saintes icônes et reliques. Cette procession qui commencera simultanément depuis l’ouest et l’est, traversera tout notre État. Elle unira l’Ukraine, car l’Église orthodoxe a toujours été et est une telle force qui réunit tous les hommes de notre pays. La procession n’est pas simplement notre labeur spirituel. C’est l’action consciente, volontaire de chaque âme chrétienne qui suit les commandements évangéliques en actes. Aussi, regarder simplement la procession est insuffisant. 

C’est le temps de manifester sa conscience chrétienne. Que celui qui peut faire cette procession pendant un long laps de temps, qu’il le fasse. Qui peut le faire seulement dans sa localité, qu’il le fasse. Nourrir les pèlerins, cela constitue également votre participation dans cette grande œuvre. Lorsque le Seigneur a demandé le repentir aux habitants de Ninive, ceux-ci lui ont obéi et ont détourné leur cœur du mal et de la violence. Ils ont renoncé à la nourriture et à l’eau, et pour cet exploit, le Seigneur a eu pitié d’eux. 

Nous croyons que la Mère de Dieu qui, tant de fois a défendu notre terre, se trouve aujourd’hui aussi, en larmes, près du trône de Son fils et prie pour nous. Nous devons aussi, en rejetant la colère, la haine, la méchanceté, et en nous armant de l’amour et du pardon, renforcer notre labeur de prière : afin que cessent de couler les larmes des mères, afin que les enfants ne restent pas orphelins, que le femmes ne deviennent pas veuves, afin que la jeunesse ne devienne pas invalide, afin que nos villes et villages ne soient pas détruits, et les maisons, désertées. C’est précisément le but de la procession pan-ukrainienne, la marche de la paix, de l’amour et de la prière pour l’Ukraine. J’implore la bénédiction de Dieu sur tous les participants de la Procession, et je leur souhaite l’aide du Tout-Puissant dans cette œuvre agréable à Dieu, 

+ Onuphre, métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine, primat de l’Église orthodoxe d’Ukraine ».