vendredi 10 juin 2016

Higoumène Danielle [Myasnikova]: "Un Père Spirituel n’est pas un baby-sitter, on devrait penser par soi-même" (5)


-Alors, que signifie en général l'obéissance? Il est écrit dans les livres qu'il n'y a pas de moi, et que vous n’avez pas de volonté. Comment les gens sont-ils censés se rapprocher de Dieu s’ils ne disposent pas de leur propre volonté, mais qu’ils doivent encore agir seuls?

-Les Saints Pères ont dit que le travail spirituel est la science de toutes les sciences pour une raison. C’est un chemin que de suivre les Commandements de l'Éternel, et l'obéissance est un outil pour le faire.

La vie spirituelle est la capacité de se tenir au seul angle qui empêche une personne de tomber. On peut tomber à tous les 360 degrés: à droite, à gauche, en avant, et vers l'arrière, mais il n'y a qu'un seul angle sous lequel on peut garder son équilibre. Le but de chaque personne est de trouver cet angle. Prenez n’importe quel commandement en exemple, et il y aura des côtés droits et gauches qui causent la chute.

Les saints Pères doutaient de la façon de définir l'obéissance, et ils ont dit que c’était une école. L’un s’entraîne à écouter la voix de son Père spirituel, cette voix de l'extérieur, et non pas ses propres principes et ses propres idées sur ce qui est juste. L'acquisition de la compétence pour entendre ce que l'autre personne dit, aide à entendre Dieu. Ensuite, il vous dira où aller et il vous dirigera. Dans un monastère, vous acceptez des limites et vous avez un certain supérieur.


Techniquement, une personne laïque a également un supérieur dans sa famille ou au travail, par conséquent, tout le monde fait face à l'obéissance, soit quand on fait ce que l’on croit être juste, ou que l’on fait ce qui est en fait juste.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après

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