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La rencontre
à Cuba du pape de Rome François et du patriarche de Moscou et de toute
la Russie Cyrille se terminera par la signature d’une déclaration
commune mais, cependant, ils ne prieront pas ensemble. C’est ce qu’a
mentionné le métropolite de Volokolamsk Hilarion, président du
département des affaires extérieures du Patriarcat de Moscou dans une
interview avec Serge Brilev, producteur du programme « Nouvelles du
samedi » de la chaîne TV russe « Rossia ». « Pour autant que je le
sache, de quelconques prières communes ne sont pas prévues par le
protocole. La rencontre se produira sur l’aéroport, c’est-à-dire en
dehors de tout espace cultuel, hors d’un espace sacral, et elle sera
constituée par une discussion et la signature d’une déclaration » a
indiqué le métropolite Hilarion. Il a également ajouté que le pape et le
patriarche, très vraisemblablement, discuteront du problème du
terrorisme international et d’une série d’autres questions.
« Certainement, ils ne se limiteront pas à ce thème (i.e. le terrorisme
international). Certainement, la discussion peut passer, en général, au
christianisme dans le monde contemporain. Mais cette coïncidence des
positions, que vous avez évoquée, nous l’avons également remarquée… Nous
percevons de la même façon ce rejet des commandements chrétiens, que
nous observons, par exemple, dans les pays d’Europe occidentale. Et il
est naturel que les réactions soient parfois très semblables », a ajouté
le métropolite. L’initiative de la rencontre avec le pape de Rome
François à Cuba, et non en Europe, est venue du patriarche de Moscou et
de toute la Russie Cyrille, afin de ne pas « faire peser sur les
relations le lourd héritage des conflits entres les chrétiens de
l’Orient et de l’Occident » a déclaré le métropolite Hilarion ». « Le
patriarche, dès que l’on a commencé à en parler, avait le souhait de
réaliser cette rencontre hors d’Europe. Il y avait différentes
propositions, de différents côtés : « Allons, procédons à cela ici,
allons, faisons-le là, nous créerons toutes les conditions ». Mais j’ai
toujours ressenti que le patriarche avait quelque autre idée. Et
ensuite, à un certain moment, il a dit, qu’il serait bien d’accomplir
cette rencontre en dehors de l’Europe, afin que ce contexte européen, ce
lourd héritage de conflits entre les chrétiens d’Orient et d’Occident,
ne pèse pas sur cette rencontre », a déclaré le métropolite Hilarion. Le
patriarche et le pape de Rome parleront chacun dans leur langue
maternelle (russe et espagnol), à l’aide d’un traducteur. « Je suppose
que le pape parlera en espagnol, et le patriarche, en russe. Il y aura
deux traducteurs » a précisé le métropolite Hilarion.
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