Toi qui dis aimer l'Orthodoxie, aime-la vraiment. Ne la mêle pas à tes errances que tu crois spirituelles. "Un tout est beau lorsqu'il est un," dit le philosophe. Laisse le pur joyau spirituel que nous ont légué les Pères et la Tradition, exempt des aberrations du monde et des doctrines étrangères à notre Église orthodoxe.
Ne t'évertue pas à essayer de sertir le pur diamant de la doctrine orthodoxe sur des bagues de fer blanc. Tu n'y parviendras pas, Dieu merci! Laisse le yoga, le zen, les Védas et les autres sagesses ou croyances humaines, dans leur contexte qui n'est pas le nôtre.
Greffe-toi sans réserve sur l'Arbre de la Croix. Monte dans la nef de l'Eglise qui vogue vers le Royaume sous le souffle de l'Esprit, Qui procède du seul Père des Lumières. Ne mêle pas l'ivraie mondaine au pur froment qui deviendra le Corps du Christ, l'eau fétide de la sensiblerie humaine, à ce qui sera le Sang Précieux. Ne ferme pas le palais de jade de notre théologie avec la porte de boue des croyances à la mode.
Si ton chemin de foi te mène de préférence à Rome ou à Bénarès, à la Mecque ou à Lhassa, et que cela te contente et te plaît, rends-toi en ces cités, restes-y, et laisse-nous être en tous lieux de notre séjour sur la terre des vivants, en communion mystique pleine et pure avec Athènes, Kiev, Sophia, Belgrade, Jérusalem et Bucarest, le Mont Athos et Moscou, et tous les autres écrins où notre foi ardente est conservée en ce monde.
Si tu veux encore te prétendre chrétien orthodoxe, délivre-toi de l'aberration du syncrétisme qui, te faisant égaler toutes les croyances, enlève à toutes leur légitimité. Ne pare pas des beaux noms d'Amour et de Charité ce relativisme spirituel dont tu es si fier, et qui n'est que ton impuissance humaine à être conséquent et à comprendre et concevoir qu'il y a une Vérité, et qu'elle est la Voie et la Vie. C'est elle qu'éclaire l'Autre Soleil lorsque nous L'adorons comme la piété de nos Pères nous a enseigné à L'adorer.
Ne relativise rien pour ne pas tout dévaloriser. Ne prends pas ton indécision et ton refus d'engagement unique pour un don spirituel. Tout ceci n'est que pusillanimité, défaut très commun dans notre siècle si tiède. On peut se croire héros de la non-violence, alors que l'on est simplement un lâche qui a peur d'affronter le combat spirituel.
Ne juge pas, au nom de ce que tu crois être la tolérance vis-à-vis de ce qui renie la foi orthodoxe des Pères, ceux qui sont fermes dans cette foi. Si nos Pères saints avaient eu ton attitude, que resterait-il de la foi droite? Rien ne subsisterait de la Tradition, diluée qu'elle serait dans ce sentimentalisme sirupeux et délétère que tu crois être une qualité spirituelle.
L'Amour n'est jamais mièvre et souffreteux comme tu le manifestes, il est fort et s'étend à tous, frères ou prochains, amis ou ennemis... Mais aimer l'ami ou l'ennemi ne signifie jamais partager ses errances spirituelles ou dogmatiques. La compassion pour le malade n'implique pas que l'on prenne sur soi sa maladie, ou que l'on vante les mérites de ce mal. Cela n'empêche pas de l'aimer en Vérité. Cela ne dispense pas d'essayer de le guérir, ou de lui montrer la voie de la guérison!
Ne feins pas de croire que ton ouverture d'esprit soit une qualité lorsque tu l'accompagnes du jugement péremptoire de ceux qui ne partagent pas ton relativisme insensé.
Ne fais pas semblant de croire que ton frère qui est ferme dans la foi trahit le Christ. Il aime ses frères et ceux qui ne le sont pas au point de leur souhaiter de partager cette foi, sans contrainte, sans négociation préalable qui la dénaturerait, sans verbiage doucereux qui par un mensonge ignoble, prétendrait l'égaler à ce qui la nie fondamentalement.
Aimer l'autre, ce n'est pas vouloir partager avec lui autre chose que la Vérité pleine et entière, ce n'est pas chercher un arrangement mondain basé sur la fausse idée que la foi est une question de nombre et de consensus.
Ne fais pas semblant de croire que ton frère qui est ferme dans la foi trahit le Christ. Il aime ses frères et ceux qui ne le sont pas au point de leur souhaiter de partager cette foi, sans contrainte, sans négociation préalable qui la dénaturerait, sans verbiage doucereux qui par un mensonge ignoble, prétendrait l'égaler à ce qui la nie fondamentalement.
Aimer l'autre, ce n'est pas vouloir partager avec lui autre chose que la Vérité pleine et entière, ce n'est pas chercher un arrangement mondain basé sur la fausse idée que la foi est une question de nombre et de consensus.
Ne confonds pas la Sainte Église orthodoxe du Christ avec une auberge espagnole de la foi, où chacun pourrait apporter son Credo pour en fabriquer un acceptable à tous, en négociant chaque article.
Enfin, si tu ne peux vraiment t'astreindre à garder pure la foi droite de nos Pères sans mélanges ni confusion, ne trouble pas par tes paroles oiseuses et ineptes, les petits qui avancent lentement et humblement vers le Royaume dans la fidélité à l'Église du Christ.
Claude Lopez-Ginisty
Admirable! Paix à vous!
RépondreSupprimerEn cette période où nous commémorons la Fête du Très Saint Archevêque Jean de Shangaï et San Francisco (Maximovitch), ce texte vient à point nommé.
RépondreSupprimerGloire à Celui qui a illuminé l'esprit de l'auteur de ce texte ! Gloire à Celui qui a rendu possible sa diffusion ! Gloire à Celui qui opère tout en tous et qui sait ce qui est Bon pour nous !
Michel