jeudi 14 janvier 2016

Abdel Fattah al-Sisi présente les excuses de l’Égypte aux coptes




Le président Abdel Fattah al-Sisi a présenté les excuses de l’Égypte aux coptes lors de la célébration de Noël, le 6 janvier 2016, à la cathédrale Saint-Marc orthodoxe d’Abbassia.

Durant la période des Frères musulmans, une douzaine d’églises coptes avaient été brûlées. Le président s’est engagé à les reconstruire et à effacer les souvenirs de la dictature de Mohamed Morsi.

S’adressant au patriarche de toute l’Afrique et du siège de saint Marc, le pape Théodore II d’Alexandrie, il a déclaré : « En cette occasion, je tiens à vous exhorter tous, que personne ne nous sépare. Rien ne peut nous nuire, que ce soit au plan économique ou politique. Sauf si nous nous séparons, nous pouvons surmonter n’importe quoi (…) Dieu nous a créés différents, en matière de religion, de mœurs, de couleur, de langue, d’habitude, de tradition, et personne ne peut nous conformer à un modèle (…) Nous avons pris trop de temps pour réparer et rénover les églises qui ont été brûlées. Cette année tout sera fini. S’il vous plaît, acceptez nos excuses pour ce qui est arrivé. Si Dieu le veut, l’année prochaine, il n’y aura pas une seule église ou une maison qui ne soit pas reconstruite (…) Nous ne pourrons jamais oublier la position que vous et le Pape [orthodoxe] avaient pris pendant cette période. Merci à tous. Joyeux Noël. »

Élu malgré 53 % d’abstention et une fraude massive, le 17 juin 2012, Mohamed Morsi, un double national états-uno-égyptien, s’était engagé à organiser un gouvernement ouvert. Cependant, il imposa rapidement une dictature au profit des seuls Frères musulmans. Les chrétiens furent alors persécutés, tandis que la charia devenait la référence de nombreux tribunaux. En définitive, tous les partis politiques, y compris les salafistes, mais à l’exception des Frères, appelèrent l’armée à le renverser, ce qui fut fait dans la nuit du 3 au 4 juillet 2013. Depuis cette date, l’armée a livré une bataille féroce contre la Confrérie et en faveur de la neutralité de l’État.


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