jeudi 26 novembre 2015

Moniale Cornélia [Rees]: « Mon amour de la Russie est venu de ma recherche de la foi véritable » (4)

Скит блж. Ксении Петербургской, Уайлдвуд, Калифорния. С епископом Лонгином (Крко) и епископом Йованом (Вранишковским)
Skite de Sainte Xenia de Saint-Petersburg (USA)
avec l'évêque Longin et l'évêque Jovan de l'Eglise serbe

- Père Georges : Et quand avez-vous pris la décision de revenir en Russie pour toujours ?

- Moniale Cornélia : Tout s’est fait graduellement. Toutes les moniales et les moines dans notre monastère étaient des convertis américains, seul l’higoumène était russe. Le père Séraphim (Rose), dont notre monastère tirait sa tradition, avait commencé une activité d’édition. C’était ainsi un monastère missionnaire. 

Il faut rendre leur dû aux gens : avant eux, il y avait extrêmement peu de livres sur l’Orthodoxie en langue anglaise. Et ce qui existait, il était difficile de le trouver. Quant à la langue de ces ouvrages, elle était telle… ce n’était pas du tout de l’américain. Or, la fraternité de saint Germain d’Alaska commença à éditer des livres à grande échelle, ainsi que le périodique « Orthodox Word ». Celui-ci était très important pour moi, lorsque je me suis convertie. J’attendais chaque numéro. C’était une telle joie, de revenir à la maison après le travail et de trouver dans la boîte à lettres le numéro de « Orthodox Word ». 

Je me jetais immédiatement sur lui et le lisais de la première à la dernière page. Or, comme je connaissais la langue russe et que j’avais encore étudié la philologie anglaise ainsi que le journalisme, on me donna pour obédience, au monastère, de m’occuper des traductions. 

Aussi, je revins en Californie et nous commençâmes à travailler sur les textes. Mais naturellement, il y avait encore tout ce que doit faire une moniale, l’office, les chants et les lectures, la vaisselle, le nettoyage. Et le temps qui restait était consacré aux traductions. 

Même lors de la profession monastique, alors que, selon la tradition, il faut passer trois jours dans l’église en prière, on m’a dit : « Excuse-nous, mais il faut rédiger le texte d’un livre que nous devons achever ». Aussi, pendant ces trois jours, je restai à l’église et rédigeai le texte. 

C’était la vie de saint Macaire d’Optino. Ensuite, on me donna encore une obédience : on m’envoya en Russie pour acheter des objets et ornements liturgiques, etc. Convertis en dollars, les prix de ces objets étaient ici très bon marché. Même en prenant en compte les voyages, il était avantageux de venir ici et d’acheter des croix, d’autres objets pour le magasin d'icônes du monastère. 

En Russie, j’ai rencontré des gens avec lesquels j’avais fait connaissance lors de mon séjour à Petchory. L’un d’entre eux était moine du monastère Sretensky. Par son intermédiaire, on m’a demandé de traduire le livre « Lettres du père Jean (Krestiankine) » : notre skite féminin l’a édité en Amérique. Ensuite, on m’a encore demandé des traductions. Au fur et à mesure, j’ai fini par séjourner plus en Russie qu’en Amérique, et on m’a alors proposé de travailler au site orthodoxe Pravoslavie.ru en langue anglaise. J’ai demandé la bénédiction de mon évêque et de mon supérieur. Ils ont dit : « C’est bien, allez-y ». Et depuis le temps je suis ici.



Version française Bernard Le Caro
d'après

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