14/27 septembre
17ème dimanche après la
Pentecôte
EXALTATION DE LA SAINTE
CROIX
Jour
de jeûne
Dormition de St Jean Chrysostome (407)
Lectures :
I Cor. I, 18 - 24 ; Jn. XIX,
6-11,13-20,25-28,30-35
HOMÉLIE DE SAINT JEAN DAMASCÈNE SUR LA CROIX
C'
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est pourquoi ce
bois vénérable, véritablement digne de piété, sur lequel le Christ s'est
offert lui-même pour nous, est adorable en tant que sanctifié par Son Saint
Corps et par Son Sang ; et aussi les clous, la lance, les vêtements, les
lieux sacrés où Il a séjourné (la crèche, la grotte, le Golgotha salutaire, le
Tombeau vivifiant, cet acropole de la Sion des Églises), et autres choses
semblables. Comme le dit David, l'ancêtre de Dieu : « Nous entrerons dans
Son tabernacle, nous adorerons au lieu où se sont tenus Ses pieds ». La
suite montre qu'il parle de la Croix : «Lève-toi, Seigneur, dans Ton
repos ». (Ps. 131, 7). La Croix est suivie de la Résurrection.
Si nous affectionnons des choses qui nous sont chères comme la maison, le lit,
le vêtement, combien plus celles du Dieu Sauveur, par lesquelles aussi nous
sommes sauvés. Et nous adorons également le type de la Croix vénérable et
vivifiante, même tirée d'une autre matière : nous ne vénérons certes pas la
matière, mais le type, qui est le symbole du Christ. Il a dit en
effet à Ses propres disciples comme s'Il leur léguait Son testament : «
alors apparaîtra le signe du Fils de l'homme dans le ciel ». (Mat. XXIV,
30), voulant parler de la Croix. C'est pourquoi aussi l'Ange de la
Résurrection dit aux femmes : « Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ».
Il y a beaucoup de christs et de Jésus, mais il y en a un seul crucifié. Il ne
dit pas: percé d'une lance, mais crucifié. Il faut donc adorer le signe du
Christ, car là où est Son signe, Lui y est aussi. Quant à la matière
dont on a fait l'image de la Croix, quoique la pierre ou l'or soient
dignes de respect, il n'y a pas à adorer une fois l'image détruite. Nous
adorons donc tout ce qui est consacré à Dieu, en reportant sur Lui la piété.
Le Bois de Vie, celui que Dieu planta au paradis, a préfiguré cette Croix
vénérable, car la mort étant venue par le bois, il fallait que par le bois
fussent données la Vie et la Résurrection ; Jacob le premier, en se prosternant
devant le sommet du bâton de Joseph, a réalisé l'icône de la Croix et de
même, en bénissant ses enfants avec ses mains croisées, il a très clairement
désigné le signe de la Croix. Le bâton de Moïse frappa la mer comme
une croix et sauva Israël en plongeant Pharaon dans l'abîme ; ses mains
étendues en croix faisaient fuir Amaleck ; le bois adoucit l'amertume de l'eau,
il fissure la pierre et en fait sourdre l'eau. Le bâton d'Aaron lui assure la
dignité du sacerdoce. Le serpent a été élevé sur le bois, quoique mort, et le
bois sauvait ceux qui regardaient avec foi à l'adversaire mort, comme le Christ
qui dans la chair du péché a été cloué au bois sans qu'Il ait connu
le péché. Le grand Moïse déclare : « Vous verrez votre vie pendue au bois
devant vos yeux». (Deut. XXIIX, 66) et Isaïe : « Tout le jour j'ai étendu mes
mains vers un peuple incrédule et discuteur ». (Is. 55, 2). Nous
qui adorons cela, puissions-nous trouver part auprès du Christ
crucifié. Amen.
À LA LITURGIE
1er
antiphone, psaume 21, ton 2.
Après chaque
verset : Моли́твами Богоро́дицы, Спа́се, спаси́ на́съ / Par les prières de
la Mère de Dieu, Sauveur, sauve-nous
Бо́же, Бо́же мо́й,
вонми́ ми, вску́ю оста́вилъ
мя́ еси́ ?
Дале́че
отъ спасе́нiя моего́ словеса́ грѣхопаде́нiй
моихъ.
Бо́же мо́й,
воззову́ во дни́, и не услы́шиши, и въ нощи́, и не въ безу́мiе мнѣ́.
Ты́ же во
святѣ́мъ живе́ши, Хвало́
Изра́илева.
Слава, и нынѣ: Моли́твами Богоро́дицы, Спа́се,
спаси́ на́съ.
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Ô Dieu, mon
Dieu, tourne-Toi vers moi, pourquoi m’as-Tu abandonné ?
Elles sont
loin de me sauver, les paroles de mes transgressions.
Mon Dieu, je
crie durant le jour, et Tu ne m’écoutes pas ; la nuit aussi, et ce n’est
pas déraison de ma part.
Mais Toi, Tu
habites dans le sanctuaire, louange d’Israël.
Gloire… et
maintenant : Par les prières de la Mère de Dieu, Sauveur, sauve-nous.
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2è
antiphone, Psaume 73, ton 2.
Après chaque verset : Спаси́ ны́, Сы́не Бо́жiй, Пло́тiю распны́йся, пою́щия Ти́: аллилу́iя / Sauve-nous, Fils de
Dieu, crucifié dans la chair, nous qui Te chantons, alléluia
Вску́ю, Бо́же,
отри́нулъ ны́ еси́ до конца́ ?
Помяни́ со́нмъ
Твой, его́же стяжа́лъ еси́ испе́рва.
Гора́ Сiо́нъ сiя́, въ
нéйже всели́лся еси́.
Бо́гъ же, Ца́рь на́шъ, пре́жде вѣ́ка содѣ́ла спасе́нiе
посредѣ́ земли́.
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Pourquoi, ô Dieu,
nous as-Tu rejetés pour toujours ?
Souviens-Toi de ce
peuple que Tu as rassemblé, que Tu as acquis à l’origine.
Ici, c’est la
montagne de Sion, où Tu as établi Ta demeure.
Dieu est notre Roi avant les siècles,
Il a opéré le Salut au milieu de la terre.
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Слава, и нынѣ:
Единородный Сыне/ Gloire…et maintenant ; Fils Unique…
3è
antiphone, Psaume 98, ton 1.
Après chaque verset, le
tropaire de la fête
Го́сподь
воцари́ся, да гнѣ́ваются лю́дiе.
Го́сподь
воцари́ся, да гнѣ́ваются лю́дiе, сѣдя́й на Херувíмѣхъ, да
подви́жится земля́.
Го́сподь въ Сiо́нѣ вели́къ и высо́къ е́сть над всѣ́ми людьми́.
Поклони́теся Го́сподеви во дворѣ́
святѣ́мъ Его.
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Le Seigneur a
établi Son Royaume, que les peuples frémissent !
Le Seigneur a
établi Son Royaume, Il siège sur les chérubins, que la terre chancelle !
Le Seigneur est
grand dans Sion et élevé au-dessus de tous les peuples.
Exaltez le Seigneur
dans Son saint palais.
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Au lieu du
trisaghion :
Кресту́ Твоему́ покланя́емся,
Влады́ко, и свято́е воскресéнiе Твоé сла́вимъ.
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Nous
nous prosternons devant Ta Croix, ô Maître, et nous glorifions Ta Sainte
Résurrection.
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Tropaire de l’Exaltation de la Croix, ton 1
Спаси́, Го́споди,
лю́ди Твоя́ и благослови́
достоя́ніе Tвоé, побѣ́ды
правосла́внымъ христiáномъ на сопроти́вныя да́руя, и твое́ coxpaня́я
Кресто́мъ твои́мъ жи́тельство.
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Seigneur,
sauve Ton peuple et bénis Ton héritage ; accorde aux chrétiens orthodoxes la
victoire sur les ennemis et garde Ton peuple par Ta Croix.
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Kondakion de l’Exaltation de la Croix, ton 4
Вознесы́йся
на крéстъ во́лею, тезо-имени́тому Твоему́ но́вому жи́тель-ству
щедро́ты твоя́ да́руй, Xристе́ Бо́же, возвесeли́ си́лою Tвоéю правосла́вныя христіа́ны,
побѣ́ды дая́ и́мъ на сoпоста́ты,
посо́біе иму́-щымъ Твое́ ору́жіе ми́ра, непобѣди́-мую
побѣ́ду.
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Toi
qui T’es volontairement élevé sur la Croix, ô Christ Dieu, accorde Tes
miséricordes au nouveau peuple qui porte Ton Nom. Réjouis les chrétiens
orthodoxes par Ta Puissance et donne-leur la victoire sur les ennemis, ayant
pour secours Ton arme de paix et trophée invincible.
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Au lieu de Il est digne en vérité, ton 8
Велича́й
душé моя́, пречестны́й Крéстъ Го́сподeнь. Таи́нъ ecи́ Бого-ро́дицe pа́й,
невоздѣ́ланно возра-сти́вшій Xpиста́, и́мже кре́стное живоно́сное на земли́
насади́ся дре́во, тѣ́мъ ны́нѣ возноси́му покло-ня́ющеся ему́, Tя велича́eмъ.
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Magnifie mon âme la très
précieuse Croix du Seigneur. Tu es, Mère
de Dieu, le paradis mystique où le Christ a germé sans culture ; c’est
par Lui qu’a été planté sur terre l’arbre vivifiant de la Croix. C’est
pourquoi dans son exaltation en ce jour, nous L’adorons et nous Te
magnifions.
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L’Exaltation
de la Croix du Seigneur, en mémoire des souffrances du Christ sur la Croix, est
un jour de jeûne strict, le poisson n’étant pas même permis. La fête de
l’Exaltation comprend un jour d’avant-fête et sept jours d’après-fête. La
Croix, exposée au milieu de l’église, reste sur le lutrin jusqu’à la clôture de
la fête, à savoir le 21 septembre / 4 octobre. Le jour de la clôture, à l’issue
de la Liturgie, elle est portée par le prêtre, qui entre par les portes royales
dans le sanctuaire, au chant du tropaire et du kondakion de la fête. Le prêtre
encense ensuite la Croix sur l’Autel et la remet ensuite à son emplacement
habituel.
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