samedi 12 septembre 2015

Entrevue avec l'archimandrite Joachim [Parr] (4)




Mais il est parfois difficile de ne pas être en colère contre ce frère ou cette sœur qui fait toujours de telles choses-qui ne travaille pas, qui se drogue, qui s'enivre... même si vous l'aimez.

Imaginons qu'un jour, le médecin vous dise que vous avez un cancer. Vous annoncez cette nouvelle à votre famille et ils disent: "Oh, c'est un problème, tu vas rendre notre vie très difficile, nous avions des plans différents, nous ne voulons pas avoir à traiter avec toi parce que tu es malade; Partons. "Ils ne veulent pas accepter cela et ils vous abandonnent. 

Donc, quand votre frère a un problème d'alcool ou de désespoir, ce n'est pas compréhensible, c'est embarrassant. Votre frère souffre, même s'il est responsable de cette souffrance. 

Si j'ai une brûlure sur mon bras et que c'est douloureux, vous vous sentez désolés pour moi, non? Mais si j'ai un couteau et que je me poignarde, vous allez crier, "Tu te blesses! Arrête!" Eh bien, la douleur est la même! 

Votre frère souffre, mais vous ne voyez que ce qu'elle [la souffrance] vous fait et cela vous embarrasse. Vous êtes en colère parce qu'il ne va pas changer. Il se moque de tout le monde; vous essayez de faire quelque chose, mais rien ne change et vous ne voyez pas qu'il est malade. Vous avez perdu de vue votre frère, et tout ce que vous voyez, c'est le problème. Vous devez voir votre frère! 

Quand lui avez-vous dit pour la dernière fois que vous l'aimiez? Vous devez l'aimer, il souffre. C'est difficile, mais il n'y a aucune raison de ne pas aimer. 

Dieu attend, Il est là, quoi que vous fassiez, il ne change pas Son amour. Dieu vous aime, de toute façon! Rien de ce que vous faites ne peut arrêter l'amour de Dieu. Voilà le principal exemple, que nous ayons à prendre de Dieu: nous devons apprendre à aimer. 

Vous apprenez à aimer non pas par ce que vous faites, mais en dépit de ce que vous faites. Cela peut être difficile, parce que nous ne comprenons pas l'amour; nous pensons que l'amour ne concerne que notre personne.



Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire