Dans la série Témoins, le journal LA CROIX publie...
Les conseils [du Père] Alexandre [Siniakov] pour avancer sur le chemin de l'unité.
Recteur du séminaire orthodoxe Sainte-Geneviève, ce prêtre a tiré de sa jeunesse russe et de ses études chez les dominicains de Toulouse une grande ouverture. Aujourd’hui, il œuvre pour former ses pasteurs dans cet esprit œcuménique.
1. Ne vous laissez pas séduire par le confessionnalisme
Le christianisme ne devrait pas être perçu comme une religion aux multiples formes confessionnelles, mais comme l’Église de Dieu. Unique corps du Christ ressuscité, elle est le signe du Royaume des cieux, où toutes choses seront réunies et où Dieu sera tout en tous (1 Co 15, 28). Ne nous satisfaisons pas de la situation présente, mais, même si cela paraît utopique, cherchons des moyens pour faire correspondre notre réalité à la volonté du Seigneur.
2. N'ayez pas peur de pardonner
Nous avons du mal à admettre que les autres puissent changer. Nous entretenons donc le souvenir stérile des querelles anciennes. Pourtant, l’appel du Seigneur à pardonner est valable non seulement pour les personnes, mais aussi pour les communautés, pour les Églises locales. Ce serait tellement bien qu’il soit suivi littéralement !
3. Ne confondez pas la foi et ses expressions culturelles
L’unité de l’Église n’est pas l’unité du rite, de la langue ou de la culture religieuse. La pratique liturgique a évolué en permanence depuis les apôtres. Il n’y a pas de raison que cette évolution enrichissante s’arrête à une époque ou qu’elle se réduise à une seule de ses expressions historiques.
4. Ne laissez personne instrumentaliser l'Église
La foi chrétienne ne doit pas servir des objectifs particuliers, aussi nobles soient-ils : nationaux, politiques, institutionnels, etc. L’instrumentalisation de l’Église par des États a causé de grands maux par le passé et continue à faire des ravages. Elle ne doit plus être possible !
5. Croyez dans l'amour sans limites de Dieu
Ne fixez pas de frontières à l’action de l’Esprit saint, n’inventez pas de limites à l’amour du Père céleste, car le Fils de Dieu est mort pour toute l’humanité. Aussi, comme le disait saint Silouane du mont Athos, il faut prier pour tous et désirer le salut de chaque personne. C’est ce que signifie la catholicité de l’Église. ( fin de l'article de La Croix)
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Père
Alexandre [Siniakov], donne 5 points qui permettent effectivement d'avancer sur le chemin de
l'unité. Ses conseils sont tout à fait corrects, ils appellent cependant
quelques remarques adressées aux fidèles sincères de Rome qui aiment
l'Eglise Orthodoxe et qui veulent vraiment avancer vers l'unité.
1. Ne vous laissez pas séduire par le confessionnalisme...
Renoncez pour l'amour de la Vérité, à la fausse procession du Saint-Esprit
(Filioque), à la primauté du Pontife romain, aux indulgences, à l'Immaculée
Conception, à la communion sous une seule espèce, et au Purgatoire qui sont
des inventions contraires à l'Ecriture et à la Tradition de l'Eglise du Christ.
2. N'ayez pas peur de pardonner
Après avoir pardonné aux bourreaux (et les avoir canonisés ou béatifiés [cf. Josaphat Kuntsévitch, plus récemment
Aloïs Stepinac]), n'ayez pas peur non plus de demander
pardon aussi aux victimes, et reconnaissez les crimes commis par les uniates et
les oustachis soutenus par l'Eglise romaine durant la Seconde Guerre
Mondiale. Evitez de canoniser les bourreaux des frères orthodoxes, cela
facilitera le cheminement vers l'unité.
3. Ne confondez pas la foi et ses expressions culturelles
Mais ne nous demandez pas d'accepter ou de participer à des cérémonies
religieuses qui tiennent plus du music-hall que de la religion chrétienne.
4. Ne laissez personne instrumentaliser l'Église
Définissez clairement ce qu'est l'Eglise, et le fait qu'elle soit une
institution divino-humaine, ne signifie pas qu'elle ait un représentant
exclusif sur la terre des vivants, qui détient seul la Vérité.
5. Croyez dans l'amour sans limites de Dieu
Et ne le confondez pas avec le sentiment vague du consensus mondain de la
tolérance qui fait accepter toutes les opinions et toutes les attitudes. Aux
temps apostoliques déjà, l'Eglise excluait les hérétiques pour préserver la Vérité. Et ne considérez pas le fait de garder précieusement la foi transmise (Jude 1, 3) comme un manque d'amour vis-à-vis de ceux qui ont dévié de cette vérité. On doit aimer tout le monde, cependant on peut détester
la tuberculose, mais aimer les tuberculeux.
Je suis bien d'accord avec les indispensables précisions que vous ajoutez!
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