mercredi 24 décembre 2014

Evêque Pancrace de Troïtsa: La confession et la Communion (2/9)



Chaque Communion doit-elle être accompagnée d'une confession préliminaire? Peut-on avoir la Communion sans confession, ou si la confession date de plusieurs jours avant la Communion?

À mon avis, si quelqu'un n'a pas de péchés graves qui l'auraient obligé à rechercher une confession complète, il ne devrait pas lui être nécessaire de se confesser avant chaque Communion. 

Le Mystère du repentir est un Mystère important, indépendant, un "second baptême", et il est inacceptable de le réduire à un certain appendice obligatoire de l'Eucharistie. 

Après tout, la confession devient souvent un formalisme car on s'habitue à l'idée que la confession est ce que je dis devant le "Batiouchka"*, tandis que la repentance est ce que je lui dis. Mais ceci est, au mieux, la révélation de pensées. Et souvent, c'est tout simplement une conversation. Il n'y a pas, de repentir profond et sincère devant Dieu, et on pourrait même ne pas y prêter attention.

Il faut comprendre que la repentance n'a pas lieu seulement pendant le moment de la confession. La repentance est une condition de l'âme; c'est la détermination de rompre avec le péché et de changer sa vie. Elle peut survenir à tout moment de la vie. 

Les gens demandent souvent: Que dois-je faire si à la maison, je me suis repenti, j'ai pleuré, puis je suis venu à la confession et je n'ai rien dans mon cœur et je me confesse seulement sèchement? Ce n'est là rien dont on doive s'inquiéter. Gloire à Dieu, que tu te sois repenti à la maison: le Seigneur l'acceptera.

Si nous comprenons ainsi la repentance, il devient clair que l'on ne doit pas nécessairement se confesser à Batiouchka avant chaque Communion. C'est très bien si, recevant la Communion trois ou quatre fois par mois, tu ne te confesses que deux fois.



Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Note: 
*id est petit Père, le prêtre

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