Dans sa première Epître aux Corinthiens, saint Paul mentionne que les "Judéens cherchent un signe" (I Corinthiens 1:22), qu'ils voulaient un signe surnaturel, comme la résurrection des morts, la guérison des possédés, et ainsi de suite, qui leur permettrait de croire en l'enseignement concernant la Croix. Alors ils cherchaient un signe surnaturel, ignorant et négligeant les signes et les prodiges que Dieu avait déjà montrés dans le passé, à chaque fois qu'ils étaient en danger.
Bien sûr, le signe qu'ils cherchaient aurait difficilement pu être autre que celui de la Croix, qui, d'une part, a été préfiguré dans l'Ancien Testament et, d'autre part, était présent en permanence et avait sauvé le peuple du Christ de la destruction et de l'anéantissement.
Bien sûr, le signe qu'ils cherchaient aurait difficilement pu être autre que celui de la Croix, qui, d'une part, a été préfiguré dans l'Ancien Testament et, d'autre part, était présent en permanence et avait sauvé le peuple du Christ de la destruction et de l'anéantissement.
Dans l'Ancien Testament, la Croix est préfigurée de nombreuses fois, mais nous citerons ici six cas qui sont particulièrement pertinents.
L'exemple peut-être le plus important du signe de la Croix dans l'histoire du peuple juif, est celui fait par Moïse avec son bâton quand il se sépara les eaux de la mer Rouge, sur l'ordre de Dieu, de sorte que les Israélites, qui étaient poursuivis par les Egyptiens, puissent traverser à pied sec et être sauvés, avant que Moïse ne fasse retourner les eaux à leur état d'origine. (Exode 14:1-31). En raison de cet événement, à la fête de l'Exaltation de la Croix vénérable, l'Eglise orthodoxe déclare: "Avec son bâton, Moïse inscrivit la Croix directement sur la mer Rouge et la sépara en deux pour qu'Israël [la franchisse] à pied sec (Irmos de la première ode du Canon des Matines).
Quand les Israélites arrivèrent à Refidim, Moïse fit deux fois le signe de la Croix. Le premier fut quand il frappa le rocher pour permettre à l'eau d'en couler et d'étancher la soif du peuple, et la seconde quand il leva ses bras et son bâton vers les cieux pour renforcer les Israélites, qui faisaient la guerre contre les Amalécites (Exode 17:1-16). Selon saint Grégoire Palamas, (Patrologie Grecque 133-6), ce fut le signe de la Croix qui renforça les guerriers d'Israël et les encouragea, tandis que, selon Théodoret Kyrou (Patrologie Grecque 80, 260-1), c'était non seulement le signe de la Croix qui était préfiguré, mais aussi le Seigneur crucifié.
Moïse préfigura ce signe sacré une fois de plus, quand il conduisit le peuple d'Israël dans le pays d'Edom.
Là, [les israélites] perdirent leur courage et leur foi en Dieu, avec pour résultat que Dieu envoya des serpents venimeux et mortels pour les mordre, de sorte que beaucoup d'entre eux moururent. Quand ils se repentirent, le Seigneur ordonna à Moïse de faire un serpent de cuivre et de l'élever sur un poteau de sorte que tous ceux qui avaient été mordus et le regardaient, seraient immédiatement guéris (Nombres 21:4-9).
Même si le texte biblique ne donne pas une description détaillée de la manière dont l'élévation du serpent de cuivre fut réalisée, saint Grégoire en donne une image très claire, relatant que Moïse a élevé le serpent dans une position horizontale contre un poteau vertical, de sorte qu'il a formé les bras d'une Croix (Patrologie Grecque 133-6). Par ailleurs, dans le récit dans l'Evangile de saint Jean, le Christ Lui-même est présenté comme prédisant la manière de Sa mort, qu'Il assimile à l'élévation du serpent de cuivre dans le désert: "Comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut que le Fils de l'homme soit élevé:(3:14).
Là, [les israélites] perdirent leur courage et leur foi en Dieu, avec pour résultat que Dieu envoya des serpents venimeux et mortels pour les mordre, de sorte que beaucoup d'entre eux moururent. Quand ils se repentirent, le Seigneur ordonna à Moïse de faire un serpent de cuivre et de l'élever sur un poteau de sorte que tous ceux qui avaient été mordus et le regardaient, seraient immédiatement guéris (Nombres 21:4-9).
Même si le texte biblique ne donne pas une description détaillée de la manière dont l'élévation du serpent de cuivre fut réalisée, saint Grégoire en donne une image très claire, relatant que Moïse a élevé le serpent dans une position horizontale contre un poteau vertical, de sorte qu'il a formé les bras d'une Croix (Patrologie Grecque 133-6). Par ailleurs, dans le récit dans l'Evangile de saint Jean, le Christ Lui-même est présenté comme prédisant la manière de Sa mort, qu'Il assimile à l'élévation du serpent de cuivre dans le désert: "Comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut que le Fils de l'homme soit élevé:(3:14).
Dans l'Ancien Testament, le signe de la Croix a également sauvé le prophète Daniel et les trois "enfants" [id est jeunes gens dans la fournaise] de l'extermination. Avec Daniel, les trois jeunes gens, Ananias, Missaël et Azarias [Schadrac, Méschac et Abed-Nago sont simplement les noms chaldéens qui leur ont été attribués, peut-être par le responsable en chef Aschpenaz] ont été actifs à Babylone à l'époque de l'exil et de la captivité des Juifs. Quand ils ont été placés dans la fournaise ardente, ils ont été sauvés grâce à l'intervention miraculeuse de Dieu (Daniel 3:23), tout comme Daniel lui-même a été sauvé quand il a été jeté dans la fosse aux lions (Daniel 16:23).
Bien sûr, dans ces cas, le texte biblique ne présente pas une image de la survie des trois jeunes gens, mais ceci est donné par saint André de Crète, qui précise qu'eux, et par la suite le prophète Daniel, furent sauvés parce qu'ils formaient l'image de la Croix avec leurs bras, les élevant vers le ciel (Patrologie Grecque 97, 1040-1). L'hymnologie de l'Eglise conserve la même tradition: le dimanche de la vénération de la Croix, nous chantons: "Ayant été jeté une fois dans la fosse aux lions, le grand prophète Daniel étendit les bras en forme de Croix et il lui fut épargné d'être dévoré par eux." (Ode 8 du canon des Matines de la Vénération de la Croix)
C'est non seulement la Croix du Christ qui est préfigurée dans l'Ancien Testament, mais d'autres événements, aussi, comme la Nativité, la Passion et la Résurrection. Mais la Croix du Christ est le moyen par lequel le Christ a vaincu l'Ennemi primitif et par lequel Il fut glorifié. Il a vaincu la mort et, par la résurrection, Il a amené les gens dans une nouvelle condition de vie, libérée des liens de la mort et de la décomposition.
Même si la Croix est un symbole de mort et de damnation dans l'ère avant Jésus-Christ, (parce que, selon les dispositions du Deutéronome, toute personne mourant sur l'arbre [le poteau, id est la Croix] était considérée comme maudite. (21:23), une fois que le Christ a été crucifié, elle est devenu symbole de victoire sur la mort, de gloire et de majesté.
La Croix a perdu les attributs de dégradation, de misère, d'opprobre et d'humiliation, et elle est devenue une expression de sainteté, de bénédiction, d'honneur, de gloire et de magnificence.
La Croix a perdu les attributs de dégradation, de misère, d'opprobre et d'humiliation, et elle est devenue une expression de sainteté, de bénédiction, d'honneur, de gloire et de magnificence.
Mais comment ce changement radical, ce miracle, cette transformation se produisent-ils? Naturellement, par l'incarnation du Fils et Verbe de Dieu, quand "le Verbe s'est fait chair" (Jean. 1:14) et par Sa crucifixion, par laquelle Il "est mort pour nous" (Romains 5:8), "et ayant paru comme un simple homme, il S'est humilié Lui-même, se rendant obéissant jusques à la mort, même jusqu'à la mort de la Croix."(Philippiens 2, 8), nous rachetant " de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous..."(Galates 3:13)
La crucifixion et de la résurrection du Christ ont ouvert la voie au Paradis, et ont effacé l'épée de feu qui barrait le chemin de l'Arbre de Vie (Genèse 3:24).
Si nous regardons l'hymnographie de la fête de la Vénération de la Croix, nous observons l'éloge qui lui est prodigué. Elle est appelée: gardienne de la porte du Paradis, signe de victoire des rois, fierté des prêtres, soutien des fidèles, gardienne du monde, gloire et fierté de l'Église, fierté insigne des chrétiens, enseignement particulier des apôtres, diadème des martyrs et parure inestimable des prophètes (Vêpres du dimanche de la vénération de la Croix [Troisième dimanche du Grand Carême]).
Si nous regardons l'hymnographie de la fête de la Vénération de la Croix, nous observons l'éloge qui lui est prodigué. Elle est appelée: gardienne de la porte du Paradis, signe de victoire des rois, fierté des prêtres, soutien des fidèles, gardienne du monde, gloire et fierté de l'Église, fierté insigne des chrétiens, enseignement particulier des apôtres, diadème des martyrs et parure inestimable des prophètes (Vêpres du dimanche de la vénération de la Croix [Troisième dimanche du Grand Carême]).
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
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