mardi 14 octobre 2014

Une lettre du staretz Ephraïm d'Arizona sur la confession et la responsabilité spirituelle

Elder Efraim IN


Ta confession a donné à mon âme beaucoup de joie, parce que Dieu et les anges, qui l'attendaient, se sont réjouis. Tu as réussi à faire honte au Diable, lui qui se réjouit grandement quand quelqu'un cache ses pensées à son père spirituel. 

Quand un serpent sort de sa tanière, il se précipite pour se cacher quelque part parce qu'il sent qu'il sera frappé - la même chose se produit avec une pensée diabolique, qui est comme un serpent venimeux. Quand une telle pensée quitte la bouche d'une personne, elle se disperse et disparaît, parce que la confession est humilité, et puisque Satan ne peut même pas supporter l'odeur de l'humilité, comment pourrait-il rester après une humble confession sincère? 

Mon enfant, je te souhaite un bon début et un progrès prudent. N'aie pas honte devant moi. Ne me vois pas comme un homme, mais comme un représentant de Dieu. Dis-moi tout, même si tu as une mauvaise pensée sur moi, parce que je suis expérimenté au sujet des influences démoniaques, et je sais comment le Diable combat homme. 

Je sais que les enfants spirituels ont des cœurs simples et que si les mauvaises pensées viennent à eux, cela est dû à la malice du Diable et à l'ego de l'enfant spirituel, qui est autorisé à tomber et à avoir des pensées contre son frère, afin que l'enfant spirituel puisse être plus humble. Par conséquent, ne t'inquiète pas. Je vais toujours me réjouir quand tu me parles librement et sincèrement , car sans confession franche, il n'y aura pas de progrès spirituel. 

Mon enfant, n'aie pas de soucis. J'ai pris ton fardeau. Je te prie seulement d'être en paix. Tes paroles peuvent être seulement sur le papier, mais je sens la force, le sens et l'essence de ce que tu écris; J'entre dans l'esprit de tes mots. Je te prie d'être en paix à partir de maintenant. Tu es tout pardonné avec la confession que tu as faite. Satan a perçu ton caractère et te tourmente, mais sans que rien de grave n'ait eu lieu. Tout ce que tu écris (c'est à dire les pensées qui te torturent) est une astuce du Diable pour te faire désespérer, être affligé, et ainsi de suite. Jette tout ce qui t'est arrivé dans les profondeurs de la mer. Trace une nouvelle voie dans ta vie. Si tu continues à penser de la même façon, sache que tu vas devenir la risée des démons. Je te prie, de m'être seulement obéissant. 

Après ta confession, tout a été pardonné, alors passe l'éponge. Ne gratte pas une blessure qui t'a fait tant souffrir. Ne sois pas trompé par la pensée que c'est de ta faute. Si vous ne l'avais pas amené chez les médecins, etc, alors ces pensées auraient raison de te combattre. Alors que, les choses étant ce qu'elles sont maintenant, tu as rempli ton devoir. Dieu a voulu le prendre, pour une raison que seule Son infinie sagesse connaît, tandis que tu envisages que tu l'as tué! Sois prudent avec cette pensée, sinon il peut se cacher dans ton cœur. Il s'agit d'une ruse du Diable pour te faire du mal, comme il sait le faire. Ce filou habile a noyé dans les profondeurs de l'enfer des multitudes innombrables par le désespoir. Lorsque quelque chose arrive et que le Diable voit qu'une personne est bouleversée par elle, son astuce consiste à empiler une multitude de pensées soi-disant légitimes afin de mener la pauvre personne dans une grande tempête et la noyer. (Comme dit le proverbe, un renard aime la bagarre). Et quand l'orage passe, elle voit qu'elle était en danger de se noyer dans une cuillère d'eau seulement.

Sois humble, et à partir de maintenant confesse-toi, car la confession contient la très sainte humilité, sans laquelle personne n'est sauvé. Le Diable se réjouit grandement quand il réussit à persuader une personne de cacher des pensées diaboliques. C'est parce qu'il va atteindre son but prémédité de détruire l'âme. 

Je t'ai écrit au sujet de la conscience, de devoir veiller à ne pas faire quelque chose qui va donner lieu à des reproches et nous condamner. Garde à l'esprit que Dieu Qui voit tout et que rien n'est caché à Ses yeux. Alors, comment pourrais-je dire des mensonges devant Dieu? Ne sais-tu pas que les mensonges viennent du Diable, et que, en n'étant pas prudent, ils deviennent une pratique, une habitude, puis une passion, et ne sais-tu pas que les menteurs n'hériteront pas le Royaume de Dieu? (cf. Ap 21, 8). Crains Dieu. Dieu n'est pas content des offrandes matérielles quand nous négligeons de veiller sur notre cœur intérieur. Mais il est nécessaire de faire celles-ci [les offrande] également sans négliger de faire les autres. (cf. Mt 23:23). Veille sur ta conscience, car nous ne savons pas l'heure de notre mort. Et si nous ne remboursons pas à notre créancier (c'est-à-dire à notre conscience) tout ce que nous lui devons, elle nous accusera avec véhémence, et sans retenue. Alors -hélas!- notre bouche sera réduite au silence, n'ayant pas de réponse à donner. 

Chaque nuit, examine la façon dont tu as passé la journée, et à l'examen du matin comment la nuit s'est passée, de sorte que tu saches où en sont les comptes de ton âme. Si tu constates une perte, essaie de la retrouver par la prudence et la vigueur. Si tu constates un bénéfice, glorifie Dieu, ton aide invisible. Ne laisse pas ta conscience te poindre pour longtemps, mais donne-lui rapidement ce qu'elle veut, de peur qu'elle ne t'amènes au juge et à la prison (cf. Mt. 5:25). Est-ce que ta conscience veut que tu t'occupes de ta règle de prière et retrouve la prière? Donne-lui ces choses, et voici, tu es délivrer de l'obligation d'aller devant le juge. N'affaiblis pas la voix salvatrice de ta conscience en l'ignorant, parce que plus tard, tu le regretteras en vain.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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