samedi 7 décembre 2013

L'archange saint Michel m'a opéré!




L'incident suivant est arrivé au père archimandrite Daniel Sapikas, habitant d'Athènes et médecin connu.


Le 22 Avril 1994, j'ai été admis à l'infirmerie Eugenides avec un empyème* de 4,5 kg dans mon poumon droit, avec des symptômes d'apnée absolue, une grande faiblesse, et 41,5 ° de fièvre, alors que je souffrais d'un choc diabétique inexpliqué.
À travers un nuage, j'ai regardé et écouté ce qui se passait dans la salle d'opération, et la souffrance était grande. En tant que médecin, j'ai très bien compris à quel point mon état était critique.

Je savais que le taux statistique de fin (ma mort) était à environ 95 %. Et je n'avais pas tort. En fait, j'étais indulgent dans mon propre jugement, parce que l'équipe médicale, qui était composée de Jean Belenis, directeur de  [l'hôpital] Evangelismou, du Professeur Chrysostome Melessinos de la clinique pulmonaire de l'hôpital de la santé, et d'Irène Batalis l'anesthésiste, avaient peur de me donner l'anesthésie au risque d'arrêter mon coeur à cause de mon poids. Ils parlaient fort parce qu'ils ne pensaient pas que je pouvais entendre leurs propres paroles.

Je les ai entendus me donner seulement une chance de vie de 2% !



" Nous ferons ce que nous pouvons ", les ai-je entendu dire, "parce que la chance de survie est minime, avec une estimation de décès de 98%. Quoi qu'il en soit, il est condamné! "
A ce moment, je me sentis seul, totalement seul. Laborieusement, j'ai fait mon signe de Croix et prié mon saint patron, le Taxiarque [saint archange Michel]:

" Archange Michel, mon Taxiarque, ne me laisse pas, ne m'abandonne pas. Je n'ai que toi maintenant, et je te confie ma vie."

Un bruit métallique arrêta ma prière noétique. J'avais peur avec le mouvement de ma main, d'avoir frappé sur un ustensile, et j'ai essayé de tourner la tête vers le bruit.

Et puis... Ô mon Dieu!

L'Archange Michel, le Taxiarque, avec son armure et l'épée dans sa main droite se tenait à côté de moi, souriant et très vivant.

"Daniel, je suis ici" , me dit-il. "Je ne t'ai pas abandonné. Je te protège. Je vais effectuer l'opération sur toi, et tu iras bien. N'aie pas peur."

Ce furent les paroles de l'archange, et tandis qu'il parlait, il mit son épée sur ma poitrine.

Peu de temps après le professeur Belenis entra " Prions ensemble Père Daniel", me dit-il, "et avec l'aide de Dieu tout ira bien."

Et il en fut ainsi vraiment !

L'opération réussit. La main du médecin fut guidée par l'Archange. Je suis certain de cela. Il m'a de nouveau donné la vie alors qu'elle commençait à me quitter intérieurement.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant 
MYSTAGOGY

empyème. nom masculin. (grec empuêma). Amas de pus dans une cavité naturelle, en particulier la cavité pleurale. 

Sur "Parlons d'Orthodoxie", un bel article sur Père Victor de Washington, que beaucoup d'entre nous connaissent en Suisse!


Le Washington du père Viktor Potapov
Tatiana Veselkina pour Pravoslavie.ru
Traduction Elena Tastevin

Dans Shepherd’s street (rue des Bergers) on entendait beaucoup le russe. En face de la cathédrale russe, la troisième génération de scouts russes jouait au volley. Par moment ils passaient à l’anglais. Sous une tente à côté de la cathédrale un groupe d’enfants plus petits répétait le « Notre Père » en slavon. Je me tenais pas très loin et admirais les mosaïques et les carreaux de la cathédrale éclairée par le soleil de midi.

La Cathédrale Saint-Jean Baptiste à Washington représente appartient au style de Moscou et d’Iaroslavl du XVIIe siècle. Aux Etats-Unis il y en a très peu de semblables aux Etats-Unis. Le monde orthodoxe compte en tout à peine 25 cathédrales Décollation de Saint-Jean Baptiste.

La fondation de la cathédrale est liée à un épisode connu de la vie de l’Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières. En 1949 l’archevêque Jean (Maximovitch) s’est rendu à Washington de l’île reculée de Tubabao afin d’intercéder pour ses ouailles obligées de quitter la Chine communiste et « descendus » sur cette île contre leurs gré. 

Le Washington du père Viktor Potapov
Seul le gouvernement des Philippines avait accepté de recevoir 5 000 russes en leur accordant l’hébergement sur une île inhabitée. Pendant trois ans de vie au milieu de la jungle Mgr Jean prenait soin de ses ouailles, officiait dans une église sous une tente et faisait chaque jour le tour de l’île en priant. Pendant tout ce temps aucun typhon ne s’y est abattu. En 1949 Mgr Jean s’est rendu à Washington pour solliciter les sénateurs de changer le quota d’émigration. Il en résulta un amendement selon lequel 5000 russes ont obtenu le droit de séjour aux Etats-Unis. C’est lors de sa visite à Washington que Mgr Jean a fondé la première cathédrale de l’Eglise Orthodoxe russe Hors-Frontières en mémoire de la Décollation de Saint-Jean Baptiste.

En 1983 le Protopresbytre Viktor Potapov recteur de la cathédrale, est allé en pélerinage avec ses paroissiens dans le monastère Saint-Georges dans le désert de Judée en Terre Sainte où se trouve la tête de Saint-Jean Baptiste. L’higoumène de ce monastère a remis une parcelle des reliques à la paroisse de Washington.

Le père Viktor officie depuis 37 ans. En parallèle de son ministère il travaille à la station de radio « Voice of America » (Voix de l’Amérique). Né en 1948 dans un camp pour personnes déplacées en Allemagne , le père Viktor est issu de la famille d’un officier de l’armée Vlassov qui a été obligé de changer son nom pour Potapov.

« Mon père a été fait prisonnier avec d’autres combattants du général Vlassov. Après la guerre il a été extradé aux autorités soviétiques qui voulaient le fusiller le lendemain de son extradition. Dans la nuit il a fait un rêve où une voix lui disait de s’enfuir. Il s’est évadé du camp de transit. Après 30 jours d’errance dans les forêts il est arrivé dans un camp pour personnes déplacées. Dans ce camp il a fait connaissance avec ma mère dont la famille a été transférée de force en Allemagne pour y travailler. Ils s’y sont mariés. C’est le Protopresbytre Mitrofan Znosko-Borovsky devenu plus tard évêque de l’EORHF qui a célébré le mariage.

« En 1951 nous sommes arrivés à New York. Mon père a appris le métier de construction, chaque année il construisait 3 ou 4 maisons ce qui nous permettait de vivre. D’ailleurs, notre cathédrale Saint-Serge à Cleveland est également construite par mon père ». 

Le Washington du père Viktor Potapov
« J’allais à l’église par contrainte »

« Je grandissais à l’époque de la « guerre froide » et je voulais m’intégrer à la société américaine. Les américains ne comprenaient pas la différence entre russes et soviétiques. Nous avons beau expliquer que les russes étaient les premières victimes du régime communiste mail ils étaient automatiquement perçus comme des communistes. C’était désagréable et je cherchais à intégrer le melting pot américain le plus vite possible.

J’allais à l’église par contrainte, il fallait y accompagner ma grand-mère qui habitait dans un quartier défavorisé. Un jour à l’âge de 14 ans je suis allé à l’église avec elle. Ce jour il n’y avait pratiquement pas de paroissiens. Le père Michel Smirnov officiait et en un instant par la grâce de Dieu j’ai soudain compris que tout ce qui m’entourait avait le sens le plus profond. Depuis ce jour je me suis initié à l’Orthodoxie. Le père Michel m’a invité à servir dans l’autel, il m’a appris le slavon. Adolescent, je bégayais et grâce à la lecture aux offices j’ai réussi à surmonter ce défaut.
Après l’école je suis entré au séminaire Sainte-Trinité où j’étudiais avec Igor Kapral, le futur Mgr Hilarion,. Pendant quelques mois nous avons partagé la même cellule. 

Le Washington du père Viktor Potapov
J’ai rencontré ma future femme dans l’église du Saint-Sépulcre

En été 1970 je suis allé à Jérusalem avec un groupe de paroissiens. Juste avant je me suis rendu au mont Athos, je pensais m’engager dans la voie monacale. A Jérusalem une de mes paroissiennes a voulu me présenter à une jeune fille, Maria Tchertkova de Paris, fille du Protopresbytre Serge Tchertkov, protodiacre de Mgr Jean (Maximovitch) à l’époque où il était archevêque de Bruxelles et d’Europe Occidentale. Maria séjournait en Terre Sainte avec un groupe de jeunes russes de Paris.

J’ai accepté de faire connaissance uniquement par convenance et pour ne pas froisser la paroissienne. 4 jours après notre connaissance Maria est rentrée en France et moi je suis revenu aux Etats-Unis. Nous avons correspondu et en 1971, un an après, nous nous sommes mariés à Cleveland.

Nous avons été mariés par le Protopresbytre Serge Tchertkov et le père Vladimir Rodzianko, futur évêque de l’Eglise Orthodoxe Russe aux Etats-Unis. Ensuite on m’a ordonné diacre et transféré dans la paroisse de la Protection de la Vierge à Nayak, non loin de New York.

A l’école de la paroisse j’enseignais la catéchèse et publiais conjointement avec Elena Slobodskaya et Sofia Koulomzina une revue orthodoxe pour enfants « Trezvon » qui a existé pendant 20 ans ».

A Nayak où j’ai été nommé diacre nous avons eu un enfant qui est mort sept jours après sa naissance. Nous avons vécu une expérience qui nous a beaucoup aidé par la suite ensuite dans notre pastorale.

Comment j’aidais les émigrés. 

Puis j’ai trouvé un poste, car il fallait gagner sa vie aux éditions Bedford. Les éditions existaient grâce aux subventions publiques. Leur vocation consistait à diffuser en russe les livres interdits en URSS comme, par exemple, « 1984 » de Georges Orwell, les œuvres de Soljenitsyne, les écrits du Samizdat. On trouvait des moyens pour faire parvenir tout cela en Union Soviétique. J’ai été embauché pour réaliser des interviews avec de nouveaux émigrés. J’aidais les nouveaux arrivés à s’installe , louais des camions pour transporter leurs bagages et rendais des services aux ménages.

Les interviews faisaient ressortir l’importance de la religion dans la vie des émigrés. Beaucoup écoutaient les émissions religieuses de la BBC avec la participation de Mgr Antoine (Bloom), du père Vladimir (Rodzianko), le futur évêque Basile, de Mgr Jean Shakhovkskoy et du père Alexandre Schmeman. Les gens voulaient avoir la Bible et des livres sur des sujets philosophiques et religieux. Ainsi, j’ai proposé à mes supérieurs d’envoyer des livres religieux en URSS. Ma proposition a été soutenue et j’ai été chargé d’acquérir de tels livres et de les envoyer en URSS. J’achetais des œuvres de Boulgakov, de Franck, de Berdiaev, de Soljenitsyne ainsi que des ouvrages publiés par le monastère de la Sainte-Trinité de Jordanville et, ensuite, je trouvais des marins, des enseignants qui acceptaient volontiers de les introduire en URSS.

Pendant trois ans tous les jours je faisais trois heures de trajet pour travailler. Dans le train je lisais et perfectionnais mon russe. Le travail me passionnait mais suite à la crise la direction m’a licencié. Je ne m’imaginais plus, cependant, ma vie sans la Russie et j’ai envoyé mon cv dans toutes les grandes sociétés qui avaient un lien avec la Russie en leur proposant mes services de traducteur ou de consultant.

Le Washington du père Viktor Potapov
L’aide de Mgr Jean

Je savais que je serais licencié et un soir de 1976 après les vigiles ma femme m’a demandé si je ne regrettais pas d’être prêtre. Je lui ai répondu que lorsque j’officiais devant l’autel cela me donnait de telles forces et une telle joie que j’étais prêt à endurer n’importe quelles difficultés. Dans la nuit j’ai fait un rêve. Et même si d’habitude je ne prête pas attention aux rêves cette fois il m’a touché parce que dans le sommeil j’ai vu Mgr Jean de Shanghai qui m’a posé la même question. J’ai répondu de la même façon et il m’a prédit que j’allais bientôt accomplir une mission importante pour la Russie.

J’ai envoyé mon c.v. à la « Voix de l’Amérique ». On m’a invité à y passer un concours. Je l’ai fait et bientôt Nikita Moravsky, responsable du service soviétique, un de ceux que Mgr Jean avait sauvé de l’île Tubabao m’a donné une réponse favorable. Le métropolite Philarète m’a béni pour déménager et officier dans la paroisse de Washington.

« Au départ je n’étais qu’une voix…»

Au départ j’ai travaillé comme traducteur d’infos. La radio diffusait une émission consacrée à la religion. Elle était alors animée par V. Matline, un laïc. Un jour il a proposé que ce soit plutôt moi, prêtre, qui en devienne l’animateur. Le fait qu’un prêtre produise une émission était sans précédent et au départ on m’a dit de ne pas me présenter, je n’étais qu’une « voix ». J’ai préparé une émission « Le sens et la structure de la liturgie de Noël », pénétrée de l’orthodoxie, pleine de chants et des extraits de l’Evangile. Et un jour la femme d’ Alexandre Soljenitsyne a téléphoné à un de mes supérieurs pour dire que son mari avait beaucoup apprécié les émissions et voulait savoir qui en était l’auteur.

Cela a flatté ma direction et il a été décidé de me présenter en ma qualité de prêtre. Ensuite on m’a donné un temps supplémentaire. Mon émission s’appelait « La religion dans notre vie », elle durait 45 minutes et était reprise 5 fois par semaine. J’ai réussi à organiser la diffusion de la liturgie de la cathédrale Saint-Jean avec l’homélie dominicale. Quotidiennement, après une émission politique je lisais un extrait des Saintes Ecritures. Dans les années 1990 je préparais deux émissions hebdomadaires.

« Le malveillant »

Les autorités soviétiques brouillaient sans vergogne les fréquences de « La voix de l’Amérique ». En 1984, j’ai été envoyé pour la première fois en Russie. Cela faisait 7 ans que je travaillais pour la radio, mon nom était connu et c’est pourquoi on m’a muni d’un passeport diplomatique. La veille de mon arrivée le journal « Troud » a publié un article intitulé «Le Malfaiveillant » dans lequel on prévenait les citoyens d’éviter des rencontres avec moi.

J’ai emporté un poste de radio là-bas et m’étant installé à l’hôtel « Ukraine » j’ai essayé de capter mon émission pour voir comment ça marchait. Je n’ai entendu qu’un bruit épouvantable. Mes amis me consolaient en disant que tout le monde utilisait des antennes adaptées et ajustait les fréquences. Plus tard quand Gorbatchev a déclaré la perestroïka et glasnost, nous avons reçu un grand nombre de lettres de tous les coins de la Russie. Personnellement je recevais beaucoup de lettres et je répondais à certaines d’entre elles en direct. Je garde tous ces lettres pour les chercheurs.

Grâce à la radio j’ai fait connaissance avec des personnes remarquables : Alexandre Soljenitsyne et sa femme, Vladimir Solooukhine, Dimitri Likhatchev, Alexandre Gainsbourg.

Lorsque j’ai commencé à travailler à la radio, Mstislav Rostropovitch a été nommé directeur musical de l’orchestre symphonique des Etats-Unis. Une de mes paroissiennes était son secrétaire personnel et a demandé à ma femme d’être son interprète lors de rencontres avec des compositeurs français. En 17 ans nos familles sont devenues très proches : Mstislav Leopoldovitch est devenu le parrain de notre fille Sonia, nous sommes les parrains de son petit-fils aîné Ivan. Rostropovitch a beaucoup contribué à la construction de notre cathédrale. Avec son épouse Galina Vichnevskaya il a offert 5 cloches à notre cathédrale. Les noms de 7 grands musiciens russes exilés sont gravés sur la plus grande d’entre elles ».

* * *
Le Protopresbytre Viktor Potapov a été le conseiller du président Reagan pour les affaires religieuses en Russie. Il était également directeur du Comité de la défense des chrétiens orthodoxes où il publiait la revue trimestrielle en anglais « Revue Orthodoxe » consacrée à la situation des chrétiens en Europe de l’Est et en URSS. Il conciliait ce travail avec son ministère de prêtre et la reconstruction de la cathédrale devenue l’une des plus belles du littoral Est.

Paroissiens

En 35 ans plusieurs générations se sont succédé dans la cathédrale Saint-Jean Baptiste. Beaucoup de paroissiens sont des chercheurs et des artistes. Il y a beaucoup d’Américains convertis à l’orthodoxie et le samedi on y officie deux vigiles en anglais et en slavon ainsi que deux liturgies le dimanche. 5 prêtres et 4 diacres participent aux offices.

Non loin de la cathédrale se trouve le cimetière où reposent les premiers paroissiens : D. Levitsky, officier du général Vlassov, bienfaiteur de la paroisse. Ivan Sivy, fidèle fervent, K. Boldyrev, militant de l’Union des solidaristes russes (NTS).

« Bien avant les événements de 1991 je disais aux russes qu’un jour mon émission n’existerait plus parce qu’il n’y en aura plus besoin, parce que les Russes doivent faire ce genre d’émission eux-mêmes. J’ai travaillé à la « Voix de l’Amérique » pendant 30 ans et je pense avoir contribué à ce qui s’est passé en 1991. La Voix de l’Amérique n’est plus la même : l’une des radios les plus connues autrefois diffuse aujourd’hui uniquement sur internet. Notre paroisse a grandi et maintenant je n’aurais pas pu concilier le journalisme avec mon ministère. Le travail à la radio m’a apporté des rencontres intéressantes et la joie de la communication avec mes auditeurs en URSS puis en Russie. J’ai accompli ma mission en tant que journaliste et je suis infiniment reconnaissant au Seigneur pour la possibilité de participer à la renaissance religieuse de ma Patrie historique bien-aimée ».

Pravoslave.ru + PHOTOS Вашингтон отца Виктора Потапова

Sur le blog saint Materne


Glorification des pères Porphyrios de Kafsokalivia et Meletios de Lardos! (27/11/2013)


Έγινε από το Οικουμενικό Πατριαρχείο η Αγιοκατάταξη του Γέροντος Πορφυρίου
http://www.amen.gr/article16044
Αγιοκατάταξη του Γέροντος Πορφυρίου!



Le Patriarche de Constantinople, à propos des saints contemporains
Le 25 janvier 2004, s'exprimant au cours de la cérémonie d'inauguration de l'église Saint-Nicolas à La Havane, Cuba, le patriarche Bartholomeos de Constantinople exposait que l'Église Orthodoxe a toujours donné grande place à ses saints. Après avoir cité plusieurs noms de saints récemment reconnus, il continuait ainsi :
"Il y a aussi ceux qui sont reconnus saints par l'unanimité de l'Église, quand bien même le travail de reconnaissance officielle de leur saintenté n'est pas encore accompli, tels les anciens Païssios, Porphyrios et Ephraïm, le compatriote de saint Nicolas l'ancien Iakovos d'Evia, Philotheos Zervakos et encore bien d'autres. Autour de telles personnalités, des milliers d'âmes ont trouvé la paix, la douceur, la joie et la vie. Les éléments de la nature leur obéissaient. Les animaux leur témoignaient grande révérence. Tout et tout le monde sentait l'amour et la grâce du Saint Esprit qui demeurait en eux. Les voir, c'était voir le Christ. Leurs mains étaient les mains de la philanthropie. Leurs coeurs étaient plein d'un amour sacrificiel. La cîme de leur esprit était paisible. Leur affection était sainteté. Leur vie quotidienne était "amour, joie, paix, patience, droiture, bonté, foi, douceur, tempérance." Nombreux sont ceux qui ont beaucoup bénéficié de la présence de ces authentiques hommes de Dieu. Ils sont nos plus grands bienfaiteurs. Leurs prières ont dissipé la volonté des nations, apporté la miséricorde et l'aide de Dieu à ce monde, repoussé les esprits impurs, relevé les malades de leurs infirmités, et résolus d'insolvables problèmes pour l'humanité."









Haïjin Pravoslave (CCXXV)



Enfer Paradis
Tu prépareras toi-même
Le lieu de ton âme

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 6 décembre 2013

“Cruce Sfântă, părăsită“/ Sainte Croix abandonnée...

Dans la sainte Eglise orthodoxe roumaine, ce chant est souvent entonné pendant la Communion du clergé...






source 




Sainte Croix, abandonnée
Près du bord de la route,
Ta couverture se brise
Près de chrétiens d’aujourd'hui.

Sainte-Croix, c’est lamentable,
Tu te tiens triste, penchée vers le bas,
Et personne ne te redresse
Oh, quel chagrin!

Les gens ne soulèvent plus
Leur chapeau à droite [pour te saluer],
En se signant  et  en disant:
Seigneur, protège-nous du mal!

Sainte Croix, avec puissance
Tu te tiens tristement à ta place,
Pensant à un autre monde
Que tu as serré contre ta poitrine

Personne ne vient aujourd'hui
S'asseoir de nouveau sur ton piédestal.
Le vent qui souffle t’abat
Ensemble avec l'icône du Christ.

Mais ma foi me dit
Que cela ne durera pas longtemps,
Que par un étrange mystère,
C’est toujours la Croix qui vaincra.

Merci au Docteur Daniel ALECU
pour le lien et la traduction en français

*

Haïjin Pravoslave (CCXXIV)


C'est dans la Lumière 
Que tu verras ta part d'ombre
Soudain révélée

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

APPEL




Syrie (Maaloula) - 02 Décembre 2013 - Confirmation vient d'être faite que 12 soeurs dont la supérieure du Couvent de Sainte-Thècle (Mar Takla) à Maaloula (Mère Pelagia Sayyaf) viennent d'être prises en Otage avec des Orphelines qui étaient sous leur protection ; elles auraient été transportées à Yabroud. 

Appel - Mgr. Luc Khoury, Vicaire Patriarcal de Sa Béatiude le Patriarche Jean X pour les grecs orthodoxes, a lancé un appel à Sa Béatitude le Patriarche de Moscou et de toute la Russie et au Grand Mufti de la Russie pour sauver Maaloula et les religieuses enlevées par les organisations terroristes armées. 

Prendre des Otages est un crime en soi.
Prendre des Religieuses en Otage est un crime devant les hommes. 

Prendre des Religieuses et des Orphelines en Otage est un crime devant l'humanité entière. 

Posséder la Force et ne rien faire contre les preneurs d'Otages de Religieuses et d'Orphelines est un crime en soi, devant les hommes, devant l'humanité entière et devant Dieu.

Face à ce crime, nous appelons les Etats responsables et l'Eglise universelle à rompre le dialogue avec le monde sunnite jusqu'à ce que les Etats de cette nation s'élèvent pour faire arrêter les Pogroms de chrétiens et de minorités en Syrie.

Pareillement, nous appelons les chrétiens de tous les pays à rompre avec la logique de leurs gouvernements (par exemple : en rompant avec le média télévision ou en arrêtant la consommation à l'approche des fêtes de la Nativité *), si leurs dirigeants ne dénoncent pas de façon très ferme cette prise d'Otages et s'ils ne demandent pas l'intervention armée contre les infidèles takfiristes qui, nous le savons maintenant, n'arrêteront pas les persécutions à l'approche des fêtes de la Nativité.

Chrétiens de tous les pays, à ce jour nous étions assis pour assister mollement aux attaques dont sont victimes nos frères et soeurs chrétiens de Syrie....Passons à l'étape suivante. Mettons-nous debout avant de commencer des marches de protestations, là où vous vous trouvez, en faveur de la Syrie.
Le Veilleur de Ninive


jeudi 5 décembre 2013

LE TEMPLE VIVANT DE DIEU





     Le mystère du christianisme est le mystère de la demeure de Dieu en nous - "Le Royaume de Dieu est en vous ". Toutes les religions expriment le désir d'union avec Dieu, ou ce qui est considéré comme Dieu dans une mesure plus ou moins grande. Mais c'est seulement en Christ que le mystère de l'union avec le Vrai Dieu est atteint en fait.

     Afin de préparer l'humanité à la réception de ce mystère, Dieu a institué le symbolisme du Temple, la demeure de Dieu. Tout d'abord, ce Temple était un tabernacle simple, ou une boîte, appelée l'Arche d'Alliance, qui fut portée par les Lévites, la tribu sacerdotale de l'Ancien Testament, où qu'aille le peuple de Dieu. Sous le roi David, une demeure permanente pour l'Arche fut trouvée à Jérusalem. Puis, sous le roi Salomon un temple fut construit, et l'arche fut transféré dans le Saint des Saints. Mais le Temple fut détruit, et l'arche disparut...

     Au cours de la période du Premier Temple, il était interdit aux Juifs d'adorer ou de sacrifier ailleurs que dans le Temple de Jérusalem. Ce fut pour nous enseigner qu'il n'y a pas de véritable culte sauf dans le vrai temple de Dieu, qui est le Christ, seul médiateur entre Dieu et l'homme. Après la mort du roi Salomon, il y eut une rébellion contre son fils Roboam par dix des douze tribus sous Jéroboam, qui érigèrent des lieux de culte rivaux à Béthel et Dan. Un homme de Dieu de Judée vint à Béthel et maudit l'autel (Rois III:13). Béthel et Dan et plus tard le centre de culte de Samarie furent tous considérés comme impies par le peuple de Dieu, comme ayant été mis en place dans le schisme de l'Unique Véritable Eglise centrée sur Jérusalem.

     Le Saint-Esprit descendit visiblement sur ​​le tabernacle à l'époque de Moïse, et sur ​​le Saint des Saints dans le temps de Salomon (Rois III de 8,10 à 11). Mais nous ne lisons pas qu'une telle descente eut lieu lorsque le Second Temple fut construit, après le retour des Juifs de leur exil de 70 ans à Babylone. La raison en est que le Second Temple, selon le plan de Dieu, devait être sanctifié d'une manière différente - par l'entrée en lui de la Mère de Dieu. Comme le kondakion pour la fête de l'Entrée le dit, " ce jour-là, elle est amenée dans la maison du Seigneur, apportant avec elle la grâce qui est en l'Esprit Saint." " La pure brebis de Dieu, la colombe sans tache, le tabernacle contenant Dieu, le sanctuaire de la gloire, a choisi de demeurer dans le saint tabernacle" ( Matines du canon, ode 3) 

     Bien sûr, non seulement la Mère de Dieu, mais le Christ lui-même entra dans le Second Temple, le sanctifiant par Sa présence. C'est pourquoi le Prophète Aggée dit du Second Temple: " La gloire de cette dernière maison sera plus grande que la première, dit le Seigneur" (Aggée 2:9) . En effet, le Christ Lui-même est le Temple de Dieu. Car "en Lui habite la plénitude de la divinité" (Colossiens 2:9). Comme Il le dit Lui-même, en parlant de Son corps: "Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai" (Jean 2:19).

     Ainsi, le Corps du Christ est le Temple, où demeure Sa divinité. Et la Mère de Dieu est le Temple, qui est la demeure du Christ. Et le Second Temple est le Temple qui abrita la Mère de Dieu après son Entrée.

     Enfin, chaque chrétien qui reçoit en lui-même le Corps et le Sang du Christ devient ainsi un temple vivant de Dieu. "Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous ?" (I Corinthiens 6:19)... Saint Séraphim eut sa célèbre conversation avec Motovilov sur l'acquisition de l'Esprit Saint lors de la fête de l'entrée de la Mère de Dieu au Temple. Cela pourrait difficilement être une coïncidence. Le but de la vie chrétienne est d'acquérir le Saint-Esprit et de devenir des temples de Dieu, à l'imitation de la Mère de Dieu, préservant ce temple sans tache jusques à la venue du Seigneur.

21 novembre / 4 décembre 2013.
Entrée de la Mère de Dieu au Temple.

Version française Claude Lopez-Ginisty 
d'après

Haïjin Pravoslave (CCXXIII)



Kénose ineffable
Sur l'Arbre de la Croix Sainte
Le fruit de l'Amour

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 4 décembre 2013

SYRIE : les rebelles islamistes enlèvent 12 religieuses du MONASTÈRE ORTHODOXE DE MAALOULA



mar taqla




Damas, le 2 décembre 2013


    
Les rebelles islamistes ont enlevé un groupe de moniales du monastère grec-orthodoxe de Sainte-Thècle (Mar Taqla) à Maaloula (nord de Damas). Mgr Mario Zenari, nonce du Vatican à Damas, a confirmé l'information après avoir parlé avec le Patriarcat grec-orthodoxe. Par le diplomate du Vatican, ce dernier "invite tous les catholiques à prier pour les religieuses."

" Des hommes armés ont surgi dans le monastère de Sainte-Thècle à Maaloula cet après-midi. De là, ils ont emmené de force 12 religieuses", a déclaré Mgr Zenari, citant un communiqué du Patriarcat. Le groupe de rebelles islamistes les a apparemment amenées à Yabrud, à environ 80 km au nord de la capitale. Ni le nonce, ni l'église Église orthodoxe grecque ne savent la raison de cet enlèvement.

Les rebelles islamistes de l'Armée syrienne libre (FSA) avaient envahi la petite ville le 5 Septembre, après avoir chassé les troupes du régime avec le soutien des Brigades al-Nusra' liées à Al-Qaïda. Après avoir pris le contrôle de la ville, ils se sont déchaînés contre des bâtiments chrétiens, tuant trois jeunes hommes catholiques.

Plus de 3.000 personnes, l'ensemble de la population chrétienne de la ville, ont fui leurs maisons cherchant refuge à Bab Touma, le quartier chrétien de Damas. Certains ont trouvé refuge chez des parents au Liban ou dans les couvents grecs-catholiques locaux.

Seuls les musulmans ont été laissés dans la ville, et 40 religieuses au monastère de Sainte Thècle qui sont restées pour aider à soigner des dizaines d'enfants orphelins.

En date d'hier, Maaloula redevint le théâtre de violents combats entre l'armée et les rebelles syriens, dont de nombreux membres de la milice extrémiste Jabat-al-Nusra.

Les affrontements se concentrent principalement dans la plus ancienne partie supérieure de la ville, où se trouvent le monastère  grec-orthodoxe de Sainte Thècle et le monastère grec-catholique des Saints Serge et Bacchus.

De là, les rebelles ont lancé des attaques répétées contre des positions de l'armée dans la partie basse de la ville.

Les combats s'intensifient, ont indiqué des sources à AsiaNews. " L'armée tente de reprendre le contrôle des villages situés au nord de Damas. A cet effet, elle a lancé une grande offensive contre les rebelles, qui cherchent à maintenir les forces gouvernementales à travers une politique de terre brûlée dans les zones sous leur contrôle".

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après




Higoumène Pélagia

Quatre conférences de Jean-Claude Larchet en Pologne à l’occasion de la publication de l’édition polonaise de « Thérapeutique des maladies spirituelles »



Jean-Claude Larchet a donné quatre conférences en Pologne à l’occasion de la parution de la traduction polonaise de son livre Thérapeutique des maladies spirituelles.
Il a traité du thème « Santé, maladies et guérison spirituelles » le dimanche 24 novembre au Centre culturel orthodoxe de Varsovie, le lundi 25 à l’Université de Bialystok, et le mardi 26 au Centre culturel orthodoxe de Bielsk-Podlaski.
Le mercredi 27, au Séminaire orthodoxe de Varsovie, il a parlé devant les étudiants et professeurs du Séminaire et de l’Académie théologique de « L’importance des études patristiques pour les études théologiques ».
Au cours de cette tournée de conférences, il a visité différents monastères et églises.
Il a été reçu le 25 novembre par Mgr Jakob, évêque orthodoxe de Bialystok et de Gdansk, et, à l’issue de son séjour, par le métropolite Sawa, primat de l’Église orthodoxe autocéphale de Pologne, avec lequel il s’est entretenu de la situation de l’orthodoxie en Pologne et en France.
Sources: Cerkiew.pl (1, 23), Radio Orthodoxia et site du diocèse orthodoxe de Bialystok-Gdansk

Sur le blog de Maxime







Saint Porphyrios de Kavsokalyvia
(icône de la chapelle du monastère Kovil, Serbie ) (source )


Dans le livre , " Ταξιδεύοντας στα τείχη της πόλης" ( " Voyage à travers les murs de la ville " ), La moniale Porphyria mentionne un aspect merveilleux et un grand miracle de Saint Porphyrios, qui nous montre que la vie continue après la mort, et nous apprend que nous ne devrions jamais perdre espoir, car Dieu est Toute Bonté et Toute Puissance.

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Haïjin Pravoslave (CCXXII)


Le Royaume saint 
S'ouvre dans ton cœur orant
Au souffle du Nom

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)L

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


21 novembre / 4 décembre
L’ENTRÉE AU TEMPLE DE LA TRÈS SAINTE MÈRE DE DIEU

Lectures :   Hébr. IX, 1-7 ; Lc. X, 38-42 ; XI, 27-28
L’ENTRÉE AU TEMPLE
DE LA TRÈS SAINTE MÈRE DE DIEU[1]



Lorsque la sainte et très pure enfant, accordée par Dieu au genre humain resté stérile à cause du péché, des passions et de la mort, eut atteint l’âge de deux ans, son père Joachim dit à son épouse : « Menons-la au Temple du Seigneur, afin de remplir la promesse que nous avons faite de la consacrer dès son plus jeune âge au Tout-Puissant. » Mais Anne répondit : « Attendons jusqu’à la troisième année, car elle réclamera peut-être son père et sa mère, et elle ne restera pas dans le Temple du Seigneur. »
Lorsque vint la troisième année, les deux époux décidèrent d’accomplir leur vœu et d’offrir leur enfant au Temple. Joachim fit alors convoquer les jeunes filles des Hébreux de race pure, afin de l’escorter avec des flambeaux et de la précéder vers le Temple de manière à ce que, attirée par la lumière, l’enfant ne fût pas tentée de retourner vers ses parents. Mais la sainte Vierge, née toute pure et élevée par Dieu dès sa naissance à un degré de vertu et d’amour des choses célestes supérieur à toute autre créature, s’élança en courant vers le Temple. Elle devança les vierges de son escorte et, sans un regard pour le monde ni pour ses parents, elle se jeta dans les bras du grand prêtre Zacharie qui l’attendait sur le parvis en compagnie des Anciens. Zacharie la bénit, en disant : « Le Seigneur a glorifié ton nom dans toutes les générations. C’est en toi qu’aux derniers jours se manifestera la Rédemption qu’il a préparée pour Son peuple. » Et, chose inouïe pour les hommes de l’Ancienne Alliance, il fit entrer l’enfant dans le Saint des saints, là où seul le grand prêtre pouvait pénétrer, une fois par an seulement, le jour de la fête de l’Expiation. Il la fit asseoir sur la troisième marche de l’autel et, la grâce du Seigneur l’ayant recouverte, Marie se leva et se mit à danser pour exprimer sa joie. Tous ceux qui étaient présents étaient ravis en contemplant ce spectacle prometteur des grandes merveilles que Dieu allait bientôt accomplir en elle.
Ayant ainsi quitté le monde, ses parents et tout lien qui aurait pu l’attacher aux choses sensibles, la Sainte Vierge demeura dans le Temple jusqu’à l’âge de douze ans. Parvenue à l’âge nubile, les prêtres et les anciens craignirent qu’elle ne souillât le sanctuaire, et ils la confièrent au chaste Joseph, pour qu’il soit le gardien de sa virginité en feignant d’être son fiancé.
Pendant les neuf années qu’elle passa dans le sanctuaire, la Toute-Sainte fut nourrie d’une nourriture spirituelle apportée par un ange de Dieu. Elle menait là une vie céleste, supérieure à celle de nos premiers parents dans le Paradis. Sans souci, sans passion, ayant dépassé les besoins de la nature et la tyrannie des plaisirs des sens, Marie ne vivait que pour Dieu seul, l’intelligence fixée à tout moment dans la contemplation de Sa beauté. Par la prière continuelle et la vigilance sur elle-même, la sainte enfant acheva, pendant ce séjour dans le Temple, de purifier son cœur, pour qu’il devienne un pur miroir dans lequel la gloire de Dieu puisse se refléter. Comme une fiancée, elle se revêtit de la splendide parure des vertus, afin de se préparer à la venue en elle du Christ, le divin Époux. Elle parvint ainsi à une telle perfection, qu’elle résuma en elle-même toute la sainteté du monde et, devenue semblable à Dieu par la vertu, elle attira Dieu à se rendre semblable aux hommes par son Incarnation.
Introduite dans le Temple à l’âge où les autres enfants commencent à apprendre, la Toute-Sainte, du fond du sanctuaire inaccessible, entendait chaque samedi les lectures de la Loi et des Prophètes, que l’on faisait au peuple dans la partie publique du Temple. L’intelligence affinée par l’hésychia et la prière, elle parvint ainsi à la connaissance du sens profond des mystères de l’Écriture. Vivant parmi les choses saintes et considérant sa propre pureté, elle comprit quel avait été le dessein de Dieu tout au long de l’histoire de Son peuple élu. Elle comprit que tant de siècles avaient été nécessaires pour que Dieu se préparât une mère issue de l’humanité rebelle, et que, pure enfant élue par Dieu, elle devait devenir le vrai Temple vivant de la divinité.
Placée dans le lieu très saint où étaient déposés les symboles de la promesse divine, la Vierge révélait ainsi que les figures s’accompliraient en sa propre personne. C’est elle qui est en effet le véritable Sanctuaire, le Tabernacle du Verbe de Dieu, l’Arche de la Nouvelle Alliance, le Vase contenant la manne céleste, la Verge bourgeonnante d’Aaron, la Table de la Loi de la grâce. C’est en elle que les prophéties obscures se dévoilent. Elle est non seulement l’Échelle reliant la terre et le ciel, que le Patriarche Jacob aperçut en songe, mais aussi la Colonne de nuée qui révèle la gloire de Dieu, la Nuée légère du prophète Isaïe, la Montagne non entaillée de Daniel, la Porte close par laquelle Dieu est venu visiter les hommes d’Ézéchiel, et la Fontaine vivante et scellée qui fait jaillir sur nous les eaux de la vie éternelle. Contemplant spirituellement ces merveilles qui devaient avoir lieu en elle, sans comprendre encore clairement comment elles allaient s’accomplir, la Toute-Sainte dirigea sa prière et son intercession vers Dieu avec plus d’intensité encore, pour que le Seigneur se hâte de réaliser Ses promesses et qu’Il sauve le genre humain de la mort, en venant habiter parmi les hommes.
Lorsque la Mère de Dieu pénétra dans le Saint des Saints, le temps de préparation et d’épreuve de l’Ancienne Alliance prit fin. La fête que nous célébrons aujourd’hui est donc celle des fiançailles de Dieu avec la nature humaine. Voilà pourquoi l’Église se réjouit et exhorte tous les amis de Dieu à se retirer, eux aussi, dans le temple de leur cœur pour y préparer la venue du Seigneur, par le silence et la prière, en se soustrayant aux plaisirs et aux vains soucis de ce monde.

Tropaire de l’Entrée au temple, ton 4
Дне́сь благоволе́нiя Бо́жiя предображе́нiе и человѣ́ковъ спасе́нiя проповѣ́данiе: въ хра́мѣ Бо́жiи я́сно Дѣ́ва явля́ется и Христа́ всѣ́мъ предвозвѣ́щаетъ. Той и мы́ велегла́сно возопiи́мъ: ра́дуйся, смотре́нiя Зижди́телева исполне́нiе.
Ce jour est le prélude de la bienveillance de Dieu et l’annonce du salut des hommes. Dans le Temple de Dieu, la Vierge se montre clairement et, d’avance, elle annonce le Christ à tous. Et nous, clamons-lui d’une voix forte : Réjouis-toi, accomplissement de l’économie du Créateur

Kondakion de l’Entrée au temple, ton 4
Пречи́стый хра́мъ Спа́совъ, многоцѣ́нный черто́гъ и Дѣ́ва, свяще́нное сокро́вище сла́вы Бо́жiя, дне́сь вво́дится въ до́мъ Госпо́день, благода́ть совводя́щи, Я́же въ Ду́сѣ Боже́ственномъ, Ю́же воспѣва́ютъ А́нгели Бо́жiи: Сiя́ е́сть селе́нiе Небе́сное.
Le temple très pur du Sauveur, la très précieuse chambre nuptiale, la Vierge, le trésor sacré de la gloire de Dieu est conduite en ce jour dans la maison du Seigneur et elle y introduit avec elle la grâce de l’Esprit Divin ; les anges de Dieu lui chantent : « Elle est un tabernacle céleste ».


Au lieu de « il est digne en vérité », ton 4
А́нгели, вхожде́нiе Пречи́стыя зря́ще, удиви́шася, ка́ко Дѣ́ва вни́де во свята́я святы́хъ. Я́ко одушевлéнному Бо́жiю киво́ту, да ника́коже ко́снется рука́ скве́рныхъ, устнѣ́ же вѣ́рныхъ Богоро́дицѣ немо́лчно, гла́сѣ А́нгела воспѣва́юще, съ ра́достiю да вопíютъ: и́стинно вы́шши всѣ́хъ еси́, Дѣ́во Чи́стая.
Les anges, voyant l’entrée de la Toute-Pure au temple étaient stupéfaits, en contemplant comment la Vierge entra dans le Saint des Saints. Qu’aucune main profane ne touche cette Arche vivante de Dieu, mais que les lèvres des fidèles redisent sans cesse avec joie : O Vierge pure, tu es plus élevée que toute créature.


L’OFFICE INTÉGRAL DE L’ENTRÉE AU TEMPLE DE LA TRÈS SAINTE MÈRE DE DIEU EN VERSION BILINGUE SLAVON-FRANÇAIS EST DISPONIBLE SUR LE SITE INTERNET DU DIOCÈSE : www.diocesedegeneve.net




[1] Tiré du Synaxaire du Père Macaire de Simonos Petras