samedi 25 mai 2013

Crise du Christianisme: Le Royaume-Uni sera à majorité musulmane dans 10 ans!




Selon un nouveau recensement en 2011, le nombre de chrétiens nés au Royaume-Uni est en baisse significative, tandis que le nombre de musulmans est en augmentation. Il est suggéré que seule une minorité de personnes sera chrétienne dans la prochaine décennie.

    Les chiffres montrent qu'il y a moins de 5,3 millions de personnes nées en Grande-Bretagne, qui se décrivent eux-mêmes comme chrétiens. Cela représente une diminution de 15% en seulement une décennie, en dépit d'une augmentation générale de la population.

    Parallèlement, le nombre de musulmans au Royaume-Uni a augmenté de 75%, soit près de 600.000 adeptes de la foi islamique ont émigré dans ce pays durant la dernière décennie. Les adeptes de la foi islamique sont également les plus jeunes croyants, avec un âge moyen de 25 ans, tandis que les chrétiens ont en moyenne 45 ans.

    L'analyse suggère également que le nombre de personnes qui s'identifient comme athées a augmenté de 10%, avec 6,4 millions de Britanniques se décrivant comme n'ayant aucune religion, comparativement à la période d'il y a 10 ans.

    Keith Porteous Wood, directeur exécutif de la National Secular Society, a déclaré au Telegraph que la réduction à long terme, du nombre de chrétiens, en particulier chez les jeunes, est "imparable".
    Le changement est qualifié  de "changement culturel important» par le British Humanist Association.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (LXXXVIII)


Le saint te visite
Comme un soleil en hiver
Qui parle d'été

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 24 mai 2013

Archevêque Dmitri de Dallas, Père confesseur et pénitent (II et fin)




     Plus grave, cependant, est la tendance pour certains d'être trop dépendants de la nécessité de la confession fréquente. Des cas extraordinaires peuvent exister où une personne doit venir se confesser chaque semaine ou toutes les deux semaines lors de la réception régulière de la communion. De manière générale, toutefois, ces cas sont des exceptions et des indicateurs susceptibles que d'autres recours sont requis, en outre, pour traiter le pénitent. La description d'un être dépendant de la confession fréquente est utilisée intentionnellement. La confession peut devenir comme un stupéfiant, une idole du pénitent, la raison de venir à l'église au-dessus de toutes les autres raisons, une fin en soi. Cette description peut sembler exagérée, mais de tels cas existent assurément dans nos paroisses. Il est possible, par exemple, de visiter certaines communautés appartenant à l'OCA et au diocèse du Sud, ayant plus d'un prêtre, et d’observer les gens qui fréquentent les célébrations festives principalement pour confesser leurs péchés à l'un des prêtres pendant l’office. Une telle pratique et d’autres semblables reflètent une méconnaissance non seulement de la confession, mais de la signification des fêtes de l'Eglise orthodoxe.
     L'approche ci-dessus pour la confession peut être associée à la dangereuse tendance à exagérer la dynamique, la relation entre le confesseur et le pénitent. Comme [je l’ai] indiqué auparavant les principales responsabilités du prêtre de la paroisse dans le sacrement sont d’entendre la confession réelle, de témoigner de la contrition de l'individu, et de donner des conseils appropriés et concis lié à un ou plusieurs péchés confessés, si nécessaire.
Tout autre chose supplémentaire devrait être accompli en dehors du sacrement proprement dit, et tomber dans le domaine de la compétence du prêtre et de ses capacités de conseiller. Le pénitent doit apprendre ainsi à assumer la responsabilité de sa propre vie et à ne pas regarder vers le prêtre pour répondre à chacune de questions de la vie. L'Église a le devoir d'éduquer et de responsabiliser les fidèles à discerner d’eux-mêmes en tant que chrétiens ce qu’il convient de dire, de faire et de penser sur une base quotidienne par l'opération du Saint-Esprit dans leur vie. Si une telle approche n'est pas prise par le clergé et les laïcs un type quasi-orthodoxe de culte sectaire peut se développer.
     Dans ce contexte, il faut souligner que dans l'OCA, le père confesseur est généralement le prêtre local. Il a la tâche impartie à lui par son évêque de superviser et d’administrer toute la vie de la paroisse. Cela inclut d'être responsable de la vie, de la santé spirituelle de ses paroissiens, et de distribuer les sacrements, s’assurant que ceux qui s'approchent du Calice sont prêts, après avoir confessé leurs péchés. Une telle tâche est mieux élaborée par le prêtre local qui a une interaction régulière avec les membres de l'Église. Si un individu recherche un conseil spirituel d'un autre confesseur, il doit d'abord recevoir la bénédiction de son prêtre, exerçant ainsi un certain degré de prudence. Les pseudo-startsy existent - certains étant associé à des monastères américains et étrangers - avide de disciples prêts à se livrer à leur guidance.
     Rien de tout cela n’est écrit pour diminuer l'importance de la confession ou le rôle du prêtre dans la paroisse, ou de rabaisser nos monastères bien-aimés. Au contraire, avec en particulier les fidèles nouvellement illuminés à l'esprit, nous espérons éviter les abus et les incompréhensions qui peuvent facilement découler de l'enthousiasme de celui qui vient de trouver la foi d’une part et du désir de conseiller et d'aider ceux dans le besoin d’autre part. J'espère que notre clergé et les fidèles auront à cœur ces paroles, gardant un ardent désir d'être «sauvés et de parvenir à la connaissance de la Vérité."

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après



Haïjin Pravoslave (LXXXVII)


Le staretz bénit
Et le monde qui t'entoure
Devient le Royaume

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 23 mai 2013

Archevêque Dmitri de Dallas: Père confesseur et pénitent (I)



 La confession, l'un des sept mystères de l'Eglise orthodoxe, est appelée plus traditionnellement le sacrement, ou mystère, de la repentance. Dans ce rite le pénitent confesse ses péchés en présence d'un prêtre, le prêtre prie et implore Dieu de réconcilier l'individu à la communion des fidèles, il est exhorté à opérer des changements dans sa vie qui reflètent plus pleinement sa foi en Christ, et il lui est donné des paroles de guidance ou des conseils par le prêtre qui est également présent pour témoigner de la contrition du pénitent.
     La confession est sans doute l'un des sacrements les plus difficiles à reconnaître et à accepter par ceux qui viennent à l'Eglise orthodoxe. Les raisons en sont variées comme le sont les réponses qui peuvent être données à des objections. Beaucoup de nos lecteurs sont sans doute familiers ces deux aspects, de nombreux articles et des conférences enregistrées abordent ce sujet. A notre époque nous soulignons seulement que les personnes qui entrent dans l'orthodoxie finissent par trouver un grand confort dans le mystère de la repentance. Ironiquement, l'une des premières sources d'hésitation - la confession publique des péchés devant une autre personne, à savoir le prêtre - devient un facteur de libération dans le sacrement lui-même. Elle est vécue comme un soulagement, une levée du fardeau de verbaliser ses péchés devant un autre être humain. Encore une fois, il y a des raisons à cela qui ne seront pas décrites ici. Qu'il suffise de dire que la dynamique humaine dans la confession, la communication et la relation entre le pénitent et le confesseur est significative.
     Aussi important que cela soit, cependant, des abus peuvent se produire et faire ce qui peut conduire à une mauvaise compréhension de la confession elle-même, ainsi que du rôle du prêtre dans le sacrement et la vie de la paroisse.
     Concrètement, un abus souvent commis par le clergé est une longue série de conseils en confession. Il y a des conseils qui conviennent dans le cadre de la confession, et puis d’autres qui sontt plus appropriés lorsqu'ils sont administrés au cours d'une entrevue dans le bureau du prêtre. Une distinction doit être faite pour au moins deux raisons. Tout d'abord, une vaste consultation pendant le sacrement conduit facilement à un changement d'orientation, de la contrition du pénitent et à son aveu même, à l'orientation donnée par le prêtre: les paroles les plus importantes prononcées sont celles prononcées par celui qui confesse ses péchés. Il n'est pas nécessaire dans le sacrement pour un ecclésiastique d’être trop scrupuleux dans son examen des actions et des pensées d'un individu. Deuxièmement, les longues confessions mettent une contrainte excessive sur les autres [fidèles] qui attendent en ligne pour faire leur confession, en particulier pour les parents avec de jeunes enfants et pour les personnes âgées. Sauf dans de rares circonstances, les gens ne devraient pas avoir à rester dans l'église pendant des heures avant de parler avec le prêtre. Le discernement et la discrétion devraient être utilisées, l’attention portée à ceux qui attendent est de mise.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (LXXXVII)


Ton péché est tel
Un mur entre deux jardins
Séparant les fleurs

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 22 mai 2013

Une sainte du IVème siècle pour notre temps: Sainte Macrine la jeune



Dans l'Église orthodoxe, il y a d'innombrables saintes femmes, qui ont vécu des types de vie très différents et elles montrent une grande variété de dons. Une sainte en particulier, démontre par sa vie l'influence d'une grande portée qu'une seule femme peut avoir sur la vie de l'Église, une influence qui s'est étendue de sa Cappadoce indigène du quatrième siècle à toute l'Eglise à travers le monde, jusques à ce présent jour. Cette femme est sainte Macrine la Jeune.

Macrine venait d'une famille pieuse et fidèle. Sa grand-mère paternelle, sainte Macrine l'Ancienne, avec son mari avait souffert de la perte de tous leurs biens considérables à cause de leur foi chrétienne. La mère de Macrine, sainte Emmélie, avait dans sa jeunesse voulu rester vierge, mais parce qu'elle était une orpheline réputée pour sa beauté, elle jugea nécessaire de se marier pour sa propre protection contre des prétendants trop zélés. 
Elle choisit un homme pieux et droit, saint Basile l'Ancien comme mari, et ensemble ils eurent dix enfants, dont Macrine était l'aînée. Basile était un avocat de renom et il fut en mesure de restaurer la fortune de sa famille plusieurs fois.
Emmélie veilla à l'éducation de sa fille avec au moins autant d'égards pour son âme que pour son esprit. Estimant les classiques de la littérature grecque inappropriés  pour une jeune fille chrétienne, elle donna plutôt Macrine les Écritures, la sélection de portions adaptées à son âge au fur et à mesure qu'elle grandissait. Macrine avait en particulier comme compagnon constant le Psautier.
Dès son jeune âge, elle montr une grande intelligence et de la sagesse spirituelle, et devint également une jeune femme de grande beauté. Parmi de nombreux prétendants, le père de Macrine choisit de la marier à quelqu'un de capacité notable et de foi inébranlable, mais le jeune homme mourut avant que le mariage ne puisse avoir lieu. 
Macrine, cependant, se considéra comme liée à vie au jeune homme que son père avait choisi pour elle, et elle déclara qu'elle ne voulait pas en épouser un autre. Au lieu de cela, elle annonça son intention de rester avec sa mère de façon permanente.
En même temps où le plus jeune enfant Pierre naquit, le père de Macrine mourut. Emmélie fut donc laissée avec tous les soucis de l'administration d'un grand domaine, ainsi que la nécessité d'élever et d'éduquer ses neuf enfants plus jeunes. Macrine était d'une grande aide et un encouragement pour sa mère dans toutes ces affaires. Elle prit complètement en charge l'éducation de son jeune frère, le nourrit avec les Écritures comme elle avait été nourrie, et il grandit pour devenir un jeune homme de grands talents naturels et de grande spiritualité aussi.
Le plus âgé des frères de Macrine, Basile finit l'école avec un enseignement de rhétorique, de grandes ambitions mondaines, et une opinion tout à fait exagérée de lui-même. Macrine ne perdit pas du tout de temps  et elle tourna ses ambitions dans une autre direction, vers la vie ascétique. Basile excella aussi bien dans cette vie comme il l'avait fait dans le monde, et devint finalement évêque de Césarée. Nous le connaissons aujourd'hui comme saint Basile le Grand.
Le second frère et le favori de Macrine, Naucratius, choisit la vie d'ermite et se consacra à servir les autres, mais il mourut inexplicablement à un âge précoce. Macrine contrôla son propre chagrin pour être le soutien de sa mère, qui était dévastée [par cette épreuve]. Le troisième frère, Grégoire, finit ses études bien versé dans la philosophie grecque, mais affaibli dans sa foi. Grâce à l'instruction et l'exhortation de Macrine, il revint au Christ et suivit son frère Basile dans la vie monastique. Il fut ensuite nommé évêque de Nysse, nous le connaissons sous le nom de saint Grégoire de Nysse. C'est lui qui a enregistré la vie de sa sœur pour la postérité.
Lorsque tous les enfants eurent leur place dans le monde et que la richesse de la famille fut divisée entre eux (Macrina refusa sa part, la donnant à l'Eglise), Macrine persuada sa mère de se déménager dans la propriété rurale de la famille à Annesi et d'y établir un monastère de femmes. Elles prirent les servantes de la famille avec elles comme premières moniales, et Macrine donna l'exemple pour toutes par l'extrême pauvreté de sa vie et la volonté avec laquelle elle travailla de ses mains, se mis au même niveau que la plus basse de ses anciennes esclaves.
Basile établit un monastère d'hommes de l'autre côté du fleuve, et le plus jeune frère, Pierre, en devint plus tard l'higoumène. Mais Macrine était le véritable chef spirituel des deux communautés. Elle les établit dans la prière, la pauvreté, et les bonnes œuvres à la population de la zone environnante. Lorsque la famine frappa, les deux monastères étaient miraculeusement en mesure de fournir du grain pour toute la région jusques au temps où la famine fut terminée.
Après la mort d'Emmélie et de Basile, Grégoire décida de rendre visite à sa sœur, qu'il n'avait pas vu depuis huit ans. Il arriva au monastère pour la retrouver sur son lit de mort. Elle vécut pendant plusieurs jours, au cours desquels tous deux eurent une conversation que Grégoire a enregistré dans son traité De l'âme et la Résurrection. Dans ce dialogue, il se fait celui qui pose des questions stupides et qui doute, et Macrine comme le maître sage qui lui expose les grandes vérités de la vie éternelle.
Sans jamais dépasser les limites étroites d'un comportement acceptable pour une femme de son temps et de sa position dans la vie, Macrine donna l'exemple de la piété, du zèle et de la vie sainte qui, directement et indirectement, influença toute l'Eglise. 
Elle appela constamment et courageusement les autres à une vie supérieure, et sa voix vient à travers les siècles pour atteindre même nos oreilles endormies et insensibles. C'est à la mémoire bénie de sainte Macrine, et à toutes les femmes pieuses de l'Eglise Orthodoxe à travers les siècles, que ce numéro d'AGAIN est dédié. Mettant leur vie devant nous, peut nous faire tendre toujours vers cette vie supérieure pour laquelle elles ont lutté, et appeler ceux qui sont près de nous à les suivre également. Comme une pierre tombée dans un étang, puissions nous aussi, créer des ondes qui aillent bien au-delà de nos rêves.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Septembre 1994

Haïjin Pravoslave (LXXXVI)


Que ta voix au chœur
Soit oraison impeccable
Icône sonore

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 21 mai 2013

Le rayonnement de Père Seraphim (Rose), de bienheureuse mémoire...




Le moine mégaloschème Raphael (Bérestov) raconte comment, à l'époque soviétique les moines du monastère de la Trinité-Saint-Serge appréciaient hautement les compositions du Père Seraphim. Ils  traduisirent certaines de ses œuvres dans la langue russe et les diffusèrent parmi les fidèles.
Quand une photo-portrait du Père Seraphim, couché dans son [cercueil], fut envoyée au monastère, il [Le moine mégaloschème Raphaël) fut choqué par le fait que le visage de Père Seraphim était beau, clair et vivant. Père Raphaël rappelle qu'il courut littéralement au monastère pour montrer à tous la photographie, en disant que, après avoir vu un tel visage, un incroyant pourrait être amené à croire.
Quand le Père Raphaël, en raison de sa position anti-œcuménique dure, et même de son amour du désert, abandonna le monastère (officiellement il reçut la bénédiction de le faire), il construisit un petit ermitage dans les montagnes du Caucase avec le hiéromoine Pie. Il l'appela, symboliquement, d'après  le Père Seraphim (Rose). Ils avaient aussi là une allée d'arbres qui avaient poussé là, que le père Raphaël nomma, avec même révérence, "l'allée du Père Seraphim"...
Voilà donc comment les moines russes, ayant donné tout leur cœur à l'Orthodoxie immaculée, aimaient déjà et lisaient Père Séraphin.
Un autre incident s'est produit en Russie déjà beaucoup plus tard après la disparition du Père Seraphim, au milieu des années 90 du 20ème siècle. Un moine, combinant vénération du hiéromoine Séraphim avec la croyance en la justesse du soi-disant "sergianisme," décida d'écrire un essai pour la défense de ce "sergianisme". A cette époque, la pèlerine Tatiana se dirigeait vers l'Amérique, au monastère de Platina [en Californie, monastère saint Germain d'Alaska créé par Père Seraphim et Père Herman). Et c'est à elle que le moine se tourna avec une demande de lui apporter une relique sacrée du Père Seraphim. Le temps passa… 
Et voilà, en ces jours mêmes, lorsque l'essai mentionné ci-dessus était censé être à l'imprimerie, le moine reçut une sainte relique de Platina. C'était une enveloppe, sur laquelle l'écriture de la pèlerine Tatiana avait écrit: " De la part du hiéromoine Séraphim". Comme Tatiana l'expliqua, dans l'enveloppe était une note de Père Seraphim, venant de ses papiers à Platina.
Le moine ouvrit l'enveloppe et se figea sur place, stupéfié. Sur un bout de papier était écrit: "L'entêtement dans le sergianisme est une hérésie." Inutile de dire qu'une forte sensation s'empara de l'auteur de "L'apologie du sergianisme", après avoir reçu cette "lettre" très de père Séraphin. Bien sûr, il n'y avait plus aucune question de publication de l'essai. Après une recherche de la vérité difficile de l'Eglise, la beauté de l'idéal moral chrétien fut révélé aux yeux de cette personne. Cet idéal, celui des martyrs et des confesseurs du Christ, cet idéal qui est incompatible avec le compromis hypocrite et le "faux salut." Et le compromis, avec le mal et le "mensonge du salut", sont en fait synonymes de sergianisme d'une manière spirituellement morale.
Revenons maintenant à l'Amérique. Là, en 1997, le malheur frappa une famille orthodoxe: le chef de famille, le sous-diacre Basile Anderson. Dans la vie Basile était un bon chrétien, qui avait beaucoup d'activités pour les maisons d'édition missionnaires. Avec sa femme, ils ont fait sortir de Russie deux orphelins pour les élever. Basile était un filleul du Père Seraphim. Après le décès soudain de Basile, Père Seraphim apparut en songe à sa sœur Cécile [celle de Basile], qui était aussi une de ses filleules. Il était préoccupé par quelque chose, il s'affairait à quelque chose. Cécile lui demanda ce qui le préoccupait tant. Père Seraphim répondit qu'il avait beaucoup de choses à faire, avec la manière dont il préparait le lieu de rencontre du serviteur de Dieu nouvellement reposé en Christ Basile...

Si, dans cette vie, nous essayons d'être spirituellement proches de notre Père Seraphim (Rose), alors, par la miséricorde de Dieu, nous serons avec lui dans la vie future aussi.

Jordanville 2001

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Moine Vsevolod
Holy Trinity Monastery
Jordanville
N.Y.
USA

Haïjin Pravoslave (LXXXV)


Fuis toute parole
Etrangère à la Parole
Et respire en Dieu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 20 mai 2013

Staretz Ephrem: L'homme et la nature à la Parousie




La chute de l'homme, qui était la "couronne de la création", a provoqué la chute de toute la création qui "a gémi ensemble dans les douleurs de l'enfantement" (Romains 8:22). C'est ce qui explique le principal enseignement de notre Église, qui considère la création comme un tout, qui est guidé vers la perfection et la déification; homme et la nature ensemble. L'homme et la nature ne sont pas distincts dans la conception de la création. Donc l'homme a le devoir de maintenir une bonne relation avec le reste de la création. Le fait que l'homme reste dans la condition déchue prolonge dangereusement le monde qui supporte le même état. Ainsi, l'homme contribue à la perversion et à la dégradation de la nature. Par conséquent, la chute a non seulement déformé l'homme existentiel et moral, mais aussi même son environnement.

[…] Dans sa Parousie [seconde venue], le Christ non seulement restaure la nature humaine, mais aussi toute la création. Puisque le reste de la création est tombé à cause de l'homme, il sera régénéré par l'homme sanctifié. Quand l'homme atteint la sanctification, son environnement est aussi sanctifié. Nous trouvons de nombreux exemples dans la vie des saints. Un lion subvenait aux besoins de saint Gérasime du Jourdain; saint Séraphim de Sarov nourrissait un ours comme si c'était un agneau docile; le staretz Païssios du Mont Athos était connu pour avoir comme compagnie des serpents et d'autres animaux sauvages.

Avec la résurrection et la régénération de l'homme, la nature sera également exonérée de corruption. Selon saint Syméon le Nouveau Théologien, la nature deviendra immatérielle et éternelle. "Pendant la régénération, la nature devient une demeure morale, au-delà de la perception humaine" (saint Syméon le Nouveau Théologien: Questions morales, 1, 5).

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (LXXXIV)


Le silence orant
Fait soudain surgir au cœur
La clameur de Dieu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 19 mai 2013

Saint Nicolas de Jitcha: La révélation du Christ




Un seul être et un seul, nous a parlé clairement et définitivement de ​​tout ce qui se passera à la fin des temps: le Seigneur Jésus-Christ. 

Quiconque aurait jamais dit ce qu'il a dit sur la fin du monde, on ne le croirait pas, même s'il était le plus vivant des sages. S'il devait parler avec son entendement humain, et non pas par révélation authentique de Dieu, nous ne le croirions pas. Car la compréhension humaine et la logique humaine, aussi grandes soient-elles, sont trop chétives pour atteindre le début du monde et sa fin. 

La compréhension est inutile là où la vision est nécessaire. 

Nous avons besoin d'un visionnaire, qui voit aussi clairement que l'on voit sous le soleil - qui voit le monde entier, de son commencement à sa fin, et le début et la fin eux-mêmes. 

Il n'y a jamais eu dans ce cas qu'un seul exemple: le Seigneur Jésus-Christ.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après 
Saint Nicolas [Vélimirovitch]
Homilies 11 for Meatfast Sunday,
cité par 

Voir la belle conférence de M. Jean-Claude LARCHET sur saint Nicolas de Jitcha

Haïjin Pravoslave (LXXXIII)



Il marche en nos vies
Et parle encore à nos âmes
Au secret du cœur

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)