N°375/2012 – disponible sur le site
internet du diocèse : www.diocesedegeneve.net
12/25
novembre
25ème
dimanche après la Pentecôte
Saint Jean l'Aumônier (ou le Miséricordieux), patriarche
d'Alexandrie (616-620) ; saint prophète Ahiia (960 avant Jésus-Christ) ; saint Nil
l'ascète, du Mont-Sinaï (430) ; saints Antonin, Zébinas et Germain et sainte
Ennathe, martyrs à Césarée de Palestine (308) ; saint Jean le Chevelu, fol en
Christ de Rostov (1580) ; saint Nil le Myroblite, du Mont Athos
(1651) ; saints néomartyrs Sabas de Nigdée en Cappadoce (1726) et Nicolas
de Constantinople (1732)
Lectures : Eph. IV,
1-6 ; Hébr. IV, 14 –
V, 6 ; Lc. X, 25-37 ; Lc. VI, 17-23
VIE DE
SAINT JEAN LE MISÉRICORDIEUX
S
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aint Jean, appelé « le
miséricordieux » pour sa bonté sans limites et sa préoccupation incessante
pour les pauvres et les affligés, naquit sur l’île de Chypre pendant la seconde
moitié du VIème siècle. Ayant perdu son épouse et ses enfants, il s’adonna de
tout son être aux œuvres de charité et de piété. La renommée de ses vertus
s’était tant répandue autour de lui, que les habitants d’Alexandrie insistèrent
afin qu’il fût élevé au rang de patriarche de cette cité. Ainsi, aussitôt après
sa profession monastique, il fut consacré évêque et intronisé patriarche
d’Alexandrie. Ferme zélateur de l’Orthodoxie, S. Jean lutta avec énergie contre
la politique ecclésiastique de l’empereur Héraclée (610-641), tendant à l’union
des orthodoxes avec les hérétiques monophysites, lesquels ne reconnaissaient
dans le Sauveur que la nature divine et niaient en Lui la nature humaine. Mais
le saint se distingua tout particulièrement par ses actes de bienfaisance. Peu
après son accession au trône patriarcal, il appela chez lui les clercs de
toutes ses églises et leur dit : « Parcourez toutes les villes et
recensez mes maîtres ! » On lui répondit alors qui : « Qui
sont tes maîtres ? » Il répondit : « C’est ceux que vous
appelez pauvres et miséreux. Ils sont mes maîtres, car ils peuvent m’accueillir
dans les demeures éternelles et m’aider pour le salut ». Sur l’ordre du
patriarche, 7500 pauvres furent recensés, auxquels fut donnée quotidiennement
la nourriture. Il considérait chaque jour au cours duquel il n’avait pu aider
personne, comme perdu. « Dieu m’entendra-t-il, si je refuse d’entendre un
pauvre ? » disait-il. Lorsque l’on fustigeait le patriarche pour sa
générosité extrême, dans la crainte qu’il se trouvât dans le besoin, il
répondait : « Nous ne donnons pas ce qui nous appartient, mais ce qui
appartient au Christ. Si vous pensez que nos biens sont insuffisants pour
couvrir notre bienfaisance, je ne partage pas votre manque de foi, car je suis
certain que si même tous les pauvres du monde venaient chez nous à Alexandrie
pour y recevoir de l’aide, Dieu ne laisserait pas s’amoindrir les biens
ecclésiastiques ». Il en était effectivement ainsi : indépendamment
de tout ce qu’il distribuait, jamais il ne manqua de fonds, car les dons
affluaient de toutes parts, les bons chrétiens étant inspirés par le Seigneur à
la générosité. Strict envers lui-même, le saint hiérarque Jean était fort
condescendant envers les autres, et était prudent quant à son appréciation du
prochain : « Ne jugeons personne », disait-il – « nous
voyons l’acte mauvais, mais le repentir secret et l’affliction du pécheur
restent cachés à nos yeux ». Lorsque les Perses envahirent l’Égypte et
menaçaient Alexandrie, le saint patriarche se rendit à Constantinople et
demanda qu’on envoie une armée pour défendre sa ville. En route, il eut une
vision et entendit une voix lui dire : « Le Roi des rois t’appelle
chez Lui ». Ayant compris que ses jours arrivaient à leur fin, il fit une
halte à Chypre et se prépara à son trépas avec ces mots : « Je te
rends grâces Seigneur mon Dieu de m’avoir permis de Te rendre tout ce qui était
à Toi ». St Jean fut enterré à Amathonte, sur l’île de Chypre. Ses
reliques furent transférées ensuite à Constantinople, puis à Budapest et,
enfin, à Bratislava.
Tropaire du
dimanche du 8ème ton
Съ высоты́ снизшéлъ еси́, Благоyтpо́бне, погребéнiе прiя́лъ ecи́ триднéвное, да на́съ свободи́ши страстéй, животé и воскресéнiе на́ше, Го́споди, сла́ва Teбѣ́!
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Des hauteurs, Tu es descendu, ô Miséricordieux
! Tu as accepté d’être enseveli trois jours afin de nous libérer des passions
: ô notre vie et notre Résurrection, Seigneur, gloire à Toi !
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Tropaire de saint Jean le
Miséricordieux, ton 8
Bъ тepпѣ́ніи твое́мъ стяжа́лъ ecи́ мзду́ твою́ О́тче преподо́бне, въ моли́твaxъ непреста́нно тepпѣ́вый, ни́щыя возлюби́вый, и сiя́ удовли́вый : но моли́ся Xpисту́ Бо́гу Іоа́ннe ми́лостивe блаже́ннe, спасти́ся душа́мъ на́шимъ.
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Par ta patience, tu as
gagné ta récompense, vénérable Père. Assidu à la prière, tu as aimé les
pauvres et tu les as assistés. Prie le Christ Dieu, ô bienheureux Jean le
Miséricordieux, de sauver nos âmes.
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Tropaire de saint Nil du Sinaï,
ton 8
Cлéзъ твои́хъ течéньми пусты́ни безпло́дное воздѣ́лалъ еси́, и и́же изъ глубины́ воздыха́нми, во cто́ трудо́въ уплодоноси́лъ ecи́, и бы́лъ еси́ cвѣти́льникъ вселéннѣй, ciя́я чудесы́, Híлe Óтче на́шъ, моли́ Xpиста́ Бо́га спасти́ся душа́мъ на́шимъ.
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Par les flots de tes larmes,
tu as cultivé le désert aride : par tes profonds gémissements, tu as
fait rendre à tes souffrances des fruits au centuple. Tu es devenu par tes
miracles un brillant flambeau pour l’univers. Prie le Christ Dieu, ô notre
bienheureux Père Nil, de sauver nos âmes.
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Kondakion de saint Jean le
Miséricordieux, ton 2
Бога́тство твoé pacточи́лъ ecи́ убо́гимъ, и небе́снoe бога́тство ны́нѣ воспрія́лъ ecи́, Іоа́ннe всему́дpe, ceго́ páди вси́ тя́ почита́емъ, coверша́юще па́мять твoю́, ми́лостыни о тезоимени́те.
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Tu as distribué ta richesse aux pauvres, et tu as reçu
maintenant la richesse céleste, Jean très-sage, aussi nous te vénérons en
célébrant ta mémoire, de l’aumône l’éponyme.
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Kondakion de saint Nil du Sinaï,
ton 8
Хвра́стная стра́стей я́же отъ тѣлесé воста́нiя сѣчи́тельно, Нíле блажéнне, во бдѣ́нной твоéй ссѣ́клъ еси́ моли́твѣ, но, я́ко имѣ́я дерзновéнiе ко Го́споду, отъ вся́кихъ мя́ бѣ́дъ свободи́, да зову́ ти́: ра́дуйся, Óтче всемíрный.
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C'est à la racine que tu as
coupé, bienheureux Nil, par tes
oraisons vigilantes les
broussailles rebelles des passions corporelles; par la liberté que tu as auprès du Seigneur, délivre-moi de tout malheur, afin que
je puisse te chanter : Réjouis-toi, Père universel.
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Kondakion du dimanche du 8ème ton
Воскpécъ изъ гро́ба, уме́ршыя воздви́глъ ecи́ и Aда́ма воскреси́лъ ecи́, и Éва лику́етъ вo Tвое́мъ воскре-се́нiи, и мipcтíи концы́ торжеству́ютъ е́же изъ ме́ртвыхъ воста́нieмъ Tвои́мъ Mногоми́лостивe.
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Ressuscité du tombeau, Tu as relevé les morts
et ressuscité Adam ; Ève aussi exulte en Ta Résurrection, et les confins du
monde célèbrent Ton réveil d’entre les morts, ô Très-miséricordieux !
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Hiéromoine
Grégoire de la Sainte Montagne
COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME
La deuxième prière pour les fidèles
après le renvoi des catéchumènes
Le diacre : Encore et sans cesse, en paix, prions le Seigneur. Secours-nous,
sauve-nous et aie pitié…
Le prêtre récite la seconde prière pour les
fidèles : De nouveau et sans cesse,
nous nous prosternons devant Toi et nous Te supplions, Dieu bon qui aime les
hommes, de considérer favorablement notre prière, de purifier nos âmes et nos
corps de toute souillure de la chair et de l’esprit, de nous accorder de nous
tenir devant Ton saint autel sans être accusés ni condamnés. Accorde à ceux qui
prient avec nous un accroissement de vie, de foi et d’intelligence
spirituelle ; donne-leur de T’adorer toujours avec crainte et amour, de
communier à Tes saints mystères sans blâme ni offense et d’être jugés dignes,
un jour, de Ton céleste Royaume. À voix forte : Afin que, toujours gardés par Ta puissance, nous Te rendions gloire,
Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des
siècles.
Le chœur : Amen.
Fais briller le vêtement de mon
âme
Chaque fois que nous tombons devant les pieds du Seigneur
avec componction, nous avons la sensation de tenir ferme, car nous ne nous
appuyons pas sur nos jambes malades (la confiance en soi, l’élévation), mais
sur Sa grâce, à laquelle mène l’humilité.
Lorsqu’à nouveau et de nombreuses fois nous nous
prosternons devant le Seigneur, nous nous tenons sans condamnation devant
l’Autel redoutable. Ainsi, nous tombons aux pieds du Christ afin qu’Il purifie
nos âmes et que nous puissions nous présenter sans être accusés ni condamnés. Nous nous prosternons humblement
devant le Christ, Lui demandant un
accroissement de vie, de foi et d’intelligence spirituelle, pour comprendre
que celui qui vit véritablement dans l’humilité, vit dans la grâce de Sa
présence continuelle.
*****
SUR LA PRÉPARATION DE LA NATIVITÉ DU CHRIST
Le jeûne de la Nativité commence le mercredi 28 novembre.
Considérant la Nativité du Christ comme une « seconde Pâque »,
la Sainte Église a fixé un carême la précédant, égal dans sa durée à celui de
Pâques, à savoir quarante jours. Ce carême, de jour en jour, approfondit dans
l’âme du fidèle l’attente de la fête, oriente continuellement ses pensées et
ses sentiments dans sa direction, et lui fait vivre cet événement de toute sa
vie corporelle et spirituelle. Durant ce carême, le typicon concède l’usage de
poisson le samedi et le dimanche jusqu’au 20 décembre (le 2 janvier selon le
nouveau calendrier), ainsi que le jour de l’Entrée au temple de la Très Sainte
Mère de Dieu, et aussi le mardi et le jeudi si l’on fête un saint en l’honneur
duquel on chante la grande doxologie à matines. S’il n’y a aucune fête, le
lundi, le mercredi et le vendredi, il y a jeûne strict, tandis qu’il y a
dispense d’huile et de vin le mardi et le jeudi. En tout état de cause, chacun
doit jeûner avec discernement, en se souvenant que, selon les Pères de
l’Église, le jeûne a pour but de tuer les passions et non point le corps.
LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines
: Luc XXIV, 1-12 ; Liturgie : Eph. V, 9-19 ; Lc. XII, 16-21
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