mercredi 17 juillet 2013

Saint Joseph le Nouveau de Partoş Métropolite de Timisoara (+ 1656) Première partie


S.fosif


Saint Joseph le Nouveau de Partoş [prononciation Partoch], naquit en 1568 à Raguse, en Dalmatie (aujourd'hui Dubrovnik, en Croatie), d'une famille chrétienne de Valachie, il fut baptisé Jacob. Son père était un Vénitien du nom de Giovanni Fusco, et sa mère, Ekaterina, était originaire de Limnos, une île grecque. Plus précisément, elle avait une ascendance "Morlach", qui est un autre nom pour "Mavro-Vlachos" ("Valaque noir"), l'une des différentes populations romanes, réparties dans toute la péninsule balkanique, au sud du Danube.
Après la mort de son père, le jeune Jacob s'installa avec sa mère à Ohrid, centre orthodoxe important de la région, aussi peuplée par des Aroumains et des Valaques noirs. Là, à 12 ans, le jeune garçon alla dans une école du monastère. Trois ans plus tard, il entra dans la congrégation du monastère de Notre-Dame d'Ochrid, et y resta environ 5 ans.

Moine au Mont Athos

Après cinq années d'apprentissage, il alla au Mont Athos, au monastère de Pantocrator et il y fut tonsuré moine, et nommé Joseph.
Là , dans le monastère, il était connu comme Mégaloschème Joseph le "Valaque", ce qui signifie qu'il reçut le grand schème monastique (celui-ci, à la différence du petit, consiste en une nouvelle tonsure, d'habitude reçue seulement par les ermites). Là, il vécut pendant de nombreuses années avec les moines, dans une vie de jeûne sévère, d'agrypnies [offices de toute la nuit enchaînant tous les offices jusques à la Divine Liturgie. ndt], d'obéissance et d'humilité. Enfin, il alla en ermite dans les bois à proximité et on dit dit qu'il avait le "don des larmes", charisme très prisé dans le monachisme oriental et "la prière incessante", parce qu'il "réduisait l'esprit dans le cœur", ce qui signifie qu'il unissait sa raison avec ses sens spirituels. 
Cette union intérieure est considérée dans le monachisme orthodoxe, en particulier après Grégoire Palamas et le mouvement hésychaste, comme l'idéal de la perfection humaine.
En raison de la sainteté de sa vie, Joseph pouvait faire des miracles et guérissait de nombreuses maladies, en particulier celles des gens paralysés. Souvent, il était appelé dans plusieurs monastères, où il guérissait les moines de leurs souffrances corporelles.
Après un long temps, les moines l'invitèrent de nouveau dans l'assemblée, et il fut ordonné prêtre et confesseur des moines du Mont Athos. Bientôt, il devint connu également du Patriarche de Constantinople qui le nomma higoumène du monastère de Saint-Etienne à Andrinople, où il resta environ 6 ans. Revenant à l'Athos, Joseph devint abbé du monastère de Koutloumousiou, un des plus anciens couvents, essentiellement construit à partir des dons des voïvodes et des nobles valaques.
Ayant plus de 70 ans, il se retira en silence près du monastère de Vatopédi. Mais sa mission n'était toujours pas arrivée à son terme.

Métropolite

En 1552, le Banat occidental, jusques alors inclus dans le royaume de Hongrie, tomba sous la domination turque, se transforma en un "pachalik" (1552-1718), basé à Timişoara. Dans ce contexte, il semble qu'il y avait une Métropole dans cette région, sous la juridiction du Patriarcat de Constantinople. Il est difficile de dire de quelle nationalité étaient les croyants orthodoxes du Banat. La migration serbe massive au nord du Danube avait commencé après la bataille de Kossovopolje [champ des Merles], en 1389, lorsque la Serbie fut occupée par les Turcs. Jusque-là, il y avait dans le Banat seulement des roumains (Valaques), des hongrois et des allemands.
Un Métropolite de Timişoara mourut en 1650 et Joseph le Valaque fut envoyé à sa place, en dépit de son âge: il avait environ 80 ans. Peut-être que sa nationalité était importante aux yeux des croyants orthodoxes du lieu. En tout cas, son ordination eut lieu le 20 Juillet 1650 et il servit comme Métropolite uniquement pendant trois ans. La tradition mentionne plusieurs miracles du saint, y compris la lutte contre un incendie qui ravageait la côte ouest de Timişoara. Apparemment, Joseph sortit de l'église avec les sacrements dans les mains et, après qu'il eut prié avec des larmes, Dieu envoya une forte pluie, de sorte que le feu s'arrêta.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


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