Dans une lettre au Père Thomas Merton, le jeune converti orthodoxe Eugene (Plus tard, le Père Seraphim) Rose a écrit: "Avant
tout, le chrétien dans le monde contemporain doit montrer à ses frères que tous
les «problèmes de notre époque» sont sans conséquence à côté du problème
central unique de l'homme : la mort, et sa réponse, le Christ... Laissez de
côté le babil sophistiqué contemporain chercher dans son enfantillage «des
récompenses futures» et tout le reste - la vie après la mort est tout ce qui
compte" [1] Bien que l'homme moderne admette la mort comme supposée naturelle,
il n'a aucune compréhension de la réalité de la mort. Dans l'Église orthodoxe
seule est conservé l'authentique enseignement chrétien sur la condition
paradisiaque de l'homme, sa chute et la mort conséquente, la Résurrection du Christ
détruisant la mort, et la vie après la mort.
Malheureusement, même dans l'Eglise
aujourd'hui, il y a confusion et ignorance de ce que l'Eglise enseigne, ceci
étant assombri par la notion que l'Orthodoxie a peu à dire sur la vie après la
mort. En recherchant les doctrines orthodoxes du ciel et l'enfer, des anges et
des démons, et de la vie après la mort, saint Ignace Briantchaninov a constaté
que, en fait, l'Eglise est très précise dans ce qu'elle enseigne, contrairement
aux enseignements de l'Occident qui deviennent de plus en plus vagues sous
l'influence de la philosophie et de l'attachement croissant de l'homme aux
choses de ce monde. [2]
Bien que l'Eglise nous donne beaucoup
d'informations sur la vie après la mort, il est facile de mal comprendre. En ce
qui concerne l'existence de l'âme après la mort, il est bon de se rappeler les
conseils de l'ange à saint Macaire d'Alexandrie: " Accepte les choses
terrestres ici comme le plus faible type de représentation des choses célestes" [3]; les thèses et débats au sein de l'Eglise concernant l'eschatologie se posent
souvent sur une approche trop littérale des textes ascétiques qui parlent de la
vie après la mort. Concernant ceci,
Père Seraphim Rose écrit:
C'est une chose que de dire... qu'il faut être
prudent de ne pas lire les textes orthodoxes sur l'autre monde et la vie après
la mort d'une manière par trop littérale ou terrestre, puisque que la réalité
est à bien des égards évidents très différente de la réalité terrestre, mais c'est tout à fait une autre chose que de "balayer" tous ces textes et de
nier qu'ils font référence à quoi que ce soit d'une manière extérieure, et ne
sont que des "allégories" et des "fables…" l'Eglise
orthodoxe et les fidèles ont toujours accepté ces descriptions comme
correspondant fidèlement à la réalité, même en faisant des restrictions pour la
nature particulière, de cette réalité d’un autre monde. [4]
Version française Claude Lopez-Ginisty
D’après
Notes :
[1] Cathy Scott, Seraphim Rose: The True Story and Private Letters, pp
180, 181.
[2] Father Seraphim Rose, A Prologue of Orthodox Saints of the West, in Vita Patrum: The Life of the Fathers by St. Gregory of
Tours, St. Herman of Alaska Brotherhood (1988), pp. 23-24.
[3] Cité dans Father Seraphim Rose, The Soul after Death (2004), p. 67.
[4] Ibid., Pp 234-235.
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