samedi 14 juillet 2012

Saints Ignace du Caucase (Briantchaninov): Sur la nécessité des tentations pour le salut



Свт. Игнатий Брянчанинов

 Pour le salut de quelqu'un de nouveau à monachisme, et qui est en proie à des tentations (sans date).

Le chemin de notre vie est semblable à un voyage à travers une large mer. Il est parfois calme sur cette mer, et parfois un vent favorable y souffle, mais le plus souvent il y a des tempêtes sur cette mer. Voyant l'approche d'une tempête, voyant la tempête elle-même, nous ne devons pas être perturbés, ou tomber dans le découragement ou le désespoir; nous devons nous battre contre les vagues et les vents contraires. Sinon, le navire de notre âme pourrait subir un naufrage, et pourrait même couler. 
Si au cours d'une tempête, quelque chose se brise ou est endommagé dans le navire de notre âme-encore une fois, nous ne devons pas désespérer, nous ne devons pas être troublés. Nous devons trouver un port fiable, y entrer, fixer et réparer ce qui a été endommagé, puis continuer notre voyage avec l'espoir en Dieu Tout-Puissant. Et Dieu Tout-Puissant n'abandonnera pas celui qui espère en Lui! 
Les tempêtes elles-mêmes servent pour le bien du véritable serviteur de Jésus-Christ: elles font de lui un marin expérimenté. Le port où le navire de l'âme est réparé, c'est la prière dans un esprit contrit, la lecture des Saintes Ecritures et les livres patristiques, et le conseil de son prochain, si ce prochain est capable de conseiller selon le Seigneur. Calme-toi -Béni est l'homme, dit l'Écriture, qui endure les tentations. Contrairement à cela, celui qui n'a pas été éprouvé, n'est pas qualifié. Que la tempête qui est passé sur toi, serve en tant que préparation à l'avance, comme une expérience d'apprentissage pour avoir l'endurance lors des tempêtes futures. Considère à l'avance ce que ta conduite doit être [pour ces futures tempêtes] prépare-toi à l'avance-, étudie. Les tempêtes suivront à coup sûr. Le Très sage Seigneur, établit que c'est par beaucoup d'afflictions que nous entrerons dans le Royaume des Cieux, que nous avons perdu et que nous perdons par un effort prématuré et une attirance illégitime pour le plaisir. Chacun d'entre nous, comme notre ancêtre, est enclin à tendre une main audacieuse vers le fruit défendu de la connais-sances du bien et du mal; nous sommes enclins au confort matériel et sommes rapidement séduits par le fantôme trompeur du discernement spirituel et de la vertu, sous le déguisement duquel est caché le mal qui nous tue.
L'affliction agit contre le ravissement, et par conséquent, elle agit contrairement à notre chute, et nous aide à nous lever. Par ces attributs, l'affliction nous est essentielle pour notre salut. En raison de sa nécessité, le Sauveur a conduit son troupeau saint par l'intermédiaire du chemin de douleurs, vers la terre de l'éternelle béatitude. Pour lui, celui qui renonce aux afflictions, il proclame résolument: Celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas n'est pas digne de moi (Matt. 10:38).
Que le Christ soit avec toi. J'espère te voir et te donner tout ce que Dieu me donne pour le renforcement de ton âme, qui a quitté le monde à la recherche du Seigneur. Je pense que je vais te rencontrer lors de l'hiver dans le monastère de [Saint-Nicolas de] Babaev. Je voudrais t'y voir au printemps aussi. Cependant, que cela soit comme Dieu le permettra. Prie pour moi.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après







Errare humanum est, perseverare diabolicum!


Sur Orthodoxie.com

Le patriarche œcuménique Bartholomée a exprimé sa détermination à continuer les dialogues œcuméniques, à l’occasion de la fête de la sainte mégalomartyre Cyriaque en l’église qui porte son nom dans le quartier de Contoscali, à Constantinople. Le patriarche Bartholomée présidait la liturgie qui a été célébrée hier matin et a parlé aux fidèles qui venaient de différentes parties de Constantinople et aussi  de Grèce. Parmi ceux-ci se trouvaient des archontes du Patriarcat œcuménique et des clercs de l’étranger. Dans son homélie, prononcée à l’occasion du quarantième anniversaire du décès du patriarche Athénagoras, le patriarche Bartholomée a déclaré :
« Aujourd’hui, comme chaque année, nous nous souvenons du défunt patriarche Athénagoras de bienheureuse mémoire, qui s’est endormi  à l’aube du 7 juillet à l’hôpital de Balukli en 1972. Bien que nous nous rappelions son souvenir chaque année, comme aujourd’hui, il est fort naturel que nous nous souvenions de lui et que nous lui marquions notre reconnaissance avec plus d’intensité cette année, alors que quarante années se sont écoulées depuis son trépas. Aussi, j’ai suggéré récemment au Saint-Synode de notre patriarcat que nous célébrions demain, en la vénérable église patriarcale, un requiem officiel afin que nous nous rappelions encore plus son souvenir. J’ai demandé à notre frère le métropolite de Perge, qui a servi le patriarche Athénagoras à différents postes de la cour patriarcale, de nous parler de la personnalité et de l’œuvre de ce grand patriarche. Prions ensemble pour le repos de l’âme de notre patriarche, qui a ouvert des horizons nouveaux pour le Patriarcat oecuménique, a renouvelé la période des dialogues œcuméniques, a rencontré le pape Paul VI à Jérusalem il y a 48 ans, a ouvert des fenêtres pour l’orthodoxie, à savoir notre centre patriarcal à Genève, l’académie orthodoxe de Crète, le centre patriarcal d’études patristiques à Thessalonique et encore d’autres ».
Dans la suite de son discours, en présence du grand-protopresbytre du Patriarcat œcuménique Georges Tsetsis, qui avait représenté ledit patriarcat au Conseil œcuménique des Églises, le patriarche a poursuivi : « Le COE a été fondé en 1948, l’année de l’élection au patriarcat de Mgr Athénagoras, alors archevêque d’Amérique. Pendant les 23 années de son patriarcat béni, Athénagoras, comme son successeur le patriarche œcuménique Dimitri, puis moi-même, collabora avec les cadres et fonctionnaires  du COE. Car cela est la ligne de notre Église, de l’Église de Constantinople. C’est une ligne stable et inébranlable. On ne peut aujourd’hui se renfermer égoïstement sur soi-même, avec autarcie, autosuffisance et narcissisme en attendant que les autres se prosternent devant nous. Cela ne peut être aujourd’hui (…)  Nous avons besoin d’ouvertures œcuméniques, humaines, sociales, de dialogue avec tous les hommes de bonne volonté. Le patriarche Athénagoras fut alors critiqué pour ces ouvertures qu’il avait pratiquées. Comme alors, notre Patriarcat œcuménique est continuellement critiqué aujourd’hui pour les dialogues œcuméniques qu’il poursuit, comme si nous désirions vendre l’orthodoxie. Ce n’est que par le dialogue que peut se produire l’accord, le rapprochement et la réconciliation. Pour cette raison, nous continuerons, quoi que l’on nous dise, autant que l’on nous critique, de dialoguer avec Rome, l’Église anglicane, le COE, la Fédération luthérienne mondiale et avec les Églises dites anciennes orientales, les Arméniens, les coptes, les Ethiopiens, jusqu’à ce que vienne le jour grand et insigne de l’union de tous, pour lequel l’Église prie dans chacun des ses offices, continuellement, immanquablement et sans cesse, lorsqu’elle dit « Pour la paix du monde entier, la stabilité des saintes Églises de Dieu et l’union de tous… Cela est l’une de nos priorités, l’un de nos buts sacrés, l’un des idéaux et des objectifs de notre ministère ». 
Rappelons ici que les menées œcuméniques du patriarche Athénagoras avaient effectivement provoqué nombre de critiques, dont celles des hiérarques de l’Église de Grèce, des moines athonites – qui avaient même suspendu la commémoration du patriarche dans les offices – de l’Église russe hors frontières, ainsi que du célèbre théologien serbe Justin Popovitch, maintenant canonisé. Ajoutons que ces critiques ne portaient pas tant sur la notion de dialogue lui-même, que sur la façon dont celui-ci avait été conduit à l’époque. En effet, selon l’étude récente de frère Patrice Mahieu, osb, que nous avons évoquée ici une commission secrète, constituée du côté orthodoxe par le défunt métropolite Damaskinos Papandreou, alors archimandrite, et de Jean Zizioulas, alors théologien laïc et actuellement métropolite de Pergame, avait émis en 1970 un avis favorable à la concélébration eucharistique du pape Paul VI et du patriarche Athénagoras qui, en définitive, n’a pas eu lieu. C’est précisément la communio in sacris avec l’Église romaine, sans accord sur le contenu de la foi, que ces critiques visaient en premier lieu.
Source et photographie : Amen.gr
Le titre du message est d'orthodoxologie 

Haïjin Pravoslave (193)


Ne dis rien en vain
Afin que dans tes paroles
Règne la Parole

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 13 juillet 2012

Saint Ignace Briantchaninov: De la maladie et de l'amertume

Святитель Игнатий Брянчанинов


[…] Et tu es toujours malade! Que peux-tu faire?! Un homme malade ne peut pas entièrement être compté parmi les vivants, parce qu'il vit une demie-vie, une sorte d'ombre de vie. 
Les facultés de son âme le paralysent, elles ne fonctionnent pas de la façon dont elles sont censées fonctionner. Les chrétiens de notre époque ne souffrent pas des fers et de l'épée [des persécutions], nous endurons les tourments des maladies et d'autres afflictions. Chaque période de temps donnée a sa propre forme de souffrance, à notre époque nous sont données des souffrances insignifiantes. Supportons-les. Les balances et les récompenses dépendent de Dieu.
D'où pourrais-tu avoir obtenu cette amertume? "La miséricorde et la vérité sont réunies, la justice et la paix s'embrassent" (Psaume 84:10), dit l'Écriture Sainte. Cela signifie que, lorsqu'il n'y a pas de "miséricorde", où il y a "l'amertume", il n'y a pas de "vérité". Lorsqu'il n'y a pas de "paix", il  n'existe pas de "justice". Et un état ​​d'âme qui est éloigné de la vérité divine et de la Droiture ne peut pas être considéré comme "une condition envoyée par Dieu." 
Tu dois remettre ton âme d'un tel état et la conduire dans un état donné par la Vérité divine et la droiture, un état de "paix et de miséricorde." 
Tu vas réussir dans ce cas si tu dis: "Ce n'est pas sans la Providence de Dieu que ce qui m'est6 advenu est arrivé. Béni est le nom de Dieu dès maintenant et à jamais!" 
Ne scrute pas trop les circonstances de la vie [pour comprendre]: cela n'en vaut pas la peine. Elles avancent, elles courent plus vite, et se remplacent les unes les autres. 
Et nous aussi nous courons le long des frontières de l'éternité! Mais pour celui qui scrute les circonstances, il semblent qu'elles ne bougent pas, et il tombe facilement dans le désespoir. 
Celui qui voit que toutes choses s'envolent, s'envolera lui-même; son cœur sera léger et heureux.
Le Christ soit avec toi. Prie pour moi.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (192)


Ne juge jamais
Toi qui te sais justiciable
Du Très Juste Juge

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)


jeudi 12 juillet 2012

Saint Ignace Briantchaninov: Les épreuves sont le lot de tous les disciples du Christ



Игнатий Брянчанинов

Lettre à une moniale.
J'ai reçu ta lettre et j'y ai vu que le chemin de ta vie se trouve dans des voies étroites et douloureuses, comme cela est promis à tous ceux qui désirent suivre le Christ. Celui qui suit le Christ, comme les illustres apôtres Pierre et André le Protoclyte (Premier-Appelé), est destiné à la croix. Le lot de celui qui se convertit à Jésus-Christ, comme le Larron, est de nouveau la croix. Dans le premier cas la croix est  une couronne; dans le second cas, elle agit comme une échelle. Mais peu importe ce que sont nos circonstances, et quel que soit le modèle auquel nous ressemblons, il est impossible d'être au Christ sans la croix. Comme il est dit à la tonsure dans le monachisme: "Soyons toujours prêts pour la venue de toutes les afflictions que la Providence pourrait permettre pour nous" Que le Seigneur te fortifie.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (191)


De l'aube au couchant
Ta vie passe comme un jour
Avant le Royaume

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 11 juillet 2012

Saint Ignace du Caucase ( Briantchaninov): [A une moniale]Sur les distractions

Святитель Игнатий (Брянчанинов)



La mer, troublée par les vents, continue d'être agitée pendant un montant considérable du temps, même après que les vents se calment. Donc l'esprit, de même, quand il a été soumis à l'influence des distractions, continue à sentir cette influence, même après son retrait des distractions, pendant une période considérable de temps. Il faut supporter une telle situation avec sérénité et tenter de détourner l'esprit des distractions par le souvenir de la mort et du Jugement de Dieu.
Que le Seigneur miséricordieux aide votre lutte par Sa miséricorde! (29 avril 1863)

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (190)


Retrouve la Voie
De l'enfant auprès du Père
Et marche confiant

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 10 juillet 2012

Saint Ignace du Caucase ( Briantchaninov): Sur la mort


Святитель Игнатий Брянчанинов

Extrait d'une lettre à une religieuse qui a perdu un proche parent (sans date).
[…[ Nous qui avons quitté le sein du monde pour aller dans le giron des saints monastères, par cet acte même avons initié notre mort selon la chair, et commencé notre vie en Christ. Il y a des morts qui sont soudaines et il y a des morts qui viennent avec des maladies prolongées. A partir du moment où on quitte le monde, on meurt tous les jours, selon le témoignage de saint Apôtre Paul. Dans cette mort, nous voyons la condition indispensable de la vraie vie. Le moment de notre passage sur la terre, notre naissance dans l'éternité, n'est pas aussi étrange et étrangère à nous qu'elle l'est pour ceux qui vivent dans le monde, assourdi par le bruit, attaché à lui par l'esprit et le cœur; qui ont oublié que la mort existe et qui ne pensent pas à l'éternité, qui doit immanquablement être aussi leur destin.
Ayant appris le décès de ton parent, ne te laisse plus aller à des pleurs inconsolables, dans lesquels le monde tombe généralement, démontrant par là que son espoir n'est que dans la chair. Ton espoir est en Christ! Verse des larmes emplies de prière pour le défunt, tourne ton cœur et tes pensées vers Celui qui seul peut te consoler, devant Qui tu dois te tenir au temps prévu pour toi. Ne te laisse pas emporter par quoi que ce soit de terrestre; le fruit d'une telle passion qui est illusoire, séduisant et imaginaire-est la corruption. Aie la paix en Dieu et offre-toi en complète soumission à Sa sainte volonté. Dans cette volonté est la plénitude de la bonté et de la sagesse; inclinons-nous devant elle et prosternons-nous à Ses pieds, en confiant nos âmes et nos corps au Seigneur. Amen.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (189)


Aux jours d'acédie
En prononçant le Saint Nom
L'espoir refleurit

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Lettre ouverte du métropolite de Gortyna et Mégapolis Jérémie (Église d’Hellade) au métropolite Augustin d’Allemagne (Patriarcat œcuménique) au sujet de l’office œcuménique de Trèves


Sur orthodoxie.com
Nous avions évoqué ici un office œcuménique au cours duquel les représentants des diverses confessions chrétiennes s’étaient administrés mutuellement une onction pour commémorer le sacrement du baptême. C’est à cette occasion que le métropolite Augustin d’Allemagne (Patriarcat œcuménique) avait reçu le « baptême » de l’évêque catholique-romain de Speyer Karl Heinz Wiesemann . Cette cérémonie a été connue avec beaucoup de retard en Grèce et a provoqué un certain nombre de réactions négatives, dont celle du métropolite de Gortyna et Mégapolis Jérémie, qui a publié sur le site de son diocèse une lettre ouverte au métropolite Augustin, datée du 28 juin 2012. « Le spectacle de cette onction, Éminence, a scandalisé fortement les orthodoxes de l’Église de Grèce, clercs et laïcs, dont le peuple de mes ouailles… Cet événement a été commenté négativement dans les périodiques ecclésiastiques, dans les prédications, les sites religieux sur internet ».
Le métropolite Jérémie, a ensuite rappelé les différences dogmatiques existant entre l’orthodoxie et le catholicisme-romain, considérant en outre que ce genre de cérémonies portait atteinte au caractère unique de l’Église orthodoxe : « Nous croyons que l’Église du Christ est Une, comme nous le confessons dans notre credo. Cette Église une est l’Église orthodoxe ». Après avoir souligné qu’il souhaitait et priait pour l’union avec les catholiques-romains, dans la mesure où ceux-ci renonceraient à la primauté et à l’infaillibilité papales, le métropolite Jérémie conclut : « Enfin, j’exprime avec les nombreux évêques, prêtres, hiéromoines, diacres, moines et moniales et la multitude innombrable des pieux chrétiens orthodoxes, la profonde affliction devant ce spectacle que nous avons vu sur internet, vous voyant ondoyé (bien que ce soit avec de l’eau et dans une cérémonie symbolique), vous, évêque de l’Église orthodoxe par un évêque catholique-romain ».
Source : Imgorrt.gr

lundi 9 juillet 2012

Saint Ignace du Caucase ( Briantchaninov): Les temptations et la providence de Dieu



St. Ignatius Brianchaninov

Lettre à l'archimandrite Ignace (Vassiliev) *
[…] Quand je me rappelle de toi et de notre monastère, une pensée réconfortante vient en moi: rien ne peut se produire sans la volonté de Dieu. Ainsi, Il est avec toi et avec le monastère, rien ne peut arriver que Dieu ne permette. Et envers ceux qu'Il aime, Il permet les tentations, et après les tentations Il accorde la délivrance d'elles. Consolé par notre rédemption nous nous empressons dans la prière à Dieu, et, en recevant la délivrance des tentations, nous acquérons la foi en Dieu-une foi qui n'est pas morte et théorique, mais vivante et pratique. Ta situation actuelle implique des difficultés, mais ces difficultés sont extrêmement bénéfiques pour toi, elles sont absolument nécessaires, elles te formeront. "Un homme qui n'est pas éprouvé, n'est pas qualifié", dit l'Ecriture. Celui qui est tenté recevra la couronne de vie et acquerra le don d'aider ceux qui sont eux-mêmes mis à l'épreuve. Crois que si tes cheveux sont numérotés par Dieu-même, d'autant plus sont toutes ces choses qui nous arrivent devant Ses yeux. Vogue et dirige la barre du monastère avec foi en Dieu, dans la patience, et dans la crainte de Dieu. 
Quand quelqu'un se trouve dans un haut lieu, il doit regarder en haut, en non vers le bas. S'il regarde vers le bas sa tête commencera facilement à tourner et il tombera. Et oui, regarde avec foi vers le ciel, vers la Providence de Dieu, et ta tête ne tournera pas, et tu ne tomberas pas dans la confusion et le désespoir, qui surviennent quand on regarde en bas, c'est-à-dire quand à la place de la prière et de la foi nous nous abandonnons à notre propre raisonnement, et au désir de résoudre toute question par notre propre et seule compréhension. Que le Christ soit avec toi. Je demande tes prières et celles de toute la fraternité.
Indigne archimandrite Ignace 12 juillet 1847.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


* Écrit au cours d'une période de voyage, à l'archimandrite qui le remplace en tant que Supérieur au cours de son absence.


Jean-Claude LARCHET: Recension: Philippe Henne, «Basile le Grand»




Philippe Henne, Basile le Grand, Paris, Cerf, 2012, 350 p. Philippe Henne, dominicain belge qui enseigne la patrologie à la faculté de théologie de Lille est l’auteur de plusieurs ouvrages d’initiation aux Pères de l’Église. Après une monographie sur Origène, il s’était surtout intéressé aux Pères latins (Hilaire de Poitiers, Grégoire le Grand, Léon le Grand, Jérôme, Tertullien), puis à « La Bible chez les Pères de l’Église », avant de faire partager son vif intérêt pour « Le Pasteur » d’Hermas. Dans ce livre consacré à l’exceptionnelle figure de saint Basile de Césarée, il fait preuve des mêmes qualités pédagogiques que dans les livres précédents pour présenter la vie du grand cappadocien et ses différentes œuvres.

Haïjin Pravoslave (188)


C'est au fond du cœur
Que l'Ineffable Royaume
T'ouvrira ses portes

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 8 juillet 2012

Saint Raphaël Hawawiny, évêque de Brooklyn




St. Raphael Hawaweeny of Brooklyn


Saint Raphaël (Hawawiny), premier évêque orthodoxe consacré dans le Nouveau Monde, est né à Beyrouth, le 8 Novembre 1860, de pieux parents orthodoxes, Michael et Mariam Hawawiny. En raison de la violente persécution des chrétiens de Damas en Juillet 1860, qui a vu le martyr du prêtre de la paroisse de la famille Hawawiny et de centaines de leurs voisins, Michael et sa femme enceinte Mariam s'enfuirent de Damas à Beyrouth. C'est là que le futur saint verra d'abord la lumière du jour. En effet, comme la vie de l'enfant se déroulait, il était évident qu'il n'aurait pas de cité permanente dans ce monde, mais il rechercherait la cité, qui est à venir (Hébreux 13:14).

Il reçut son enseignement primaire et secondaire dans les écoles paroissiales de Damas, et sa première formation théologique à l'école théologique du Patriarcat œcuménique de Halki à Constantinople. Il a ensuite étudié à l'Académie théologique de Kiev en Russie impériale, et il fut  recteur du Métochion (Dépendance) du Patriarcat d'Antioche à Moscou et enseigna à l'Académie théologique de Kazan.

Pendant ce temps, la communauté syro-arabe des États-Unis grandissait de plus en plus à un rythme croissant. Une Société de bienfaisance Syrienne Orthodoxe fut organisée à New York et le président, le Docteur Ibrahim Arbily, contacta saint Raphaël, alors prêtre en Russie, pour qu'il vienne aux États-Unis. En 1895, il vint aux Etats-Unis et fut placé en charge de toute la mission orthodoxe syrienne. Il fut affecté à New York et organisa la paroisse, qui devint plus tard cathédrale Saint-Nicolas de Brooklyn. Il supervisa le développement d'autres communautés syriennes, voyageant partout à travers les États-Unis en 1896 pour organiser les paroisses. En 1898, saint Raphaël publia un Liturgicon en arabe pour utilisation dans ses églises.

En 1898, saint Raphaël fut le représentant  de la Mission américaine pour saluer saint Tikhon (Bellavin), le nouvel évêque du diocèse. Lors de la liturgie le 15 décembre 1898, il parla de la mission de saint Tikhon dans son sermon. `Il a été envoyé ici pour paître le troupeau du Christ - Russes, Slaves, syro-arabes, et Grecs- qui est dispersé à travers tout le continent nord-américain" saint Tikhon reconnut ses qualités de leadership tempérés par la piété et il voulut que saint Raphaël soit l'un de ses vicaire-évêques. Le Saint Synode de Russie l'approuva et il fut sacré évêque en la cathédrale Saint-Nicolas de Brooklyn le 13 mars 1904.
Icône avec scènes de sa vie
Pendant les seize années suivantes, saint Raphaël continua son travail parmi les orthodoxes syriens et il  aida également saint Tikhon et ses successeurs pour administrer la Mission en Amérique du Nord. Il consacra les terrains où sera bâti le monastère de Saint-Tikhon à South Canaan en Pennsylvanie,  premier monastère orthodoxe du Nouveau Monde. Auteur de nombreux ouvrages, articles et traductions de livres liturgiques grecs en langue arabe, il fonda également la revue al-Kalimat (الكلمة) en 1905 pour répandre la Parole "en des endroits où il ne pouvait pas être lui-même. Al-Kalimat rebaptisé The WORD (La Parole) est la publication officielle de l'archidiocèse antiochien. Après vingt ans de service en Amérique du Nord, à l'âge de 55 ans, Saint-Raphaël s'endormit dans le Christ le 27 février 1915. Au moment de son natalice, il administrait trente congrégations orthodoxe ssyriennes avec 25.000 fidèles.

Les reliques sacrées de saint Raphaël ont d'abord été inhumées dans une crypte sous l'autel, à sa cathédrale Saint-Nicolas (7 mars 1915), plus tard enterrées dans la section syrienne du cimetière du Mont Olivet de Brooklyn (2 avril 1922), et enfin ekkes ont été amenées au cimetière de la Sainte Résurrection, dans le Village Antiochien près de Ligonier, en Pennsylvanie (le 15 août 1988). Sa sainteté a été officiellement proclamée le 29 mars 2000, et sa glorification célébrée le 29 mai 2000, au monastère de Saint-Tikhon.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

St. Raphael's Tombstone
Tombe du saint
Icône de saint Raphael

SAINT RAPHAEL PRIE DIEU POUR NOUS!

Haïjin Pravoslave (187)


Tu ne vois pas Dieu
Dans les choses les plus saintes
Qui sont devant toi

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Sur le blog de Maxime PRIERE ORTHODOXE



PRIERE DE SAINT JEAN DE CRONSTADT
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Gloire à Toi, ô Esprit Saint, Consolateur dispensateur de la vie - agissant sans cesse partout dans l'Église du Christ. Convertis, Seigneur, par les préceptes de ta justice que tu sais, les peuples égarés, les Juifs, les mahométans, les païens, et au sein du christianisme lui-même, les peuples et les races hérétiques et schismatiques, reprends et extirpe les vices; oriente  vers la piété et illumine les chrétiens orthodoxes impies et corrompus et dirige les tous sur la voie du salut; enseigne  et guide  la jeunesse, protège l'enfance, accompagne la croissance des petits enfants et guide-les par les Anges Gardiens, instruis les hommes jeunes et vieux,  éclaire  et  donne de la force aux hommes comme aux femmes par ta puissance toute de bonté et de  sagesse, , et fortifie et dirige les vers la vertu , disperse les passions pécheresses comme les ténèbres pour l'amour du Christ notre Seigneur, dans la bienveillance du Père. Amen. 

(extrait de L'Église - Trésor du Salut version française par Maxime le minime)

Un grand merci à Maxime pour l'œuvre accomplie pour l'Eglise Orthodoxe!

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