lundi 9 juillet 2012

Saint Ignace du Caucase ( Briantchaninov): Les temptations et la providence de Dieu



St. Ignatius Brianchaninov

Lettre à l'archimandrite Ignace (Vassiliev) *
[…] Quand je me rappelle de toi et de notre monastère, une pensée réconfortante vient en moi: rien ne peut se produire sans la volonté de Dieu. Ainsi, Il est avec toi et avec le monastère, rien ne peut arriver que Dieu ne permette. Et envers ceux qu'Il aime, Il permet les tentations, et après les tentations Il accorde la délivrance d'elles. Consolé par notre rédemption nous nous empressons dans la prière à Dieu, et, en recevant la délivrance des tentations, nous acquérons la foi en Dieu-une foi qui n'est pas morte et théorique, mais vivante et pratique. Ta situation actuelle implique des difficultés, mais ces difficultés sont extrêmement bénéfiques pour toi, elles sont absolument nécessaires, elles te formeront. "Un homme qui n'est pas éprouvé, n'est pas qualifié", dit l'Ecriture. Celui qui est tenté recevra la couronne de vie et acquerra le don d'aider ceux qui sont eux-mêmes mis à l'épreuve. Crois que si tes cheveux sont numérotés par Dieu-même, d'autant plus sont toutes ces choses qui nous arrivent devant Ses yeux. Vogue et dirige la barre du monastère avec foi en Dieu, dans la patience, et dans la crainte de Dieu. 
Quand quelqu'un se trouve dans un haut lieu, il doit regarder en haut, en non vers le bas. S'il regarde vers le bas sa tête commencera facilement à tourner et il tombera. Et oui, regarde avec foi vers le ciel, vers la Providence de Dieu, et ta tête ne tournera pas, et tu ne tomberas pas dans la confusion et le désespoir, qui surviennent quand on regarde en bas, c'est-à-dire quand à la place de la prière et de la foi nous nous abandonnons à notre propre raisonnement, et au désir de résoudre toute question par notre propre et seule compréhension. Que le Christ soit avec toi. Je demande tes prières et celles de toute la fraternité.
Indigne archimandrite Ignace 12 juillet 1847.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


* Écrit au cours d'une période de voyage, à l'archimandrite qui le remplace en tant que Supérieur au cours de son absence.


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