samedi 24 mars 2012

Vie de saint Liévin, évêque de Gand ( +633)



Saint Liévin, fils d'un noble écossais et d'une princesse irlandaise, fut élevé en Irlande, pays de sa mère.

Il étudia là-bas, puis en Angleterre; il fut ordonné par nul autre que saint Augustin de Cantorbéry, l'apôtre des anglais.

Il alla avec trois disciples en Flandre et réussit à y prêcher le Christ, mais les païens furieux lui coupèrent la langue pour empêcher se sainte prédication.

Imperturbable, le Saint continua à prêcher et à exhorter, avant d'être finalement mis à mort pour l'amour de notre Sauveur, près d'Alost en Belgique.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (84)


Se laisser bercer
Par la mélodie du Nom
Jusqu’à l’hésychie


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 23 mars 2012



Notre père parmi les saints Wolfgang, évêque de Ratisbonne, lumière glorieuse de la Bavière, est né de parents illustres en l'an de grâce 934.

Après des études à Reichenau et Würzburg, il dirigea l'école cathédrale de Trèves, et il s'engagea à réformer les églises de la région, raison pour laquelle il rencontra de l'hostilité.

Il commença à vivre une vie ascétique et, après quelques années, il devint moine d'Einsiedeln, puis fut ordonné prêtre par saint Ulric d'Augsbourg. Avec saint Ulric et saint-Conrad, saint Wolfgang fut l'une des trois étoiles dans le firmament de l'Eglise orthodoxe d'avant le schisme [occidental de 1054] en Allemagne.

Wolfgang fut envoyé comme missionnaire vers les Magyars [hongrois] païens, et plus tard, en 972, il fut nommé évêque de Ratisbonne.

Il devint le tuteur de l'empereur saint Henri II, il fut un père spirituel et un mentor pour plusieurs des évêques allemands au début du 11ème siècle, et il restaura la vie monastique authentique dans la région.

Il était un prédicateur zélé, et sa libéralité envers les pauvres lui ont valu le titre de "Elemosynarius Maior," ce qui signifie "Le Grand Aumônier."

Un jour, au milieu d'une controverse politique, saint Wolfgang disparut. Un chasseur le trouva vivant comme ermite près d'un lac aujourd'hui appelé lac de saint Wolfgang, et il retourné alors à son siège.

Puis, lors d'une visite à Pöchlarn en Basse-Autriche, sur le Danube, le saint tomba malade et reposa peu de temps après. Ses reliques sacrées ont été transportés jusques au Danube à Ratisbonne, et y ont été enchâssées.

Sa vie sainte fut écrite en 1050.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (83)


Cette aube est certaine
Qui succède à la prière
De toute une nuit

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)


jeudi 22 mars 2012

Saint Lambert évêque de Maastricht, Martyr (+708)



Saint Lambert est né d'une famille noble à Maastricht (dans l'actuelle Belgique).
Quand son père spirituel évêque Théodard fut tué en 671, saint Lambert a été élu évêque de Maastricht, malgré sa jeunesse. Il était aimé de son troupeau pour sa sainteté, ses exploits ascétiques et sa générosité dans l'aumône, mais il fut chassé de son siège en 675 après que son protecteur le roi Childéric II ait été assassiné. 
Il se retira au monastère de Stavelot, où il a vécu pendant sept ans comme l'un des frères, ne revendiquant pas de privilèges en dépit de son rang épiscopal. Un jour, se levant pour prier pendant la nuit, il troubla accidentellement le silence monastique. L'higoumène enjoignit àcelui qui était responsable de faire pénitence en se tenant debout pieds nus dans la neige devant une Croix à l'extérieur de l'église du monastère. Dans la matinée, l'higoumène fut consterné de voir l'évêque, debout, pieds nus, couvert de neige, devant la Croix, son visage lumineux. L'higoumène chercha à présenter des excuses, mais Lambert  répondit qu'il était honoré de servir Dieu comme les Apôtres, dans le froid et la nudité.
Quand le roi Pépin de Herstal prit le pouvoir en 681, il rétablit Lambert sur son siège, malgré la volonté du saint de demeurer dans l'obscurité. Le saint évêque renouvela ses travaux pastoraux avec vigueur, visitant les paroisses les plus éloignées et prêchant l'Evangile aux païens qui habitaient encore la région, en dépit des risques et des menaces. 
Mais quand le roi Pépin répudia sa femme et la remplaça par sa  Alpaïs, saint Lambert fut le seul évêque qui osa lui faire des reproches. Pour cela, il s'attira les foudres d'Alpaïs, qui ordonna sa mort. Ses assassins firent leur œuvre de mal, même s'ils trouvèrent une croix brillant au-dessus de l'humble demeure où il séjournait. 
Saint-Lambert est l'un des saints les plus aimés de Belgique, où de nombreuses églises paroissiales lui sont dédiées.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (82)


Quand tu pries les Psaumes
Le saint prophète David
Te mène vers Dieu

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)


mercredi 21 mars 2012

Saint Wigbert. higoumène de Fritzlar (+797)/ Fête le 13/26 août


Saint Wigbert était prêtre et compagnon de saint Boniface (Winfred), apôtre de l'Allemagne.

Il devint higoumène de Fritzlar (Tritzlar) en Allemagne.


Saint Wigbert est né en Angleterre vers 675. Il était connu pour la pureté de ses mœurs, son zèle pour le salut des âmes, son amour sans bornes, sa connaissance pénétrante et sa familiarité avec les Saintes Écritures.

Il avait une grande habileté pour l'enseignement, luttait d'une manière excellente dans les exploits ascétiques monastiques, et il fut fidèle dans tous les domaines. Saint Boniface le fit venir depuis l'Angleterre en l'Allemagne, donc vers environ l'an 734, saint Wigbert alla en Allemagne, et là, il fut fait higoumène du monastère de Hersfeld, en Hesse. Parmi ses élèves était saint Sturme, premier higoumène de Fulda.

Vers 737 saint Boniface le transféra à Thuringe comme higoumène de Ohrdruf, où il œuvra avec le même succès qu'à Hersfeld. Plus tard, Wigbert obtint la permission de Boniface de revenir à Hersfeld passer ses derniers jours dans le calme et se préparer à l'heure de la mort.

Même dans la vieillesse et dans la maladie, il poursuivit son mode de vie austère, jusques à la fin. Le saint reposa à Hersfeld vers 746. Il fut d'abord enterré à Fritzlar dans une tombe discrète, mais lors d'une incursion des Saxons (774) ses restes furent mis en sécurité à Buraburg, et de là, en 780, ses reliques sacrées furent transférés par l'archevêque saint Lulle à Hersfeld.

En l'an 850 une belle église a été construite pour lui, mais elle brûla en 1037. Une nouvelle église fut construite et dédiée en 1144, mais elle brûla en 1761 dans un grand incendie, après quoi ses reliques sacrées ne furent jamais  retrouvées par les hommes.

Saint et vénérable Père Wigbert, prie Dieu pour nous!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
icône:

Haïjin Pravoslave (81)


Signe de la Croix
Et la terre avec le Ciel
Devient oraison


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 20 mars 2012

Vie de sainte Mildrède, higoumène de Minster-in-Thanet dans le Kent ( +732)



Sainte Mildrède était la fille du roi de Merewald Magonset et de son épouse, sainte Ermenburge (higoumène de Minster-in-Thanet), et donc sœur des saintes Milburge et Mildgithe. À un âge précoce, sa mère l'envoya pour être éduquée à Chelles en France, où de nombreuses dames anglaises étaient formés à une vie sainte.

Un jeune noble, liée à l'higoumène de Chelles, la supplia de faire ce qu'elle pouvait pour qu'il puisse épouser cette princesse anglaise. L'higoumène essaya de la persuader, mais Mildrède, dit que sa mère l'avait envoyée là pour être éduquée, pas pour se marier, et tous les conseils, les menaces et les coups de l'higoumène, ne la persuadèrent pas  d'accepter l'alliance qui s'offrait à elle. Enfin l'higoumènee l'enferma dans un four dans lequel elle avait fait un grand feu, mais au bout de trois heures, quand elle s'attendait à trouver non seulement sa chair, mais même ses os réduits en cendres, la jeune sainte sortit indemne et rayonnante de joie et de beauté.

Les fidèles, entendant parler du miracle, vénérèrent Mildrède comme une sainte, mais l'higoumène, plus furieuse que jamais, la jeta au sol, la battit, lui donna des coups de pied et la griffa et lui arracha une poignée de ses cheveux. Mildrède trouva le moyen d'envoyer sa mère une lettre, en y joignant une partie de ses cheveux, arrachés de la tête par la violence de l'higoumène, et la Reine Ermenburge envoya bientôt des navires pour aller chercher sa fille.

L'higoumème, craignant que ses mauvaises actions ne soient connues, ne voulut en aucun cas, donner l'autorisation pour son départ. Mildrède, cependant, s'enfuit à la nuit, mais, ayant oublié dans sa hâte quelques vêtements ecclésiastiques et un clou de la croix du Christ, auquel elle tenait extrêmement, réussit à revenir les chercher et les ramena sans encombres.

Dès son arrivée en Angleterre, elle accosta à Ebbsfleet où elle trouva une grande pierre carrée, miraculeusement préparée pour elle pour sortir du navire. La pierre reçut, et retint, la marque de son pied et elle fut ensuite transportée à l'abbaye de Minster-in-Thanet (ci-dessous) et y est gardée en sa mémoire. On dit que de nombreuses maladies ont été guéries pendant des siècles après cela, par l'eau contenant un peu de poussière de cette pierre. Elle a souvent été déplacée, jusqu'à ce qu'un oratoire soit construit pour elle.


Avec le consentement de sa mère, Mildrède se joignirent à elle à sa fondation de Minster-in-Thanet. Le voile lui fut donné par Théodore, archevêque de Canterbury, en même temps qu'à septante autres religieuses. A la mort de sainte Ermenburge, Mildrède lui succéda comme higoumène de la communauté, à qui elle donna un saint exemple et par qui elle était très aimée. Une vieille histoire raconte qu'une nuit, alors qu'elle était en prière dans l'église de son monastère, le Diable souffla son cierge, mais un ange le chassa et il le ralluma pour elle.

Mildrède mourut après une longue et douloureuse maladie, vers l'an 732.


Le reliquaire des reliques porteuses de grâce de Saint-Mildrède à Thanet

Lui succéda sainte Edburge de Minster-in-Thanet. Pendant le règne de cette dernier, il est apparemment arrivé que le sonneur de cloches s'endorme devant l'autel. La défunte Mildrède le réveilla d'un coup sur l'oreille, en s'écriant: "C'est l'oratoire, et non le dortoir!"

Elle a continué à être une sainte très populaire, éclipsant la gloire de saint Augustin [de Cantorbéry], dans le voisinage immédiat de son monastère, où l'endroit que l'on avait de montrer comme celui de son débarquement en vint à être mieux connu sous le nom de "Rocher de sainte Mildrède".

En 1033, sainte Mildrède a été transférée à l'abbaye de Saint-Augustin de Cantorbéry et les reliques mineures ont également été transférées de  ce lieu à Deventer en Hollande, où elle était honorée le 17 Juillet, bien que sa fête, en Angleterre, soit trois jours plus tôt. Il y avait, cependant, un ensemble concurrent de reliques qui auraient été cachées à Lyming, avec celles de sa sœur, Mildgithe, au cours de la dévastation des Vikings. Elles ont été données à l'hôpital religieux de Saint-Grégoire à Cantorbéry, par l'archevêque Lanfranc en 1085.

Mildrède est représentée dans l'art tenant une église, et accompagnée de trois oies, car elle était la protectrice contre les dommages causés par de tels oiseaux sauvages.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant

Haïjin Pravoslave (80)


Ce que tu parais
N’est que ton ombre mouvante
Au guignol du monde


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 19 mars 2012

Milena Faustova in La Voix de la Russie: L'Orthodoxie russe en Iran




Le communauté russophone autrefois nombreuse en Iran a diminué de façon spectaculaire pour se limiter à quelques centaines de personnes. Presque tous vivent à Téhéran. Ce sont les descendants des émigrés russes et le personnel des missions diplomatiques et commerciales accrédité de façon permanente.

La recherche de compatriotes a commencé près de l'église Saint-Nicolas située dans la banlieue nord de Téhéran. La communauté orthodoxe de la ville retrace son histoire à la fin du 16ème siècle. Avant la révolution de 1917 en Russie, il y avait deux églises d'ambassade à Téhéran, plus un beffroi au cimetière russe. Plus tard, les deux églises ont été fermées et détruites.

L'église Saint-Nicolas a été construite les années 1940 avec les dons des émigrés russes. Elle a été conçue par l'architecte émigré et officier de l'armée iranienne Nicolas Makarov. Dès que les croix sont apparues sur ses coupoles, l'église à moitié finie a ouvert ses portes aux paroissiens. Il y avait plusieurs prêtres orthodoxes à Téhéran avant la révolution islamique de 1979. Dans les années 1980, ils ont tous été expulsés. Ce ne fut que dans les années 1990 que l'Eglise Saint-Nicolas a reçu son nouveau prêtre, le hiéromoine Alexandre Zarkechev qui a été nommé par le Patriarcat de Moscou pour servir à Téhéran.

Lorsque le correspondant de la Voix de la Russie s'est rendu à Téhéran le 3 Mars 2012, le portail de l'église était verrouillé. Les croix sur la porte et les coupoles s'élevant au-dessus de la clôture étaient les seuls signes indiquant qu'il s'agissait d'une église orthodoxe. Les responsables russes de l'ambassade ont expliqué que les liturgies ont lieu tous les dimanche, mais que, souvent, personne ne vient.

Il n'y a plus de cours de langue russe ou de centre culturel russe à l'ambassade plus et de tous les Russes qui s'étaient installés un jour à Téhéran, Faina Noniyaz Lvovna était la seule qui pourrait être atteint par téléphone. Heureuse de l'occasion rare de parler le russe, elle nous a confié son histoire:

"Mon mari est iranien. Il a vécu en Russie pendant une longue période comme un émigré politique. Mais ensuite, nous sommes retournés à Téhéran en 1994. Au début, je trouvais qu'il était difficile de s'adapter. J'étais profondément nostalgique. Il était difficile de s'habituer au climat local et au mode de vie local. Je ne rencontrais des Russes qu'à l'église, la plupart du temps au cours de grandes fêtes comme Noël, par exemple. La liturgie de Noël est très belle et le choeur est vraiment bon. "

L'église est le seul endroit où Faina Lvovna peut parler russe. Il n'y a pas de club russe à Téhéran. Les Ukrainiens sont plus chanceux. Les femmes ukrainiennes mariées à des Iraniens ont récemment mis en place un centre culturel qui leur est propre. Olga Sosnova est arrivée de Kiev il y a 16 ans. Elle a rencontré son futur mari iranien en Ukraine et elle est tombée amoureuse de lui. Alors, quand il l'a demandée en mariage, elle n'a pas hésité avant d'accepter.

"Je ne regrette pas du tout. Je me sens bien ici. Certes, il était très difficile de s'adapter. La culture et la mentalité sont différentes. Malgré le fait que j'avais été préparée moralement, tout avait l'air différent de ce que j'avais imaginé. Ce qui m'a frappé le plus, c'est une attitude agréable aux étrangers. Peu importe si vous êtes un homme ou une femme, ils font de leur mieux pour faire bonne impression sur un étranger. "

Comme les femmes iraniennes, Olga porte un foulard et des vêtements couvrant tout le corps, mais cela ne la gêne pas. Elle passe beaucoup de temps dans le réseau social Odnoklassniki, à bavarder avec les femmes comme elle, d'anciennes citoyennes soviétiques mariées à des Iraniens. Elles célèbrent  souvent les fêtes russes ensemble.

"Nous célébrons le Nouvel An, le 8 Mars, La Journée de la Victoire du 9 mai, et toutes les principales fêtes orthodoxes. Les Iraniens sont très tolérants à cet égard. Nous n'avons jamais rencontré aucun problème. Par ailleurs, vous pouvez voir non seulement les croyants orthodoxes mais aussi des musulmans dans l'église russe pendant les fêtes. Ils viennent regarder la liturgie chrétienne. "

Les enfants d'Olga se considèrent comme Iraniens, mais ils sont fiers d'avoir une mère ukrainienne.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Haïjin Pravoslave (79)


Tu reçus la Grâce
Du baptême de l’eau
Marche dans l’Esprit


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Jean-Claude LARCHET/ Recension: « L’icône des martyrs, témoins de l’au-delà »

Quenot



Michel Quenot, « L’icône des martyrs, témoins de l’au-delà », Éditions Saint-Augustin, Saint-Maurice (Suisse), 2011, 228 p.
Contrairement à la plupart des livres du Père Michel Quenot, ce livre ne traite pas des icônes : le titre, ambigu, se réfère moins aux icônes des martyrs (bien que ce livre en comporte de nombreuses et belles reproductions) qu’aux martyrs comme icônes.
Ce livre dresse un panorama des martyrs et du martyre depuis les origines du christianisme jusqu’à nos jours et dans toutes les régions du monde.
Il ne prétend pas à l’exhaustivité (difficile à atteindre tant les martyrs sont nombreux) ni être un ouvrage scientifique. L’auteur annonce d’emblée qu’il est mû par un désir d’éveil, que son souci est pédagogique et son approche pastorale, et que dans son intention, la formation l’emporte sur l’information. Le style est simple et l’exposé ne s’embarrasse pas de notes.
Outre d’indispensables rappels historiques, on trouvera ici des réflexions sur la nature du martyre, ses formes et son sens. L’auteur pense – cela est exprimé en particulier dans le quatrième et dernier chapitre intitulé « La persécution comme critère chrétien » – que la persécution subie et le martyre sont indissociables du christianisme.

Le premier chapitre présente les persécutions et le martyre des chrétiens au cours des trois premiers siècles, qui furent surtout le fait des empereurs, pour la raison que le christianisme s’opposait à leur propre culte ou à celui des idoles qu’ils vénéraient. Dans le troisième chapitre, l’auteur évoque l’oppression par les régimes communistes du XXe siècle de millions de chrétiens (parmi lesquels un grande majorité d’orthodoxes) et le martyre de plusieurs centaines de milliers d’entre eux. Il évoque aussi les 700.000 Serbes orthodoxes mis en camp de concentration et exterminés par les oustachis croates (catholiques) au cours de la Deuxième guerre mondiale ; ce n'est malheureusement pas un cas unique où des chrétiens orthodoxes furent persécutés et martyrisés par des chrétiens hétérodoxes (on en trouvera de nombreux exemples dans l'excellent livre de Claude Laporte « Tous les saints de l'Orthodoxie »)Mais dans le troisième et le quatrième chapitres, l’auteur accorde une très grande place – et c’est une caractéristique de ce livre – aux millions de chrétiens qui, depuis le VIIe siècle jusqu’à aujourd’hui, ont été des martyrs de l’islam, que ce soit au Moyen-Orient, dans les Balkans ou dans le Caucase (sur ce dernier point on peut regretter que la Géorgie soit négligée, alors qu’elle a compté des dizaines de milliers de martyrs – parmi lesquels 10000 (certaines sources disent 100.000) chrétiens refusant de piétiner la croix, égorgés en l’espace de quelques jours à Tbilisi en 1227, et 6000 moines exterminés la nuit de Pâques 1616 à David-Garedji sur l'ordre du Shah Abbas Ier).L’auteur écrit : « Sans minimiser les persécutions terribles des trois premiers siècles de la chrétienté, le nombre de personnes tuées pour leur foi au XXe siècle excède de loin celui des dix-neuf siècles précédents. Combien sont-ils ? Un million, deux millions, huit millions ? La persécution la plus constante jusqu’à ce jour provient malheureusement des pays islamiques, n’en déplaise à ceux qui refusent cette réalité sous couvert de tolérance et de multiculturalisme ». L’auteur vise en particulier l’Arabie Saoudite – où tous les cultes autres que l’islam wahhabite sont interdits et où toute expression de la foi chrétienne est punie par la loi –, l’Iran, l’Égypte – où les coptes sont aujourd’hui plus qu’hier gravement persécutés  et leurs églises incendiées –, la Palestine – où des 80.000 chrétiens que comptait Jérusalem en 1987 il ne reste qu’environ 5000 (il faut cependant noter qu'une partie de l'exode des chrétiens est due à la pression des colons israéliens à Jérusalem-est) –, la Syrie – où les 25% de chrétiens qu’elle comptait au début du XXe siècle sont aujourd’hui réduits à 7% et vont, à la suite des événements actuels, si les islamistes prennent le pouvoir, probablement disparaître –, le Soudan, le Nigéria, l’Irak, les Moluques, les Philippines, l’Afghanistan. L’auteur aurait pu ajouter le Koweit, où la construction d'églises est désormais  interdite par la loi, le Kosovo, où dans une période récente plus de cent cinquante églises ont été détruites et beaucoup d'autres saccagées, tandis que les clercs étaient victimes d'agressions. Orthodoxie.com a régulièrement rendu compte des persécutions de chrétiens dans plusieurs de ces pays.
Le problème, selon l’auteur, ne se pose pas seulement loin de nos frontières. « Avec le brassage des populations, note-t-il, le fondamentalisme islamique marque des points dans cet Occident dont il veut la ruine pour mieux l’islamiser. Cet antichristianisme, dont témoignent indéniablement les faits, porte la guerre sainte dans ses gènes. La violence fait surface dès que les groupes islamistes se croient assez forts. » L’auteur déplore le silence de la majorité des chrétiens à ce sujet, et note que « dans le débat sur l’islamisation galopante en Europe, c’est davantage la faiblesse des chrétiens, leur apostasie, que la force de l’islam qui est en jeu », et que « si le dialogue interreligieux profite aux musulmans de nos pays, il ne modifie en rien l’attitude envers les chrétiens dans les pays islamiques ». « Groupe religieux minoritaire, conclut l’auteur, les chrétiens sont néanmoins aujourd’hui les plus persécutés. Plus de deux cents millions d’entre eux sont confrontés à des restrictions dans l’exercice de leur foi. Un grand nombre de pays affichent des lois contraires à la liberté religieuse. »Alors que beaucoup d’orthodoxes sont devenus à la fois relativistes
sur

dimanche 18 mars 2012

Le troisième dimanche du Grand Carême: Dimanche de la Vénération de la Sainte-Croix


Le troisième dimanche du Grand et Saint Carême, l'Église orthodoxe commémore la Croix précieuse et vivifiante de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Les offices comprennent une vénération particulière de la Croix, qui prépare les fidèles pour la commémoration de la crucifixion pendant la Semaine Sainte.

Historique

La commémoration et les cérémonies du troisième dimanche de Carême sont étroitement parallèles aux fêtes de la Vénération de la Croix (14 Septembre) et la Procession de la Croix (1er Août). Non seulement le dimanche de la Sainte Croix nous prépare pour la commémoration de la crucifixion, mais il nous rappelle aussi que l'ensemble du Carême est une période où nous sommes crucifiés avec le Christ.
Comme nous avons "crucifié la chair avec ses passions et ses désirs" (Galates 5:24), et nous sommes mortifiés au cours de ces quarante jours du jeûne, la Croix précieuse et vivifiante est maintenant placée devant nous pour rafraîchir nos âmes et nous encourager, nous qui pouvons être empli d'un sentiment d'amertume, de ressentiment et de dépression. La Croix nous rappelle la Passion de notre Seigneur, et en nous présentant Son exemple, elle nous encourage à Le suivre dans la lutte et le sacrifice, étant  ranimés, rassurés, et réconfortés. En d'autres termes, nous devons vivre ce que le Seigneur a connu, durant sa Passion - être humilié d'une manière honteuse. La Croix nous enseigne que par la douleur et la souffrance, nous verrons l'accomplissement de nos espérances: l'héritage céleste et la gloire éternelle.
Comme ceux qui marchent sur un chemin long et difficile et sont courbés par la fatigue trouvent un grand soulagement et un regain de force sous l'ombre fraîche d'un arbre feuillu, alors nous-mêmes, nous trouvonstout le confort, le rafraîchissement et le rajeunissement sous la Croix vivifiante, que nos Pères ont "planté" en ce dimanche. Ainsi, nous sommes fortifiés et nous pouvons poursuivre notre chemin du Carême avec un pas léger, reposés et encouragés.
Ou bien, comme avant l'arrivée du roi, ses étendards royaux, ses trophées, et ses emblèmes de victoire viennent en procession, puis le roi lui-même apparaît dans une parade triomphale, jubilatoire et se réjouissant de sa victoire et remplissant ceux qui sont ses sujets de joie, de même. la fête de la Croix précède la venue de notre Roi, Jésus-Christ. Il nous avertit qu'il est sur le point de proclamer Sa victoire sur la mort et de nous apparaître dans la gloire de la Résurrection. Sa Croix vivifiante est Son sceptre royal, et en le vénérant, nous sommes remplis de joie, en Lui rendant gloire. Par conséquent, nous devenons prêts à accueillir notre Roi, Qui doit manifestement triompher des puissances des ténèbres.
La fête actuelle a été placée au milieu du Grand Carême pour une autre raison. Le Carême peut être assimilé à la source de Marah dont les enfants d'Israël ont rencontré les eaux dans le désert. Cette eau était impropre à la consommation en raison de son amertume, mais elle est devenu douce, quand le Saint Prophète Moïse y a plongé le bois. De même, le bois de la Croix adoucit les jours du jeûne, qui sont amers et souvent douloureux à cause de nos larmes. Pourtant, le Christ nous réconforte au cours de notre parcours à travers le désert du jeûne, nous guidant et nous conduisant par Sa main vers la Jérusalem spirituelle d'en haut par la puissance de Sa résurrection.
En outre, comme la Sainte Croix est appelée l'Arbre de Vie, elle est placée au milieu du jeûne, comme l'antique arbre de Vie a été placé au milieu du jardin d'Eden. En cela, nos saints Pères ont voulu nous rappeler la gourmandise d'Adam, ainsi que le fait que, grâce à cet arbre a été abolie la condamnation. Par conséquent, si nous nous attachons à la Sainte Croix, nous ne rencontrerons jamais la mort, mais nous hériterons la vie éternelle

Icônes de la commémoration

L'icône la plus courante associée à la vénération de la Croix est la même icône que celle utilisée lors de la fête de la Vénération de la Croix le 14 Septembre. Sur l'icône, le patriarche Macaire est debout en chaire élevant la Croix pour que  tous la voient et la vénère. De chaque côté du patriarche se trouvent les diacres tenant des cierges. La Croix élevée est entourée et vénérée par le clergé et de nombreux laïcs, y compris sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin.
Au fond de l'icône, il y a une structure en forme de dôme qui représente l'Eglise de la Résurrection à Jérusalem. Cette église était l'une des églises construites et dédiée par l'empereur Constantin sur les lieux saints de Jérusalem.
Une autre icône liée à cette fête représente l'office réel de la vénération qui est menée dans les églises le troisième dimanche de Carême. Dans le centre de l'icône est la Croix (1). Elle est sur une table entourée de fleurs (2). Au-dessus de la Croix est l'image du Christ dans une mandorle partielle représentant Sa gloire (3). Elle bénit ceux qui se sont rassemblés pour vénérer la Croix, les dirigeants, les membres du clergé, les moines et les laïcs.

1
2

1. Le prêtre se tient parmi les personnes détenant la Croix.
2. Au pied de la croix il y a des fleurs.
Comme dans l'office de la vénération, l'icône indique le prêtre vénérant la Croix, comme le chant de l'hymne des gens "Nous vénérons Ta Croix, ô Christ, et Ta sainte résurrection, nous la glorifions," qui est inscrit sur la table qui maintient la Croix.


3


3. Le Christ apparaît au-dessus de la congrégation donnant Ses bénédictions.


Version française Claude Lopez-Ginisty 
d'après

Haïjin Pravoslave (78)


Le cycle des fêtes
Saisons du Dieu éternel
Eclaire le temps


上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

Feuillets liturgiques de la Cathédrale Russe de Genève (version bilingue)s


3ème dimanche de Carême


De la Croix

Martyr Conon d’Isaurie (I) ; saint martyr Adrien de Pochekhon (1550) ; saint martyr Onisius (I) ; saint martyr Conon le jardinier (III) ; sainte Iraïs, et avec elle les martyrs Archelaus et ses 152 compagnons martyrisés ; saint Euloge de Palestine, martyr (V) ; saint Eulampe, martyr en Palestine ; saint Marc l'ascète, moine près d'Ancyre, puis solitaire (V) ; saint Hésychios de Bithynie (790) ; saint néomartyr Jean le Bulgare (1784) ; saint hiérarque Nicolas (Vélimirovitch), évêque d’Ochrid (1956).

Lectures: Hébr.IV,14-V,6; /McVIII,34-IX,1


Sur le blog saint Materne!


L'égalité de la femme et de l'homme


La femme a été tirée de l'homme. Non de sa tête, pour la dominer. Ni de ses pieds, pour être piétinée. Mais de son côté, pour lui être égale et aimée.

Woman was taken out of man; not out of his head to top him, nor out of his feet to be trampled underfoot; but out of his side to be equal to him to be loved.
Dimitrios E.P., quoting Mary Anazou.



et ils sont restés égaux jusque dans la chute... et le rachat par le Christ..
http://stmaterne.blogspot.com/