vendredi 9 novembre 2012

Père Victor POTAPOV: Images Sacrées de l'Unité (5)



Après la mort violente de Frère Joseph et la disparition de l'icône de Montréal beaucoup ont commencé à se poser des questions, - l'icône reviendra-t-elle jamais? La réponse simple à cette question est : elle est revenue, sous la forme de l'icône hawaïenne!
Peu de temps après que cette icône ait été révélé, le lecteur Nectaire Yangson, gardien de l'icône de Hawaï, a déclaré ce qui suit:

«La Très Sainte Mère de Dieu ne nous a pas oubliés. Elle ne nous a pas abandonnés. Elle ne nous abandonnera pas! (...) Dieu nous a montré qu'Il ne nous a pas oublié! Et c'est tout ce qui est nécessaire. Dieu nous dit qu'Il est réel! Oserons-nous ignorer cette révélation? Oserons-nous tourner le dos à ce grand miracle? Oserons-nous oublier le Christ? Que Dieu nous pardonne si nous le faisons! "

Nectaire manifeste souvent qu'il croit fermement que l'apparition de l'icône d’Hawaï est voulue par la Mère de Dieu pour glorifier la mémoire et le podvig (exploit spirituel) de son élu, le Frère Joseph.
Je voudrais consacrer le reste de mon temps de parole à Frère Joseph, et surtout à la signification de sa mort en martyr et ce qu'il signifie pour nous tous dans l'Église russe.
Dans sa première interview ["Russie orthodoxe", 1983, n os 17, 18, 20], Frère Joseph a répondu à la question: «Pourquoi le Seigneur vous a-t-Il choisi pour ce miracle?" Joseph répondit:

"... Je reconnais mes fautes et confesser mon insignifiance, mais je pense que Dieu n'en est pas moins que Dieu m'utilise pour Ses desseins. Dieu Lui-même est souvent connu à travers les moindres des hommes, mais je suis l'un des moindres dans l'Église orthodoxe: je ne suis pas russe, mais Dieu qui convertit, m’a un jour appelé à la vraie foi. Et selon Sa miséricorde, Il m’a maintenant choisi moi une seconde fois. Mais le Seigneur me permet de sentir que je ne suis rien. De plus en plus, chaque jour, je suis conscient de mon insignifiance, je ne suis qu'un instrument, et un instrument impur et pécheur entre les mains de Dieu : J'ai remarqué que certaines personnes me posent cette même question. Pourquoi avez-vous été choisi par Dieu ? Pourquoi ceci arrive-t-il à vous ? Je réponds que j'ai toujours prié la Vierge Très Sainte, et je n'ai jamais demandé un miracle. Je n'ai jamais demandé de la Vierge Très Sainte qu'Elle me donne quelques preuves, je crois en la Mère de Dieu, comme je l'ai appris par ma mère quand j'étais enfant. Je crois que la Vierge Très Sainte se révèle à qui elle veut. "

Il est presque impossible de comprendre la croix de l'obéissance à la Mère de Dieu que Joseph portait. Combien de personnes dans des flux sans fin et de partout vinrent à lui avec les demandes les plus diverses, des prières, des requêtes.
Pendant l'été 1996, Joseph s'est rendu au Mont Athos, afin de dire adieu à son père spirituel, l'higoumène mégaloschème mourant Clément, qui en 1982, lui avait confié l'icône miraculeuse. C'est alors que le Père Clément prédit à Joseph que l'année 1997 serait une année décisive pour le gardien de l'Icône, que des événements terribles adviendraient, et que, lui dit-il «tu seras l'objet de calomnies terribles."
Le 29 Octobre 1997, littéralement à la veille de sa mort en martyr, Joseph et le père Alexandre Iwascewicz (prêtre d'Argentine), alors en pèlerinage en Grèce, visitèrent l'ancien monastère de Saint-Nicolas, sur l'île d'Andros, afin de pouvoir vénérer ses trésors sacrés. En entrant dans le narthex de l'église principale, un moine fut très surpris de voir que d'une fresque murale de la Mère de Dieu du 17ème siècle, avait commencé à pleurer. L’Archimandrite Dorothée, higoumène du monastère, expliqua que l'icône pleure seulement quand de terribles événements sont sur le point de se produire, ou lors de tels événements. Ceux qui ont vu ce signe, dont Joseph, crurent que cela avait une certaine signification pour notre Église à l'étranger. Ce signe de la Mère de Dieu fit une impression profonde sur Joseph, qui dit à maintes reprises à Père Alexandre: «Père, je sens que très bientôt quelque chose de terrible va se passer. Je ne sais pas quoi exactement, mais je sens quelque chose." Le jour même de sa mort, pendant le petit déjeuner, Joseph encore une fois partagea avec le père Alexandre et son ami grec Manolis Argiris son sentiment que quelque chose de terrible allait arriver.
«Ce quelque chose de terrible» est arrivé à Athènes, dans la nuit du 31 octobre, 1997... Jose a été torturé et sauvagement assassiné par plusieurs individus, dans une chambre d'hôtel à Athènes. Il avait prévu de rentrer au Canada le 5 novembre, pour être présent avec l'icône pour la célébration du quinzième anniversaire de l'apparition miraculeuse du myrrhon sur l'icône. L'affaire n'a jamais été résolue, bien que plusieurs individus aient été soupçonnés du crime. Un groupe d'entre nous de Washington a assisté au procès. Une description de la procédure judiciaire avec le rapport du médecin légiste et d'autres matériaux peuvent être trouvés sur le site de ma paroisse dans une section spéciale consacrée à Frère Joseph.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Archiprêtre Victor Potapov
Washington, DC
8 octobre 2012


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