lundi 28 mai 2012

VIENT DE PARAÎTRE: ARCHIMANDRITE IOANNICHIÉ BALAN, « LE PÈRE PAÏSSIÉ OLARU »

ARCHIMANDRITE IOANNICHIÉ BALAN ● LE PÈRE PAÏSSIÉ OLARU

Vient de paraître : Archimandrite Ioannichié Balan, « Le Père Païssié Olaru ». Traduit du roumain par Félicia Dumas. Préface de S. B. Daniel, patriarche de Roumanie. Introduction de Jean-Claude Larchet. Collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle ». Éditions L’Age d’Homme, Lausanne, 2012, 145 p.
Ce nouveau volume de la collection « Grands spirituels du XXe siècle », est le complément attendu d’un livre, écrit par le même auteur, qui a paru dans la même collection en 2003 et qui était consacré au célèbre père Cléopas Ilié. Si le père Païssié Olaru (1897-1990) est moins connu que ce dernier, il compte néanmoins parmi les spirituels roumains les plus remarquables et les plus marquants du xxe siècle. L’auteur de ce livre, qui fut l’un de ses proches, fait remarquer que « dans les décen­nies qui précédèrent sa mort, il était considéré comme le père spirituel le plus recherché en Roumanie et l’un de ceux qui avait le plus d’enfants spiri­tuels ».
On ne trouvera cependant rien de spectaculaire dans l’enseignement du père Passié ou dans sa personnalité. Le père Païssié se cararactérisait par une grande modestie et une grande discrétion, et même ses proches ignoraient qu’elles étaient l’extension de son ascèse et la nature de sa vie intérieure. Son apparence était modeste et il aimait rester silencieux. Oublieux de lui-même, il se consacrait entièrement au service des autres et se sacri­fiait pour eux.
Ayant dépouillé les passions, il rayonnait des vertus chrétiennes. Ceux qui l’ont rencontré ont été frappés par sa componction, son humilité, sa douceur, sa compas­sion, son indulgence, son aptitude à aimer tous les hommes également.
C’est par ces vertus, par la paix qui émanait de lui, par son discer­nement et par la sagesse qu’il avait reçus de l’Esprit, qu’il a pu apaiser, conso­ler, récon­forter, revigorer, réorienter  des milliers d’âmes affligées, affaiblies, décou­ra­­gées, désespérées par les malheurs et les épreuves de cette vie.
Ce livre ne nous permet pas seulement d’apprécier la personnalité spirituelle du père Païssié. Il donne à ses lecteurs, qu’ils soient prêtres, moines ou laïcs, de précieux conseils pour la vie spirituelle adaptés à diverses circonstances, qui sont le fruit tant de l’expérience spirituelle personnelle du père Païssié que de sa longue pratique de la confession et de la paternité spirituelle.
Nous donnons ci-dessous en « bonnes feuilles » la préface écrite par Sa Béatitude Daniel, patriarche de l’Église de Roumanie, alors qu’il était encore métropolite de Moldavie et de Bucovine, éparchie dont dépendait le père Païssié.
« Le père spirituel Païssié Olaru, du saint monastère de Sihàstria, avait reçu de Dieu le don de guérir et de pacifier les âmes blessées par le péché. Sa théologie était à la fois simple et pleine de sagesse, évangélique et pratique. Le père Païssié savait, d’une façon impres­sionnante et avec une force paisible, distinguer clairement l’essen­tiel du secondaire, sans relativiser pour autant la plénitude de sa foi, ni la compliquer avec des difficultés inutiles.
Tout comme les saints ermites, qui condensaient beaucoup de sa­gesse en très peu de mots, le père Païssié exprimait l’essentiel de la foi dans ses conseils paternels. Sa bonté n’était pas sentimentale et ses colères ne duraient jamais longtemps. Le père Païssié, qui ai­mait l’ascèse et la prière, avait une sévérité sans aucune rigidité, et une humilité qui était loin d’être naïve. Il était d’une très grande maturité spirituelle, il était un véritable cœur pur.
Son charisme le plus grand était celui d’apaiser, de pacifier les âmes de tous ceux qui venaient lui confesser leurs péchés ou lui demander sa bénédiction. La source de cette paix que le père répan­dait autour de lui n’était autre que son grand amour, profond et humble, envers Dieu et envers son prochain. C’est de sa sainte fa­miliarité avec Dieu, le Très-Bon, Celui qui aime les hommes, que jaillissaient ses prières et ses bénédictions si bienveillantes, pater­nelles et délicates qu’il donnait aux pèlerins : “Bénis, Seigneur, sa demeure, ses repas [...] et donne-lui Seigneur un tout petit coin de Paradis.” Il utilisait les mêmes paroles pour bénir les personnes ordinaires aussi bien que les patriarches ou les métropolites. Le pé­ché divise et égare, tandis que le Saint-Esprit réunit et apaise.
Grâce à sa foi humble et à ses prières continuelles, le père Païs­sié, qui était habité par le Saint-Esprit, faisait descendre les pensées dans les cœurs et conduisait ceux-ci près de Dieu. Il faisait cela à une époque où l’idéologie communiste, athée, tentait d’égarer les esprits, d’assécher les cœurs et d’éloigner les gens de Dieu.
Bien que maigre et frêle, le père Païssié a été, durant les années de la dictature communiste en Roumanie, un véritable géant de la spiritualité roumaine, fortifiant en silence, dans le cœur des croyants, l’Église du Christ, tandis que dans le bruit de la capitale, on démolissait les églises. Seul Dieu peut savoir à quel point est inestimable le rôle d’un père spirituel qui apaise et guérit les âmes, pendant que, dans le même moment, la société humaine s’organise en système diabolique ! La sainteté du père spirituel Païssié ne s’im­posait pas d’une manière spectaculaire, mais d’une façon irré­sistiblement douce, car la sainteté rend l’homme plus humain, contrai­rement aux passions égoïstes, qui chassent de l’homme tout ce qu’il a d’humain.
Le livre “Le père Païssié”, publié par le très révérend père ar­chi­mandrite Ioannichié Balăn du monastère de Sihàstria, nous amène à comprendre la manière merveilleuse dont Dieu sait œu­vrer au mi­lieu d’un peuple humble, et à saisir l’immense importance d’avoir des pères spirituels, qui éclairent pour nous le chemin de la vraie foi. »
Source : Éditeur

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