samedi 29 janvier 2011

Radio: "L'iconographe et l'artiste" avec Jean-Claude Larchet - "Le père Grégoire Krug" avec le père Barsanuphe


L'Iconographe et l'artiste

Dans l'émission de radio L'Église orthodoxe aujourd'hui du dimanche 30 janvier, à partir de 17 heures sur Radio Notre-Dame, Bogdan Florin Vlaïcu propose un entretien avec Jean-Claude Larchet sur son livre intitulé L’iconographe et l’artiste et une évocation de la personnalité du père Grégoire Krug, grand iconographe du 20e siècle, par le père Barsanuphe de l’ermitage du Saint Esprit au Mesnil-Saint-Denis dans les Yvelines.


suite et lien pour écouter l'émission ICI

Père. Thomas Hopko: notre vie et notre mort commencent avec nos frères humains...



Il y a plus de 1.500 ans, saint Antoine le Grand a déclaré "le temps viendra où les gens deviendront fous, et quand ils verront quelqu'un qui n'est pas fou, ils s'attaqueront à lui en disant: "Tu es fou, tu n'es pas comme nous. "

Il se pourrait bien que le temps que saint Antoine avait prévu soit maintenant le nôtre, ou du moins se rapproche rapidement. Et à cause de ce que nous avons appris, nous savons ce que nous avons à faire à ce sujet. Le même saint Antoine, avec tous les saints hommes, nous l'a dit. Je vous exhorte, et, si je le pouvais, je vous ordonnerais de lire les trente-huit sentences de saint Antoine dans le Dits des Pères du désert. Tout ce que nous devons savoir pour vivre est là pour nous dans sa forme la plus simple et la plus claire.

Abba Antoine nous dit d'abord que lorsque nous sommes en proie à des pensées obsédantes (logismoi) et épuisés par un sentiment d'absurdité et de futilité (l'acédie), qui nous adviendra dans ce monde de péché, nous devons simplement et avec diligence travailler et prier, par pure dévotion et simple obéissance. Nous devons prêter attention à nous-mêmes et nous préoccuper de nos propres affaires. Nous devons faire notre travail, et laisser Dieu - et d'autres personnes - faire le leur.

Il nous dit aussi que qui que nous soyons, nous devrions toujours avoir Dieu devant nos yeux, et quoi que nous fassions, nous devrions toujours agir selon le témoignage de l'Ecriture Sainte, et où que nous soyons, nous ne devrions pas facilement quitter cet endroit.

Il nous dit encore (avec son ami Abba Pambo) ne pas avoir confiance en notre propre justice, de ne pas nous inquiéter du passé, et de garder notre bouche et nos estomacs. Il nous dit de prendre la responsabilité de notre propre comportement, et de nous attendre à être férocement tentés jusques à notre dernier souffle. Il nous dit qu'il n'y a pas de salut pour nous, sans épreuve et tentation, et que sans être testés, personne ne peut être guéri, illuminé et rendu parfait. Il nous dit que chacun de nous a sa propre vie unique, qu'il n'est pas deux personnes qui soient les mêmes, et que chacun de nous doit être la personne que Dieu a fait de nous: là où nous sommes, au moment où nous sommes, avec qui nous sommes, de qui nous sommes et tels que nous sommes, selon la Providence insondable de Dieu.

Saint Antoine nous dit aussi, comme tous les saints, que notre vie et notre mort commencent et finissent avec nos frères humains. Il insiste sur le fait que si nous avons gagné notre prochain, nous avons gagné notre Dieu, mais si nous avons scandalisé notre prochain, nous avons péché contre le Christ. Il dit que toutes nos disciplines ascétiques, y compris nos études universitaires, sont des moyens vers une fin, elles ne sont pas une fin en soi. La fin est le discernement et l'absence de passion et la connaissance de Dieu par la garde de Ses commandements, le premier et plus grand étant l'amour. Et il enseigne que notre seul espoir d'échapper aux pièges innombrables de ce monde brisé qui cherchent à nous asservir se trouve dans une seule chose: l'humilité à l'imitation du Christ.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

L'ermitage du cœur (40)



Comme une lente marée
Avec une certitude heureuse
La prière coule doucement
Dans les grains du chapelet

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 28 janvier 2011

Staretz Païssios de la Sainte Montagne de l'Athos: Comment prier pour ceux que nous n'aimons pas



Le Staretz Païssios dans sa profonde sagesse nous montre comment prier pour ceux dont on peut penser sont à même de détruire l'Eglise.
Au cours de la période du patriarche Athénagoras, certaines personnes vinrent vers le staretz et lui dirent:
- Père, les actions du Patriarche nous ont mis très en colère et nous prions pour qu'il meure, afin que nous puissions avoir esprit en paix.
Le staretz a répondu:
- Ce n'est pas juste, je prie aussi pour lui, je demande à Dieu d'enlever des jours de ma propre vie et de les donner à notre patriarche, afin qu'il puisse avoir beaucoup de temps pour se repentir.
Nos prières doivent toujours être pour le bénéfice spirituel de nous-mêmes et des autres.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Elder Paisios of the Holy Mountain,
cité par
http://orthodoxwayoflife.blogspot.com/2010/11/how-to-pray-for-those-we-do-not-like.html

L'ermitage du cœur (39)



Dieu par l'Eucharistie
Vient à toi humblement
Quelle autre preuve veux-tu
De Son Amour ineffable?

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

La prière véritable




Ne dites pas, je vais faire ceci pour avoir tel "résultat", mais faites-le naturellement, sans vous préoccuper de celui-ci. C'est-à-dire priez tout simplement, et ne pensez pas à ce que Dieu donnera à l'âme… Un bon cœur et la simplicité attirent la grâce de Dieu, ce sont des conditions préalables pour que Dieu vienne faire Sa demeure en nous.

Staretz Porphyrios

jeudi 27 janvier 2011

Miracle de sainte Xénia la Folle-en-Christ: La conversion d'un français à l'orthodoxie par Maria Biniary



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Un dentiste français d'une clinique privée de Paris a été blessé dans un accident de voiture et il a dû rester à l'hôpital pendant quelques jours.

Catholique romain par croyance, mais indifférent en matière de foi, il a vu que le patient à côté de lui, un émigré russe, priait le soir dans la salle, et il riait dans son dos.

Comme les longues prières du russe se sont répétées pendant toutes les journées, où il restait là, le dentiste a jugé bon de se moquer de l'homme qui priait, et il plaisanté à ce propos avec ceux des autres salles.

Après la première soirée où il s'est moqué du russe avec les autres, il lui fut impossible de s'endormir.

Soudain, la porte de la salle s'ouvrit et une femme apparut, portant des vêtements d'homme et tenant une canne dans sa main.

Elle se dirigea vers son lit. Il fut surpris. Traits du visage inconnus. Un visage doux et étrange.

"Que voulez-vous, madame? Je n'ai pas d'argent. Qui vous a laissé entrer ici? "

"Je suis venu vous dire", lui dit-elle, tandis qu'elle levait sa canne, "d'arrêter de ridiculiser Youri qui prie, parce que vous resterez ici encore longtemps, et vous rechercherez ses prières."

Et, en effet ce fut le cas. Au cours des jours suivants, on diagnostiqua chez lui une insuffisance cardiaque grave et il resta trois mois à l'hôpital.

Youri lui rendit visite à un moment donné, et quand le Français lui révéla sa vision, il se mit à lui parler de sainte Xénia et de l'Orthodoxie.

Aujourd'hui, le Français est un membre actif de la communauté orthodoxe française, et il a baptisé sa fille nouvellement née du nom de Xénia en décembre dernier, en l'honneur de la sainte et en mémoire de sa conversion miraculeuse.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
 Xριστιανική, n ° 515 (829) (9 Janvier 1997), p. 8.
cité par 

L'ermitage du cœur (38)


Combats le vacarme du monde
Avec le murmure de la prière
Et quitte les rives du siècle
Pour accoster à l'Eternité

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 26 janvier 2011

Un article de CrestinOrthodox (Roumanie) sur Jean-Claude Larchet



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Jean-Claude Larchet est reconnu comme l'un des plus grands théologiens orthodoxes contemporains. Né en 1949, le professeur français Jean-Claude Larchet est à la fois docteur en philosophie (1987) et en théologie (1994). La première thèse, en philosophie, était intitulée "Traitement spirituel des maladies. Introduction à la tradition ascétique de l'Église orthodoxe", tandis que la thèse en théologie, était intitulée "Déification de l'homme d’après saint Maxime le Confesseur."
La conversion à l'orthodoxie de Jean-Claude Larchet eu lieu en 1972 à l'âge de 23 ans. Il était catholique pratiquant à cette époque où il devait combiner un travail de Mastère tout en étudiant l'œuvre de saint Denys l'Aréopagite. Par la lecture des œuvres de théologiens orthodoxes importants (en particulier les théologiens de Russie), il a constaté que l'Eglise orthodoxe était beaucoup plus proche des fondements du christianisme.
Jean-Claude Larchet, auteur de nombreuses études sur la spiritualité orthodoxe, est considéré comme l'un des plus profonds connaisseurs de la théologie de Saint Maxime le Confesseur, à qui il a consacré pas moins de dix ans d'études. Voici comment le théologien français explique le grand intérêt envers la théologie de saint Maxime: "Quand j'ai lu les Pères, saint Maxime avait attiré mon attention en particulier, et cela parce qu'il y a un lien très fort entre ma vie et la pensée du saint. Un grand nombre des préoccupations de ma vie ont été marquées par saint Maxime le Confesseur. "

Ses oeuvres concernant Saint Maxime le Confesseur, "Déification de l'homme selon saint Maxime le Confesseur" (1996), "Maxime le Confesseur, médiateur entre l'Orient et l'Occident" (1998) et saint Maxime le Confesseur (2003), sont reconnues comme étant parmi les études les plus importantes sur la vie et l'œuvre de ce grand saint de l'Eglise Orthodoxe.

Tout aussi remarquable est la série qui comprend trois volumes qui traitent de la maladie et de la guérison dans la tradition patristique: "Théologie de la maladie" (1991), "Thérapeutique des maladies mentales" (1992) et "Thérapeutique des maladies spirituelles" (1997).

En outre, le théologien français a écrit de nombreux articles et études sur les débats théologiques contemporains entre orthodoxes et catholiques, sur l'ajout du Filioque de Nicée-Constantinople dans le Credo de l'Occident. La plupart des oeuvres de Jean-Claude Larchet ont été traduites dans d'autres langues comme l'anglais, le grec, le serbe.

Parmi ses livres publiés en roumain: "Thérapeutique des maladies spirituelles", "Théologie de la maladie", "Le chrétien devant la maladie, la souffrance et la mort", "Saint Silouane de l'Athos"," La vie après la mort selon laTradition orthodoxe", "Ceci est mon corps";  "Le Staretz Serge", "Thérapeutique des maladies mentales", "Dieu ne veut pas la souffrance des hommes" "L'inconscient Spirituel", "Saint Maxime le Confesseur, médiateur entre l'Orient et l'Occident."

Tous les ouvrages de théologie écrits par Jean-Claude Larchet sont une heureuse combinaison de l'approche scientifique et du sens authentique de la vie dans l’Eglise, entre la théologie universitaire et la vie pratique. Ses écrits sont profondément enracinés dans le témoignage de l'Écriture sainte, des saints Pères, et, last but not least, dans le témoignage de la tradition liturgique de l’Eglise Orthodoxe.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après


Retrouvez tous les livres de Jean-Claude Larchet 
sur le site des 
EDITIONS DU CERF


Et ses recensions sur
http://www.orthodoxie.com/recensions/
sur l'excellent blog
http://www.orthodoxie.com/

L'ermitage du cœur (37)



Ton épreuve est si banale 
Devant la Croix du Christ
Ton désespoir est un blasphème
Si tu oublies la glorieuse résurrection

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 25 janvier 2011

Un membre traditionnel du clergé orthodoxe: Meurtres d'école





Je viens de lire un article passionnant dans le "National Review" (17 mai 1999) par une psychologue de Chicago, la Doctoresse Barbara Lerner. Ce texte présente un intérêt pour nous chrétiens orthodoxes en particulier, car il renforce les enseignements des Pères sur l'importance centrale des valeurs morales et spirituelles, par rapport aux orientations matérialistes, dans l'éducation des enfants.

La Doctoresse Lerner souligne que depuis les années 1960, la psychologie a mis un accent considérable sur la compréhension du stress, de la négligence et des abus qui poussent les enfants à s'engager dans une violence semblable à celle qui a fait surface dans les écoles américaines. Les solutions contemporaines préconisées par ce monde de la psychologie non scientifique d'après 1960, sont l'intervention précoce dans le contrôle de la colère et des stratégies pour établir une communication plus intense entre parents et enfants, tous ces choses étant centrée sur "des leçons didactiques calmes, rationnelles, offertes avec le sourire" qui rejetent la discipline comme étant "trop sévère".

Lerner fait remarquer que le genre de psychologie qui a précédé les années 1960, genre qui survivait encore quand j'ai passé mon doctorat, souligne, comme le font les Pères de l'Eglise, le rôle thérapeutique de ces expériences de caractère existentiel "qu'ont les enfants lorsque leurs parents ont établi une ligne de morale précise, et montrent une volonté de tout faire pour la défendre." En effet, elle note que Freud, au moins, "a eu l'humilité de reconnaître" que la prise en charge verbale et la gestion de la colère ne font rien pour combler le "vide moral" qui existe chez ce type d'enfants qui se livrent à des actes de violence contre les autres.

Les enfants qui sont ménagés, reçoivent tout de leurs parents, et ils ne se voient rien refuser, tout en ne recevant en même temps aucune norme morale stricte par laquelle se conduire, alors, ils sont plus susceptibles de commettre des actes horribles de violence comme ceux que l'on voit dans les écoles d'aujourd'hui. Comme la Doctoresse Lerner le souligne, un enfant à qui est enseigné qu'il est le centre virtuel de l'univers, et qui est ensuite renforcé en cela par une attention constante et des récompenses matérielles, développe des tendances narcissiques qui l'amènent à croire que ceux qui l'entourent ont seulement une valeur "instrumentale". Ils ne sont "utiles", dans son esprit, que "s'ils répondent à ses désirs et améliorent son estime de soi" et sont "jetables comme capsules de bouteilles quand ils ne le sont pas [utiles]."

En fait, comme Mme Lerner le souligne, comme Kip Kinkel dans l'Oregon, qui a tué ses parents et un certain nombre de camarades de classe, Eric Harris et Dylan Klybold, qui ont massacré d'innombrables camarades à Littleton, dans le Colorado, étaient aussi des enfants de familles riches, dorlotés et gâtés, et les objets à la fois de l'attention des parents et des "bienfaits" des conseillers de bien-être modernes.

Kinkel était le fils d'enseignants populaires, il lui a été donné tout ce que ses parents pouvaient lui donner, et il a reçu des conseils psychologiques pour sa colère incontrôlée et divers comportements inappropriés. Les deux tueurs du Colorado s'inscrivent dans un schéma similaire.

Ces enfants, en dernière analyse, ne manquaient pas d'attention de la part des parents dans leur éducation, mais ils manquaient de système moral. Ils n'ont pas été négligés, mais trop relâchés. Ils ne sont pas les produits de la privation, mais de l'excès matérialiste. Narcissiques, ils n'ont pas la capacité de comprendre l'importance des autres. Ils n'ont jamais été formés pour retirer du plaisir et de la satisfaction à servir les autres. Et ils n'ont pas réussi à apprendre que la connaissance de soi découle du fait de nous définir par rapport aux autres et, dans le christianisme, à travers notre relation avec eux par le Christ. On n'apprend pas de telles choses sans direction morale stricte: sans voir qu'il y a des conséquences négatives quand on porte atteinte aux droits d'autrui, et jusques à ce que l'on voit que l'on ne peut pas jouir de quelque chose à moins de le partager avec les autres (en fait, avec ceux qui sont moins chanceux), on ne peut jamais devenir pleinement humain.

Les observations de la Doctoresse Lerner sont vraiment perspicaces. Elle n'a pas, et c'est tout à son honneur, la prétention de connaître ou l'arrogance de mettre en avant des lignes directrices morales pour l'éducation des enfants. Elle a simplement reconnu justement, à nouveau, leur rôle central dans la formation des enfants. 

Dans l'Église orthodoxe, cependant, nous avons des lignes directrices qui peuvent nous aider à mettre ses suggestions en pratique. Par la confession, à un âge précoce, les enfants apprennent qu'ils sont responsables devant les autres de leurs actions (devant le prêtre, s'il n'y a personne d'autre). Par des mesures correctives d'une vie de repentir, ils apprennent qu'ils peuvent redresser les torts qu'ils ont faits aux autres. Par l'aumône, ils en viennent à comprendre que les choses matérielles ne sont la cause du bonheur que lorsque celles-ci sont partagées. Et par la compréhension de l'Église comme principale source de Vie, comme première priorité dans l'existence humaine, ils surmontent le point de vue égoïste de vie qui est maintenant très répandu chez les jeunes Américains (orthodoxe inclus).

Tandis que nous voyons une nouvelle génération de jeunes gens qui courent après les maisons, les voitures, le plaisir physique, le gain matériel, et les finalités narcissiques, nous devons arriver à une compréhension claire que plus d'attention, plus de choses, et une complaisance exercée par une thérapie pour se "sentir bien" ne sont pas la solution au problème des jeunes d'Amérique. De tels moyens, pour citer Mme Lerner, font en effet "partie du problème." Ils reflètent la maladie même qu'ils tentent de contrôler et de guérir. 

La discipline, la privation (le jeûne, l'aumône, le refus des diverses demandes par des parents aimants), et une compréhension de ses responsabilités envers les autres sont l'épine dorsale d'un soutien psychologique et spirituel authentique et efficace. Et ils sont à même de produire des individus sains dans une population complaisante et perverse qui voit maintenant des enfants s'entre-tuer.

En un mot, on ne peut pas apprendre à aimer les autres quand on se considère comme le centre de toutes choses. S'il a tout l'amour, il sera égoïste et limité seulement à sa famille immédiate ou un petit cercle d'amis. Pour connaître l'amour véritable, il faut souffrir avec les autres, comprendre les limites de son propre monde, saisir la nécessité de ne jamais empiéter sur les droits d'autrui, et finalement saisir le fait que l'unité de soi découle de notre unité avec les autres par l'empathie et le sacrifice de soi.

Version française Claude Lopez-ginisty
d'après

L'ermitage du cœur (36)


Donne ton cœur avec joie
Ton temps sans compter
Et vis déjà sur cette terre
Au Royaume des Cieux

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

lundi 24 janvier 2011

Père G.: N'OUBLIEZ PAS LES CATACOMBES



All Saints of North America Orthodox Church (Hamilton, ON, Canada)

Récemment, j'ai eu l'occasion d'essayer d'expliquer à un certain nombre de gens non-orthodoxes les caractéristiques des temples de l'Eglise Orthodoxe. Ces questions semblent un thème récurrent. Pourquoi les icônes? Pourquoi pas de bancs? Pourquoi les lampades?

Maintes et maintes fois, je me suis retrouvé a me rappeler que notre foi - l'Eglise chrétienne historique - a ses racines dans les catacombes. Les lampades (lampes à huile) étaient une nécessité. Les icônes ont été de simples symboles chrétiens qui fusionneront plus tard avec des images de l'Ancien Testament de la synagogue, qui ont grandi comme l'expression de Dieu se faisant homme. Et les bancs? eh bien, les églises étaient minuscules, avec des bancs périphériques - il n'y avait pas de sièges de théâtre.

Notre paroisse a passé l'année dernière en se préoccupant particulièrement de la construction d'une nouvelle église. Beaucoup a été accompli, non seulement en excellente construction, mais aussi pour l'embellissement de la maison de Dieu.

Cependant, au milieu de ces travaux, il est facile de masquer la forêt par les arbres. Il est facile d'oublier que le but de la vie chrétienne est notre salut, notre lutte par la prière et le repentir, et notre amour, le pardon et la prière pour l'autre qui est donné par Dieu.

Il est essentiel de nous rappeler l'Eglise des catacombes, car c'est là que nous trouvons le cœur de la vie chrétienne, le genre de vie sainte qui a servi comme aimant pour les conversions, et comme canal pour la force donnée aux martyrs.

C'est cette vie que nous sommes encore appelés, nous chrétiens, à vivre. Ce n'est pas une vie vécue dans nos têtes, dans notre imagination, ou dans nos sentiments. Ce n'est même pas une vie vécue dans les murs de l'église, quelle que soit l'aide que nous puissions y recevoir.

Les chrétiens orthodoxes sont toujours appelés à retourner dans les catacombes, car c'est là que l'on trouve la voie des martyrs, qui est la Voie du Christ. Peu importe combien nous sommes bénis en ce monde, notre vraie citoyenneté doit toujours être dans l'autre monde.

Notre incapacité de nous remémorer cette vérité se fait au péril de notre âme.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Théophanie en Albanie


Remerciements au métaphraste calvinopolite qui m'a fait parvenir ce lien

Jean-Claude LARCHET: Recension/ Archevêque Basile Krivochéine: « Mémoire des deux mondes. De la révolution à l’Église captive »

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Archevêque Basile Krivochéine, « Mémoire des deux mondes. De la révolution à l’Église captive », préface du Métropolite Hilarion (Alfeyev) de Volokolamsk, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, traduction du russe de Nikita Krivochéine, Serge Model, Lydia Obolensky, éditions du Cerf, Paris, 2010, 528 pages, collection « L’Histoire à vif »



Cet ouvrage présente la traduction des mémoires de Mgr Basile Krivochéine (1900-1985) qui, après avoir étudié à la Sorbonne (1920-1924) et été longtemps moine au Mont-Athos (1924-1951), alla étudier la patrologie à Oxford dont il desservit aussi la paroisse russe (1951-1959), puis devint pour de nombreuses années archevêque de Bruxelles (1960-1985), fut membre actif de plusieurs commissions de dialogue avec les autres confessions chrétiennes, et publia dans le domaine patristique de nombreuses études de référence.
Ce livre comporte cinq chapitres.
Le premier est consacré aux souvenirs de l’auteur sur les journées de l’année 1917 à Pétrograd (un chapitre que Soljenitsyne a abondamment utilisé et cité).
Le deuxième est consacré à l’année 1917, où l’auteur s’engagea dans l’Armée blanche.

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L'ermitage du cœur (35)


Dans le silence de ton cœur
Dans le recueillement de ton âme
Tu vas mystérieusement
A la rencontre du Maître

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 23 janvier 2011

Saint Grégoire de Nysse: Les deux sortes de joie



Il y a deux vies, et deux façons de suivre chacune de ces vies prises séparément. 

Il y a même deux joies, l'une dans cette vie et l'autre dans celle en laquelle nous espérons. 

Alors qu'est-ce qui est béni? 

Que nous réservions notre part de joie pour les vrais biens de la vie éternelle, et que nous accomplissions notre service de tristesse dans cette vie courte et éphémère. 

Nous regrettons non pas la perte de l'un de nos plaisirs temporels, mais plutôt la perte de joies plus grandes à cause de notre jouissance de ces joies moindres. 

Si donc l'on peut appeler heureuse la possession d'une joie sans fin s'étendant à travers les siècles sans fin, et si la nature humaine doit inévitablement goûter aussi ce qui est opposé à la joie, il n'y a plus aucune difficulté à comprendre la raison de cette parole: "Bienheureux sont ceux qui pleurent maintenant, car ils seront consolés dans les siècles sans fin. "

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Sur le site Parlons d'Orthodoxie: Entrevue avec le Père Gabriel Bunge

Hiéromoine Gabriel (Bunge): La réconciliation des Eglises, une vision personnelle




La revue Neskoutchny Sad (journaliste Anna Paltcheva) a obtenu un entretien avec le père Gabriel Bunge 

- NS. Vous vous êtes converti à l’orthodoxie, ceci à un âge fort avancé. Il n’est pas fréquent que de telles décisions soient prises aussi tard dans la vie. Votre conversion a eu lieu à Moscou, fin août dernier. Elle a suscité de grands remous parmi les catholiques. Vous avez dit que cette décision avait mûri en vous pendant toute votre vie. Vous êtes un théologien, un patrologue connu, un ermite. Racontez-nous cette évolution.

- GB. Dès ma naissance je me suis heurté au drame de la division de la chrétienté : mon père était protestant, ma mère catholique. J’ai été baptisé dans l’Eglise de Rome. A l’âge de 21 ans j’ai décidé d’entrer dans les ordres mais mon père s’y est opposé. J’étudiais alors à la faculté de philosophie et je suis allé passer deux mois en Grèce avec des camarades.


C’est alors que j’ai rencontré l’Eglise orthodoxe. A Athènes nous nous sommes mis à discuter avec les étudiants grecs de la faculté de théologie qui nous recevaient. J’ai dit à l’un d’entre eux, devenu par la suite un théologien célèbre : « Tout me plaît chez vous, tout est beau, à l’exception d’une seule chose : vous vous êtes séparés de nous ». Il me répondit : « Non, tu te trompes, c’est vous qui vous êtes séparés de nous ».
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Hiéromoine Gabriel (Bunge): La réconciliation des Eglises, une vision personnelle

L'ermitage du cœur (34)




Dans la prière fervente
Ce monde vain et illusoire
Fait place merveilleusement
Au Royaume des Cieux

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)