lundi 10 octobre 2011

Métropolite Jonas de l'OCA: Calme intérieur


Une des choses qu'il est très difficile d'accepter, c'est cette réalité que lorsque nous portons la colère et le ressentiment et l'amertume dans nos cœurs, nous érigeons des barrières à la grâce de Dieu en nous-mêmes. Ce n'est pas que Dieu cesse de nous donner Sa grâce. C'est ce que nous disons: "Non Je ne le veux pas. "Quelle est Sa grâce? C'est Son amour, Sa miséricorde, Sa compassion, Son activité dans nos vies. 
Les saints Pères nous disent que toutes les personnes humaines sans exeption qui sont nées sur cette terre, portent l'image de Dieu non faussée en elles-mêmes. Dans notre tradition, il n'y a rien qui soit la nature déchue. Il y a des personnes tombées, mais pas de nature déchue. L'implication de cette vérité, c'est que nous n'avons pas d'excuses pour nos péchés. Nous sommes responsables de nos péchés, pour le choix que nous faisons. Nous sommes responsables de nos actions et de nos réactions. "Le Diable m'a fait faire…" n'est pas une excuse, car le Diable n'a d'autre pouvoir sur nous que celui que nous lui donnons. C'est difficile à accepter, car il est vraiment pratique de blâmer le Diable. Il est également très pratique de blâmer les autres, ou de notre passé. Mais, c'est aussi un mensonge. Nos choix sont les nôtres.

À un niveau encore plus profond, ce principe spirituel - ne réagissez pas - nous enseigne que nous devons apprendre à ne pas réagir aux pensées. Un des aspects fondamentaux de ceci, est cette vigilance intérieure. Cela peut sembler une tâche ardue, compte tenu du nombre de pensées que nous avons. Cependant, notre vigilance n'a pas besoin d'être concentrée sur nos pensées. Notre vigilance doit être centrée sur Dieu. Nous avons besoin de maintenir la prise de conscience de la présence de Dieu. Si nous pouvons maintenir la conscience de Sa présence, nos pensées n'auront aucun pouvoir sur nous. 
Nous pouvons, pour paraphraser saint Benoît, précipiter nos pensées contre la présence de Dieu. C'est un enseignement  patristique très ancien. Nous concentrons notre attention sur le souvenir de Dieu. Si nous pouvons faire cela, nous allons commencer à contrôler nos pensées dérangeantes. Nos réactions viennent de nos pensées. Après tout, si quelqu'un nous dit quelque chose de méchant, comment allons-nous réagir? Nous réagissons d'abord à travers nos réflexions, nos pensées. Peut-être que nous sommes habitués à réagir après avoir été offensés, par quelque réponse cinglante. Mais veillant sur notre esprit, afin que de maintenir la communion vivante avec Dieu ne laisse pas de place pour les pensées distrayantes. Cela nous laisse beaucoup de latitude, si nous décidons que nous devons réfléchir à quelque chose intentionnellement en Présence de Dieu. Mais dès que nous nous engageons dans quelque chose de choquant, nous laissons Dieu à l'extérieur. Et l'inverse est vrai - aussi longtemps que nous maintenons notre connexion à Dieu, nous ne serons pas capables de nous engager dans quelque chose de détestable. Nous ne réagirons pas

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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