mardi 26 juillet 2011

Un événement vrai, mais incroyable pour beaucoup (VIII)


Entre temps, une heure et demie ou deux après la dernière visite des médecins, tous trois d'entre eux à nouveau apparurent dans ma salle: deux des nôtres, et un troisième, avec un air d'importance et imposant, qui n'appartenait pas à notre pavillon.

Ils m'ont ausculté et m'ont écouté pendant une longue période; un réservoir avec de l'oxygène est apparu. Ce dernier m'a quelque peu étonné.

"Qu'est-ce que c'est à présent?" demandai-je.

"Eh bien nous avons à filtrer un peu vos poumons. Parce qu'ils se sont presque rabougri en vous", dit le troisième médecin, qui n'était pas de notre pavillon.

"Mais dites-moi, docteur, qu'est-ce qui vous fascine à propos de mon dos , pour que vous soyez tellement préoccupé à ce sujet. C'est maintenant la troisième fois ce matin que vous l'avez ausculté et tout recouvert  de sangsues."

Je me sentais tellement mieux par rapport aux jours précédents, et donc dans mes pensées j'étais tellement loin de tout pessimisme par nature, de sorte que, à l'évidence aucuns accessoires médicaux n'étaient capables de me porter à supposer mon état véritable; même l'apparition d'un important et étrange médecin, je me l'expliquais comme un changement dans le personnel ou quelque chose d'une nature similaire, en ne me doutant en aucune façon  qu'il avait été spécialement appelé pour moi, car mon cas exigeait un consilium. La dernière question, je la posai avec un tel ton décontracté de bonheur, que, évidemment aucun de mes médecins n'eut le cœur d'au moins faire allusion à la catastrophe imminente. Et, en vérité, comment peut-on dire à un homme, plein d'espoir les plus heureux, qu'il a peut-être seulement quelques heures de plus à vivre!

"C'est maintenant que nous devons nous occuper de vous", m'a répondu le médecin d'une manière indéterminée.

Mais cette réponse J'avais aussi comprise dans le sens souhaité par moi-même, à savoir que maintenant, quand le point culminant avait été dépassé, quand la force de l'infirmité s'affaiblissait, évidemment il était nécessaire et plus pratique d'appliquer tous les moyens possibles pour chasser la maladie restante et aider à rétablir tout ce qui avait été affecté par cette maladie.

Version Française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Orthodox Life 
Vol. 26, No. 4 
Holy Trinity Monastery
Jordanville, N.Y.
USA

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