dimanche 3 juillet 2011

Archimandrite Georges, Higoumène du Monastère de Grigorios au Mont Athos: (9) Conséquence de la guidance spirituelle pour la déification

Икона Божией Матери Милостивая, Киккская


CONSÉQUENCES DES ORIENTATIONS POUR déification


La guidance spirituelle qu'offre l'Eglise orthodoxe, avec les Services Divins, la théologie patristique, le monachisme est a une orientation theanthropocentrique [i.e. elle unit Dieu et l'homme]. Son centre est le Christ, Dieu-homme, et elle conduit à la déification [Theosis].

Cela apporte une grande joie dans notre vie quand nous savons ce qu'est un grand destin que nous avons, et que ce bonheur qui nous attend.

Car fixer notre regard sur la déification adoucit la douleur dans toutes les épreuves et tous les soucis de la vie.

Lorsque nous nous battons pour atteindre le but de déification, c'est-à-dire, quand nous nous voyons les uns les autres comme des dieux à venir, notre attitude envers nos semblables change pour le mieux. Combien plus profonde et plus importante sera la guidance spirituelle que nous allons ensuite donner à nos enfants! De quelle manière agréable à Dieu un père et une mère aimerons alors et respecterons leurs enfants, en sentant la responsabilité et la charge sainte qu'ils auront à leur égard; et comment les aideront-ils alors, par la grâce de Dieu, pour atteindre la déification, la fin pour laquelle ils les ont mis au monde! Et comment les aideront-ils tout naturellement, si eux-mêmes ne sont pas orientés vers ce but, vers la déification? Combien plus de respect que nous aurons pour nous-mêmes lorsque nous ressentirons pour nous-mêmes qui nous avons été modelés pour ce grand dessein, quand nous sommes sans égoïsme et orgueil qui s'opposent à Dieu!

Certes, les saints Pères et les grands théologiens de l'Eglise disent que c'est de cette façon, en surmontant notre amour-propre et la philosophie anthropocentrique de l'égoïsme, que nous devenons des personnes réelles, de vrais hommes. Ensuite, nous allons rencontrer Dieu avec révérence et amour, mais aussi répondre à notre semblable avec respect et dignité véritable ne le voyant pas comme un outil de plaisir et d'exploitation, mais comme une icône de Dieu destinée à la déification.

Tant que nous sommes enfermés au sein de nous-mêmes - au sein de notre ego - nous sommes des individus, mais pas des personnes. Une fois que nous sortons de notre existence individuelle fermée et commençons, en accord avec cette orientation basée sur la déification, avec la grâce de Dieu, mais aussi avec notre propre coopération - à aimer, à nous offrir d'autant plus à Lui et à notre prochain, nous devenir des personnes véritables. C'est-à-dire que lorsque notre "moi" rencontre le "Tu" de Dieu, et le "vous" de notre frère, alors nous commençons à notre propre moi perdu. Car à l'intérieur de la communion dans la déification pour laquelle nous avons été modelés, nous sommes en mesure de nous ouvrir, pour communiquer, pour vraiment nous apprécier les uns les autres... et pas seulement d'une manière égoïste.

C'est la philosophie de la Divine Liturgie, dans laquelle nous apprenons à surmonter les intérêts étroits, minimalistes auxquels le Diable, nos péchés, et nos passions nous obligent, au lieu d'apprendre à nous ouvrir à une communion de sacrifice et d'amour dans le Christ.

Une prise de conscience de cet appel important, à savoir celui de la déification, console et complète bien l'homme.

L'humanisme de notre Église orthodoxe est basé sur cette grande vocation de l'homme, et de ce fait, elle se développe tous ses pouvoirs à l'extrême.

Quelle autre forme d'humanisme, tout progressiste et libéral qu'il puisse paraître, est aussi révolutionnaire que celui de l'Eglise qui est capable de faire de l'homme un dieu? Seul l'humanisme de l'Eglise atteint un but si élevé.

Aujourd'hui en particulier, lorsque tant de gens tentent de tromper le peuple, et en particulier les jeunes, en proposant de faux humanismes qui en fait mutilent l'homme et ne le complètent pas, l'accent mis sur cette guidance [spirituelle] de l'Eglise a une grande importance

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire