vendredi 17 juin 2011

Staretz Ioanichie (Moroï) de Sihastria (2)



3. En 1909, après avoir reçu le don précieux de la prêtrise, le père Ioanichie fut nommé higoumène de la skite de Sihastria, qui était comme un champ en friche. Ses disciples disaient avoir souffert pendant environ 35 ans de toutes sortes d'épreuves, d'appauvrissement, d'agressions du Diable, de mauvais traitements de la population, et d'autres difficultés. En raison de la foi et de leur longue endurance à la souffrance, par l'intercession de la Mère de Dieu, ce skite isolé devint l'un des ermitages les plus connus de la terre roumaine.

4. Les Pères disent que depuis le premier jour la célébration de la Divine Liturgie fut introduite dans la règle de prière quotidienne, ainsi que les sept autres services, selon le typikon du monastère de Néamtz. Le staretz Ioanichie ne donna jamais la bénédiction de commencer un office avant que tous les frères ne soient réunis.

5. Il est dit de lui, qu'il ne servait les offices divins qu'avec la piété la plus haute, avec une grande foi et des larmes, en étant à jeun. Au cours du Grand Carême plus spécialement, il ne prenait jamais aucune nourriture, sauf les samedis et dimanches. Pendant les autres jours, il ne vivait que des Très Purs Mystères Donateurs de Vie (id est de la Sainte Communion).

6. Ce staretz célébrait la Divine Liturgie quotidiennement depuis vingt ans, avec le plus grand respect et amour pour le Christ, car il était le seul prêtre et confesseur de la skite.

7. Le texte suivant est le Typikon du monastère de Sihastria sous la direction du staretz Ioanichie (Moroi) :

° Participation quotidienne aux offices de Matines et de Divine Liturgie. Toute personne qui était absente pour cause de fatigue recevait une pénitence de deux jours de jeûne jusques au coucher du soleil;

° Confession générale  des péchés pour les moines, tous les vendredis;

° Réception de la Sainte Communion un jour par semaine, le samedi, pour les moines du grand schème et pour ceux qui sont malades, et toutes les trois semaines pour tous les autres;

° La vie était complètement communautaire. Personne n'osait pas avoir d'effets personnels. Les vêtements, une cellule et toute autre chose nécessaire étaient fournis par le monastère;

° Les repas étaient servis une fois par jour les lundi, mercredi et vendredi, à 15 heures; tous les jours deux autres repas étaient servis d'après la typikon du monastère de Saint-Sabbas en Palestine. Personne n'avait jamais de nourriture dans sa cellule, à l'exception de ceux qui étaient malades;

° Tous étaient sous cette obédience, avec l'higoumène du monastère, et chacun avait une obédience particulière de travail dans le silence et devait réciter continuellement la prière de Jésus dans son cœur.

° La règle de prière de la cellule comprenait la lecture du Psautier, la vie et les œuvres des saints, et les sept louanges.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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