mardi 21 juin 2011

Staretz Ioanichie (Moroï) de Sihastria (6 & Fin)



18. Pour ses frères et ses enfants spirituels. il disait toujours:"Pères, n'oubliez jamais les trois grands combats:  avoir la crainte du Seigneur, garder votre esprit clair et ne jamais cesser de prier la prière de Jésus.".

19. A partir de 1941, de nombreux maux et troubles assaillirent le Monastère de Sihastria. D'abord l'église principale fut brûlée et à l'intérieur tout fut perdu. Puis les incendiaires embauchés revinrent au lieu saint et battirent et aveuglèrent le staretz. Alors le Père Ioanichie se rappela les paroles du grand staretz George Lazar, qui lui avaient été dites trente ans plus tôt: "Je ne te bénirai pas pour venir ici, car à la fin de ta vie, tu souffriras grandement."

20. Le staretz dit à ses disciples que, une nuit, alors qu'il était couché dans son lit de malade, une femme entra dans sa cellule et s'approchant de lui, lui dit ces bonnes paroles: "Ne pleure pas Père Ioanichie, à partir de maintenant je prendrai soin de ce lieu saint! " C'était la Mère de Dieu, protectrice de cette humble demeure de moines. Et en vérité, à partir de 1942, tout fut placé sous la protection et la bénédiction de la Mère de Dieu.

21. A cette époque, toutes les possessions du monastère - livres, vêtements, et vases sacrés - furent rassemblées et mises dans la cellule du staretz. Puis le staretz dit à tous: "Pères, ne vous découragez pas parce que le monastère a brûlé.  Car ce fut à cause de nos péchés et pour rétablir notre soutien. Chers bien-aimés, souffrez toutes les indignités et n'abandonnez pas ce lieu saint, béni et sanctifié par les prières et les larmes de tous ceux qui sont venus ici avant nous. Gardez fermement la règle de ce monastère. La perte arrivera à qui essaie de changer le mode de vie ici. En 1909, quand j'ai été ordonné prêtre, un moine âgé du Monastère de Néamtz s'est approché de moi et m'a dit: "Comprends bien, Père Ioanichie, que je ne reste ici à Sihastria, que parce que le Typikon complet y est conservé, sans les changements trouvés ailleurs." Ce Typikon est comme je l'ai enseigné: on ne peut posséder d'effets personnels, tout est commun; ne  vous adonnez jamais aux passions de la chair, et ne permettez jamais que de la viande soit mangée ici. Si quelqu'un ne peut pas suivre cette règle, alors il doit quitter ce monastère. Car cet endroit n'a jamais changé sa règle, car il a été fondé par sept moines du monastère de Néamtz en l'an de grâce 1655."

22. Vers la fin le staretz a ajouté ces mots: "Tenez fermement à la vie monastique, et ne négligez jamais, pas même un jour, de célébrer la Divine Liturgie et les sept offices quotidiens. Si vous faites cela, et que vous efforcez de vivre une vie pure, vous aurez de l'amour entre vous, et serez assurés que la Mère de Dieu,  ressuscitera ce saint lieu de la cendre et fera que la paix et l'amour circuleront dans toute la région. Pourtant, si vous servez ce lieu béni, par le travail, la prière et le jeûne comme il sied à des moines, alors il deviendra de nouveau un refuge pour ceux qui veulent vivre la vie monastique de silence. Car le Seigneur aime un monastère propre et silencieux, et non un pas lieu où il y a des moines indignes. "

23. Après deux années de souffrance, le staretz Ioanichie parla à son disciple Joel, une nuit, disant: "Mardi j'irai vers le Père".

En effet, le mardi 5 Septembre 1944, le Protosyncelle Ioanichie (Moroi) remit son âme entre les mains du Seigneur, laissant derrière lui une communauté de quarante moines.

Telles furent la vie et les souffrances de l'un des plus grands startsy du monachisme roumain.

Vénérable Staretz Ioanichie, prie Dieu pour nous!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
http://www.voskrese.info/spl/moroi-vita.html
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Aie pitié ô Dieu 
de tes serviteurs 
l'archimandrite Ionichie, 
le protosyncelle Joel, 
le hiéromoine Christophe
et 
les traducteurs.
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Fin et Gloire à notre Dieu!

Tombe du staretz
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Interviu cu Protosinghelul Nifon Corduneanu
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