mardi 22 février 2011

Métropolite Ephrem: Sermon avant le Grand Carême donné à l'Eglise Sainte Marina



Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, amen.

Bien-aimés, dès aujourd'hui, nous commençons ce chemin du Carême et nous nous préparons au cours des trois prochaines semaines. Aujourd'hui, vous avez entendu le chant magnifique, "Ouvre-moi les portes de la repentance, ô Donateur de vie." C'est l'un des plus beaux chants de l'Eglise pendant le Carême, tandis que l'Eglise nous prépare progressivement pour le jeûne. De même, lorsque nous prions dans la Divine Liturgie, l'Église nous prépare à déposer tous les soucis terrestres, parce que nous sommes sur le point de recevoir le Roi de toutes choses.

Pour un chrétien, toute cette vie est une préparation. On travaille et on se donne de la peine et on prie et on se marie et on élève des enfants. Tout cela est une préparation. Si nous sommes fidèles, alors nous voulons aller au ciel et voir la Face de Dieu. Cette vie passe, mais pour la vie du fidèle dans le Ciel est éternelle. C'est pourquoi l'Église a organisé cette période de temps qui est appelée période de repentance. C'est, un temps de retour à Dieu, un temps où l'on est transporté de la terre vers le Ciel.

Une personne vit dans cette terre chrétienne et peine à cause de sa faiblesse et à cause de la faiblesse de ce monde. Toutefois, son cœur aspire à ce qui est au-delà, quelque chose de plus beau et plus parfait. C'est pourquoi nous entendons l'Evangile et le lisons. Nous croyons au Seigneur Jésus qui est venu pour nous, comme l'évangéliste Jean le dit: "Je suis venu pour que vous ayez la vie et que vous l'ayez en abondance (Jean 10:10)". Il a préparé pour nous une vie meilleure que la vie misérable que nous vivons aujourd'hui. Nous sommes consolés lorsque nous allons à l'église et entendons l'Evangile. Que dit l'Evangile d'aujourd'hui? Il parle de deux hommes, dont l'un a été appelé pharisien, et l'autre publicain.

D'après ce que les gens peuvent voir, le pharisien était privilégié et important, respecté par les gens. Il avait des connaissances et des richesses et une position importante. Toutefois, sa faute à l'égard du Seigneur n'était pas qu'il avait appris, sa faute, c'est qu'il était fier de ce qu'il avait. L'autre homme était un publicain, c'est-à-dire un percepteur, il percevait la dîme. Aujourd'hui, chez certains hérétiques protestants paient la dîme. Mais ce publicain volait de l'argent, c'est-à-dire qu'il récoltait plus que nécessaire et les gens le considéraient comme un voleur. Malgré cela, il vint prier à genoux et dans le repentir et il dit: "Ô Dieu pardonne-moi, pécheur!" C'est pourquoi le Seigneur  fit son éloge et lui donna raison. Il le préféra au pharisien, car il avait dit: "Ô Dieu, pardonne-moi pécheur!" C'est-à-dire qu'il a confessé son péché.

La personne qui a une valeur noble devant Dieu est celle qui quand elle pèche, confesse son péché et ne le cache pas. Ce fut la vertu du publicain, l'humilité. C'est pourquoi le Seigneur Jésus a dit, et nous dit sans cesse, ces paroles de l'Evangile qui sont à l'opposé de l'esprit du monde: "Celui qui s'abaisse est élevé"

Que Dieu nous accorde dans le jeûne à venir d'être humble, afin qu'Il nous bénisse et nous élève vers le Royaume des Cieux, Amen.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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