lundi 11 octobre 2010

Les violences tolérées contre les Serbes au Kossovo




Le diocèse de Ras-Prizren et de Kosovo-Metohija ont exprimé leur mécontentement et leur protestation la plus sévère aux représentants internationaux au Kosovo-Metohija par l'absence de réaction internationale à la lapidation des fidèles qui revenaient le dimanche de l'inauguration de Sa Sainteté le Patriarche serbe Irinée. Au moins dix autobus et des voitures ont été lapidés par des Albanais qui se sont rassemblés dans les rues qui conduisent au Patriarcat de Pec. De nombreux bus et de petits véhicules ont été endommagés et au moins une personne a été blessée et hospitalisée.

Même si les attaques n'ont en rien été provoquées et sans doute qu'elles étaient ethniquement et religieusement motivées, aucun bureaux ou institutions internationales au Kosovo-Metohija n'a condamné publiquement ce vandalisme. Un représentant du gouvernement auto-proclamé du Kosovo, Memlji Krasniqi a même fait une déclaration disant que l'homélie de Sa Sainteté le Patriarche, qui a appelé à une coexistence pacifique de tous au Kosovo-Metohija, était "un mélange de religion et de politique" et que la déclaration était "absurde et sans effet réel." 

Une telle attitude par le représentant de l'institution auto-proclamée, sans dire un mot sur les attaques qui ont eu lieu après l'inauguration, donne une justification formelle de la violence qui a eu lieu dans les rues de Pec. Les principaux médias du Kosovo a également donné un ton négatif à l'intronisation du patriarche Irénée avec leurs accusations classiques contre le peuple serbe et l'Église. 

La présence des dirigeants de l'organisation ultra-radicale "auto-détermination" Albin Kurti ce jour-là à Pec n'était pas non plus une coïncidence. Ses évaluations agressives et menaçantes de la cérémonie d'inauguration du patriarche serbe qui ont été diffusés par les principaux médias du Kosovo ne sont que la continuation de la campagne à long terme contre l'Eglise orthodoxe serbe menée par cette organisation extrême. Les menaces et les affiches sacrilèges qui insultent le patriarche Irénée sont un autre indicateur de la haine des Albanais radicaux, et leur volonté de répéter la violence qui ces dernières années a détruit 150 églises orthodoxes serbes, malheureusement, en présence des forces internationales de paix. Bien sûr, dans toutes ces accusations le fait n'a pas été mentionné que cette ville dans laquelle l'intronisation a eu lieu compte seulement 18 citoyens de Serbie sur la population d'avant-guerre de 20.000 âmes. Cette situation est le meilleur indicateur de la liberté et de la qualité de la vie qui se construit ces dernières années au Kosovo et Metohija.

Même si la police du Kosovo dans un communiqué a rapporté six émeutiers arrêtés, l'impression générale de ceux qui ont été attaqués avec des pierres, c'est que la police dans plusieurs cas, n'a pas réagi et a permis le rassemblement de plus de personnes avec des pierres. Il est étonnant que ni la police locale, ni les forces internationales n'avaient pas prévu ou souhaité de prévoir que des groupes militants prépareraient un lynchage public de pèlerins serbes.

L'absence de condamnation internationale de la propagande des médias et des attaques sur des véhicules des pèlerins serbes peut, malheureusement, être caractérisée comme suppression de la tolérance  religieuse et ethnique, qui ne conduit pas à l'évolution des relations inter-ethniques au Kosovo-Metohija et décourage les Serbes de visiter librement leurs lieux saints, conformément à leurs droits et libertés religieux, dont la protection internationale du Kosovo se vante. Dans le même temps, le diocèse est reconnaissant au réseau du Kosovo d'action stratégique (KSAM) qui comprend une soixantaine d'organismes non-gouvernementaux et qui a publié une déclaration condamnant la violence dans les rues de Pec.

La meilleure réponse à ces explosions de violence ethnique et religieuse dans les rues de Pec, auxquelles les Serbes du Kosovo se sont acclimatés au fil des années, est la célébration de l'intronisation du patriarche serbe qui a été paisible et sublime, représentant dans la plus digne manière la tradition séculaire des plus anciennes institutions existantes au Kosovo et Metohija.

Le siège du diocèse de Ras-Prizren
et au Kosovo-Metohija
Gracanica-Prizren

Version française Claude Lopez-Ginisty 
d'après

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