Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Nous entendons semaine après semaine, le Seigneur, dire: "Faites ceci en mémoire de Moi", et nous appliquons toujours ces paroles, et à juste titre, à la célébration de la Cène, à la fraction du pain, au partage du Calice, au repas sacré que le Christ fit avec ses disciples.
Et nous avons raison de le faire parce que c'était la préfiguration du Banquet de l'Agneau, de la grande fête de l'éternité, parce que chacun d'entre nous a été créé par Dieu pour être Son compagnons pour l'éternité, et un compagnon est celui qui rompt le pain avec nous, qui est reçu à la table de l'hôte, qui est fait l'égal de son hôte par cette loi de l'hospitalité et de l'amour.
Et la dernière Cène fut cela, le Christ rompit le pain et partagea la coupe, il fit de Ses disciples Ses compagnons et, comme ce pain et ce vin étaient Lui, il réunit ses compagnons à Lui-même dans une indicible manière d'être un seul Corps et une seule Vie.
Mais les paroles que le Christ dit: "Faites ceci en mémoire de moi", ne s'appliquent pas uniquement à la dernière Cène, à la Liturgie Sainte et Divine que nous célébrons. Ce qu'il faisait dans la chambre haute a été aussi une image de ce que Sa vie et Sa mort ont été. La fraction du pain a été la rupture de Son Corps, le partage de la coupe a été l'écoulement de Son Sang, et ce qui a été signifié dans la dernière Cène, a été le jardin de Gethsémani dans l'angoisse et l'horreur de la mort à venir, sur Celui Qui était libre du mal et pourtant avait choisi de partager avec nous notre destin de déréliction et de la mortalité, et le Calvaire, la mort pour le salut des autres, - plus que cela: la mort de notre mort, afin que nous puissions partager et posséder Sa vie.
Et si nous voulons prendre au sérieux ce que nous faisons ici, semaine après semaine, fête après fête, célébrant la dernière Cène du Seigneur, la rupture ensemble du pain et le partage de la coupe, nous devons nous rappeler que cet acte nous fait un avec l'autre, parce que nous devenons alors un avec le Christ, mais aussi parce que tout ce qui est vrai de la vie et de la mort sacrificielle du Christ doit devenir une réalité pour nous et en nous. Nous devons donc vivre comme le Christ, vivre pour les autres, nous devons donc mourir comme le Christ est mort, pour que d'autres puissent vivre. Nous devons donc nous élever de la vie vers cette mort sacrificielle généreuse et donatrice de vie, comme le Christ, et cela nous impose une responsabilité lourde, sérieuse et glorieuse.
Prenons cela sincèrement, parce que sinon notre célébration est vide de sens. Nous ne pouvons pas venir jour après jour demander au Christ de nous laisser devenir participants de ce qui se passe dans la chambre haute, si nous acceptons d'être étrangers à ce qu'elle représentait pour Sa vie, Son incarnation, Son enseignement, Sa confrontation avec la mort venir, Sa mort pour que par notre mort, nous puissions vivre.
Réfléchissons et reconsidérons toutes nos relations avec les autres, repensons l'ensemble de notre attitude envers ceux qui sont autour de nous. Vivons-nous pour eux? Notre vie est-elle une offrande? Sommes-nous comme les apôtres dont Paul parle dans l'Epître d'aujourd'hui, comme les hommes envoyés dans les derniers temps pour apporter un témoignage d'amour et en payer le coût, afin que la vie soit la leur, qu'elle appartienne à ceux qui nous entourent qu'ils nous aiment ou nous haïssent, et la mort doit être la nôtre, la mort du Christ, sacrificielle, sainte, offrande d'amour, non seulement apportée à Dieu, mais à toute personne qui en a besoin. Amen.
Version française Claude Lopez-Ginisty
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