mercredi 25 août 2010

L'icône de la Mère de Dieu, Gorgoïpikos ("Prompte à entendre")


C'est là que le monastère reçoit d'abord ses invités. Sur la droite, on peut voir un refroidisseur d'eau orange et une boîte de loukoums (spécialité turque), qui sont traditionnellement remis aux visiteurs. L'eau froide fut très appréciée, car il a fait récemment très chaud, et le samedi a été particulièrement mauvais en ce sens. Mais nous reviendrons sur cela plus tard.

La porte au premier plan à gauche sur la photo ci-dessus conduit à la chapelle avec la célèbre icône de la Panaghia "Prompte à entendre." Le moine qui nous a accueilli, nous a conduit dans cette petite chapelle, où nous avons vénéré la grande icône et il nous a raconté son histoire.


L'icône est en fait une grande peinture murale située dans ce qui était initialement le couloir entre le katholikon (église principale) et la Trapeza (réfectoire), qui sont traditionnellement situés l'un en face de l'autre. Les moines en charge du réfectoire devaient fréquemment utiliser une torche pour se frayer un chemin dans le corridor pendant le service avant l'aube. La fumée de la torche, cependant, noircit les icônes avec le temps.

Un jour, vers 1600, le moine chargé de la Trapeza marchait près de la peinture murale avec sa torche en allant à son travail. Une voix, alors lui cria: "Ne passe pas par là de nouveau avec ta torche, parce que cela salit mon icône."

Le moine pensa que ce devait être l'un des frères lui faisant une blague, et il l'ignora, allant à nouveau dans le couloir, quelques jours plus tard avec sa torche. La voix se plaignit à nouveau, et cette fois, le moine fut frappé de cécité. Il tomba à genoux et implora la Panaghia de lui pardonner et de le guérir. Sa vue fut restaurée, et il entendit ensuite la voix une troisième fois, qui lui disait que sa prière avait été entendue et qu'il devrait aller dire à tous les autres moines de se réfugier vers Elle dans les moments de détresse, parce qu'elle serait prompte à les écouter eux.

Le couloir fut alors fermé et transformé en chapelle autour de cette icône, qui est devenue sans doute le deuxième icône la plus célèbre sur le Mont Athos après la Portaitïssa Panaghia d'Iviron.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
A Story from Mont Athos
(Une anecdote du Mont Athos)
in

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