mardi 8 juin 2010

Père Arnold James BERNSTEIN: Qu'est-ce qui exista d'abord, l'Eglise ou le Nouveau Testament? (8)



QUI A DÉCIDÉ ?
Avec le passage du temps, l'Église a discerné quels écrits étaient vraiment apostoliques et lesquels ne l'étaient pas. Ce fut une longue lutte, qui dura plusieurs siècles.

Dans le cadre du processus de discernement, l'Église s'est réunie plusieurs fois en concile. Ces différents conciles d'Eglise ont abordé une variété de questions, parmi lesquelles il y avait celle du canon de la Sainte Écriture.

Il est important de noter que le but de ces conciles était de discerner et de confirmer ce qui était déjà généralement accepté dans l'Église en général. Les conciles n'ont pas tellement légiféré sur le canon, ils ont présenté ce qui était devenu la vérité évidente et la pratique dans les églises de Dieu. Les conciles ont cherché à proclamer l'esprit commun de l'Église et à refléter l'unanimité de foi, de pratique et de tradition comme elle existait déjà dans les églises locales représentées.

Les conciles nous fournissent des dossiers spécifiques dans lesquels l'Église a parlé clairement et à l'unisson quant à ce qui constitue la Sainte Écriture. Parmi les nombreux conciles qui se sont réunis pendant les quatre premiers siècles, deux sont particulièrement importants dans ce contexte :

(1) Le Concile de Laodicée s'est réuni en Asie Mineure en 363 après J.-C. C'est le premier concile qui a énuméré clairement les livres canoniques de l'Ancien et du Nouveau Testament que nous avons à présent, à l'exception de l'Apocalypse de Saint Jean. Le concile de Laodicée a déclaré que seulement les livres canoniques qu'il avait énumérés devraient être lus dans l'Église. Ses décisions furent largement acceptées dans l'Église Orientale.

(2) Le troisième Concile de Carthage s'est réuni en Afrique du Nord en 397 après J.-C. Ce concile, auquel assista Augustin, a fourni une liste complète des livres canoniques tant de l'Ancien que du Nouveau Testament. Les vingt-sept livres du Nouveau Testament actuel ont été acceptés comme canoniques. Le concile considérait aussi que ces livres devraient être lus dans l'Église comme Sainte Écriture à l'exclusion de tous les autres. Ce concile a été largement accepté comme faisant autorité en Occident.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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