samedi 20 février 2010

Saint Ignace du Caucase: Des miracles et des épreuves


Daphni Monastery Mosaic

Les miracles accomplis par notre Seigneur Jésus-Christ, sont le don de Dieu à l'humanité. En les voyant, les gens durent traiter le Donateur de ce don avec le plus grand respect et la plus grande reconnaissance, car Il était venu à eux du Ciel pour le salut de leurs âmes. Chaque personne a la possibilité d'observer les miracles du Christ, de discuter de leur authenticité et de leur qualité, pour parvenir à une conclusion au sujet de Celui Qui les a accomplis, de sorte que leur reconnaissance et l'acceptation du Rédempteur soient le résultat d'une conviction libre, et non d'une sorte d'engouement forcé, rapide, et frivole.

Les miracles du Christ avaient un caractère de certitude et de tangibilité complet: ils étaient évidents pour les gens simples, il n'y avait rien de mystérieux à leur sujet, n'importe qui pouvait facilement les observer, que ce soit dans le doute et l'étonnement, que ce soit un miracle, ou pas. A la Parole du Christ des morts ont ressuscité, des maladies incurables ont été guéries, des lépreux sont devenus sains, l'aveugle-né a commencé à voir, les muets se sont mis à parler, la nourriture a été multipliée instantanément pour ceux qui en avaient besoin; les vagues de la mer et le vent cessèrent, les filets des pêcheurs, qui avaient travaillé toute la nuit en vain, ont été soudainement remplis de poissons. Les miracles du Christ avait de nombreux témoins, parmi lesquels il y avait des gens qui Lui étaient hostiles. Mais même eux, ne pouvant nier leur existence, ont tenté de diminuer au moins leur importance.

Il n'y avait rien de trivial dans les miracles du Seigneur, pas d'effets spéciaux, pas un seul miracle n'a été fait pour étonner, ils étaient tous couverts par l'humilité céleste. Ils forment une chaîne de bonnes actions pour l'humanité souffrante. Dans le même temps ils ont montré, avec une force de persuasion totale, l'autorité du Créateur sur la nature et sur les esprits déchus, ils ont exprimé et démontré le mérite de Dieu, Qui a pris Lui-même la nature de l'homme.

Les miracles du Seigneur poursuivaient un but saint. Bien qu'ils aient été des bénédictions formidables par eux-mêmes, aux yeux de la Providence Divine, ils ont servi comme preuve d'une bonne action encore plus grande. Le Seigneur, après être devenu homme, a amené des gens à ce don éternel, spirituel,inestimable: la guérison du péché, la résurrection d'entre les morts et le salut éternel. La Parole de Dieu et l'exemple de Sa vie ont révélé ce don avec toute de toute évidence: dans la vie, le Seigneur était sans péché et toujours saint; Sa parole était pleine de puissance. Mais les gens étaient tombés en profondeur dans la brume de la sagesse charnelle, leurs cœurs et leurs esprits étaient devenus aveugles. Une indulgence particulière pour l'état maladif des gens était nécessaire, il s'est avéré nécessaire de leur fournir les preuves les plus évidentes pour leurs sentiments physiques. Les miracles ont été donnés à des personnes pour appuyer l'enseignement du Sauveur, pour qu'elles puissent évaluer et accepter le don spirituel.

Le péché est la raison de tous les maux de l'homme - physiques et spirituels, il est la cause dela mort à la fois temporaire et éternelle. La sagesse charnelle ne voit ni maux spirituels, ni mort éternelle, mais elle reconnaît les maladies physiques et la mort qui lui causent une grande anxiété. Le Seigneur, guérissant d'une seule parole, d'un ordre unique, de nombreuses personnes malades, ressuscitant les morts, commandant aux mauvais esprits, a montré Sa puissance divine sur le péché et les esprits déchus. Il l'a montrée très clairement à la compréhension humaine. Les gens, voyant et percevant Son pouvoir, devaient logiquement reconnaître la puissance du Seigneur par-dessus tout le mal du monde, sur la mort elle-même et sur le sort de l'âme dans l'autre monde.

Le Seigneur a pu faire que tous ces gens soient en bonne santé à Sa seule parole toute puissante, et, un jour, Il leur accorderait non seulement la santé, mais aussi l'immortalité. Néanmoins, dans cette vie temporaire, maux et douleurs différents sont permis par Lui comme un remède pour notre cure spirituelle. L'expérience spirituelle, témoigne qu'ils contribuent à notre prospérité éternelle beaucoup plus efficacement que les miracles externes. Souvent, très souvent une maladie est une bénédiction plus grande que la guérison. Aux mains de la Providence de Dieu, le mal physique est parfois tel une bénédiction essentielle, et l'enlever par la guérison serait enlever le plus grand bien pour le renouvellement de l'âme et pour la croissance spirituelle.

Le pauvre Lazare, mentionné dans l'Évangile, n'a été ni guéri de sa maladie lourde, ni libéré de la pauvreté, mais il est décédé en l'état dans lequel il a souffert pendant de nombreuses années. Toutefois, pour sa patience, il a ensuite été emmené par les anges dans le sein d'Abraham .

L'Écriture Sainte témoigne du début à la fin, de ce que Dieu envoie des épreuves différentes, ainsi que des maladies différentes, à ces gens qu'Il aime. La Sainte Écriture affirme que tous les saints, sans exception, ont achevé leur errance le long d'un sentier terrestre étroit et épineux, plein de douleurs et de privations diverses. En regardant les épreuves de la vie de cette façon, les vrais serviteurs de Dieu se sont comportés à leur égard avec patience et espérance en Dieu. Toute affliction, quelle qu'elle soit, ils l'ont accueillie comme une nécessité, estimant qu'elle ne serait pas advenue, si elle n'avait pas été autorisée par le Dieu Très Bon.

Par conséquent, dès qu'une épreuve est arrivée, ils se sont convaincus qu'ils la méritaient. Ils ont particulièrement cherché et trouvé la raison de l'épreuve en eux-mêmes. Toutefois, se sachant faibles, ils ont demandé à Dieu de les libérer, Lui laissant le soin d'accéder à leur demande ou de n'en point tenir compte. Ainsi, l'apôtre Paul a prié Dieu trois fois, en demandant que le démon, qui l'empêchait d'enseigner le christianisme, soit supprimé. Sa prière fut entendue, mais la décision de Dieu à ce sujet fut différente de celle de l'apôtre inspiré de Dieu.

Beaucoup de serviteurs de Dieu, quand ils tombaient malades, acceptaient les épreuves comme preuves de la bonté de Dieu envers eux, et ils restaient toujours reconnaissants envers Dieu. Ils ne cherchaient pas la guérison, bien que de nombreuses guérisons miraculeuses aient eu lieu là où ils vivaient. Ils ont préféré supporter la maladie, envoyée par Dieu, patiemment et humblement, estimant qu'elle valait mieux pour eux que n'importe quel exploit volontaire.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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