samedi 8 août 2009

Sainte Julie, Sainte Patronne de la Corse


Vie de Sainte JULIE,
Vierge et Martyre,
Patronne de la Corse
( † Vème siècle)
( Fêtée le 23 Mai/ 5 Juin)

Sainte Julie naquit à Carthage d'une famille patricienne. Lorsque la ville fut envahie par les vandales de Genséric, les habitants furent réduits en esclavage. Sainte Julie devint donc l'esclave d'un païen nommé Eusèbe, Syrien fixé en Afrique. Elle fut entièrement soumise à son maître terrestre, mais elle poursuivit l'ascèse chrétienne qu'elle pratiquait depuis son jeune âge.

Il advint que son maître, qui était négociant et voyageait en divers pays, se rendit en Gaule et fit escale en Corse en un lieu appelé aujourd'hui Cap-Corse.

Là, des païens célébraient une fête en l'honneur de leurs dieux et offraient un taureau en sacrifice. La sainte ne voulut pas participer à cette fête. Elle manifesta courageusement sa désapprobation.

Félix gouverneur de l'île, à qui fut rapporté sa conduite courageuse, alla trouver Eusèbe et lui proposa d'échanger cette vierge contre quatre esclaves. Eusèbe refusa en disant qu'il n'avait jamais pu la convaincre de renoncer à son Dieu, mais qu'elle le servait fidèlement, qu'elle représentait le plus précieux de ses biens, et qu'il ne saurait s'en défaire même pour toutes les richesses que possédait Félix.

Félix ne renonçant pas à son désir, invita Eusèbe, le fit enivrer et l'ayant endormi, s'empara de Sainte Julie. Il essaya de lui faire abjurer le Christ et vénérer les faux dieux en échange de son affranchissement. Elle refusa disant: "Je suis libre tant que je sers Jésus Christ et quelque chose qui puisse m'arriver, jamais je n'achèterai la liberté par une lâche apostasie."

Le gouverneur la fit souffleter, traîner par les cheveux jusqu'au lieu de son supplice où il la fit fouetter et attacher à une croix sur laquelle elle rendit l'esprit.

Lorsqu'elle mourut, comme cela fut le cas pour la sainte protomartyre de la Corse sainte Dévote, une colombe sortit de sa bouche et vola vers les cieux.

Eusèbe à son réveil ne fit rien contre Félix. Averti par des anges, des moines demeurant dans l'île de Gorgone ou Marguerite, allèrent en Corse pour prendre le précieux corps de la sainte martyre qui était encore sur la croix. Ils l'emportèrent donc avec eux et il devint l'ornement de leur monastère.

Au VIIIème siècle, Arize épouse de Didier, Roi des Lombards, fit bâtir à Brescia une église où les reliques de la sainte furent transférées ( †766).

C.L.-G.
(voir l'acathiste à sainte Julie ici)
+
Icône de sainte Julie
reproduite
avec la bénédiction
de Père Joachim
de Marseille

Prier (236)



Rien n'est perdu
Si tu te relèves de tes chutes
Pour poursuivre le combat
C'est par ces chutes vaincues
Que tu progresses vers le Royaume

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

vendredi 7 août 2009

Saint Seraphim οf Viritsa: Dits (2)



* Le staretz aimait beaucoup les jeunes. En ces temps-là, les jeunes n'allaient presque pas du tout à l'église et le staretz se réjouissait beaucoup quand ils lui rendaient visite. Père Seraphim avait l'habitude de dire que le rôle de la jeunesse serait très dans le futur pour le renouveau de la vie ecclesiastique. Il avait également l'habitude de dire qu'il y aurait un temps où la corruption et la turpitude parmi les jeunes atteindraient le plus haut point. Il n'y aura plus de vierges parmi les jeunes gens. A cause du laxisme et de l'absence de punitions, ils penseront que tout est permis pour satisfaire leurs désirs. Dieu les appellera, cependant, et ils réaliseront qu'il n'est pas possible pour eux de poursuivre une telle vie. Puis, de diverses manières, ils seront conduits à Dieu. Chez beaucoup d'entre eux, il y aura une attirance pour la vie ascétique. Ceux qui étaient autrefois pécheurs et les alcooliques rempliront les églises, et ils ressentironnt une grande soif de vie spirituelle. Beaucoup deviendront moines. Des monastères seront ouverts et les églises seront remplies de croyants. Les jeunes gens iront en pèlerinage en Terre Sainte. Cette époque sera belle! Le fait qu'aujourd'hui, ils pèchent beaucoup, les conduira à un repentir plus profond. Tout comme un cierge avant de s'éteindre brille fortement et jette des étincelles, avec sa lumière, illuminant les ténèbres environnantes, ainsi sera la vie de l'Eglise dans les derniers temps.

* Après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, le staretz dit à un de ses enfants spirituels : "Il y aura un jour une procession de l'église de la Mère de Dieu de Kazan jusques à la Laure de saint Alexandre. Tu la verras."En ce temps-là, c'était difficile de le croire, mais c'est devenu une réalité. Les orthodoxes de Russie se souviennent de la procession des précieuses reliques de Saint Séraphim de Sarov dans les rues de Saint-Pétersbourg. La procession alla de l'église de la Mère de Dieu de Kazan jusques à la Laure de saint Alexandre.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (235)




Aiguise ton jugement
Pour ta médiocrité
Et ta charité
Pour les manquements de tes frères

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

jeudi 6 août 2009

Saint Seraphim οf Viritsa: Dits (1)




+

* Le Seigneur a le pouvoir de susciter des travailleurs si nous L' implorons. Prions-Le et implorons-Le, puis des pierres, le Seigneur manifestera Ses élus.

* Au moins une fois dans notre vie il nous faut allumer un cierge pour ceux que nous avons insultés, que nous avons trompés, à qui nous avons volé quelque chose envers qui nous sommes débiteurs, et à qui nous n'avons pas payé notre dette.

* Quand des gens se plaignaient au staretz, qu'ils avaient été calomniés, il disait: "Laissez les autres dire de mauvaises mots sur nous. Nous devrions essayer de tout rendre bien."

* Le staretz avait l'habitude de dire que le temps viendrait où près de chaque croyant, il y aurait quarante mécréants qui le supplierait de les sauver.

* Le Seigneur peut attendre même encore un millier d'années qu'une seule personne soit sauvée pour remplacer le nombre d'anges qui sont tombés [c'est-à-dire les démons].

* Même dans les temps les plus difficiles, celui qui s'occupe avec diligence avec la prière de Jésus, s'élevant avec l'invocation fréquente du Nom du Fils de Dieu dans la prière incessante, pourra facilement être sauvé.

* Le staretz avaient souvent l'habitude de dire que le Chrétien devrait, bien entendu, prier pour ses ennemis. Il disait plus précisément: "Bien sûr que nous devons prier pour nos ennemis. Si on ne prie pas, c'est comme si nous lancer essence sur le feu et la flamme devient constamment plus grande. Rendez toujours grâce au Seigneur et à la Toute Sainte pour tout, même pour les afflictions."

* Il viendra un temps où ce ne seront pas les persécutions, mais l'argent et les biens de ce monde qui éloigneront les gens de Dieu. Ensuite, beaucoup plus d'autres âmes seront perdues que dans le temps des persécutions. D'une part, ils mettront de l'or sur les dômes et porteront des croix sur eux et, en revanche, partout le mal et le mensonge règneront. La véritable Église sera toujours persécutée. Ceux qui veulent être sauvés le seront dans les maladies et les afflictions. La façon dont les persécutions se feront, sera très insidieuse, et il sera très difficile de prévoir les persécutions. Ces temps seront terribles; J'ai pitié de ceux qui vivront alors.


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
icône:

Prier (234)



N'esquive pas l'épreuve
Qui va te purifier
Et te remettre sur le chemin de l'essentiel

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 5 août 2009

Saint Séraphim de Viritsa: Vie



Saint Séraphim de Viritsa (Basile Mouraviov dans le monde) est né en 1866 à Tchérémovsky, dans la province de Yaroslav. Ses parents, Nicolas et Chione étaient paysans. Quand il atteignit ses dix ans, son père mourut et il resta avec sa mère malade et sa sœur Olga.

Un voisin compatissant, l'amena avec lui à Saint Petersbourg et lui trouva un travail comme employé dans un magasin. Mais l'enfant avait le désir secret de devenir moine. Il alla donc un jour au monastère de Saint Alexandre Nevsky et il parla de sa vocation à un satretz. Ce dernier lui recommanda de rester dans le monde et de fonder une famille. Il retourna donc travailler au magasin, envoyant régulièrement de l'argent à sa famille.

A l'âge de vingt-quatre ans, il se maria avec Olga et eut deux enfants, Nicolas et Olga. Il s'établit à son compte comme fourreur. Il devint riche. Sa fille Olga mourut et les deux époux vécurent alors comme frères et sœurs. A l'âge de trente ans, il donna son argent à divers monastères et quand Nicolas fut grand, il décida d'un commun accord avec Olga qu'ils se sépareraient et iraient vivre la vie monastique. Avant d'accepter, avec son épouse de se séparer et d'entrer dans la vie monastique, il fit un jour un rêve que, plus tard, il lia à son père spirituel, le moine Barnabé de la skite de Gethsémani. Dans ce rêve, il était en pèlerinage pour rendre visite à un monastère de Saint Nicolas et en route, dont il perdit son chemin et s'aventura dans une forêt. Dans la forêt, un vieil homme lui a demandé des instructions pour aller vers ce même monastère; le vieil homme avait un sac sur le dos et une hache dans sa main. Il a réalisé que cet homme était Saint Séraphim de Sarov. Le vieil homme s'assit sous un arbre et fut très vite rejoint par le propre père spirituel de Basile, Barnabé. Dans cette vision, même si Basile put voir qu'il était assis entre les deux pères, il ne put pas entendre de la discussion qu'ils avaient.

À l'âge de cinquante-quatre ans, en 1920, lui et sa femme se sont discrètement séparés et sont entrés dans la vie monastique. Son épouse entra au monastère féminin de la Très Sainte Vierge Marie d'Iviron de Saint-Pétersbourg, et elle adopta le nom de "Christine" quand elle fut tonsurée moniale. Elle mourut en 1945. Il entra dans la Laure de Saint Alexandre Nevski comme un novice en Septembre 1920, et un mois plus tard, il fut tonsuré moine, prenant alors le nom de "Barnabé". Il fut ordonné diacre, peu après, et le 29 août 1921, Barnabas fut ordonné prêtre par le Métropolite Benjamin de Kazan.

Il fut rebaptisé "Séraphim" en 1927, en l'honneur de Saint Séraphim de Sarov, quand il prit le Grand Schème. Il devint le père spirituel de la Laure Saint Alexandre Nevski à Saint-Pétersbourg, où, comme staretz clairvoyant, il a également confessé des milliers de laïcs. Il a dit: "Je suis la salle de stockage où les épreuves des gens sont rassemblées." À l'imitation de son saint patron, il pria mille nuits sur un rocher devant une icône de Saint Séraphim de Sarov.
En 1927, l'évêque Alexis (Chimansky) vint le voir pour lui demander s'il voulait quitter la Russie. C'était le temps de lourdes persécutions. Avant que l'évêque n'ait pu dire un seul mot, saint Séraphim lui dit: "Beaucoup veulent maintenant quitter la Russie, mais il n'y a rien à craindre. On a besoin de vous ici. Vous deviendrez Patriarche et vous gouvernerez [l'Eglise] pendant vint-cinq ans."

Vinrent les persécutions généralisées...Les moines de la Laure furent arrêtés, exilés et envoyés au Goulag. Beaucoup furent exécutés. Depuis 1929, le staretz fut arrêté quatorze fois. Il continua à exercer son sacerdoce dans les camps où il encouragea se compagnons de captivité.
En 1933 il revint des camps et s'établit à Vyritsa.

Les fidèles commencèrent à venir le voir et à lui exposer leurs problèmes spirituels. Il fut inquiété à nouveau et faillit être arrêté, mais finalement on le laissa en paix.

En 1941 les Allemands envahirent la région, sans trop de mal pour les fidèles. Père Séraphim devint faible et un autre prêtre (Père Alexis Kibardine)dut venir servir dans l'église de la Mère de Dieu de Kazan.

En 1949, trop faible, il resta allité, mais le flot des visiteurs ne tarit pas.

Peu avant son natalice, la Très Sainte Génitrice de Dieu lui apparut et lui dit de recevoir la Sainte Communion tous les jours. Le père Alexis (Kibardine)lui apportait la Sainte Communion à deux heures du matin, mais un jour il s'endormit et n'arriva qu'à quatre heures du matin. Il s'excusa auprès du saint et remarqua une lumière qui l'entourait. Le père lui dit: "Père, ne t'en fais pas, les saints Anges m'ont déjà apporté la Communion!" Voyant son visage rayonnant, Père Alexis savait que c'était vrai.

Il demanda alors à Père Alexis d'aller avertir le Patriarche que dans deux semaines il irait rejoindre le Seigneur. Père Alexis alla informer le Patriarche. Le Patriarche se tourna vers les icônes et se signa. Quand il se retourna ses yeux étaient emplis de larmes qui coulaient le long de ses joues. "Je suis Patriarche depuis quatre ans. Il me reste vingt et un an. C'est ce que m'a dit le saint staretz!" Le Patriarche Alexis mourut en 1970, exactement comme saint Séraphim l'avait prédit.

Il reposa dans le Seigneur, le 21 mars/ 3 avril 1949. Dans les heures qui précédaient sa mort, il avait demandé que l'on lise les acathistes à la Très Sainte Mère de Dieu, à saint Séraphim de Sarov et à saint Nicolas. Une semaine après sa naissance au Ciel, une douce fragrance pouvait être sentie dans Vyritsa. Il fut enseveli dans l'attente de la résurrection au cimetière près de l'église de l'icône de Kazan de Vyritsa et sa tombe devint un lieu de pèlerinage.

l'Eglise de Russie le glorifia en août 2000. Il est fêté le 21 mars/3 avril.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
&
icône: source mentionnée ci-dessus

Prier (233)



L'Amour ineffable et le silence
La certitude malgré ton indignité
D'être aimé de Lui
Voilà le recueillement parfait
Et la prière véritable

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mardi 4 août 2009

Père Geoffrey Korz: Le rejet de la Médecine Spirituelle



On ne sera pas surpris d'apprendre que la plupart des gens cherchent l'aide de conseils spirituels, seulement lorsqu'ils en ont un réel besoin, en dernière extrémité. L'Église reconnaît la maladie et le péché et la mort dans le monde, et le Seigneur donne à son Église d'être l'hôpital spirituel du monde. Tout comme un hôpital est voué à la guérison des maladies physiques, il est de bon sens que ceux qui sont spirituellement malades (ce qui comprend chacun d'entre nous) de rechercher la thérapie et la médecine, où elles peuvent être trouvées. Pour l'Église, le remède est à trouver dans les Saints Mystères de la Communion et de la Confession.

Pour ceux qui recherchent l'avis d'un médecin pour soigner leur cancer, il semblerait étrange de refuser des avis médicaux. Nous allons voir un médecin parce que nous sommes persuadés que le médecin a tout à nous offrir dans son hôpital pour notre maladie. Par exemple, si le cancer était tellement grave qu'il nécessitait un régime strict, de la chimiothérapie, de la radiothérapie, et un régime alimentaire spécial, nous ne nous attendons pas à voir des résultats positifs par le simple fait d'être à la maison devant la télévision, ou par l'élaboration de notre propre méthode de traitement. Si nous décidons en premier lieu de mettre au point notre propre traitement, il serait insensé de consulter les médecins. Pourquoi faire perdre du temps à tout le monde inutilement?

Dans le cas de l'hôpital spirituel qui est l'Église, la grâce de l'Esprit Saint travaille activement à travers les Saints Mystères, qui nous sont transmis dans le sacerdoce. Contrairement à un médecin de notre corps, les "qualifications" humaines ne font pas obstacle dans la façon d'obtenir suffisamment de médicaments pour la guérison de nos âmes. La grâce du sacerdoce, permet à la grâce de Dieu d'œuvrer, afin que la direction spirituelle donnée dans la sainte confession soit suffisante pour notre santé spirituelle. Alors que des "spécialistes" spirituels existent sous la forme de saints startsy, nous pouvons tirer profit de la médecine spirituelle du Christ dans le saint mystère de la Confession avec n'importe quel prêtre.



En fait, allons-nous de la Confession de cette façon, si nous y allons d'ailleurs? Ne nous considérons-nous pas comme meilleurs conseillers spirituels que le prêtre, qui ne donne pas son "avis", mais en fait, dit les paroles inspirées par la Grâce? Les Pères témoignent que les paroles qu'ils disent lors de la sainte Confession ne sont pas les paroles qu'ils ont l'intention de dire à leurs enfants spirituels; beaucoup achèvent des heures de Confession en se demandant d'où proviennent ces paroles! Bien sûr, nous connaissons la vraie réponse: le vrai médecin est le Grand Médecin, qui laisse le sacerdoce non pas dépendant de lui-même, de son éducation au séminaire, des cours de psychologie ou de cours de formation en conseil, mais de Sa grâce.

Si l'on accepte la réalité de la grâce du sacerdoce et de mystères de la Sainte Communion et de la Confession, nous n'avons pas d'autre choix que d'accepter totalement la parole que le Seigneur nous donne par ces Saints Mystères. Tous les chrétiens orthodoxes - même le prêtre et les évêques - doivent faire ce pas à chaque fois qu'ils mettent leur tête sous l'épitrachelion sacerdotal pour l'absolution de leurs péchés. Chaque fois que nous faisons cela, nous allons accepterons la médecine du Seigneur, et nous nous efforcerons autant qu'il est en notre pouvoir pour prendre le remède comme il est prescrit, de ne pas rechercher une seconde ordonnance spirituelle, ou d'oublier, ou de négliger de retourner voir le médecin spirituel sur une base régulière, habituellement à peu près une fois par mois.

Approcher les Saints Mystères avec une autre attitude n'est pas simplement un blasphème contre la grâce de l'Esprit Saint, c'est un suicide spirituel. En rejetant les Saints Mystères, nous rejetons la seule chose qui pourrait vraiment nous faire du bien, de l'intérieur. Les rejeter, c'est perdre la plus grande chance d'a voir une vie saine et de l'âme et du corps.

Les rejeter revient, en substance, à dire "Non merci, Docteur", et non pas à un médecin de la terre, mais au le Grand Médecin Lui-même, c'est-à-dire à Dieu!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Prier (232)



Ne relativise rien des choses de la foi
Ne juge pas inutile le moindre de Ses Commandements
On ôte une minuscule pierre dans la digue
Et l'eau s'écoule et se perd à jamais
En rompant tous les barrages établis

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)


lundi 3 août 2009

Par ses prières: l'intervention de Sainte Elisabeth de Russie dans la vie d'Elisabeth Hawkins




Je veux partager la façon dont la Grande-Duchesse Elizabeth m'a aidée en me guidant vers l'orthodoxie et comment elle a renforcé ma foi.

En tant que mère divorcée non remariée, je vivais avec mon fils de huit ans, Timothy, près d'Albany à New York. Mon frère aîné était devenu moine au monastère de la Sainte-Trinité, à Jordanville, et venait occasionnellement nous rendre visite. Il me parlait de sa foi orthodoxe, et je semblais l'écouter, mais je n'étais pas intéressée, et donc je n'ai pas vraiment entendu ce qu'il me disait. Un tournant s'est produit en avril 1989. Père Théophylacte est venu nous rendre visite un soir, et après son départ, j'ai commencé à me demander s'il y avait quelque chose de vrai dans ce qu'il avait dit.

Pendant de nombreuses années, j'avais été la recherche d'une église où je me sentirais chez moi. Nous avions été élevés en Baptistes et Luthériens, et j'avais été baptisée à l'âge de dix-neuf ans dans l'église luthérienne. Mais je trouvais qu'il manquait quelque chose, et au fil des ans, j'ai également assisté à des offices dans les églises méthodiste, réformée hollandaise et catholique romaine. J'étais récemment devenue membre d'une église presbytérienne, mais, là aussi, je n'étais pas vraiment satisfaite, et je continuais de prier pour que Dieu me conduise vers une église où je ne ressentirais pas ce vide.

C'est peu après la visite de Père Théophylacte du mois d'avril que j'ai appris que j'avais une excroissance sur ma thyroïde. Les médecins ont pensé qu'elle était cancéreuse, et j'ai été effrayée. J'ai toujours été très sportive et en bonne forme physique, et soudain, j'ai été confrontée à un cancer. Ceci sans aucun doute a intensifié mon désir de trouver la "bonne Eglise", et en Juillet, j'ai enfin répondu à l'invitation du Père Théophylacte de visiter le monastère. Cela me fit une grande impression - et pas seulement sur moi mais aussi sur Timothy. Mon frère nous a fait faire un tour du monastère, et nous avons même assisté à un enterrement. Pour la première fois que je suis vraiment ouverte à ce qu'il avait à dire et j'ai posé des questions.

Au début d'août je suis allée de nouveau au monastère en voiture, et j'ai assisté à ma première Divine Liturgie. Il s'agissait d'une expérience profondément émouvante. En dépit de mes inquiétudes à propos du cancer, je me suis sentie très calme. Plus tard ce mois-ci, je devais subir une intervention chirurgicale pour enlever l'excroissance de ma thyroïde. Le Père Théophylacte a demandé à l'un des hiéromoines de servir un molieben pour moi, ce qui a été fait devant l'icône "Joie Inattendue", et la tumeur s'est avérée être bénigne. Je crois fermement que c'était un miracle.




Après ma chirurgie, le Père Théophylacte est venu et m'a oint avec de l'huile de Saint Nectaire. Il est parti et tout à coup, inexplicablement, j'ai été envahie par un profond sentiment de repentance. J'ai pleuré et pleuré. Puis j'ai commencé à lire un livre que le Père Théophylacte avait apporté avec lui: Sainte Elisabeth la Nouvelle-Martyre par Ludmila Koehler. Je n'ai jamais été une grande lectrice, mais ce livre m'a captivé. J'ai ressenti une proximité avec la Grande-Duchesse martyre, et j'ai été émue aux larmes par sa vie.

Peu de temps après, lors d'un de nos voyages à Jordanville, Timothy et moi, nous nous sommes rendus au monastère féminin voisin qui est dédié à Sainte Elizabeth. Là, j'ai vécu la paix et le contentement. J'ai à peine remarqué les deux heures de route du retour à la maison dans la pluie battante.

Ce soir-là, j'ai encadré la photo de Sainte Elisabeth que l'une des moniales m'avait donnée, et l'ai mise sur ma table de chevet. Je me suis réveillée cette nuit-là en voyant de la lumière en provenance de la photo. La Grande-Duchesse avait un chapelet blanc dans la main et elle le tendait vers moi. Un sentiment de paix m'enveloppa. Après des années de recherche, je savais que j'étais sur la bonne voie.

En Novembre de cette année, Timothy et moi sommes devenus catéchumènes. Chaque week-end, nous sommes allés au Monastère, pour assister aux Offices Divins. Nous avons été baptisés le 7 avril 1990, Samedi de Lazare, qui coïncidait cette année avec la fête de l'Annonciation. J'ai pris le nom d'Elisabeth d'après la Grande-Duchesse martyre. Jamais je n'avais eu une telle joie et un tel bonheur intérieurs. Cette nuit-là, je me suis réveillée et j'ai vue Sainte Elisabeth, vêtue en habits monastiques noirs, priant à genoux à mon chevet.

Timothy et moi avons continué nos voyages du week-end au Monastère, jusqu'à ce que, en Juillet, nous avons été en mesure de déménager à Jordanville. Par les prières de Sainte Elisabeth, nous avons été autorisés à rester près de la communauté de moniales. Ce fut une grande bénédiction, car je suis vite devenu très malade. Après quatre jours à l'hôpital et de nombreux examens, les médecins étaient encore incertains quant à ce qui était à l'origine de mes douleurs. ce fut seulement en Mars qu'ils ont finalement déterminé que je souffrais d'endometdosis. Avec mes problèmes de santé aggravés par l'insécurité financière, je suis sûre que je serais devenu déprimée si j'avais pas eu le soutien des moniales. Nous avons continué à vivre à la communauté jusqu'au mois d'août, lorsque nous avons emménagé dans notre appartement à Richfield Springs, à seulement dix kilomètres du monastère.

Je crois vraiment que c'est par la prière et l'intercession de Sainte Elisabeth que la grande miséricorde de Dieu a été si généreusement manifestée à notre égard dans les événements de ces deux ans et demi: mon opération réussie, le fait que je devienne familière du Monastère de la Sainte Trinité et du monastère de Sainte Elizabeth, notre baptême dans la véritable Église, le fait que j'ai pris le nom d'Elisabeth et que j'ai Sainte Elisabeth comme protectrice céleste, et le fait de vivre dans la communauté de Sainte Elisabeth pendant une année au cours de ma maladie, où j'ai pu acquérir une base solide dans la foi orthodoxe...

Comme si tout cela n'était pas une bénédiction assez grande, en Septembre 1993, une femme âgée a demandé à ma marraine (une des moniales de la communauté de Sainte Elisabeth) et à moi-même de l'accompagner en Russie - et elle a payé pour les dépenses de notre voyage. A Moscou nous séjournions à la Communauté de Marthe et Marie, fondée par sainte Élisabeth, et nous avons été là pour sa fête, le 5/18 septembre. Les bâtiments conventuels avaient un besoin criant de réparations, mais on pouvait néanmoins fortement sentir la présence de la Grande-Duchesse. Les rosiers blancs, qu'elle avait plantés fleurissaient encore, et j'ai eu le privilège de jouer sur son piano.

St. Elizabeth


Je suis tellement indigne de tout ce qui s'est passé, et j'en donne tout l'honneur et toute la louange à Dieu et la reconnaissance à Saint Elisabeth pour sa fidèle intercession. J'espère que ceux qui lisent ceci et qui ne sont pas encore bien familiarisés avec Sainte Elisabeth voudront en savoir plus sur sa vie personnelle des plus inspirantes. Il existe deux biographies disponibles en anglais: le livre de Ludmila Koehler, qui a déjà été mentionné, et la Grande-Duchesse Elizabeth de Russie: Nouvelle Martyre du joug communiste par Lubov Millar. Sa vie a été consacrée à aider les gens, et elle continue d'aider les gens, même maintenant, comme moi-même je puis en témoigner.

Version et adaptation française
Claude Lopez-Ginisty
d'après
St. John the Baptist Orthodox Church
cité par

Livres sur Sainte Elisabeth en français:

Maurice Paléologue, Aux Portes du Jugement Dernier, (épuisé, mais on le trouve chez les bouquinistes. M. Paléologue était Ambassadeur de France auprès de la Russie Impériale)
Lioubov Miller, Sainte Elisabeth, Princesse Allemande, Martyre Russe, Editions Temps et Périodes, Paris 2009


Prier (231)



Lorsque tu t'indignes à propos des autres
Et que tu les critiques sans discernement
Tu détruis peu à peu en ton âme
La paix que ta prière avait difficilement établi

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

dimanche 2 août 2009

La compassion/ Père Stephen Freeman



Il a été dit que la récession, c'est quand quelqu'un perd son emploi, la dépression, c'est quand vous perdez votre emploi. Je suis trop jeune pour me souvenir de la Grande Dépression, même si tous les adultes que je connaissais étant enfant avaient traversé cette période. En 1928, mon arrière-grand-père paternel a tout perdu (ferme, machines agricoles, maison, etc) dans le Crash du coton qui a précédé la Grande Dépression. Mon père avait quatre ans et il a voyagé depuis la Géorgie du Sud jusques en Caroline du Sud dans un wagon agricole (sinistre, même à l'époque!). Sa famille s'est mise à la culture, avec les plus pauvres des pauvres dans cette économie agricole. À l'âge de quatre ans, il a commencé à travailler à la cueillette du coton, à faire tout ce qu'il pouvait faire. C'étaient des temps difficiles.

Lorsque j'ai eu dix ans, la base aérienne a fermé. L'entreprise de réparation automobile de mon père, était en grande partie dépendante de la clientèle qui travaillait ou était stationnée à la base. Nous avons perdu beaucoup - je me souviens d'une période d'environ quatre ou cinq ans pendant laquelle les choses ont été beaucoup plus "maigre" qu'elles ne l'étaient auparavant.

Les récessions vont et viennent. Les dépressions, aussi, vont et viennent, mais avec un plus grand impact. Historiquement, il est intéressant de constater que la grande dépression n'a pas été un temps d'augmentation de la fréquentation de l'église en Amérique. Je dirais que c'était un temps d'augmentation de la prière. Si vous avez très faim, vous priez. L'Amérique a cet étrange phénomène d'augmentation de la fréquentation de l'église qui accompagne généralement les périodes de prospérité. Beaucoup d'autres pays, notamment plusieurs auxquels je pense en Europe (Irlande est à part) ont vu chuter la fréquentation de l'église où venait la prospérité.

Je pense que tout cela a quelque chose à voir avec l'étrange mariage de la prospérité et de la piété en Amérique. Dans la plupart des cas, il n'est pas aussi flagrant que ceux qui prêchent un Evangile de la prospérité, mais l'Evangile de prospérité ne serait même pas prêché en Amérique, si elle n'avait pas d'un public déjà acquis à cette notion. A un certain niveau, notre culture met sur un même plan la richesse et la Grâce de Dieu (Dieu a déversé Sa grâce sur toi, dit un de nos hymnes patriotiques).

Historiquement, l'orthodoxie a toujours résisté à l'Evangile de prospérité, il a sans doute, toujours été tenu en échec par la présence constante de la pauvreté volontaire des moines. Le monachisme n'est pas considéré comme une vocation unique au sein de l'orthodoxie, mais simplement comme la vocation chrétienne poussée au maximum. Le typicon (le livre qui guide la pratique liturgique et ascétique) est le même livre pour les moines et les laïcs. Le laïc n'applique pas le typicon d'une manière aussi stricte. Mais l'idéal reste le même.

Ceci est moins évident en Amérique, où une présence monastique a été lente à prendre racine. Mais l'idéal ascétique demeure néanmoins.

Economie fait toutes sortes de choses - et nous devons toujours à prier pour les besoins du monde. Nous devrions également garder à l'esprit que la prospérité, perçue comme signe de la faveur de Dieu est une étrange "hérésie" de notre monde moderne. De la même façon, l'effondrement de l'économie peut ne pas être un signe de la défaveur de Dieu. Juger les autres n'est pas l'œuvre de l'Esprit Saint dans nos vies. La prière l'est.

Saint Paul nous enseigne à «nous réjouir avec ceux qui se réjouissent, et à pleurer avec ceux qui pleurent» (Romains 12:15). Nous semblons être dans un temps où vous, moi et les autres seront dans un de ces cas de figures - avec peut-être plus de larmes que d'habitude. Ainsi, nos prières pour le monde devant Dieu ne doivent pas être timides, nous devons pleurer à cause de la douleur des autres et nous devrions ne pas nous réjouir pour la douleur d'un seul être.

Version française et adaption
Claude Lopez-ginisty
d'après
Me, You and the Other Guy
in
Glory to God for All Things
cité par

Prier (230)



Veille toujours à ne pas être inactif
Mais veille aussi à ne pas t'illusionner
En passant que tu peux remplacer la prière
Par une constante agitation
Pour une cause que tu juges bonne

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)