dimanche 11 octobre 2009

Evêque Alexander (Mileant):Sur L'île des Lépreux


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"Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu." (Matthieu 5:8)

Notre école de paroisse accueille les enfants qui ne sont pas orthodoxes, à condition qu'ils soient disposés à apprendre les prières et le catéchisme avec le reste des enfants orthodoxes. Il y a quelques années, la mère d'une élève m'a téléphoné et avec colère a déclaré qu'elle allait retirer sa fille de notre école parce que nous déformions la foi chrétienne. Pour appuyer sa thèse, elle cita le fait que nous exigions des enfants qu'ils apprennent une prière qui dit ", et purifie-nous de toute souillure" (la prière "Roi céleste"). "Nous sommes chrétiens», dit la femme, "et nous sommes donc saints et purs. Il n'y a aucune raison d'inculquer aux enfants des sentiments sombres de péché et de pénitence! Il s'est avéré que cette femme appartenait à une secte charismatique.

Malheureusement, une telle conception naïve de sa propre infaillibilité et de la sainteté, avec une incapacité à comprendre l'essence du christianisme, caractérise les dénominations protestantes depuis l'époque de Martin Luther (au début du 16ème siècle). Un éminent théologien protestant résume la compréhension protestante du christianisme ainsi: "La justification du pécheur est un acte de Dieu qui englobe tout. Quand un croyant est justifié, tous ses péchés - passées, présents et futurs - sont pardonnés. Au moment où Dieu le déclare justifié, la totalité de ses péchés est pardonné »(William GT Shed, Dogmatic Theology (Théologie Dogmatique), Grand Rapids: Zondervan 1888).

Apparemment, la foi en Jésus-Christ garantit automatiquement à un homme, si ce n'est pas l'absence de péché, au moins une absence de culpabilité pour ses péchés. Une telle opinion est non seulement radicalement fausse, mais aussi très dangereuse, car cela prive l'homme de puissants moyens de régénération que notre Seigneur Jésus-Christ a donné aux croyants pour leur purification spirituelle et leur sanctification.
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Tout d'abord, une maladie spirituelle est très différente d'une maladie physique. D'une part, les maladies spirituelles sont indissociables de notre ego, de notre libre arbitre, de notre subconscient, de nos expériences, de nos habitudes et préférences. Quand le Seigneur Jésus-Christ guérissait les gens qui souffraient de diverses maladies physiques, il le faisait instantanément, de sorte qu'ils étaient libérés de leurs infirmités, une fois pour toutes et ne nécessitaient aucun traitement supplémentaire. Malheureusement, la guérison spirituelle, qui est la régénération d'une âme endommagée par le péché, est un processus plus lent et plus complexe, dans lequel l'homme lui-même doit jouer un rôle plus actif. Ceci advient parce que le péché est devenu profondément enraciné dans notre nature, et presque entièrement imbriqué en elle.

Si nous voulons chercher des exemples de la sainteté chrétienne, on doit naturellement se tourner vers l'Église des premiers chrétiens. En lisant les livres du Nouveau Testament, cependant, on est frappé par le fait que, bien que les dons de la grâce aient été abondants et que de nombreux exemples de sublime sainteté se rencontraient chez les chrétiens ordinaires, il y avait plus que quelques cas isolés de nature contraire. En fait, quelques semaines seulement après la descente de l'Esprit Saint sur les Apôtres et la formation de la première communauté chrétienne de Jérusalem, nous voyons l'apparence du favoritisme et de l'injustice chez les croyants, dans l'affaire de la distribution des secours (Actes 6: 1). Saint Paul l'Apôtre fustige les chrétiens de Corinthe pour l'envie, la vanité, l'orgueil, la combativité et l'esprit procédurier (1 Cor. 3:1-4; 1 Cor. 4:8; 1 Cor. 6:1-9). Il leur reproche également d'avoir toléré, même avec indulgence, et accepté en leur sein un adultère qui avait enlevé la femme de son père (1 Cor. 5,1-7). En outre, il les invite à éviter les péchés d'impureté (1 Cor. 6:15-19), et les met en garde contre les bouffissures d'orgueil, à cause du don des langues (1 Cor. 12-14). Il accuse les chrétiens de Galatie de "se mordre et de se dévorer" les uns les autres (Galates 5:15). Les Apôtres ont à mettre en garde les chrétiens contre l'ivresse et l'excès à leurs agapes, c'est-à- dire durant les Liturgies (2 Pierre. 2:13; 1 Cor. 11:17-32). Saint Paul reproche aux chrétiens de manger de la nourriture offerte aux idoles et de scandaliser les autres chrétiens (1 Cor. 8). Il mentionne également la trahison des faux frères. Dans les lettres aux Églises d'Asie Mineure qui se trouvent au début du livre de l'Apocalypse, il y a une critique de la tiédeur, de l'arrogance et de l'orgueil. En d'autres termes, avec les chrétiens aux normes spirituelles élevées, il y avait ceux qui étaient comme moralement dégradés autant que les païens ordinaires, parce qu'ils étaient devenus négligents après leur baptême et qu'ils étaient vaincus par leurs anciennes passions.

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Notre condition humaine peut être comparée à la vie sur une île de lépreux, où les habitants en sont à différents stades de rétablissement. Le sacrement du baptême emporte la lèpre du péché et insuffle un grand pouvoir spirituel en l'homme. Les cicatrices du péché, cependant, ne disparaissent pas tout de suite. Une certaine prédisposition au péché demeure. Il existe de nombreux facteurs qui menacent l'homme par des occasions de tomber dans le péché: les tentations extérieures, la vie dans un environnement défavorable, ses propres habitudes de péché et ses faiblesses, l'immaturité spirituelle, ce qui est charnel, l'inconstance et la faiblesse. Si l'on ne lutte pas contre les petits péchés et les petites faiblesses et qu'on les purifie par la pénitence, ils se transforment avec le temps en une charge morale qui pèse lourdement sur la conscience du chrétien: ils peuvent l'amener à un "naufrage"spirituel (1 Tim. 1:19) .
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C'est une triste réalité de la vie, que les petits péchés sont aussi inévitables que la poussière de l'air. Tout comme il est nécessaire de se laver tous les jours et de nettoyer sa chambre, il est également nécessaire de se repentir en permanence pour ses manquements quotidiens. Qui pourrait se considérer comme plus saint ou plus parfait que les Apôtres du Christ? Pourtant, même eux ne se considéraient pas comme étant sans péché. " Nous bronchons tous de nombreuses manières", écrit l'apôtre saint Jacques (Jacques 3:2). "Si nous disons que nous n'avons pas péché, nous en faisons un menteur, et Sa parole n'est point en nous ... Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous abusons, la vérité n'est point en nous. Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité", écrit l'apôtre saint Jean (1 Jean 1:10, 8-9). L'Apôtre saint Paul est douloureusement conscient de sa propre indignité: "Jésus Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier" (1 Tim. 1:15). Notez qu'il ne dit pas "j'étais", mais "je suis", évidemment, parce qu'il a continué à se repentir pour avoir persécuté les croyants. La tradition nous dit que les yeux de l'apôtre Pierre étaient toujours été un peu rougis, car, quand il entendait les coqs chanter la nuit, il se réveillait, se souvenait de son reniement du Christ et commençait à pleurer.


L'apôtre saint Jean enseigne aux chrétiens à s'occuper de leur état spirituel en ces termes: «Mes petits enfants, ces choses je vous les écris, afin que vous ne péchez point. Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père Jésus Christ, le Juste, et Il est la propitiation pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour les péchés du monde entier .... Mais si nous marchons dans la lumière ... le sang de Jésus-Christ, son Fils nous purifie de tous les péchés .... Et tout homme qui a cette espérance en lui se purifie, comme Lui-même est pur "(1 Jean 2:1-2; 1:7; 3:3). D'une façon similaire, saint Paul écrit: "Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu" (2 Cor. 7:1; cf. He 9. :13-14). De toute évidence, dans ces passages, les Apôtres n'appellent pas les païens à la repentance, mais les chrétiens, et les mots qu'ils utilisent, "purifie" et "purifions-nous," suggèrent que la pureté morale a ses nuances, comme le fait de pécher. Pour la même raison, un autre passage dit: "Celui qui est injuste, qu'il soit encore injuste, et celui qui est souillé, qu'il se souille encore; et celui qui est juste, qu'il soit juste encore, et celui qui est saint, qu'il se sanctifie encore " (Apoc. 22:11).

Ainsi, la moralité irréprochable est un objectif et un idéal, et non une condition déjà atteinte. Les paraboles évangéliques du filet jeté dans la mer, et celle du blé et l'ivraie, nous disent que l'Église n'est pas faite que de saints, mais qu'Elle comprend des gens de différents niveaux spirituels, et même des pécheurs. C'est ce que saint Paul, l'Apôtre a à dire sur l'Église: "Dans une grande maison il n'y a pas seulement des vases d'or et d'argent, mais aussi de bois et de terre, et certains sont des vases d'honneur, et d'autres d'un usage vil" ( 2 Tim. 2:20). Ce n'est qu'en référence au futur Royaume des Cieux qu'il est dit qu'"il ne peut en aucun cas entrer en lui rien de souillé, ni personne qui se livre à l'abomination, et au mensonge: mais ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l'Agneau " ( Rev 21:27).

L'origine de nos problèmes spirituels, c'est que nous sommes nés avec une nature humaine qui est atteinte par le péché. Que pourrait-il y avoir de plus pur et plus innocent qu'un enfant? Pourtant, même dans les conditions les plus favorables de la vie familiale, les enfants sont parfois têtus, cruels et malhonnêtes, ils sont susceptibles d'être trompeurs, de mentir, de frapper un autre enfant ou de casser méchamment le jouet d'un autre enfant. Les parents prennent souvent ces choses pour des gamineries. Ils doivent comprendre, cependant, que, à moins qu'ils enseignent à leurs enfants de prendre garde à leurs mauvaises tendances et à les combattre, ces tendances peuvent avec le temps devenir des passions indisciplinées et désordonnées. C'est pourquoi l'Église demande aux enfants d'aller se confesser à partir de l'âge de sept ans.

Lorsque les membres des confessions protestantes, se regardent comme des saints sans péché, tout simplement parce qu'ils croient en Jésus-Christ, ils se font un grand mal spirituel, ils se privent de ces moyens de grâce que le Seigneur nous a donnés pour notre régénération spirituelle. Parmi ces moyens de grâce sont les examens fréquents et attentifs de sa conscience, une repentance constante, la confession des péchés devant un père spirituel et la réception du Corps et du Sang du Christ dans la Sainte Communion.

Supposons que vous croyez sincèrement en Christ et que vous essayez de vivre une vie chrétienne. Vous n'avez pas tué personne, vous n'avez pas commis l'adultère, vous n'avez rien volé, vous ne vous enivrez pas; vous vivez une vie de travail tempérée. Est-ce à dire que vous êtes complètement irréprochable? Qu'en est-il des pensées impures et des sentiments qui naissent en nous involontairement? Qu'en est-il des paroles inutiles, des vantardises, des sentiments de jalousie ou de colère dans le coeur? Que penser d'une indifférence à la vérité et de l'acceptation de faux enseignements - péchés dont tous les protestants se sont rendus coupables? Qu'en est-il de l'amour de soi, de la vaine gloire, du sentiment de sa propre supériorité, de l'orgueil, de la suspicion, de la jubilation à propos des malheurs des autres, de la pusillanimité, du découragement, de la condamnation d'autrui, de la torpeur spirituelle, de la paresse, de la perte du temps, de l'hypocrisie ou de la convoitise des yeux? Qu'en est-il de l'attachement aux biens terrestres et du confort, du rêve de devenir riche, ou de l'insensibilité et de l'indifférence envers la souffrance des autres? Y a-t-il quelqu'un qui puisse analyser minutieusement sa vie, ou même un jour de celle-ci, et déclarer qu'il est tout à fait juste, même saint? Si la réponse est non, alors il est impur (cf. Matt. 15:18-20), et il doit se repentir et demander à Dieu de l'aider à amender sa vie.


Il est paradoxal que ceux qui étaient vraiment justes - des hommes tels que saint Séraphim de Sarov, le staretz Ambroise d'Optina, saint Jean de Cronstadt, l'archevêque Jean de Shanghaï et d'autres comme eux - se sont toujours repentis, avec une contrition sincère de leurs péchés et de leurs fautes, alors que certains de nos pseudos chrétiens contemporains, évitent toute forme de combat spirituel, se promènent, eux, la tête haute et regardent en bas avec mépris le reste de nous, pécheurs. C'est pour ces "saints satisfaits d'eux-mêmes" que le Seigneur a dit: "Je connais tes œuvres, que tu n'es ni froid ni chaud .... Tu dis, je suis riche, et je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien; et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et vêtu de blanc blanc, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas "(Apoc. 3:15-18).

La pire chose à propos du protestantisme, c'est qu'il a considérablement abaissé les normes morales. Naturellement, les gens peuvent avoir des idées différentes de la pureté. Un rustaud est heureux tant qu'il n'y a pas de nourriture qui pourrit dans sa chambre et que ses draps ne se collent pas à lui, tandis qu'un obsédé de la pureté souffre de la moindre violation de l'ordre.

Dieu ne veut pas que nous vivions selon des normes négligées. Il désire que chacun d'entre nous fasse de sérieux efforts vers la perfection spirituelle. "Vous soyez saints, car je suis saint" (Lév. 11:45). Notez que la béatitude se référant au "cœur pur"(Matthieu 5:8) vient au septième rang des autres béatitudes. Elle est précédée par des déclarations sur l'humilité (les pauvres en esprit), le repentir (ceux qui pleurent), la douceur, un ardent effort vers la justice (ceux qui ont faim et soif de justice) et la miséricorde. En d'autres termes, la pureté du cœur est atteinte par un effort intense, et par conséquent, "Heureux les cœurs purs: ils verront Dieu".
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Un triste conséquence de notre état endommagé par le péché est l'opposition radicale qui existe entre les nobles aspirations de notre esprit et les désirs désordonnés de notre chair. Le problème de cette dichotomie interne est si important que les Saintes Ecritures lui accordent la plus grande attention. Elles nous appellent à nous forcer de vivre une vie spirituelle. Nous allons citer ici que quelques-uns des passages les plus frappants.

"Marchez selon l'Esprit, et vous ne comblerez pas les désirs de la chair. Car la chair convoite contre l'Esprit, et l'esprit contre la chair, et ces choses sont opposées l'une à l'autre, de sorte que vous ne pouvez pas faire les choses que vous souhaitez."(Galates 5:16-17). "Car la chair est la mort, mais pour être Esprit, c'est la vie et la paix. Parce que la chair est inimitié contre Dieu .... donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair. Car Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si, par l'Esprit, vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez »(Romains 8.6-7, 12-13). "Que personne ne dise quand il est tenté, je suis tenté de Dieu, car Dieu ne peut être tenté par le mal, Il ne tente personne: Mais chacun est tenté quand il est attiré par sa propre convoitise, et séduit. Alors lorsque le désir a conçu, il enfante le péché, et le péché, quand il est consommé, produit la mort "(Jacques 1:13-15). "Ainsi donc, puisque le Christ a souffert pour nous dans la chair, armez-vous, avec le même esprit: celui qui a souffert dans la chair a cessé de pécher, il ne devrait plus vivre le reste de son temps dans la chair selon les convoitises des hommes, mais selon la volonté de Dieu »(1 Pet. 4:1-2).

Parfois, cette guerre contre les tentations peut devenir très intense, exigeant de nous de grands efforts spirituels, comme saint Paul l'a écrit à certains chrétiens qui étaient découragés: «Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contre le péché" (Hébreux 12: 4).


Pour résumer les enseignements des Apôtres que nous avons cités ici, saint Jean de Cronstadt dit: "Gardez bien à l'esprit que vous êtes une personne à deux faces. Une face est charnelle, vieille et malade à cause des passions. Vous devez mortifier celle-ci, ne pas céder à ses demandes insistantes et pécheresses. L'autre est spirituelle, nouvelle, elle recherche le Christ, vivant dans le Christ et trouvant en Lui sa vie et son repos. "

Afin d'échapper à l'asservissement aux désirs désordonnés de la chair qui aime le péché, un chrétien doit toujours se battre avec les tentations et ne pas permettre aux péchés de s'accumuler sur sa conscience. Comme saint Séraphin de Sarov l'enseigne,

"Celui qui veut être sauvé doit toujours avoir un cœur contrit et enclin à la repentance." "Le sacrifice pour Dieu est un esprit brisé: un cœur brisé et humilié Dieu ne le méprise point."(Ps. 50:17). Avec un tel esprit contrit, un homme peut facilement et sans dommage éviter tous les pièges rusés du diable, qui dirige tous ses efforts en vue de troubler l'esprit de l'homme et semer son ivraie au milieu de la perturbation créée ... Tout au long de notre vie, nous offensons la majesté de Dieu par notre chute dans le péché, et par conséquent nous devrions toujours nous demander humblement au Seigneur le pardon de nos péchés. "

Il est stupide et destructreur de nous tromper en pensant que nous ne sommes pas pires que les autres, et que Dieu nous aime, et donc que tout va pour le mieux. Non, le péché est un mal moral sérieux. Dans le sacrement du Baptême, le Seigneur nous purifie de notre lèpre spirituelle et nous insuffle une énergie spirituelle nouvelle. Pourtant, les cicatrices de notre maladie ancienne, restent avec nous, tout comme le danger d'une rechute de vie parmi le reste des "lépreux".

L'Eglise nous offre de puissantes armes pour la prévention du péché et, pour le combattre. Le jeûne, l'ascèse, la pénitence, la confession - toutes ces choses peuvent sembler sombres, en particulier à une personne hétérodoxe qui cherche dans le christianisme que ce qui est joyeux et facile. Il faut comprendre que la perfection spirituelle, la droiture, la sainteté, la proximité avec Dieu, la contemplation de Dieu, le Royaume des Cieux et de la béatitude éternelle sont tous des aspects différents d'une qualité qui occupe une place centrale parmi eux. C'est la pureté du cœur, qui s'acquiert par l'accomplissement du combat contre ses propres fautes. Ici, nous découvrons une loi claire: plus le cristal est pur, plus il transmet de lumière, plus le diamant est poli, mieux il brille.

Ainsi, si l'on veut obtenir toutes les bénédictions qui nous sont promises, examinons attentivement notre état spirituel et repentons-nous sincèrement, même de nos plus petits péchés. Le chemin est étroit, et parfois raide, mais il n'y a pas d'autre moyen!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Illustrations:
icon courtesy of
used with permission


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