dimanche 30 août 2009

Saint Staretz Ambroise d'Optino: l'Humilité


Saint Ambroise d'Optino

Vous devez vous humilier devant tout le monde et vous considérer vous-même comme étant pire que quiconque. Si nous n'avions pas commis d'offenses qui aient été perpétrées par d'autres, alors il se peut que nous n'en ayons pas eu la possibilité, ou que la situation et les circonstances étaient différentes. Alors que dans chaque personne il y a quelque chose de bon et aimable, tout ce que nous voyons normalement, ce sont leurs iniquités, et nous ne remarquons
rien de bon en eux.

A la question, peut-on souhaiter la perfection spirituelle, le staretz répondit: "Non seulement on doit la souhaiter, mais on doit essayer de se perfectionner dans l'humilité, c'est-à-dire de se considérer dans son cœur, plus bas que tout être humain et toute créature. Il est naturel et essentiel que l'homme pécheur s'humilie. S'il ne le fait pas, alors il sera humilié par les circonstances, disposées justement pour le profit de son âme. Durant les périodes de bonne fortune, il attribue généralement cette chance à lui-même, à sa force chétive et à sa prétendue autorité, mais dès que quelque malheur lui arrive, il demande grâce et à un ennemi imaginaire!"

Le staretz racontait également comment les circonstances fortuites abaissent une personne: "Un jour, une personne a organisé un déjeuner et a envoyé ses serviteurs pour inviter ses hôtes. Devant ce serviteur d'apparence négligée, l'un des invités lui a demandé: "Ne me dis pas que ton maître n'a pas pu trouver un serviteur plus beau que toi? A quoi le serviteur répondit: "Les beaux serviteurs, il les a envoyés aux beaux invités et moi, il m'a envoyé vers Votre Seigneurie".

Le staretz Ambrose a dit d'autres choses encore sur l'humilité à ses étudiants : "Un jour, un visiteur a rendu visite à l'higoumène Moïse, et ne le trouvant pas chez lui, il est allé voir son frère l'abbé Antoine. Au cours de leur conversation, le visiteur a posé la question suivante:" Dis-moi Père, quel type de préceptes gardes-tu? "Père Antoine a répondu: "J'ai eu beaucoup de préceptes. J'ai vécu dans le désert et les monastères et ils avaient tous des règles différentes. Maintenant il ne reste qu'une seule phrase : "Dieu ait pitié de moi!"

Le Père a aussi raconté comment "une femme ne cessait d'errer de ci, de là, à Kiev puis à Zadonsk, et un staretz lui ai dit:« Tout cela n'est d'aucune utilité pour toi. Assieds-toi quelque part, et récite la prière du Bon Larron!"

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

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